AlloCiné
Mon compte
Note moyenne
4,5
23932 notes
En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
Votre avis sur Le Comte de Monte-Cristo ?
5
2428 critiques
4
920 critiques
3
281 critiques
2
177 critiques
1
66 critiques
0
47 critiques
Trier par :
Filtrer par :
Toutes les notes
Christoblog
On pourrait citer beaucoup de qualités à propos de ce blockbuster français : l'intelligence de l'écriture qui respecte le génie feuilletonnant du roman, la musique de Jérôme Rebotier, le casting impressionnant.
Mais ce qui est pour moi la caractéristique principale du film, et sa spécificité, c'est la modeste efficacité avec laquelle il a été conçu et réalisé. Ici, pas d'effet numérique ostentatoire, pas de scènes d'action inutiles, pas de modernisation accessoire dans le scénario : tout ce qui est montré est utile, tout ce qui est filmé fait avancer l'intrigue.
A l'image de cette sobriété bienvenue, la composition de Pierre Niney m'a paru saisissante. L'acteur auquel on peut souvent reprocher un gentil (mais parfois envahissant) cabotinage est ici parfait. Joyeux sans excès dans la première partie, puis intelligemment sombre dans la seconde, sans jamais se départir de cette assurance dans la vengeance qui semble alors lui tenir lieu de personnalité. Il illustre merveilleusement l'idée de génie de Dumas : faire d'un gentil congénital un méchant obstiné.
Toute cette affaire est mené tambour battant jusqu'à un combat final qui résume les qualités du film : sans esbroufe, raisonnablement cruel, sous un ciel nuageux et peu flatteur.
Si le casting est absolument parfait (et je pèse mes mots, tout le monde est proche de ce qu'il peut faire de mieux), j'aimerais distinguer Anaïs Demoustier, qui campe une Mercedes d'exception, et dont la moindre des expressions fait véritablement vibrer l'écran.
Du beau cinéma grand public, à la française.
Mais ce qui est pour moi la caractéristique principale du film, et sa spécificité, c'est la modeste efficacité avec laquelle il a été conçu et réalisé. Ici, pas d'effet numérique ostentatoire, pas de scènes d'action inutiles, pas de modernisation accessoire dans le scénario : tout ce qui est montré est utile, tout ce qui est filmé fait avancer l'intrigue.
A l'image de cette sobriété bienvenue, la composition de Pierre Niney m'a paru saisissante. L'acteur auquel on peut souvent reprocher un gentil (mais parfois envahissant) cabotinage est ici parfait. Joyeux sans excès dans la première partie, puis intelligemment sombre dans la seconde, sans jamais se départir de cette assurance dans la vengeance qui semble alors lui tenir lieu de personnalité. Il illustre merveilleusement l'idée de génie de Dumas : faire d'un gentil congénital un méchant obstiné.
Toute cette affaire est mené tambour battant jusqu'à un combat final qui résume les qualités du film : sans esbroufe, raisonnablement cruel, sous un ciel nuageux et peu flatteur.
Si le casting est absolument parfait (et je pèse mes mots, tout le monde est proche de ce qu'il peut faire de mieux), j'aimerais distinguer Anaïs Demoustier, qui campe une Mercedes d'exception, et dont la moindre des expressions fait véritablement vibrer l'écran.
Du beau cinéma grand public, à la française.
Chef d'oeuvre ! L'histoire est évidement magistrale ... et quelle performance des acteurs .. une claque .. sans parler du visuel impeccable . Immanquable
Extrêmement surpris de l'accueil dithyrambique. C'est vrai, on sent les moyens et l'envie derrière cette production. C'est du grand spectacle, plutôt agréable à regarder, même pendant 3h, avec des images cartes postales et des acteurs impliquées. Pourtant, il y a énormément de défauts. Tout d'abord, je n'ai ressenti aucune émotion de tout le film, les images sont léchées au possible, la mise en scène est quelconque et de nombreuses scènes sonnent fausses et clichés. Niney n'a pas du tout la carrure pour incarner ce personnage dantesque, on ne sent jamais le poids de l'emprisonnement. Ils en ont fait un espèce de Mission Impossible façon XIXe siècle avec ses nombreux masques. On ne retiendra pas non plus Demoustier dans ce rôle de promise qui trahi son homme. Les scènes censées être épiques ne le sont pas et le stratagème de vengeance s'avère long et vain. Un film à voir mais un peu vide, que retiendra-t-on dans un an ?
