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Pascal
158 abonnés
1 639 critiques
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4,0
Publiée le 17 juillet 2024
Dernier titre de David Lean (1984) d'après le roman éponyme de EM Forster, on est à la fois proche de l'univers et des adaptations cinématographiques du même romancier par James Ivory
spoiler: Une jeune femme fait un voyage en Inde pour se marier. Elle se rend compte qu'elle n'est pas amoureuse et prétend qu'un médecin indien a tenté d'abuser d'elle.
Portrait d'une femme au caractère ambiguë ( on pense à " Madeleine" titre réalisé pendant la période anglaise de Lean) spoiler: visiblement tiraillée par des frustrations intérieures, sans que beaucoup de certitudes nous soient données.
" La route des Indes" est aussi une critique du colonialisme et le titre annonce la future indépendance de l'Inde.
La première partie est sans doute la meilleure de ce titre réussi. Ce dernier opus du célèbre cinéaste anglais peut faire office d'introduction à une filmographie parfois minimisée ( selon moi) par la critique hexagonale.
Bertrand Tavernier dira beaucoup de bien de l'oeuvre du cineaste et à juste titre.
Le dernier film du grand David Lean n'est de loin pas aussi marquant que ses meilleures œuvres. Toute la première partie est finalement celle que je préfère, elle illustre parfaitement le choc culturel et surtout le dédain dont les indiens font l'objet. C'est curieusement quand le récit bascule vers une thématique à priori plus passionnante que l'histoire perd en intérêt. Côté réalisation c'est évidemment de qualité, mais il y a une touche rétro très prononcée qui m'a fait penser que le film datait plutôt des années soixante dix que du milieu des années quatre-vingt, donc là aussi un peu décevant. Et autre grosse déception : Alec Guinness grimé en indien pas crédible une seule seconde.
Je m'attendais à un peu mieux, pour être honnête. La première partie est beaucoup trop longue et sans grand intérêt. C'est quand même assez caricatural. La seconde partie s'avère un peu plus intéressante, avec un message humaniste en faveur du peuple de l'Inde colonisé par le Royaume Uni. Je ne connais pas les autres films de ce réalisateur, mais j'espère qu'ils ne sont pas aussi mollassons. Pour résumer, il aurait bien fallu couper 45 minutes pour que l'on ne s'endorme pas devant notre écran.
Pas vraiment mauvais mais « La Route des Indes » ne suscite pas l’admiration que j’ai pu porter à d’autres réalisations de David Lean. Il n’y a guère que les images, le dépaysement et les interprétations du touchant Victor Barnejee, de Peggy Ashcroft et de James Fox (ce qui n’est déjà pas si mal) pour maintenir l’attention durant cette longue histoire au temps de la colonisation indienne par l’Empire britannique. Mieux vaut également passer sous silence le rôle ridiculement attribué et tenu par Alec Guinness. Les deniers instants du film sont les plus beaux et récompenseront ceux qui auront ont eu la vertu de patienter jusque-là.
Ce film fleuve est à l'image des grandes reconstructions de D. Lean, comme Laurence d'Arabie ou même la fille de Ryan, que j'ai vu il y a peu. Cette fois-ci, nous sommes plongés dans l'Inde des années 20, en plein impérialisme anglais. Le réalisateur dénonce les tensions entre Anglais et Indiens, et l'abus de pouvoir de ces premiers. On découvre principalement deux classes de gens, les Anglais au pouvoir et la classe indienne bourgeoise, qui se fait écraser. Les "petits" Indiens sont eux en arrière plan. Sous fond d'histoire d'amour et d'amitié, les personnages nous font découvrir cette époque de la colonisation anglaises en Inde. Dernier film de Lean, après la fille de Ryan 14 ans plus tôt, c'est une belle fresque historique à voir.
Pour son dernier long-métrage, le réalisateur britannique David Lean (« Lawrence d'Arabie », « Le docteur Jivago », etc.) signe une nouvelle grande fresque romanesque. Il nous plonge dans l’Inde du début du XXème siècle, où le statut de colonie anglaise commence sérieusement à être contesté par les érudits locaux. Avec en toile de fond cette trame historique, le film prend le temps de développer des thèmes profonds sur les valeurs humaines (fraternité, rencontre des cultures de l'Orient et l'Occident, justice, etc.). Heureusement, la mise en scène soignée comportant de nombreux plans esthétiques permet d’atténuer le caractère parfois soporifique du récit. Bref, cette œuvre constitue un plaidoyer contre l’impérialisme justifiant ainsi ses onze nominations aux Oscars de 1985.
