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pst113
35 abonnés
94 critiques
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4,0
Publiée le 21 janvier 2023
Une très bonne surprise De la création aux secrets familiaux plus subtil que ce que promet la bande annonce.. On rit beaucoup mais c'est émouvant également Allez y
cliché et sexe, voilà à quoi se résume ce navet. Ramzy s’enfonce dans les mauvaises idées, à croire qu’il est incapable de réaliser un film avec un réel fond sans être obligé de tomber dans le vulgaire les clichés et l’obsession du sexe pour pouvoir attirer les téléspectateurs. A fuir.
Youssef Salem (Ramzy Bedia), la quarantaine bien entamée, vient de publier son premier roman. Le Choc toxique raconte la relation compliquée d'un enfant issu de l'immigration à la sexualité et à l'intime. S'il ne s'agit pas d'une autobiographie, ce roman s'inspire très largement de l'enfance et de la famille de Youssef. Pour ce motif, l'écrivain redoute que son père et sa mère en découvrent le contenu. Mais la célébrité grandissante de son ouvrage, boostée par la polémique provoquée sur les réseaux sociaux par les déclarations de son auteur et par sa sélection pour le Goncourt, va mettre en péril son désir d'anonymat.
Baya Yasmi est désormais une personnalité installée du cinéma français. Elle a co-signé le scénario de plusieurs films de Michel Leclerc, son compagnon, parmi lesquels Le Nom des gens, dans lequel Sara Forestier jouait une militante de gauche qui couchait avec des électeurs de droite pour les convaincre de changer leur vote, et La Lutte des classes, qui mettait en scène un couple de bobos parisiens (interprétés par Leïla Bekhti et Edouard Baer) tiraillé entre leurs convictions politiques et l'éducation de leur fils . Baya Yasmi avait déjà signé un film, "Je suis à vous de suite", qui était un bijou d'originalité. On retrouve dans "Youssef Salem..." quelques uns des acteurs de ce précédent film - Ramzy Bedia au premier chef, mais aussi Vimela Pons et Lyes Salem - et on se plaît à imaginer qu'ils constituent une bande soudée par une longue amitié qui aime à se réunir autour d'un méchoui - ou d'un cassoulet (voir infra).
J'ai retrouvé dans Youssef Salem tout ce que j'avais aimé dans ces précédents films.
En premier lieu, on y rit. On y rit beaucoup. Et ce n'est pas rien en ce janvier maussade et en cette période de grèves, de rigueur énergétique et d'instabilité géopolitique qui n'incite guère à la légèreté.
On y rit ; mais on y rit intelligemment, en questionnant les sujets de société qui tiennent à cœur à cette réalisatrice, femme de gauche, laïque, féministe, issue de l'immigration et fière d'en être, mais refusant d'avoir à administrer la preuve de sa francité ou de son adhésion aux valeurs de la République. Comme Le Nom des gens ou La Lutte des classes, Youssef Salem... est un film qui mêle l'intime et le politique. Il interroge le statut de l'écrivain, celui de l'artiste, auquel est constamment renvoyée sa propre biographie. Mais il interroge aussi la place et le statut de l'Arabe de la seconde génération dont le désir d'invisibilité ou le "droit à la médiocrité" - que revendique lors d'un débat télévisé homérique le héros - est constamment mis en échec par les injonctions contradictoires d'une extrême droite racisante et d'une extrême gauche identitariste.
Youssef Salem... pourrait n'être qu'une succession de vignettes drôles et intelligentes. Mais c'est plus que cela. Elles s'enchaînent dans une histoire comme je les aime, avec un début, un milieu et une fin, sans flashbacks inutilement acrobatiques, ni ellipses savamment déroutantes. Ramzy Bedia, longtemps cantonné à des rôles comiques, y démontre la richesse de sa palette. Les seconds rôles y sont excellents, à commencer bien entendu par Noémie Lvovsky, toujours étonnante, et Melha Bédia qui incarne le rôle de la petite sœur du héros, en révolte permanente contre le mépris, réel ou fantasmé, dans laquelle elle s'estime tenue du fait de son sexe, de sa culture ou de sa morphologie (on, apprend grâce à elle un nouveau mot : l'islamo-grossophobie).
J'ai beau chercher, je ne trouve à ce film qu'un seul défaut : son titre.
