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arnaudg
85 critiques
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4,0
Publiée le 1 mai 2023
Un bon film, très utile. La première partie de Maureen au travail est particulièrement réussi. La seconde sur l'après est un peu plus molle. Isabelle Huppert est incroyable. Juste dérangé par le fait que le film se soit éloigné de la réalité à plusieurs reprises, comme sur la femme policière qui n'a en réalité jamais existé. Il est intéressant de voir les conséquences que ce film a eu sur certaines prises de parole politiques, la preuve qu'il était sûrement nécessaire de donner un coup de projecteur à cet événement.
Le film La syndicaliste...j'avais peur que ce soit graphique après avoir lu un résumé de la trame narrative ...les choix de réalisation ont été les bons car ils nous montrent plutôt le côté psychologique que la victime endure...autant par les méchants que par la police française et le système de justice...mais qu'elle force de caractère à cette dame, aucune longueur, tous les personnages sont crédibles, l'on reste rivé à son fauteuil pour connaitre la suite.
Véritablement un chef d'œuvre ! Vu en avant première en présence de Maureen Kearney elle-même.
Un film coup de poing qui ouvre les yeux sur l'omniprésence de la corruption et la sur toute-puissance des grands groupes qui ont complètement fait taire cette affaire infâme quand on est parfois enseveli d'informations inutiles et souvent fausses sur les chaînes d'infos en continu...
Le jeu d'acteur d'Isabelle Huppert (que je vénère) est juste et touchant, loin du larmoyant qu'on aurait pu imaginer pour une histoire aussi horrible. Le lieutenant de police est prodigieusement interprété, l'insécurité et la haine se lit dans son regard, de même que le nouveau PDG de AREVA... Je n'en dirai pas plus si ce n'est : foncez.
Bravo à toute l'équipe du film et surtout au réalisateur d'avoir eu le courage de mettre son nom sur un film qui n'a pas fini de faire couler de l'encre...
On n’attendait pas Jean-Paul Salomé, un cinéaste plutôt habitué aux grosses productions populaires franchouillardes plus ou moins ratées (de « Belphégor, le fantôme du Louvre » à « Les Femmes de l’ombre ») et au genre comique en général comme avec son premier film « Les Braqueuses » en 1993, investir le terrain du suspense entre psychologique et social sur une affaire réelle et plutôt récente. Et bien la morale que l’on pourrait retenir de ce revirement de genre et d’ambition est qu’il aurait dû s’y plonger plus tôt tant « La Syndicaliste » est réussi et s’avère peut-être son meilleur film à ce jour. Il y retrouve l’actrice principale de son précédent film, la comédie policière plutôt moyenne « La Daronne ». Et il faut dire qu’Isabelle Huppert, impériale encore une fois, est pour beaucoup dans le plaisir que l’on prend à suivre cette affaire palpitante. Dans un rôle pas facile et protéiforme de victime supposée, syndicaliste chevronnée et de bourgeoise flirtant avec les hautes sphères du pouvoir, elle est comme un poisson dans l’eau du haut de ses soixante-dix printemps. Passant d’une émotion à l’autre avec une facilité déconcertante, elle prouve encore une fois et après cinquante ans de carrière la force de son jeu avec cette œuvre qui lui demande beaucoup. Une œuvre qui développe quelques accointances avec le chef-d’œuvre « Elle » où elle se fait également violer. Une actrice tout-terrain comme on en voit peu et qui infuse son talent durant toute la projection de ce film qu’elle tire encore plus vers le haut.
On peut également louer la mise en scène travaillée et soignée de Jean-Paul Salomé qui a pu, par le passé, se contenter de mettre platement en scène certains sujets. Ici, épurée mais non dénuée de chair, ses images sont tout à fait en adéquation avec le sujet même s’il ne prend jamais de risque et s’inscrit dans la continuité visuelle de ce type de films. L’histoire est touffue et il faut accepter de ne pas tout saisir dans les moindres détails pour se concentrer sur le parcours de Maureen Kearney. Son personnage et son évolution est l’âme et le cœur du film plutôt que les magouilles gouvernementales des grandes entreprises du nucléaire avec leur impact politique, social et économique. On peut juste déplorer quelques longueurs dans la dernière partie mais on doit saluer le fait que si l’on ne connaît pas l’histoire, on se retrouve presque dans un thriller, à douter de la véracité des propos du personnage principal. Le scénario est donc adroitement écrit. Quant aux seconds couteaux, c’est du très haut niveau et ce dans tous les rôles avec parfois des attributions surprenantes. Par exemple, Marina Foïs en ancienne PDG d’Areva étonne en bien, Grégory Gadebois en mari compréhensif est impeccable tout comme Yvan Attal, surprenant en PDG sous haute tension et dos au mur. On est peut-être un peu moins convaincu par Pierre Deladonchamps en flic obstiné. « La Syndicaliste » demeure une œuvre passionnante et captivante durant deux heures tout en étant instructive, un peu comme « Goliath » récemment dans un genre similaire. Du cinéma à la fois divertissant et engagé même si l’aspect social est un peu délaissé en cours de route pour se concentrer sur l’aspect féministe du personnage principal.
