Mon compte
    Les Carnets de Siegfried
    Note moyenne
    3,6
    238 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Les Carnets de Siegfried ?

    21 critiques spectateurs

    5
    2 critiques
    4
    4 critiques
    3
    6 critiques
    2
    5 critiques
    1
    4 critiques
    0
    0 critique
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    FaRem
    FaRem

    8 657 abonnés 9 533 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 19 septembre 2022
    Quand l'on nous présente Siegfried Sassoon, on découvre un homme qui s'érige contre la guerre qu'il combat avec ses mots dans une lettre intitulée « Déclaration d'un soldat » qui va lui valoir des problèmes. Il ne semble pas contre la guerre de « libération », mais plutôt contre la guerre de « conquête » et c'est comme cela qu'il voit celle dans laquelle il est engagé. Il s'emporte contre la façon dont elle est menée ou plutôt prolongée, car il pense que ceux qui en ont les moyens auraient pu l'arrêter. Cette partie du film qui se poursuit à l'hôpital militaire est plutôt intéressante notamment pour ce qui est de sa relation avec son frère et son psychiatre. Pour le reste, quand Terence Davies s'intéresse à la vie privée de son personnage principal, ça m'a beaucoup moins parlé surtout que la personnalité de Siegfried change et pas en bien. Peu importe ce qu'il a fait et l'impact qu'il a eu, la vie sentimentale de Sassoon ne m'a pas intéressé un seul instant. J'ai finalement ressenti ce que j'ai toujours ressenti avec le cinéma de Terence Davies à savoir de l'ennui. C'est le troisième film que je regarde de ce réalisateur et ce n'est toujours pas le grand amour entre lui et moi, même si j'ai eu bon espoir avec celui-ci, car le début est vraiment pas mal.
    traversay1
    traversay1

    3 575 abonnés 4 862 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 27 novembre 2023
    La vie de Siegfried Sassoon, poète anglais plutôt méconnu de ce côté-ci de la Manche, aurait sans aucun doute pu être traitée de manière flamboyante par un réalisateur autre que Terence Davies. Mais ce dernier, membre d'une génération éminente de cinéastes britanniques (Frears, Leigh, Loach, ...) est resté fidèle à un cinéma intellectuel, parfois exagérément précieux et n'a retenu de cette longue existence que des éléments bien précis : le traumatisme causé par la première guerre mondiale et ses liaisons sentimentales et homosexuelles. La tonalité est sombre de bout en bout, avec des dialogues brillants mais parfois ampoulés, des poèmes récités en voix off, des scènes d'archives de la grande guerre et ... une ellipse temporelle gigantesque. C'est un film qui porte indubitablement la marque de Terence Davies et qui en dit vraisemblablement plus sur lui que sur Sassoon. L'ensemble, malgré son esthétisme raffiné et son défilé de "beaux gosses", a un côté théâtral très marqué, pour ne pas dire vieillot, avec une absence de rythme qui ne serait pas préjudiciable si le personnage principal attirait davantage l'attention. Il est pourtant joliment joué par l'excellent Jack Lowden mais, malgré ses louables efforts, le personnage de Sassoon parait bien sinistre, nous laissant quelque peu dans l'indifférence à son égard, en grande partie à cause des partis pris d'un scénario qui a choisi de se focaliser sur le caractère saturnien de son héros.
    Michèle G
    Michèle G

    42 abonnés 26 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 mars 2024
    Carnet de vie. Carnet de mort. Le corps traverse l’histoire. Le corps victime de l’histoire. Le corps se révolte. Le corps désire. Les temps ne sont pas propices.

    Ces carnets ont pour toile de fond la première guerre mondiale et le spectre de la seconde. Cette grande histoire collective que quelques-uns décident pour l’ensemble… Mutilation des destins. Désobéir, refuser de cautionner cette boucherie. Ces carnets, d’une histoire individuelle, sont des pages ouvertes sur toutes ces questions. Des pages sur lesquelles le traumatisme mortifère de la guerre donne singulièrement vie à la poésie.

    « Les carnets de Siegfried » sont ceux d’un poète britannique oublié, Siegfried Sassoon, devenu objecteur de conscience, après être revenu du front lors de la guerre de 1914 ; révolté et traumatisé par tous ces corps emportés, le plus souvent dans la fleur de l’âge.

