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selenie
6 256 abonnés
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3,0
Publiée le 9 mars 2023
Vu l'affaire qui reste encore très récente, le film débute par un encart pour expliquer qu'il s'agit bien d'une histoire vraie mais du point de vue subjectif du réalisateur. Ce n'est pas anodin puisque de nombreux protagonistes sont encore vivants. Le film reste donc bel et bien une histoire vraie, Jean-Paul Salomé a même poussé les choses jusqu'à tourner sur les lieux des événements et même de nombreux figurants étaient bel et bien actifs à l'époque, par exemple les anciens d'Areva présents au procès en soutien font leur retour pour le film. Le film reprend aussi mot à mot certains passages comme les mots très durs de la présidente du tribunal, ou la dernière plaidoirie. Le scénario est aussi malin que judicieux, d'abord en jouant sur un flash-back avant de revenir dans le fil du temps, puis en plaçant des doutes ou des ambiguités sur des instants précis ou des personnages qui instaurent de la tension parfois, des soupçons de temps à autre, et tout ça pour monter avant tout toute la complexité des affaires qui s'entrechoquent. Jean-Paul Salomé aurait pu éviter finalement les libertés prises tant elles sont mineures, et opter plus courageusement pour aller au bout des choses (Proglio et Djourhi ?!). A voir. Site : Selenie.fr
La Syndicaliste est un bon film car il est intéressant non tant sur le plan scénaristique que filmographique, son intérêt essentiel réside bien bien dans le fait d'être un objet filmique dont la réalisation précise, dynamique, et la mise en scène efficace appuyée sur un très bon casting, Isabelle Huppert, magistrale, et notamment à travers le jeu subtil de Grégory Gadebois, joue habilement sur la crédibilité, la force de conviction (voire d'auto-conviction) et les glissements qui s'opèrent comme dans un polar, dont le personnage principal est friand, entre les différentes hypothèses qui s'offrent au spectateur au gré de la détermination du personnage. Il ne s'agit pas ici de défendre une thèse, délivrer un message ou de nous faire prendre plus ou moins partie dans un thriller politico-économique, ce serait une erreur, mais bien pour le réalisateur de jouer avec son histoire ("tirée d'une histoire vraie") et les tiroirs secrets qu'elle recèle. Cette femme de conviction, ce personnage - le "character" dit-on en anglais - mais fragile, qui a besoin d'être soutenue, se fait-elle un film, veut-elle prendre une revanche sur les hommes (en costard), sur elle-même et sa propre histoire, sur la justice, est-elle convaincue d'être en mission pour défendre la cause du personnel livré en pâture aux sombres intrigues politico-financières (le personnage du ministre est à ce titre assez énigmatique), s'agit-il d'une affaire ou d'une psychose ? Peu importe, à la fin, après des hauts et des bas, reste l'amour dit le mari et La Syndicaliste n'est-il pas finalement un film sur le couple (le duo formé par Isabelle Huppert et Grégory Gadebois fonctionne à merveille) et la façon dont celui-ci va sortir de cette "affaire"...
Je sors de cette séance assez déçu. Alors certes il ne faut pas dénaturer la vérité du récit qui nous est fait, mais le film est long et n'est pas du tout rythmé. Un film qui manque aussi de poigne, au final aucun personnage ne sort de cette histoire. FX-Demaison est le seul qu'on voit un peu et encore, beaucoup trop effacé lui aussi. Le rôle de chacun n'est pas assez accentué non plus, tout les personnages sont plats, à croire que le film ne voulait pas déranger. Si c'est le but recherché, alors chapeau, mais ça n'est pas à mon goût.
Nous avons apprécié au plus haut point ce film, un thriller politique comme le cinéma français n'en produit plus depuis des lustres. Un film qui met au jour les relations incestueuses des politiques et des hommes d'affaires, la corruption des élites. Isabelle Huppert magistrale. On comprend mieux la gestion gouvernementale du Covid à la lumière de cette affaire qui la précède de quelques années...
Très bon film. Un excellent récit de ce drame qui nous laisse malheureusement sur notre faim, les véritables acteurs ne seront sans doute jamais retrouvés ....ni vraiment recherchés. Très bons acteurs avec une mention spéciale pour Isabelle huppert.
De Jean-Paul Salomé (2023). Tiré d'une histoire qui en son temps a déraillé la chronique autant sociale que syndicale . Et dont la France paie encore ses erreurs notamment au travers d'un certain désengagement et abandon à d'autres son fleuron nucléaire . Voilà pour le fond qui a inspiré le film . Un film puissant tourné comme un thriller mais aussi et surtout un film sociétal voire social . Le petit reproche que je pourrais faire tient au look d'Isabelle Huppert beaucoup trop rajeunie . Pour autant son interprétation est remarquable en femme fragilisée par le déni de ce qui puis est arrivé et qui par conviction et force va se relever pour se défendre et faire entendre sa vérité . En ce sens le film est didactique car il s'inscrit dans le temps . D'aucun trouveront le film peut être un peu long ? Bien au contraire . Certes le film s'étire sur de nombreuses années mais c'est pour mieux appuyer le propos à savoir le déni des autorités , de la police et de la justice jusqu'à insinuer le doute envers ses proches . Le film de ce côté est très démonstratif jusqu'à nous monter même le doute qui va envahir la victime qui va presque s'habiller en coupable . Un pamphlet aussi sur la domination masculine (Si la victime avait été un homme que ce serait il passé ?) . Et bien sûr beaucoup de questions sur la politique énergétique en France et sa gestion de son fleuron industriel qu'est le nucléaire et du sabordage d'areva . Isabelle Huppert était certainement l'actrice qui fallait pour incarner Maureen Kearney car elle pouvait autant émouvoir par son doute qui l'envahit comme sa fougue, sa force pour se relever du déni dont elle est victime . D'autant que le film se veut la retranscription de l'histoire du point de vue de la seule personne et victime et non du point de vue syndical . Même si on aperçoit parfois une représentation de la CFDT très partie prenante dans cet évènement . Grégory Gadebois en maris aimant même si parfois doutant de la véracité des dires de sa femme est excellent. Avec aussi François-Xavier Demaison qui ne laisse que peu apparaitre l'ambiguïté d'une situation qui du point de vue syndical n'était pas facile à assumer.
