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Simon Bernard
140 abonnés
555 critiques
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3,0
Publiée le 2 janvier 2023
Un peu déçu par Vivre, dont la bande-annonce présentait un questionnement intéressant sur le fait de vivre pleinement sa vie. Le film ne montre pas beaucoup d'actions, peu d'interactions entre personnages et surtout offre une morale "bête" sur l'accomplissement de soi et de que faire de ses 6 derniers mois de vie.
Un film délicat sur un homme qui transgresse sa nature sérieuse, voire rigide, spoiler: pour vivre ses derniers mois de vie . Bill Nighy interpête ce rôle avec sincérité dans un Londres d'après guerre où toutes les conventions sont légions. Le rythme s'associe bien aux errances du monsieur et à ses rencontres parfois inattendues. Son lacher prise s'avère très touchant tout en gardant une attitude pleine de dignité qui va jusqu'au dépassement de soi. Une très belle leçon de vie au charme désuet. A voir !
En fin de séance, deux ou trois spectateurs ont été retrouvés momifiés d'ENNUI dans leur fauteuil cinéma:)) Les autres étaient partis avant la fin! Quelle purge! Message aux ronds de cuir : veillez à laisser une empreinte dans cette vie terrestre même au péril de mille et une tracasseries administratives! Vous ferez plaisir à mister Williams !
Que reste t-il d'Ikiru (Vivre), chef d’œuvre d'humanisme de Akira Kurosawa, dès lors que le souvenir de sa découverte s'est un peu effacé au fil du temps ? Assurément, une image, très mélancolique, celle d'un vieil homme sur une balançoire. L'immense auteur britannique Kazuo Ishiguro a toujours adoré ce film du maître japonais et son adaptation dans l'Angleterre grise de l'après seconde guerre mondiale transpire le respect et l'intelligence. Extérieur à cet univers, l'excellent cinéaste sud-africain Oliver Hermanus (Beauty, Moffie) était le bon choix pour capter l'air du temps et les sentiments de son personnage principal, un triste fonctionnaire au crépuscule de sa vie inutile.spoiler: L'émotion n'est pas immédiate dans ce remake mais quand elle vient, après une "avance rapide" dans le récit, inattendue mais qui fait sens, elle est puissante et magnifique. Tout en pudeur, en tendresse et en subtilité, le film s'avance sur le terrain du mélodrame sans céder à aucun pathos, gardant en réserve un humour ô combien britannique, notamment dans les scènes situées à la mairie de Londres. Quant au talent du scénariste de Vivre, il est notamment visible dans les changements de perspective, avec déjà les premières minutes du film qui nous immergent dans une atmosphère particulière et par le biais d'une narration parallèle. Il n'est point besoin d'insister sur le message du long-métrage : qu'est-ce qu'une vie et peut-on en changer sa signification avant qu'il ne soit trop tard ? Bill Nighy, impeccable comme toujours, semblait fait pour ce rôle splendide. Quant à savoir s'il s'assoit sur une balançoire à un moment ou à un autre, il reste aux futurs spectateurs de Vivre à le découvrir.
Film surnoté par la critique. Bien-sûr il y a quelques bons moments mais globalement les aspects rétro et "émotions retenues" sont trop appuyés. Du James Ivory raté.
Sans jamais déroger à ses habitudes, Mr Williams, un gentleman d’une cinquantaine d’années, prend chaque matin le train de banlieue pour Londres. Il y dirige le bureau des Travaux publics de la municipalité. Les cinq fonctionnaires placés sous ses ordres y font régner une routine administrative qui ne connaît aucune dérogation : dès qu’un dossier soulève une difficulté, il est soigneusement mis de côté. Mais la vie monotone de Mr Williams est remise en cause par la funeste nouvelle que lui confirme son docteur : un cancer incurable lui laisse à peine quelques mois à vivre. Que faire de ce temps qui reste pour donner un peu de sens à une vie qui n’en avait guère ?
Ce film d’Oliver Hermanus est une entreprise déroutante. C’est la reprise, quasiment à l’identique, du film de Kurosawa de 1952. Tout y est : le même héros engoncé dans une routine étouffante et brutalement confronté à la finitude de sa vie, la même époque, celle de l’immédiat après-guerre, les mêmes administrations courtelinesques aux procédures déshumanisantes contre lesquelles vient se fracasser un collectif de femmes qui souhaitent la transformation d’un espace désaffecté en aire de jeux. Mr Williams déploiera exactement les mêmes stratégies que M. Watanabe face à la mort inéluctable : il partagera une nuit de beuverie avec un écrivain dans une station balnéaire, il prendra le thé avec une jeune employée de son service dont la fraîcheur le touche, il sacrificiera ses dernières forces à réaliser l’aire de jeux qui s’était jusqu’alors heurtée à l’inertie de son administration. Cette dernière entreprise nous est révélée dans le film de Kurosawa comme dans son remake par une série de récits racontés sous forme de flashbacks par les participants à ses funérailles.