    Corps sacrifiés avant d’avoir pu vivre le temps de l’amour et des plaisirs. Quant aux survivants, ils ne sont que chairs brisées, mutilées, esprits torturés. Les morts vivants de temps qui ne sont plus les leurs. La guerre annexe les chairs et meurtrit l’âme.

    Chair à canon. Chair regorgeant de désirs. La partition de cette survie s’inscrit sur les pages du carnet du poète où les vers et le sexe deviennent des lucarnes lumineuses, parfois elles aussi douloureuses.

    Le cinéaste Terence Davies, alterne les temps et les époques et parfois les superpose dans la grâce d’un montage pelliculaire où des images en noir et blanc, évoquant le front, répondent magnifiquement aux images en couleur, incarnant les guerres intérieures de ce jeune poète.

    Jugé par sa hiérarchie, protégé par les siens, lui évitant la cour martiale, il sera un temps envoyé en hôpital psychiatrique. Il y rencontrera un médecin à l’écoute, par moments étrangement miroir apaisant. Il y fera surtout la rencontre du jeune poète Wilfred Owen dont il tombera amoureux.

    Les chairs aiment la vie, le sexe et la poésie, mais la guerre sépare les corps et ne laisse pas le temps à l’amour d’être pleinement vécu. Demeurent la douleur et les vers.

    À travers l’histoire de ce poète oublié, cet ultime film de Terence Davies, mort à l’automne 2023, nous offre la résurrection d’un passé, tel un héritage testamentaire.

    Bien au-delà du miroir contemporain que nous tend Terence Davies, cet ultime film est une magnifique partition cinématographique. Une création mémorielle qui redonne à la poésie, au désir et à l’amour, tout ce que l’horreur des guerres ôte à l’humain.
    Gentilbordelais
    Gentilbordelais

    316 abonnés 2 974 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 13 novembre 2022
    Un biopic qui commence par un pamphlet sur les choix politiques liés à la guerre puis, émaillé de poèmes narrés. Les séquences se succèdent étrangement, avec une sorte de distance, une sensation de survol. L'important est souvent mal amené, pas vraiment approfondi quand le superflu semble l'être, appuyé par des dialogues exigeants. Malgré des images fortes sur la guerre, quelques effets de réalisation intéressants, cette évocation de S. Sassoon reste terne, trop platonique et manque d'émotions.
    Anick B.
    Anick B.

    2 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 10 mars 2024
    2h20 de poésie anglaise surannée, des personnages antipathiques, un montage brouillon, Dieu que c'est long !
    Clem Lepic
    Clem Lepic

    36 abonnés 179 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 12 mars 2024
    Biopic sur Siegfried Sassoon, poète et écrivain britannique du début du 20e siècle. Film assez décousu, avec des extraits de films de guerre, par moments des effets spéciaux qui vieillissent d'un coup les personnages. Il y a finalement assez peu d'extraits de ses poèmes. On assiste au défilé de ses amants. Puis finalement à son mariage avec une femme avec laquelle il a l'air odieux. Film ne générant que peu d'attachement et de compassion.
    Daniele
    Daniele

    14 abonnés 71 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 avril 2024
    Un chef d'œuvre discret.
    Le chemin tortueux d'un poète traumatisé comme des centaines de milliers de soldats par la guerre des tranchées de 14-18 , associant tragiquement conformisme social et bonheur personnel, témoignant dans ses œuvres splendidement déclamées en VO de son mal et de sa sidération.
    Bart Sampson
    Bart Sampson

    342 abonnés 646 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 mars 2024
    Je suis allé voir Les "Carnets de Siegfried" avec un mélange de curiosité et d'excitation ( la bande annonce est furieusement bien faite).

    Je dois dire que je n'ai pas été complètement emballé.

    Le message est passé : un poète anglais qui rentre des tranchées horrifiés par ce qu'il a vécu passera le reste de sa vie habité par les fantômes de la guerre tout en menant une vie superficielle.

    Le côté anglais du film donne un résultat très maniéré qui peut être repoussoir. Il faut aussi être amateur de longue scènes parlées.

    J'avais parfois l'impression d'être au théâtre.

    Le film reste visuellement très beau et les acteurs ne déméritent pas et Terrence Davies a un vrai style et une approche artistique qui s'inscrit dans le droite ligne de sa filmographie

    Mais bon j'ai commencé à regarder ma montre 30 minutes avant la fin....
    Pierre S.
    Pierre S.

