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Estonius
3 315 abonnés
5 452 critiques
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4,0
Publiée le 6 août 2023
C'est vraiment très bon, le réalisateur réussit à travers un huis-clos un thriller d'angoisse diablement bien maîtrisé, passionnant et réservant son lot de surprises et de retournement de situations grâce à la prestation de son acteur principal Jeff Daniels, qui nous fait un véritable sans faute dans ce rôle. Au bout d'un moment on est aussi paumé que l'acteur, incapable de savoir si on est dans la réalité ou dans un univers schizophrène. Mais c'était le but du film. Une belle réussite !
Huis clos qu'on imagine au budget très limité, "Insomnies" est une oeuvre qui ne démérite pas et qui sait intéresser jusqu'à son terme, mais qui ne se détache malheureusement pas d'autres films aux thématiques proches. Là où le rêve - ou plutôt le cauchemar - et la réalité se confondent, la dimension horrifique reste très superficielle, ce qui est un peu dommage pour un film de genre. "Insomnie" préfère se concentrer sur son aspect thriller - sans doute conscient de la faiblesse de ses moyens financiers et pour éviter de tomber dans le toc et les clichés propres à beaucoup de films d'horreur -. On est donc beaucoup plus dans le thriller psychologique que le véritable film fantastique et encore moins d'horreur, ce qui finalement est très bien, mais on reste quand même quelque peu sur notre faim spoiler: après à une fin ouverte qui laisse pas mal de doutes .
Un climat oppressant. En forme de huit clos. Sur la disparition mysterieuse de la femme d'un prof d'université en proie avec des hallucinations, pour cause d'insomnies, dans une maison où des problèmes de tuyauteries, lui pourri, la vie. Porté littéralement par le charismatique Jeff Daniels, qui montre son talent d'acteur à différents niveaux. La réalisation est dans l'ensemble bien prenant. Distillé en une sorte de chemin aux embûches, sur de fausse pistes. Bien que prévisible dès le début, tous repose donc sur l'aspect du personnage, qui change au fur et à mesure. Un final ultra simple. Mais je trouve ce côté très kubrick, enrichissant.
Une bonne petite découverte pour amateur de Thriller. « Insomnies » a une ambiance lourde et poisseuse distillée par une mise en scène inspirée ( même s’il faut bien avouer que la conclusion de l’histoire est peut être trop vite dévoilée). C’est une plongée dans l’esprit torturé et embrumé d’un personnage qui ne dort plus ou plus vraiment; interprété par un surprenant Jeff Daniels. Une plongée ou comme son personnage on ne sait plus trop ce qui est vrai ou faux, de ce qui est la conséquence des divagations de son esprit ou la réalité. Mise à part son aspect esthétique très commun qui ne m’a pas du tout emballé j’ai vraiment apprécié tout le reste.
Un film qui ne tient que part son ambiance, un univers décalé qui nous plonge dans la psychose du personnage joué par Jeff Daniels, excellent dans ce rôle, il tient le film à bout de bras, les yeux creusés, le regard hagard et tourmenté. Des effets de réalisation qui donne le ton, on ressent la maitrise avec l'oppression grandissante du personnage. Dès les premières images, on se doute que l'eau sera le fil conducteur de cette folie, pénétrante, fluide, glauque, tout est là. Pour le premier film de ce réalisateur, il obtient le Prix du Jury au Festival Fantastic'Arts de Gérardmer 2001.
Etouffant, inquiétant, oppressant Insomnies est un étrange film qui se distingue de la plupart des thrillers. Entre cauchemar et réalité on suit la déchéance du personnage incarné avec justesse par Jeff Daniels. L'action du film se passe uniquement dans un seul lieu, la maison du professeur Saxon (Jeff Daniels) qui n'a jamais était restauré (sauf une pièce) et au cadre plutôt sinistre. Une curiosité à voir.
Tout au long du film, l’atmosphère est assez tendue et pesante. Et il n’est pas montré assez explicitement que ce que voit Ed Saxon sont des hallucinations. C’est seulement en lisant des critiques que j’ai compris qu’il hallucinait. Certaines scènes n’ont pas vraiment de sens, comme celle avec le bébé dans la baignoire. Je ne comprends pas le lien avec l’intrigue principale. Puis, il n’y a pas de fin. On ne comprend pas ce qui est arrivé à la femme d’Ed Saxon. Je trouve ça dommage. Rester 1h et demi devant un film pour n’avoir aucun coupable, aucune idée de ce qu’il s’est réellement passé.
Bon thriller, bien interprété par Jeff Daniels. On est surpris de voir comment il garde son calme devant une telle avalanche d’événements aussi perturbants...
