Superbe film, emouvant de bout en bout. Tant l’histoire que la photographie participent à l’émotion ressentie. Les comediens sont d’une justesse et d’une sobriete rare et font du visionnement du film un moment rare. A recommander sans réserve.
Même si on comprend les motivations de ce vieux cadre administratif en fin de vie programmée, remarquablement joué par Bill Nighty, on comprend mal le challenge ... cela semble une victoire assez "maigre". Passer cela, le message, dialogues et réalisation portent suffisamment bien ce scénario pour passer également l émotion et nous plonger dans cette ambiance années 50 en Angleterre. On peut apprécier cette plongée dans cet univers si particulier.
Très très déçu par ce film. A lire le scénario, on pense à un homme qui va changer de vie, sa façon de voir le monde et les autres, qui va changer ce monde, qui va bouleverser l'ordre des choses... Ben non, pétard mouillé, ça ne prend pas, il reste incapable de communiquer, son grand changement, c'est son chapeau (WOWWWW! ENORME!) et un jardin d'enfants... Si en plus, j'ajoute que le film est leeeeeeeent et mou... Points positifs: la lumière, les costumes, les décors, mais malheureusement ça ne suffit pas pour faire un bon film
Drame à la fois poétique et poignant. D'une grande beauté formelle, ce film ne serait rien sans l'interprétation subtile et digne de Bill Nighy, bien loin de la prestation potache qui l'a rendu célèbre dans Love actually. Il est bouleversant et si juste. Le film doit également beaucoup à sa réalisation sobre et à son scénario délicat. C'est tout à fait exceptionnel de sortir d'un drame, certes ému, mais aussi illuminé.
La lenteur du film ne poserait pas de problème si parallèlement il n'était si désespérément VIDE. On lutte littéralement à chaque minute pour trouver un intérêt au déroulé, aux personnages. Les minutes s'égrènent fastidieuses. Aucun des personnages n'est réellement caractérisé au-delà de leurs relations mutuelles. Ils ne représentent donc que des archétypes, ni héros ni anti héros. La morale pourrait être séduisante (faire des petits gestes avant la mort, voilà la finalité de toute vie et sa satisfaction). Dommage que ce soit aux dépends du spectateur.
"Vivre" est l'histoire de la métamorphose d'un homme quand il apprend être atteint d'un cancer. Reprise d'un film de Kurosawa, plus ou moins inspiré de "La mort d'Ivan Ilitch" (Léon Tolstoï), c'est une charge contre le conservatisme d'une société minée par un enchevêtrement administratif digne des "12 travaux d'Astérix" ! Le scénario est signé du romancier japonais Kazuo Ishiguro (Nobel de littérature 2017), la réalisation du sud-africain Oliver Hermanus, auteur de l'abstrus "Moffie", et la prise de vue du sud-africain Jamie Ramsey qui nous offre une qualité photographique parfaite.. La première partie du film, à la mise en scène lente et convenue, personnages totalement atones, illustre bien ce monde de fonctionnaires procrastinateurs d'un service municipale des travaux publics, prétendument débordés par la reconstruction de Londres après les dommages causés par la guerre ; chef de ce service, Mr Williams, surnommé Mr Zombie, un homme raide comme un cierge, triste comme un jour sans pain. Lorsqu'il apprend qu'il souffre d'un cancer, Mr Williams s'anime, se laisse entrainer dans des cabarets, des foires, s'aperçoit de la mesquinerie de sa bru, et le film change un peu de ton. Et quand Mr Williams rencontre la jeune et pétillante Miss Smith, ex-subalterne de son service, débordant de joie de vivre, le film comme le personnage, s'illumine et commence à vivre avec une émotion grandissante et communicative. Les acteurs sont unanimement parfaitement impliqués dans leur personnage et l'évolution de la situation.., Et cet accent britannique qui domine tout au long du film est tellement plaisant à entendre !
Oliver Hermanus transpose l'œuvre d'Akira Kurosawa dans le Londres des années 50 avec toujours un homme souffrant d'un cancer qui va se battre pour construire un terrain de jeux pour enfants. En phase terminale d'un cancer de l'estomac, Williams trouve un but dans son existence, ce qui est aussi une façon de laisser une trace quand il sera parti. Ce dernier est un fonctionnaire impassible qui terrifie ses collègues. Pour ma part, il a surtout l'air d'un homme qui s'ennuie dans un milieu où il ne peut pas faire une grande différence jusqu'à qu'il décide justement d'en faire une. Bill Nighy porte le film sur ses épaules. Il est attachant et son évolution est touchante notamment quand on le voit s'ouvrir et prendre plaisir quand il est en compagnie de Margaret, dont il admire son "appétit pour la vie". Cela donne lieu à quelques moments attendrissants, mais l'ensemble est trop guindé. C'est une très courte tranche de vie qui se déroule un peu trop sur des rails et qui m'a laissé assez indifférent.
Un film sensible, qui pose la questions essentielle : comment vivre quand on apprend qu'il ne nous reste plus que six à neuf mois à vivre ? La réponse n'est pas totalement surprenante, mais la réalisation toute en finesse et retenue, le charme de l'acteur principal, donnent une grande élégance à l'ensemble. Un style British dans toute sa splendeur. On peut regretter toutefois le traitement du sujet : un cadre supérieur à la mairie de Londres dans les années 50, travaillant à des enjeux de travaux urbains. Certes, ce choix permet un certain esthétisme, mais il nous met aussi quelque peu à distance émotionnellement.
Un film qui montre les rigidités et conventions du monde du travail dans les années cinquante au Royaume Uni dans l'immédiat après guerre. Film qui montre toutes les conventions de classes. Film sur un instant de folie d'un fonctionnaire qui décide de passer outre les règlements pour mener a bien un projet, son projet.
Très beau film qui vaut par sa reconstitution d'une époque.
Un grand acteur et toute la pudeur anglaise sur un sujet qui concerne malheureusement de plus en plus de personnes. Un film qui fait du bien pour un thème qui nous touche.
J'ai été intrigué par les notes. Au final, j'aurais dû rester chez moi. Quitte à faire une sieste, autant la faire chez soi. On va donc suivre un fonctionnaire sans vie, en trouver quelque peu. Tout est fait à un rythme tellement lent qu'on s'endort (pour de vrai !). Rien n'est fait pour tenir le spectateur en haleine: il se passe presque rien, les décors sont peu intéressants et les dialogues sont peu vivants. Les acteurs jouent pas trop mal mais c'est tout.
Très Britsh, ce film est une ode à la classe anglaise au travers de l'excellent Bill Nighy, formidable de retenue dans cercle de fonctionnaire dévoué à une dernière cause.
Mr Williams est un homme respecté dans le Londres de l'après Guerre. Il est le patron du secteur travaux urbains de la mairie et mène une vie réglée Quand il apprend qu'il est atteint d'un cancer incurable, il va enfin profiter de la vie et surtout, s'ouvrir aux autres. Bill Nighy livre une prestation remarquable, entouré par la pétillante Melle Harris (Aimee Lou Woad), pour un film délicat sur la fin de vie et ce que l'on veut léguer aux plus jeunes. Cette oeuvre est un remake de Kurosawa qui donne envie de se replonger dans l'original. Evitant le côté larmoyant, Oliver Hermanus signe un film très touchant et nous replonge dans l'univers du Londres de 1953. Une réussite.