    16 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 16 mars 2024
    Je pensais découvrir un grand poète pacifiste. C'est tellement mal fichu qu'on a plutôt l'impression de voir un écrivaillon qui a fait 3 poèmes pour échapper au front puis plus rien du tout d'artistique... son plus beau poème ayant finalement été écrit par un autre. Puis c'est la vie d'un aristocrate anglais qui fiche rien de sa vie à part enchaîner les amants. Il finit par se marier... c'est chiantissime les 3/4 du temps, les personnages sont tous insipides ou irritants. Siegfried est plutôt attachant mais sa vie ratée sans réelle substance donne un film tout aussi raté et sans réelle substance. À moins que ce ne soit l'inverse mais le résultat est le même...
    Gonzague Steenkiste
    Gonzague Steenkiste

    8 abonnés 14 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 11 mars 2024
    Siegfried Sassoon est un poète très connu en Grande Bretagne. Il commet quelques actes héroïques pendant la première guerre mondiale comme officier, mais considère très vite que les autorités prolongent inopinément le conflit. Il va écrire des textes puissants sur les horreurs du conflit. Jusque là, le film est brillant dans sa mise en scène, mêlant images d'archives excellement bien choisies aux poésies de Sassoon. (ce n'est pas si fréquent d'entendre de la poésie au cinéma)
    Suite à une rébellion il est envoyé dans un hôpital militaire loin du front, en Ecosse, où il trouve une écoute complice de son psychiatre et où il rencontre celui qui sera lui aussi considéré comme un grand poète anglais du premier conflit mondial: Wilfred Owen.
    Hélas la seconde partie du film est moins convaincante.
    Terence Davies, le réalisateur s'est profondément identifié dans son personnage, mais il semble finalement lui échapper.
    Au lieu de parler de ses engagements, sa vie professionnelle, ses goûts littéraires et musicaux, son entourage intellectuel et amical, Terence Davies préfère parler de ses multiplies conquêtes masculines et de sa vie somme toute assez superficielle et aisée.
    Le film se perd en dialogues fielleux et superficiels entre amants.
    Nous ne prêtons plus aucun intérêt pour le héro qui nous semble geindre continuellement de façon sourde sur son triste sort (alors qu'il mène une vie heureuse et accomplie)
    Le film perd tout rythme.
    J'avais beaucoup aimé les précédents films de Terence Davies (A Quiet Passion sur la poétesse Emily Dickinson, Distant Voices, Still Lives...)
    Je suis d'autant plus déçu de ce film testamentaire puisque le réalisateur s'est éteint l'année dernière.
    Yves G.
    Yves G.

    1 461 abonnés 3 488 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 22 mars 2024
    Rejeton de la haute bourgeoisie anglaise, Siegfried Sassoon s’engage patriotiquement en 1915 mais découvre vite les horreurs de la guerre. Il manque de peu être passé par les armes pour ses prises de position pacifistes et est envoyé par le conseil de guerre en hôpital psychiatrique en Ecosse. Ses premiers poèmes portent la trace de ses années éprouvantes. Durant les années folles, il mène une vie de dandy et fréquente le grand monde. Il ne fait pas mystère de son homosexualité et accumule les liaisons tapageuses. spoiler: Il se marie néanmoins en 1933 et a même un fils. Après s’être converti au catholicisme, il meurt octogénaire dans les années 60 et laisse une oeuvre abondante
    .

    Terence Davies, qui est mort l’automne dernier, lui a consacré son dernier film. J’avais vu début 1989 le film qui l’a rendu célèbre, "Distant Voices, Still Lives", l’évocation autobiographique de son enfance dans un milieu populaire, à Liverpool dans les années 40 et 50. J’avais vu ses films suivants, notamment "The Deep Blue Sea", qui se déroulait dans le Londres neurasthénique de l’immédiat après-guerre, asphyxié par le rationnement et par le smog, et "Emily Dickinson, A Quiet Passion", que ma critique descend en flèche. J’aurai la main à peine moins lourde pour ces Carnets, qui m’avaient pourtant été chaudement recommandés par une amie au goût très sûr et par les yeux en cœur de Pénélope, la nouvelle mascotte de Télérama.