Jeff Daniels fait partie depuis maintenant près de quarante ans du paysage hollywoodien sans que l'on puisse vraiment le rattacher à un rôle précis ou à un genre cinématographique identifié. Sans doute son physique passe-partout lui a permis d'occuper les emplois les plus variés sans jamais parvenir à se frayer un chemin jusqu'aux premiers rôles. Son début de carrière l'a néanmoins vu participer à des films relativement importants aux côtés d'icônes comme Jack Nicholson, Meryl Streep ou Mia Farrow ("Tendres passions" de James L. Brooks, "La brûlure" de Mike Nichols, "La rose pourpre du Caire" et "Radio Days" de Woody Allen). Après ces débuts prometteurs, Jeff Daniels accumulera les seconds rôles de qualité jusqu'en 2000 où il croise la route de Michael Walker, jeune réalisateur inconnu qui lui propose un scénario écrit de sa main dans lequel il sera omniprésent à l'écran. Ce sera un huis clos étouffant offrant une descente pour le moins vertigineuse dans l'esprit torturé d'un professeur d'université qui se demande où est passée sa femme qui n'est pas rentrée de son travail. Pas de scène spectaculaire au menu, seulement les doutes d'un homme devenu insomniaque s'interrogeant sur sa propre santé mentale. Avec une maitrise surprenante, Michael Walker fait évoluer le corps dégingandé et fatigué de Jeff Daniels dans un appartement confiné devenu la prison de son mental en décomposition. L'acteur et son réalisateur se sont parfaitement entendus pour insuffler via ce petit film de série un sentiment de malaise qui étreint le spectateur. Ed Saxon (Jeff Daniels) le sage professeur d'université ayant toujours une part d'objectivité sur les troubles qui l'affectent, il n'est réellement jamais inquiétant et c'est paradoxalement ce qui angoisse très vite le spectateur se disant que cette perte de contrôle diffuse peut le frapper demain à son tour sans crier gare. Michael Walker qui a parfaitement intégré les codes du film à suspense apporte régulièrement des éléments extérieurs parfaitement cohérents avec le climat poisseux ambiant qui évitent à l'intrigue de s'enliser. Jeff Daniels trouve avec ce rôle la plus belle expression qui soit de son physique anonyme. Ce film déroutant et passionnant a fait son petit effet, récompensé du prix spécial du jury au festival de Gérardmer en 2001. On est forcément étonné de ne pas avoir pu lire le nom de Michael Walker à la tête de productions plus importantes dans les années qui suivirent. Pour sa part, Jeff Daniels a continué son parcours de solide second rôle, parsemé de quelques partitions plus conséquentes comme dans "Les Berkman se séparent" en 2005 qui a révélé son réalisateur Noah Baumbach au grand public. Si vous n'avez pas vu "Insomnies", n'hésitez pas à vous procurer le DVD pour vivre une expérience inédite qui prouve qu'avec un peu d'imagination nul besoin de budget stratosphérique.
Un film avec une atmosphère pesante et oppressante et des personnages vraiment tous plus étranges et bizarres les uns que les autres, à la hauteur de la folie dans laquelle tombe le personnage principal. L'intonation de la voix de l'inspecteur est tout simplement hypnotique et m'a rappelé celle de l'ordinateur dans 2001 l'odyssée de l'espace...Étonnant! La scène avec le doigt coupé ainsi que celle avec la "chose" dans la baignoire sont justes hallucinantes et font froid dans le dos. Un véritable malaise transpire de ce thriller psychologique dont on attend la fin avec impatience pour mettre un terme au calvaire de Ed, interprété magistralement par Jeff Daniels....et par la même occasion au notre. Une expérience cauchemardesque éprouvante....qui m'a laissé un sentiment très mitigé.
Un film superbe sur la folie, la schyzophrénie n'a jamais été aussi bien filmé qu'ici ! Jeff Daniels au sommet de son art, et Emily Bergl toujours aussi envoutante, une actrice que j'aimerais voir plus souvent.
Un petit film canadien méconnu qui mérite une bien meilleure reconnaissance, il dispose d'une véritable identité, littéralement un vrai thriller psychologique en huit clos avec une atmosphère étouffante et hypnotique. L'histoire, Ed Saxon (Jeff Daniels) professeur universitaire en proie aux insomnies attend le retour à la maison de sa femme au milieu de la nuit alors qu'elle devait rentrer vers 18h. Inquiet il appelle la police ainsi que des proches, les heures et les jours passent sans que rien n'évolue, s'instaure alors un climat étrange entre hallucinations et plongée constante vers la démence. Ce film tient en grande partie à son ambiance extrêmement pesante et son intimisme cloisonné, la réalisation de Michael Walker est très intelligente, sachant doser le degré de mystère en gardant une certaine nuance, rien n'est exagéré, et même si le rythme est aléatoire il reste de bout en bout absolument captivant. La folie du personnage de Ed Saxon est parfaitement mise en scène, on ne sait plus quoi croire, on se perd dans les méandres de son esprit, certaines scènes relèvent de l'onirisme cauchemardesque répondant directement au thème de l'insomnie, on ressent cette perte de temps et de repères. "Insomnies" est vraiment un excellent petit thriller, sans prétention ni artifices, juste un climat oppressant très bien rendu et une réalisation maîtrisée, pour info le film remporta en 2001 le prix du jury au festival de Gerardmer.
Ce thriller psychologique s'avere insipide et prévisible, mais l'ambiance y est excellente. Deux ou trois scènes bien flippantes, notamment celle où le "héros" découvre quelque chose dans la baignoire... Pas top.
Bon film pas très lumineux mais qui a son intérêt bien loin des films de sang tout fait comme le silence des agneaux (navet) celui ci a la dignité de ne rien montrer et de créer une émotion palpable avec une économie de moyen.