Pourquoi ont-ils changé l’histoire ? Inventé le personnage d’Angele, sœur du procureur et porteuse d’une lettre de Napoléon (dans le roman Dantès s’arrête à l’île d’Elbe et repart avec une missive adressée au père bonapartiste du procureur)…
Mercedes est une jeune catalane d’une famille de pêcheurs et non déjà une aristocrate et Dantès est arrêté lors du repas de fiançailles et non à l’église lors du mariage…À la fin c’est Dantès qui part avec Haydee et non le fils de Mercedes !
Mercedes est une jeune catalane d’une famille de pêcheurs et non déjà une aristocrate et Dantès est arrêté lors du repas de fiançailles et non à l’église lors du mariage…À la fin c’est Dantès qui part avec Haydee et non le fils de Mercedes !
Je n'attendais nullement ce film..Je n'avais pas l'intention de le voir. Mais j'avoue que les excellentes critiques m'ont fait sauter le pas.
Je tiens à préciser que je n'ai pas lu le roman éponyme de Alexandre Dumas. Donc je ne pourrais pas dire s'il s'agit d'une bonne adaptation ou non.
Toujours est t'il que j'ai beaucoup apprécié la première partie de l'œuvre. L'histoire d'amour, l'accusation, l'emprisonnement, l'évasion, la découverte du trésor. Tout est limpide, minutieusement expliqué et vraiment captivant.
Le plan machiavélique de "Edmond Dantes" tient en haleine jusqu'à une dernière demi heure qui m'a complètement éjecté du film.
Duel judiciaire sans aucune explication ni dénouement à l'écran. Révélations manquant cruellement d'émotions et combat à l'épée pas du tout marquant. Tout ceci n'est que mon avis personnel bien évidemment. Et cela n'engage que moi.
Côté acting en revanche. Rien à redire !
Pierre Niney campe un Edmond Dantes très convaincant. Certaines de ces transformations sont justes super troublante. Tout comme le vieillissement de tout les personnages. Les equis maquillage ont vraiment fait un travail énorme sur le film.
Le reste du casting est évidemment très bon. Laurent Lafitte en tête avec son regard terrifiant que lui seul sait faire est une nouvelle fois impeccable. Anais Demoustier est aussi égal à elle même.
Bref à défaut d'être le chef d'œuvre revendiqué par beaucoup de monde "Le Comte De MonteCristo" est un blockbuster français qui fait honneur au cinéma hexagonal malgré les défauts cités plus haut.
Je tiens à préciser que je n'ai pas lu le roman éponyme de Alexandre Dumas. Donc je ne pourrais pas dire s'il s'agit d'une bonne adaptation ou non.
Toujours est t'il que j'ai beaucoup apprécié la première partie de l'œuvre. L'histoire d'amour, l'accusation, l'emprisonnement, l'évasion, la découverte du trésor. Tout est limpide, minutieusement expliqué et vraiment captivant.
Le plan machiavélique de "Edmond Dantes" tient en haleine jusqu'à une dernière demi heure qui m'a complètement éjecté du film.
Duel judiciaire sans aucune explication ni dénouement à l'écran. Révélations manquant cruellement d'émotions et combat à l'épée pas du tout marquant. Tout ceci n'est que mon avis personnel bien évidemment. Et cela n'engage que moi.
Côté acting en revanche. Rien à redire !