Ai vu "La syndicaliste" de Jean-Paul Salomé d'après le livre enquête éponyme de Caroline Michel qui relate l'enfer qu'a vécu Maureen Kearney syndicaliste chez AREVA, après avoir dénoncé des contrats entre EDF et des entreprises chinoises pour couler l'entreprise spécialisée dans le nucléaire. Pressions politiques, menaces d'industriels reconnus, enquêteurs véreux... le film suit scrupuleusement tous les faits avant et après une agression et un viol inexpliqués dont à été victime Maureen Kearney. Le montage haletant nous fait très bien comprendre comment cette femme perd pied petit à petit à s'être attaquée à plus fort qu'elle. Mais coûte que coûte Maureen veut se battre jusqu'au bout. Maureen est résiliante...spoiler: mais n'est-ce pas la folie qui s'exprime ? et si Maureen était mythomane ?spoiler: Film politique, film à suspens, le long métrage est évidemment porté par l'interprétation étonnante une fois de plus d'Isabelle Huppert qui retrouve là un des points culminants de sa carrière. Sa fragilité, son regard bleu acier tranchant, son énergie vampirique, son air de petite fille perdue, son rire qui chante le contraire de ce qu'elle dit, Huppert passe en une fraction de seconde d'un affect à l'autre ce qui augmente le trouble du spectateur qui se perd sur les motivations de la syndicaliste. Huppert est entourée par un très beau casting, Marina Foïs dans le rôle trop court mais alambiqué d'spoiler: Anne Lauvergeonspoiler: (PDG d'AREVA), Grégory Gadebois qui campe un mari rassurant et bonhomme, Yvan Attal spoiler: (Nouveau PDG d'AREVA imposé par Sarkozy)spoiler: hystérique et perdant pied, Pierre Deladonchamps dans le rôle d'un adjudant chef sans scrupule... Ici nous ne sommes pas dans de la fiction, et chacun porte le nom du réel personnage qui a participé à cette machination, ne lui en déplaise. Le montage est mordant, la photographie très belle mais un peu voyante. "La syndicaliste" n'est pas un film de mise en scène mais un film de scénario. Nous tenons là notre "Erin Brockovich" et mieux qu'Isabelle Huppert pour ce type de rôle. En cette journée de la femme, 8 mars, il faut aller voir "La syndicaliste", une femme qui se bat contre la finance, la politique, la justice.... pour sauver des emplois.
Si vous êtes de gauche, vous allez aimer. Si vous êtes de droite, vous n'allez pas aimer. Si vous n'êtes ni de gauche ni de droite, vous sortirez de la séance avec l'envie de creuser objectivement le sujet.
"La Syndicaliste" tirées de faits réels est un thriller judicaire qui se regarde. En effet après une première partie saisissante et pleines de promesses décryptant de manière édifiante les coulisses du monde de l'industrie nucléaire en France la seconde partie s'enlise un peu faisant perdre de l'intérêt pour ce film à cause de nombreuses redites, c'est dommage car sur le papier le film avait un grand potentiel sans oublier la performance Isabelle Huppert.
j ai trouvé ce film intéressant je ne connaissais pas ce scandale politique comme pour le film Novembre il est centré autour des personnages principaux c est aussi un film autour des femmes de leurs rapports au pouvoir, des rapports qu elles entretiennent entre elles lorsqu elles détiennent du pouvoir
un bon film pour nous faire découvrir ou redécouvrir les pressions qui ont eu lieu pour cacher certaines choses. dans ce milieu on ne peut faire confiance à personne. chacun défend sa place. isabelle huppert n'évolue pas dans sa manière de jouer par contre elle a perdu plus de 50 ans.... merci la chirurgie esthétique
Une histoire vraie sordide d'un scandale à 50.000 salariés ! Emporté total par l'histoire, le scénar et Isabelle Huppert (Ma faiblesse, Hi !) en caméléon de Maureen Kearney, je suis rentré dans l'écran. Jean-Paul Salomé en maître d'œuvre, tous impliqué dans leur rôle. Et surprise, François-Xavier Demaison m'a surpris ! En final, cette agression mystère sera t-elle un jour élucidée... Thriller, Drame parfait de réalité.
Le début du film est passionnant, on y danse entre les protagonistes, les menaces et les peurs avec gourmandise. Hélas, très vite le rythme s'enlise dans une description clinique, un comique roi des navets (FX.Demaison) comme bras droit syndical, des décors ridicules (une villa sur le lac d'Annecy pour une syndicaliste et un intermittent su spectacle qui roulent dans une vieille twingo de 1992), une intrigue qui traîne et une musique de téléfilm.Après deux heures de supplice, la chute loupée et le visage éternellement figé de I. Huppert (plus veille de 20 ans que G. Gadebois !) finit par nous endormir sur notre siège. Bref, n'est pas chabrol qui veut...
Basé sur des faits réels , ce thriller politico-policier est intéressant de bout en bout. Isabelle Huppert y est magnifique et campe avec bonheur cette syndicaliste gênante ... c'est effrayant, mais très plausible.