    On y reconnaît la mise en scène élégante de Terence Davies, à rebours de tout naturalisme. Les décors, ostensiblement artificiels, rappellent ceux d’une pièce de théâtre. La caméra effleure les visages, les riches étoffes, même si un budget limité interdit les grandes scènes de foule. On ne quittera guère les intérieurs où Siegfried étouffe, le cabinet d’un psychiatre, la chambre à coucher où ses amants se succèdent. On entend parfois en voix off quelques uns de ses poèmes. Un saut dans le temps nous le montre, vieilli et aigri, finissant ses jours dans un modeste cottage du Wiltshire où lui rend visite un ancien amant.

    Cette mise en scène très léchée, volontiers austère ne fait naître chez moi, dans ce film-ci, comme dans les précédents de Terence Davies, aucune émotion. Ils me glacent. Pire, ils me lassent….
    leobis
    leobis

    59 abonnés 252 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 mars 2024
    Ce film relate la vie d'un jeune poète anglais horrifié par les affres de la première guerre mondiale. A travers le regard et les écrits du personnage, il dépeint avec humour et ironie la société de cette époque. Cette histoire n'est pas sans nous rappeler les ecrits de Proust sur la société française.
    Loïck G.
    Loïck G.

    336 abonnés 1 670 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 septembre 2024
    Au cours de la première guerre mondiale, un poète britannique Siegfried , de retour du front, dénonce vertement le bourbier criminel dont il réchappe, quand ses amis sont restés la tête contre la terre. Poursuivi par l’autorité militaire il n’en prolonge pas moins son œuvre pacifiste, au cœur cette fois des salons feutrés où ses amours se pressent, se languissent, freinant quelque peu son combat littéraire et ses élans de liberté. Des images d’archives, des documents d’époque révèlent l’horreur de la guerre. Terence Davie ne la met pas en scène, il la restitue dans sa carapace d’origine où le poète s’enferme alors pour mieux échapper à sa nouvelle vie, paradoxale, voire contradictoire. Un portrait tout en nuance, en retenue, esquissé autour de dialogues parfaitement en phase avec le style narratif du récit. On peut s’y perdre, ralentir sur quelques scènes alanguies, mais l’empreinte de l’époque, son parfum rebelle et libérateur , posent délibérément les enjeux de ce monde de l’après-guerre. Jack Lowden y figure avec sérieux le personnage emblématique d’un artiste, bon et loyal . AVIS BONUS Un making of très instructif
    Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
    Hervé L
    Hervé L

    73 abonnés 634 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 avril 2024
    Un film émouvant et une bone reconstitution de l'époque qui mets en jeu un poète homosexuel qui a la chance d'être bien né. Ses amours glauques et éphémères sa poésie en filigrane. Il finira mal aigri et solitaire enfermé dans un mariage convenu
    Goéland
    Goéland

    27 abonnés 127 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 mars 2024
    Terence Davies livre sa vision de la vie du poète anglais relativement peu connu, Siegfried Sassoon. L’artiste s’est illustré au combat dans les tranchées en 1915 et 1916 en tant que lieutenant. Il a vu périr ses hommes dans d’horribles souffrances puis s’est engagé dans une périlleuse lutte pacifiste. Les tribunes qu’il publie lui valent une forte notoriété dans les milieux artistiques et lui évitent la cour martiale : il est relégué dans une clinique psychiatrique en Ecosse.
    Là, malgré ses tourments, il trouve un climat émotionnel favorable et des amis qui lui permettent d’exprimer et d’assumer son homosexualité. Après-guerre, il mène une vie mondaine et sentimentale animée, passant d’un amant à l’autre avant de « se ranger » en épousant une admiratrice.
    Davies filme Sassoon sans mièvrerie, avec empathie. Il montre son courage, son honnêteté et sa maîtrise de soi. Il est aidé par un pléiade d’acteurs formidables dont Jack Lowden. Davies resserre son propos sur des thèmes majeurs : le combat pacifiste de celui qui a connu les horreurs du front, la survie quand les amis sont morts ou invalides, une forme d’acceptation de la norme par les homosexuels anglais.

    L’image du film est belle mais sa grande force tient à la qualité de ses dialogues et des poèmes de Sassoon : Les joutes verbales pleines d’humour et de finesse dans les cercles mondains sont éblouissantes, les poèmes, très beaux.
    Terence Davies tisse une alliance extrêmement délicate entre la grande et la petite histoire. Un grand film, en lice pour être le meilleur film de 2024.
    Les meilleurs films de tous les temps
    Back to Top