Pierre Niney campe un Edmond Dantes très convaincant. Certaines de ces transformations sont justes super troublante. Tout comme le vieillissement de tout les personnages. Les equis maquillage ont vraiment fait un travail énorme sur le film.
Le reste du casting est évidemment très bon. Laurent Lafitte en tête avec son regard terrifiant que lui seul sait faire est une nouvelle fois impeccable. Anais Demoustier est aussi égal à elle même.
Bref à défaut d'être le chef d'œuvre revendiqué par beaucoup de monde "Le Comte De MonteCristo" est un blockbuster français qui fait honneur au cinéma hexagonal malgré les défauts cités plus haut.
selenie
D'emblée on remarque deux choses, la beauté de l'ensemble, une photographie lumineuse pour des décors grandioses et des costumes vraiment sublimes ce qui n'est pas anodin, ce sont des paramètres essentiels pour le genre et surtout pour rester cohérent avec le luxe et le faste de ce que représente le comte de Monte Cristo, puis ensuite on est un peu déçu par la présence des effets numériques, par exemple les papillons virtuels ou même la chasse d'une vue aérienne factice. Par là même, il est dommage que les métamorphoses de Dantès/Monte Cristo soit si peu crédible, en effet en quoi et comment les autres protagonistes ne le reconnaissent-ils pas ?! On est agacé par quelques maladresses comme le retour au manoir qui est défraîchi depuis des années mais retrouve un voilier resté bizarrement magnifique ou le lieu du trésor qui paraît franchement inaccessible. On est heureux de constater que l'ensemble reste très fidèle (en tous cas vis à vis des précédents films) au roman. La mise en scène allie assez judicieusement classicisme et modernité, la caméra est fluide et les réalisateurs n'hésitent pas à jouer la fresque romanesque avec tout le souffle de l'aventure qui va de soit. Du grand et beau cinéma à défaut d'être un chef d'oeuvre inoubliable.
Site : Selenie.fr
Site : Selenie.fr
PLR
Il y a déjà eu combien d’adaptation du chef d’œuvre d’Alexandre Dumas au cinéma, au théâtre ? Une cinquantaine au moins ! On ne peut empêcher un scénariste d’adapter, de modifier un peu, de simplifier une intrigue somme toute complexe avec de multiples rebonds. Mais là, c’est y aller fort ! Car si, malgré quelques éclipses, la trame du roman est à peu-près intacte (et pour cause puisque nul ne saurait faire mieux), les développements eux s’égarent en dehors avec y compris de l’importance donnée à des personnages qui ne sont pas présents pas dans l’œuvre originale. Le spectateur qui aurait encore trop en tête l’intrigue initiale conservée de sa lecture et de l’étude du roman au temps du collège ou du lycée (ou de l’empreinte laissée par une précédente adaptation plus fidèle) ne se retrouvera pas dans cette trop nouvelle narration malgré le grand luxe cinématographique. Les autres spectateurs, davantage néophytes, ont quant à eux l’air d’apprécier. Séance complète en grande salle en ce premier dimanche de sortie nationale (bon, la Fête du cinéma avec son tarif unique promotionnel aide assurément). Quand on attend beaucoup et qu'on ne retrouve pas ce qui était attendu, la déception est au rendez-vous et la note s'en ressent. Les critiques les plus sévères étant somme toute en faible nombre, ça ne pèsera pas très lourd sur le palmarès.
Tellement satisfaisant, bien jouer, bien réalisé, une super production française qui mérite son succès, maquillages réussis,photo, costume qualité premium, un grand film d'aventure pour toute la famille...je n'ai à dire que des banalités élogieuses, un film incontournable à voir absolument .
Nath Visuals
La énième adaptation du Comte de Monte Cristo s'ajoute au Dumas Cinematic Universe comme certains l'appellent après Les trois mousquetaires. Les deux films de Martin Bourboulon étaient déjà bien mais sans être incroyable non plus. Par contre, Le comte de Monte Cristo met une réelle claque. On a ici un "blockbuster" à la française qui se veut très ambitieux et comme le veut Pathé, relancer l'industrie du cinéma français à l'international.