Très beau film sur l'Inde tiré de l'oeuvre de Forster, malheureusement la scène essentielle du film, à savoir la visite des grottes de Barabar qui tourne mal, en tentative de viol du docteur hindou Aziz avec la jeune anglaise, est très mal filmée, voir "débile" par rapport au reste de la qualité du film. D'abord ces grottes du 3ème siècle avant JC sont splendides et d'une surface de brillance et de polissage de la pierre inégalée dans le monde, on se voit comme dans un miroir à l'intérieur, dans le film on ne montre que les entrées (et pas même la plus belle entrée sculptée) il fait noir à l'intérieur. Le docteur Aziz s'en va fumer une cigarette à distance, scène incompréhensible, ce n'est pas même pour uriner et ne correspond pas au "caractère" et à la bonne éducation du docteur. David Lean a été incapable de filmer le charme et la beauté de ces grottes, d'ajouter une bande son intelligente à cette scène, comme il a été incapable de montrer le trouble érotique de la jeune anglaise donnant la main au docteur hindou pour gravir le sentier jusqu'à la grotte, il fallait au moins ajouter une scène où le docteur l'aide en lui tenant la taille pour comprendre cette scène. Que ce film interminable ait reçu tant d'oscars est pour moi un mystère, Alec Guinness joue extrêmement mal un vieux professeur hindou sans fond de teint, même si sa caste est loin des dravidiens, le rosé frais du parfait britannique passe mal même avec un turban, Judy Davis complètement transparente joue aussi très mal. Quel gâchis, tant de moyens pour rater l'essentiel, il suffisait de regarder au préalable le tigre du Bengale de Fritz Lang pour voir comment filmer l'Inde, lire Eliade et Kipling était aussi nécessaire.
Tout comme Richard Attenborough, David Lean sait plonger le spectateur dans un environnement dépaysant, avec de très nombreux figurants pour recréer une atmosphère colonialiste et xénophobe. Les anglais sont bien malmenés dans ce film, à deux exceptions près. Un bémol sur le casting. Si le pakistanais Malik est tout à fait crédible dans le rôle du docteur Ali, il n'en va pas de même du britannique Guinness, ridicule dans celui du brahmane Godbole.
Un bon film à la première partie malheureusement trop longue et pas très intéressante dans ses enjeux. Il m'a même assez déçu esthétiquement, pourtant dirigé par le grand David Lean, trop plat dans sa mise en scène, comptant quelques plans cheap et un montage par moment dérangeant, bien que la photographie soit superbe. Le film se rattrape tout de même grâce à un dépaysement total via ses très beaux décors indiens, semblant parfois prendre vie. Ainsi que grace à ses personnages principaux plutôt attachants, en particulier Aziz, un homme tellement bon. David Lean arrive aussi à bien gérer le contraste saisissant entre les envahisseurs anglais, remplis de préjugés et de mépris, tous pourris, et le peuple indien, chez lui, mais malmené, et sur le point de craquer. La seconde partie du récit surprend et déroule une intrigue prenante, innatendu, sans baisse de rythme cette fois ci, et très engagé. Montrant une justice britannique impitoyable et vendue, à travers un segment procès réussit. La suite n'en est pas moins intéressante et touchante, se concluant parfaitement, tout comme la carrière du grand réalisateur.
Une adaptation du roman, réalisée par un grand habitué de fresques, D. Lean. Une évocation de l'Inde en pleine période coloniale, un choc culturel absolu, appuyé par de belles prises de vues et de quelques idées phylosophiques au passage. La seconde partie du film devient plus sombre, plus grave et mystérieuse... Face à une J. Davis bien fade, celui qui prend le contrôle de l'affiche est bien J. Fox!
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1,5
Publiée le 23 avril 2021
J'ai La Route des Indes dans ma collection depuis plusieurs années et je me suis assis hier soir pour le regarder pour la première fois mais j'aurais dû le laisser sur l'étagère. L'intrigue était évidente, les thèmes de la répression coloniale britannique étaient exagérés et irréalistes. L'interprétation du Dr Azziz qui passe de la soumission à la main tendue au nationalisme fier mais aigri était totalement irréaliste. Mais le pire a été l'interprétation totalement erronée d'Alec Guinness dans le rôle d'un professeur indien c'était comique de la pire façon possible il aurait été plus à l'aise dans un épisode de Benny Hill. Tout Indien qui regarde ce film doit se sentir insulté par cette interprétation totalement inepte qui est sans aucun doute sa pire performance. Cependant le responsable du casting doit être blâmé alors qu'il y a tant de bons acteurs indiens désespérément sous-utilisés dans ce film. Si vous aimez les paysages bien filmés ce film est pour vous...
Ça pouvait être un beau film et ça commençait très bien, mais le scénario n'est absolument pas crédible et même franchement désagréable... (SPOILER) Pourquoi cette grave accusation mensongère? On a du mal à croire à une hallucination... on nous indique que Goldbolé aurait peut être jeté un sort?
Pour son dernier film, David Lean signe une fresque aux images splendides et aux décors magnifiques de l'Inde, desservie par un scénario qui accumule les clichés et une première heure so boring !