Un film solaire, tant dans le scénario, la photographie que la musique originale. Il y a une belle alchimie entre les acteurs. Ramzy Bedia est très touchant dans ce qu'il appelle lui-même "le rôle de sa vie", et joue avec une grande sincérité. En bref, une très belle comédie, toute en humour et justesse.
Comme toujours avec les films de Baya Kasmi et Michel Leclerc (Le Nom des Gens, La lutte des classe...), Youssef Salem une comédie sociétale immensément drôle et en même temps profonde. C'est un film qui parle d'identité, d'écriture, de création, de réception de la création, de la famille, de racisme, de complexes, et du monde qui nous entoure.
Et surtout comme tous les films de ses auteurs, c'est intelligent, brillant, drôle, émouvant, très au-dessus du lot. De ces films qui restent avec vous pendant longtemps.
Baya Kasmi maitrise son rythme, les émotions, elle filme ses acteurs avec amour.
D'ailleurs, le casting est impeccable.
Vous n'aurez jamais vu Ramzy Bedia aussi subtil, impressionnant, charismatique, avec une palette et finesse d'émotions jamais vues chez lui à ce point-là. Avec lui, on passe de la joie à la peine, on lit l'amour pour sa famille, la honte, et tout cela avec une présence physique subjugante.
Baya Kasmi construit des couples de parents que vous n'oublierez pas. Abbes Zahmani et Tassadit Mandi sont formidables. Et les frères et soeurs sont à l'avenant avec Melha Bedia, Oussama Khedam (de toutes les bonnes séries et comédies de ces derniers mois), et Caroline Guiela N'Guyen.
Le rythme est d'une précision folle, la salle riait de bon coeur tout du long, c'est joyeux et émouvant.
Et puis il y a cette bande son super d'Alexandre Saada sublimée par les incursions du grand Bachar Mar-Khalifé.
Bref, c'est un film merveilleux, avec beaucoup d'humain. Un film qui fait du bien, et que vous allez garder avec vous.
Un film qui sort des habitudes et donne à voir une super performance des acteurs et actrices ! Baya Kasmi a su se démarquer et nous proposer de la nouveauté autour d'un sujet qu'elle avait déjà traité auparavant, un super film touchant et drôle !! Allez vous faire votre avis :)
LE SECRET DE MON SUCCES. Salem et ses sorcières, obstruction votre obstacle. Jamais deux sans toi. Quand le bonheur n'attend pas, chacun sa vie, chacun sa famille, chacun son retentissement. Edmond de Goncourt a aimé.
Un écrivain décide d'écrire sur sa famille sans lui dire. Le fait que la famille soit Algérienne change le déroulement de l'histoire et lui donne une originalité. Les acteurs sont parfaits. On suit avec intérêt le parcours de notre écrivain maladroit. Une comédie délicate.
Très beau film porté Ramzy Bedia dans le rôle d’un auteur qui rencontre le succès en racontant sa vision de sa famille. Drôle et tendre, le film raconte le monde littéraire avec un regard acide et très juste.
Un film drôle qui est porté par Ramzy. Derrière cette comédie se cache quelques pépites sur le racisme ordinaire quand il ne peut faire entrer ses parents dans une réception en son honneur. Et ceux-ci ne disent rien, ils attendent poliment à l'extérieur. Bon moment en perspective !
Un film qui pourrait être rafraichissant et plein de charme, mais dont le scénario, souffre d'incohérences et d'invraisemblances génantes. spoiler: Un écrivain qui veut rester discret et qui écrit sous son vrai nom ? Qui accepte les émissions télévisées ? Qui se présente même ivre sur un plateau et qui fait "le buzz" ? Un écrivain qui ne veut pas qu'on pense que le récit est autobiographique mais qui prénomme son héros comme lui ? Mouai...
Ensuite,comme souvent avec Michel Leclerc, auteur du scénario, les clichés abondent et on sombre vite dans la caricature. A ce sujet, la scène de l'interview sur un plateau télé, avec le chroniqueur très à droite, la femme voilée sonne tellement faux que j'ai pensé aux parodies des inconnus. Dommage, il y a de jolis moments et de bonnes idées. Mais pas assez pour que le film soit intéressant. Reste la bonne prestation de Ramzy, impeccable et le charme de l'excellente Noémie Lvovsky, drôle, pétillante et touchante.