Edmond Dantès incarné donc par Pierre Niney, comme le veut le roman, passe d'un homme qui a tout à un homme démuni et qui va faire grandir la soif de vengeance en lui. La partie du film en prison m'a fait penser à Ben Hur qui a la même mécanique, sauf que Judas Ben-Hur est placé dans la galère.
Pierre Niney en Monte Cristo, c'est un grand OUI, le jeu est au rendez-vous sans fausses notes et rien que le choix de cet acteur est très bon.
Le budget du film nous permet de proposer de superbes plans, dans de sombtueux lieux, d'époque de la renaissance. Le film sait utiliser le patrimoine culturel que l'on a en France. Pas besoin de recréer tout cela en 3D ou avec de faux décors. La France est le pays parfait pour tourner ce film. Les séquences en mer sont tout aussi magnifique. C'est assez marrant mais les valeurs de plans sont assez similaire à ceux dans "Les trois mousquetaires", mais je pense surtout aux plans au drone pour filmer les petites scènes à cheval au galop.
Du côté des musiques, tout ce que j'aime, de l'orchestral, un thème bien reconnaissable et de la prestance. On entend bien que le production a pris le temps pour tout ce qui est sonore et particulièrement la musique.
Bref, un excellent film français qui change de de ce que l'on peut voir actuellement et un film ambitieux qui j'espère va aller loin
Edmond Dantès incarné donc par Pierre Niney, comme le veut le roman, passe d'un homme qui a tout à un homme démuni et qui va faire grandir la soif de vengeance en lui. La partie du film en prison m'a fait penser à Ben Hur qui a la même mécanique, sauf que Judas Ben-Hur est placé dans la galère.
Pierre Niney en Monte Cristo, c'est un grand OUI, le jeu est au rendez-vous sans fausses notes et rien que le choix de cet acteur est très bon.
Le budget du film nous permet de proposer de superbes plans, dans de sombtueux lieux, d'époque de la renaissance. Le film sait utiliser le patrimoine culturel que l'on a en France. Pas besoin de recréer tout cela en 3D ou avec de faux décors. La France est le pays parfait pour tourner ce film. Les séquences en mer sont tout aussi magnifique. C'est assez marrant mais les valeurs de plans sont assez similaire à ceux dans "Les trois mousquetaires", mais je pense surtout aux plans au drone pour filmer les petites scènes à cheval au galop.
Du côté des musiques, tout ce que j'aime, de l'orchestral, un thème bien reconnaissable et de la prestance. On entend bien que le production a pris le temps pour tout ce qui est sonore et particulièrement la musique.
Bref, un excellent film français qui change de de ce que l'on peut voir actuellement et un film ambitieux qui j'espère va aller loin
Si vous ne connaissez pas l'histoire vous resterez éblouis par la mise en scène et par la qualité des interprètes à commencer par un Pierre Niney remarquable. A l'inverse si vous êtes un amateur du livre d'Alexandre Dumas, à contrario des critiques de la presse qui à l'évidence n'en connaissent que la quatrième de couverture, vous serez consternés par la liberté prise par les producteurs et qui dénature une grande partie du roman. Sans vouloir ici dévoiler les incohérences qui jalonnent ce film, retenez simplement que la volonté de Dumas à ce que les protagonistes soient punis par la déchéance publique qui est la charpente même de la vengeance de Monte Cristo est ici pour deux d'entre eux abandonnée pour un débouclement sans ampleur. Une fois encore, après nous avoir servi une grotesque variation des 3 mousquetaires dont on attend avec inquiétude le 3eme opus, les producteurs continuent leur travail de déconstruction d'une oeuvre littéraire majeure, et dont tout le monde se moque car on ne lit plus. Au moins avec ce médiocre Comte de Monte Cristo échappera t-on à une suite. Ouf !
Yves G.