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Sujet intéressant pas forcément traité jusqu'au bout. Le film semble hésiter entre reportage et film engagé. Cette hésitation laisse une impression de non finition.
Jean-Paul Salomé veut passer de style. Finis les feel-good et nunucheries sur fond historique (on n'oubliera jamais le pathétique "Femmes de l'ombre"), le voici qui se prend pour le Michael Moore français. Les multiples zones d'ombre dans l'histoire de Maureen Kearney invitent à l'enquête. Pour autant, Jean-Paul Salomé passe à côté de son sujet. Au lieu d'aller au bout des investigations, il abandonne en cours de route l'étude de la stratégie d'Areva, de celle d'Edf, du rôle de l'Etat, de celui d'Anne Lauvergeon ou de Luc Orsel (le grand méchant dont on entend plus parler pendant la dernière heure du film) pour s'intéresser aux doutes pesant sur le témoignage de Maureen Kearney. C'est le syndrôme de l'âne de Buridan : à hésiter entre enquête politique et portrait psychologique, on ne traite aucun des deux. Pire, il ressort de ce film un parfum nauséeux de populisme. "Tous pourris" est la conclusion de cette histoire mal comprise et mal mise en image ! Il y a une règle, Jean-Paul : quand on ne maîtrise pas un sujet, on n'en parle pas.
Découverte de cette histoire vraie qui fut bien enfouie afin d'être oubliée, servie par une belle équipe de comédiens. coup de coeur pour Marina Foïs et, bien sûr, Isabelle Huppert !
Alors que les tractations entre puissants de ce monde, dirigeants de grands groupes de l’Énergie français et chinois sont le cadre passionnant du début de film, très vite on arrive à cette agression d’une syndicaliste, pour laquelle la police ne trouve pas le moindre début d’une piste... Et on finit par tourner en rond, faire du vide avec pas grand-chose. Le temps s’étire, et l’ennui s’installe peu à peu. Dommage, ce sujet méritait mieux. Salomé aura fait le minimum syndical...
très bon thriller politique excellemment porté par Isabelle Huppert gadebois est également très bon comme les autres 2nds rôles. Prenant voire haletant.
Ce film met en scène un authentique thriller politique qui aurait permis aux chinois de s'approprier la technologie "areva" qui faisait de la France le leader en matière de centrale nucléaire. La syndicaliste incarnée brillamment par Isabelle Huppert a réellement existé. Celle-ci, de son propre aveu, dit avoir été complètement dépassée par cette affaire, tout en faisant ce qu'elle pouvait pour sauver les emplois, raison pour laquelle on a voulu la faire "taire". Ce film met en scène l'escalade entre les "autorités" et la syndicaliste jusqu'à l'agression qui va littéralement devaster sa vie.
Ce film est féministe, brillant, révoltant. Le réalisateur adopte le female gaze - le point du vue de l'héroïne Maureen Kearney. On suit ses déboires chez Areva, alors qu'elle tente de défendre les salarié-es face à un patron sans scrupule et profondément misogyne. Elle subit la violence sexiste au quotidien, jusqu'au viol et aux tortures que lui inflige un inconnu le 17 décembre 2012.
S'ensuit une heure et demi de suspense avec la déplorable enquête policière qui la présume coupable d'avoir tout inventé et le procès à sens unique qui la condamne pour dénonciation d'un crime imaginaire. Maureen Kearney semble bien seule face à tous ces hommes (et femmes) sexistes. Cette histoire m'a bouleversée et je ne l'oublierai pas.
Un tres bon film ,inspire d une histoire vraie,qui retrace l image d une femme courageuse allant jusqu au bout de ses convictions.Isabelle Huppert est remarquable..