Avis : Les Carnets de Siegfried - Page 2

Terence Davies (Dcd en 2023) cinéaste anglais de la génération de Loach et de Leigh, mais dont l'audience est nettement plus confidentielle malgré son talent, s'est tourné dès ses premiers opus vers un cinéma biographique introspectif ( à l'instar de Bill Douglas).

Si au début de son oeuvre il a abordé sa propre enfance, son adolescence puis sa jeunesse, il s'est tourné ensuite en direction de la vie personnelle d'artistes majeurs ( la poétesse Émilie Dickinson), d'adaptation littéraire ou originale dont le scénario évoquait l'intimité malheureuse d'unions conjugales mal assortie (" the deep blue sea" peut être son chef d'œuvre).

Ce qui sera définitivement son dernier opus évoque le portrait en pointillé du poète anglais Siegfried Sassoon, né à la fin du XIX ème siècle, homosexuel, marié, qui eut un enfant, s'illustra pendant la première guerre mondiale par sa bravoure au combat, pacifiste, aux amours contrariées, maltraité par la vie, dont la tristesse qui en résultera sera inguérissable.

Davies réussit son affaire dans un opus dont la beauté de l'interprétation, des images, hissent parmi ses grandes réussites.

On regrettera parfois certains choix opérés par le cinéaste dans la biographie du poète ( ses amours finissent par prendre la place centrale au milieu de la projection - on pense parfois au "Maurice" de James Ivory).

Les amateurs du travail de Davies ne manqueront surtout pas " les carnets de Siegfried" (2021) même si les premiers titres qui composent la filmographie du metteur en scène atteignent (selon moi) un niveau de perfection encore supérieur.

Le sujet est en soi très intéressant, mais la réalisation me semble manquer de clarté. Le rythme du montage crée souvent de la confusion. Concernant les passages anti guerre ils ne permettent pas toujours de situer les positions du héros, quant aux traitement des aventures amoureuses, je le trouve un peu fade et sans grand intérêt.

Ces carnets sont si légers qu'on se prend à en interroger leur authenticité et l'inspiration poétique d'un mondain virant au conformiste aigru

Intéressant pour description societe anglaise de l'époque.2h 20 c'est un peu long pour moi mais les poèmes étaient un bonheur à écouter.

Je n’ai pas aimé. J’ai trouvé les jeux d’acteurs pour certains ( dont le personnage principale ) surjoués/un peu forcés. Il y avait des silences entre chaque réplique que j’ai trouvé inutiles et gênants. Le film était décousu, j’ai cru que c’était la fin à quatre reprises pour qu’à chaque fois une autre scène apparaisse. De plus le fait qu’il soit poète n’était pas assez montré c’était plus anecdotique. Mais par dessus tout je me suis profondément ennuyée.
Ma seule bonne surprise fut l’apparition de l’acteur Tom Blyth.

Remarquable
Rendu excellent de l'Intrigue, de l'Ethique et des Emotions avec Brio tant pour l'Écriture que le Talent et la Performance des Acteurs