Qu’on l’ait lu ou pas, on connaît tous l’histoire du "Comte de Monte-Cristo" comme on connaît celle des "Misérables" ou de "Cyrano de Bergerac". En 1815, alors qu’il s’apprête à épouser la belle Mercedes, le jeune capitaine de marine Edmond Dantès est injustement enfermé au château d’If. Il parvient à s’en échapper grâce à la complicité de l’abbé Faria et à mettre la main sur le trésor perdu des Templiers. Il va traquer ceux qui l’ont trahi et mettre son immense richesse au service de son insatiable vengeance.
Fort du succès emporté par "Les Trois Mousquetaires", le duo Matthieu Delaporte et Alexandre de La Patelière, produit par Pathé, remet le couvert. Son ambition revendiquée : signer un blockbuster à la française en adaptant les grands classiques qui font partie de l’imaginaire populaire. Le projet n’est peut-être pas d’une créativité folle (quel sera le prochain opus ? "Sans famille" ? "Notre-Dame de Paris" ?) ; mais il n’en s’agit pas moins d’un travail soigné, dans des décors éblouissants, avec des costumes somptueux et une caméra virevoltante.
Plus qu’un blockbuster, un terme américain et galvaudé qui décrit plus un genre qu’un produit, "Le Comte de Monte-Cristo" renoue avec la tradition des péplums façon "Ben Hur" ou "Lawrence d’Arabie". C’est un film énorme, de près de trois heures qui nous emporte. Il réussit le pari d’une durée hors norme qui n’est jamais ennuyeuse. Je m’ennuie tellement à des films d’une heure trente que je dois féliciter ses auteurs de ne pas m’avoir laissé une seconde pour regarder ma montre pendant près de trois heures de rang.
"Le Comte de Monte-Cristo" est à prendre au premier degré. Il n’essaie pas de rendre crédible des situations ou des rebondissements qui, dans le livre déjà, ne l’étaient guère. Je me souviens, enfant, d’en avoir vu à la télévision une adaptation. J’en ai un souvenir marquant. J’en avais tout aimé : les personnages follement romantiques, l’omnipuissance de son héros, sorte de Bruce Wayne (le héros masqué de Batman) avant l’heure, son projet vengeur et l’habileté avec laquelle Dantès le met en oeuvre… Je pense – sans en être entièrement certain – qu’il s’agissait de la mini-série en quatre épisodes de Denys de La Patellière, le propre père du co-réalisateur Alexandre de La Patellière – qui est né la même année que moi et qui raconte qu’il accompagnait émerveillé son père sur le plateau.
J’aurais aimé mettre quatre étoiles à ce "Comte de Monte-Cristo". Mais hélas, je n’y arrive pas. Les raisons en sont multiples et mauvaises. La première est que, connaissant trop bien l’intrigue, elle me surprend moins : on sait par avance par exemple le subterfuge que Dantès utilise pour s’évader du château d’If et le succès de son entreprise. La seconde est que je suis sans doute trop vieux pour goûter ces films-là. À dix ans, j’étais fasciné et transporté. À cinquante, j’ai perdu mon âme d’enfant.
PS : Avez-vous reconnu la langue que parlent Dantès et Haydée ? Roumain ? Maltais ?
Fort du succès emporté par "Les Trois Mousquetaires", le duo Matthieu Delaporte et Alexandre de La Patelière, produit par Pathé, remet le couvert. Son ambition revendiquée : signer un blockbuster à la française en adaptant les grands classiques qui font partie de l’imaginaire populaire. Le projet n’est peut-être pas d’une créativité folle (quel sera le prochain opus ? "Sans famille" ? "Notre-Dame de Paris" ?) ; mais il n’en s’agit pas moins d’un travail soigné, dans des décors éblouissants, avec des costumes somptueux et une caméra virevoltante.