Pourquoi faire le remake d’un chef d’oeuvre ? "Psycho" de Gus Van Sant, "West Side Story" de Steven Spielberg…. à chaque fois la même question se pose. Et les mêmes réponses peuvent y être apportées : pour rendre hommage à un chef d’oeuvre, pour lui redonner une actualité qu’il a perdue, pour le transposer dans un autre lieu et dans un autre temps et ainsi en démontrer l’universalité et l’intemporalité. Le pari ici ne tient pas à un changement d’époque mais à un changement de lieu. Et il est très malin : quoi de plus compassé, quoi de plus cérémoniel que la vie d’un fonctionnaire japonais sinon celle d’un fonctionnaire anglais ?!
L’idée en est semble-t-il venue lors d’un dîner partagé entre le producteur du film Stephen Woolley, Bill Nighy, son acteur principal, et Kazuo Ishiguro, le plus japonais des Prix Nobel britanniques et le plus britannique des romanciers japonais. Le résultat est impeccable. Mais il laisse sans réponse une question abyssale : pourquoi aller voir le remake plutôt que revoir l’original ?
Je suis allé voir ce film sans avoir vu le film de Kurosawa dont il est un remake.
Cela se passe à Londres, dans les années 1950.
Le chemin de fer est encore à vapeur.
Très British (= pas Japonais).
Le jeune réalisateur sud africain Oliver Hermanus (né le 26 mai 1983) s'en sort bien.
Au fond ce sujet est universel n'importe où sur la terre et il est en deux temps : 1) prendre conscience qu'on est mortel (toute chose ayant un début a une fin !) - 2) décider de vivre sa vie selon des valeurs humanistes.
Après bien d'autres, Kurosawa et Hermanus (les deux réalisateurs ont dans la quarantaine quand ils choisissent ce sujet) nous disent que la compassion n'est pas une émotion mais une motivation, ils posent sans y répondre la question de fond qu'on peut se poser à n'importe quel âge : pourquoi donc attendre que le médecin pose le verdict qu'il nous reste 5 ou 6 mois à vivre pour prendre soin des autres ?
Bill Nighy est tel qu'on pouvait l'attendre, excellent en anglais coincé, pour ne pas dire vitrifié, dans les habitudes et un mode de fonctionnement à minima détaché. La reconstitution du Londres d’après guerre est réaliste, les acteurs investis, la mise en scène comporte quelques plans intéressants, jusque là tout bien. Là où cela ne colle pas c'est d'un côté l'époque et le lieu à laquelle le film se passe, cela m'étonnerai que spoiler: seulement huit ans après la guerre et toute une ville à reconstruire un bureau de l’urbanisme ait eu le temps ou même l'opportunité de sombrer dans une ambiance paperassière et si distante des besoins de la population. Il y a aussi un problème de transposition du film de Kurosawa : spoiler: autant on s'imagine sans peine que ce changement à deux pas de la tombe peut représenter une aventure intérieure pour un japonais né à la fin de la période Edo autant pour un anglais, même rouillé au dernier degré c'est un peu dur à concevoir. . Bref, c'est bien filmé, bien interprété, les fans de pathos léger seront contents mais le contexte coince un peu aux entournures.
Un film à voir pour comprendre la valeur de la vie. C'est un chef d'œuvre, j'ai passé mon temps à pleurer. C'était un film difficile à suivre, le film est constamment dans une tragédie difficile à supporter mais il doit être vu dans une vie !
Un homme qui se sait condamné, qui a l’impression d’être passé à côté de sa vie et qui cherche à rattraper le temps perdu. Cela semble banal. Mais « Vivre » le traite de façon originale et subtile, s’appuyant sur le non moins subtil Bill Nighy. En plus d’être touchant, cela en devient très surprenant.
Vivre : c'est plutôt "Mourir" !!! Une longue agonie pénible à voir... En lisant le synopsis, on s'attend à une belle histoire qui redonne goût en la vie, mais finalement le personnage ne commence jamais à vivre, nous laissant suivre ses complaintes sur son quotidien banal et le sentiment d'une vie ratée. L'action est totalement dérisoire. Ennuyeux et déprimant...
L’épilogue gâche les 45 premières minutes ! Je n’en rajoute pas … Quelque scènes intéressantes notamment sur la vie de bureau après guerre et en management des hommes. L’originale de Kurosawa est une piste pour allez plus loin.