Plus qu’un blockbuster, un terme américain et galvaudé qui décrit plus un genre qu’un produit, "Le Comte de Monte-Cristo" renoue avec la tradition des péplums façon "Ben Hur" ou "Lawrence d’Arabie". C’est un film énorme, de près de trois heures qui nous emporte. Il réussit le pari d’une durée hors norme qui n’est jamais ennuyeuse. Je m’ennuie tellement à des films d’une heure trente que je dois féliciter ses auteurs de ne pas m’avoir laissé une seconde pour regarder ma montre pendant près de trois heures de rang.
"Le Comte de Monte-Cristo" est à prendre au premier degré. Il n’essaie pas de rendre crédible des situations ou des rebondissements qui, dans le livre déjà, ne l’étaient guère. Je me souviens, enfant, d’en avoir vu à la télévision une adaptation. J’en ai un souvenir marquant. J’en avais tout aimé : les personnages follement romantiques, l’omnipuissance de son héros, sorte de Bruce Wayne (le héros masqué de Batman) avant l’heure, son projet vengeur et l’habileté avec laquelle Dantès le met en oeuvre… Je pense – sans en être entièrement certain – qu’il s’agissait de la mini-série en quatre épisodes de Denys de La Patellière, le propre père du co-réalisateur Alexandre de La Patellière – qui est né la même année que moi et qui raconte qu’il accompagnait émerveillé son père sur le plateau.
J’aurais aimé mettre quatre étoiles à ce "Comte de Monte-Cristo". Mais hélas, je n’y arrive pas. Les raisons en sont multiples et mauvaises. La première est que, connaissant trop bien l’intrigue, elle me surprend moins : on sait par avance par exemple le subterfuge que Dantès utilise pour s’évader du château d’If et le succès de son entreprise. La seconde est que je suis sans doute trop vieux pour goûter ces films-là. À dix ans, j’étais fasciné et transporté. À cinquante, j’ai perdu mon âme d’enfant.
PS : Avez-vous reconnu la langue que parlent Dantès et Haydée ? Roumain ? Maltais ?
Très difficile de donner une note à ce film tant il me paraît à la fois réussi et à côté sur ces 3h... Déjà, Les Trois Mousquetaires 1 et 2 qui ont suivi la même production, me paraissent en dessous, surtout la partie 2. J'avais donc mes réticences pour ce Monte Cristo, dont l'heure et demi me les confirme : aucun style de mise en scène, des personnages qui n'existent pratiquement pas face la priorité des décors et de la belle image... C'est long, c'est ennuyeux. Le souffle d'émotion est au plus bas, alors même que les scènes dans la prison pourraient s'y prêter. La bascule se produit quand on commence à voir les premières révélations de Edmonton Dantès. À partir de là, la caméra se rapproche des visages et on peut enfin apprécier toute la palette des acteurs qui offrent des scènes fortes en sensations. La deuxième partie rattrape donc la première mais je reste néanmoins dubitatif sur les choix scénaristiques qui me semblent simplifient l'œuvre originale. Chercher à attirer le public le plus large ne signifie pas abandonner toute vision et parti pris d'auteurs et décomplexifier son récit.
Shawn777
Pathé continue sur sa lancée du Dumas-verse avec ses sortes de gros blockbusters français et si j'étais resté relativement dubitatif face aux deux parties des "Trois Mousquetaires", je suis complètement tombé sous le charme de celui-ci ! Et pourtant, je dois bien avouer que je ne partais pas vraiment confiant car les deux derniers films n'étaient pas exempt de défauts et c'était notamment la longueur, enfin plutôt le rythme, qui m'avait principalement posé problème. Alors avec une fresque de trois heures, je me voyais déjà m'endormir dans la salle. Mais le film a cette particularité de happer directement son spectateur, déjà avec cette magnifique scène d'introduction, tant sur le plan technique que narratif et puis après on rentre dans le côté thriller pour n'en sortir qu'à la toute fin. D'ailleurs, je tiens à préciser que je n'ai pas lu le roman d'Alexandre Dumas et que j'ai vu aucune des adaptations avant de voir ce film. Ainsi, je n'ai aucun point de comparaison mais, plus important encore, je ne connaissait pas du tout l'histoire et j'ai pu ainsi me laisser facilement surprendre par cette dernière. Je trouve qu'elle est très bien construite, nous n'avons aucune lenteur en trois heures, ce qui est aidé par un montage très efficace mais également par ce rythme construit en ellipses qui fait progresser le spectateur dans l'histoire de manière très fluide et surtout, sans le perdre ! Car nous avons tout de même pas mal de personnages, chacun ont évidemment des relations différentes etc. mais il est en réalité très facile de s'y retrouver. Ainsi, je ne sais pas si le film est fidèle à l’œuvre de base mais il m'a véritablement passionné ! En effet, cette mise en place du plan de Monte Cristo pour se venger se déroule en réalité sur tout le long du film, du coup, on se laisse constamment surprendre par ce qu'il va entreprendre. La mise en scène est également très bonne, les plans sont lisibles (comparés aux "Trois Mousquetaires") et puis surtout, c'est toujours très inspiré ! En effet, Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte ne se reposent jamais sur ce que j’appellerai une mise en scène "plan plan film historique" mais tentent toujours d'innover et de rendre le tout très dynamique tout en ayant de magnifiques plans contemplatifs. Concernant les acteurs, tous jouent très bien, ils lâchent notamment ce ton théâtral et Comédie Française des "Trois Mousquetaires", mais on retiendra bien évidemment surtout Pierre Niney qui montre ici qu'il peut endosser un rôle aussi important et imposant sans jamais se faire écraser par ce dernier. "Le Comte de Monte Cristo" est donc, pour moi, une totale réussite, tout simplement !
traversay1
Après Les trois mousquetaires, Le comte de Monte-Cristo s'affiche comme un divertissement populaire et de qualité, susceptible, donc, d'attirer le public le plus large possible (et de faire lire le chef d’œuvre de Dumas ?). Pas de honte à cela, bien au contraire, eu égard au niveau désespérant d'une grande partie de la production française récente. Là, c'est du lourd, et l'entreprise d'adaptation est sérieuse, avec juste ce qu'il faut de modernité et de synthèse pour que 3 heures suffisent pour encapsuler l'essentiel du roman. Et garder son esprit et la noirceur d'âme de son personnage principal ? Il sera toujours possible d'ergoter mais Pierre Niney ne déçoit pas dans ce rôle à multiple facettes. Pas de folies à attendre mais un classicisme de bon aloi, même si certains épisodes sont survolés (la captivité) mais c'est bien le retour de la vengeance qui intéresse tout le monde et la manière dont Edmond Dantesque (sic) administre ses règlements de comte. La froideur continuelle du film ne s'estompe vraiment que sur la fin et ce sont les personnages féminines qui sont à l'origine de l'émotion si longtemps tenue en laisse. Le talent de Anaïs Demoustier et Anamaria Vartolomei n'y est pas pour rien pour incarner des héroïnes amoureuses dont le caractère passionné tempère le côté sombre de Monte-Cristo. Sans atteindre des sommets, cette version du livre feuilletonnant de Dumas remplit parfaitement son office de distraction. Il n'en était pas espéré davantage.
Ah que n'a t on dit sur la mise en scène les décors et les costumes grandioses a chaque interviews des comédiens......oui ok c'est filmé en décors naturels ...mais malheureusement mal filmé.une mise en scène plate et sans imagination. Il ne suffit pas d'aligner les travelling, droning et autres effets arrosés,que dis je, noyés sous une musique faussement grandiloquente omniprésente pour donner du rythme a un film. Ceci dit je n 'ai pas vu passer les deux premières heures (sans doute parce que je ne cessait de me questionner sur le incohérences de l'histoire que je n'avais jamais lue)
Bref un Edmond pas dantesque.
Bref un Edmond pas dantesque.
- Meilleurs films
- Meilleurs films selon la presse