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petitbandit
90 abonnés
634 critiques
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2,5
Publiée le 1 juillet 2022
Prix de la mise en scène mérité, esthétisme et atmosphère bien rendue. L'intrigue reste toutefois complexe, le rythme assez lent pour une durée trop longue. Film bavard aussi avec des scènes qui laissent perplexe sur leur intérêt. Impression mitigée et déception quand même pour quelqu'un qui nous a habitué à mieux.
Dans ce dernier opus de Park Chan-Wook, tout est beau. La mise en scène est brillante, le scénario retors à souhait (pour peu qu'on arrive à suivre ses méandres jusqu'à la fin du film), l'image sublime, les acteurs et actrices formidables.
Et pourtant, par une sorte d'effet de magie noire, le film n'est pas exceptionnel, sans que l'on puisse bien comprendre ce qui manque : l'étincelle de l'émotion, un supplément d'âme ? Le vertige amoureux et sensuel qui m'avait saisi lors de la vision de Mademoiselle est ici totalement absent.
Mais malgré ces réserves, il faut quand même encourager les spectateurs à aller voir la dernière livraison du réalisateur de Old boy, car on y voit des effets et des idées qu'on a jamais vus ailleurs. Un exemple saisissant : le monde vu de l'intérieur d'un smartphone. C'est tout bête, mais l'effet est immédiatement surprenant. Le coréen est ainsi : il invente et survole son art, quitte à laisser parfois les enjeux narratifs de son film au bord du chemin.
En regardant les travaux de Park Chan-Wook et ses compatriotes Bong Joon-ho et Na Hong-jin, apparait ce penchant naturel pour la sédition, autant formaliste que narrative. Inutile d'énumérer les exemples précis, vous en trouverez à chaque recoins de leurs carrières respectives. Dans le cas de Decision to Leave comme pour ses prédécesseurs, c'est un challenge que le Park Chan-Wook pose à son audience.
Le synopsis intégré, attentes et idées préconçues échaufaudent la marche d'un thriller vénéneux qu'on imagine déjà largement éventé par notre vécu de spéctateur. Un conseil : rappelez-vous Old Boy ou Mademoiselle. Trente minutes plus tard, le cinéaste culte a éparpillé façon puzzle les évidences. Sans arrogance ni dédain, avec une simplicité qu'il dissimule derrière une pléthore d'idées de mise en scène. Pas de frime ni d'esbroufe, son moyen d'expression visuel est l'extension de ses écrits (il cosigne une fois de plus le scénario). Le language tiens, il ne sera question que de ça dans le film. Ce qui rapproche, ce qui éloigne, ce qui se passe de mots et ce qui échappe au lexique universel.
Rien de théorique, tout est là, à portée des yeux. Mais voit-on tout ce qui est à voir (ou comprendre) à travers l'excellent Park Hae-il ? Avec une Tang Wei ensorceleuse à souhait, on fait bien de se monter la tête puisque le récit n'aura de cesse de nous la retourner. Même un peu trop au cours de son dernier tiers, certains éléments de contexte demeurant légèrement nébuleux. S'il paye son tribut au Vertigo d'Hitchcock, c'est dans un jeu constant de reflets, superpositions, perspectives et déformations. De là naissent les zones troubles, incertaines, risquées et donc envoutantes. N'est-ce pas le terreau idéal pour faire pousser une histoire d'amour?
Entre des mains peu expertes, on se serait probablement retrouvés face à un thriller du samedi soir parfaitement oubliable. Avec un visionnaire accompli tel que Park Chan-Wook, on se retrouve face à quelque chose d'hybride, de sophistiqué mais difficilement compressible à un genre précis. Vraie enquête en spirale ? Fausse romance toxique ? En définitive, chacun aura sa réponse. Love in Translation.
Très décevant. Le scénario tourne à vide très rapidement, quand on comprend les enjeux de cette histoire d'amour on s'ennuie rapidement et le film dure 2h20. Et ce, malgré les nombreux rebondissements et la mise en scène impeccable. Dommage.
La caméra est certes virtuose, mais elle se complait dans un scénario embrouillé pour perdre à la fois le spectateur, mais aussi l'émotion que mériterait les personnages si sensibles. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué. Manque total de chair.
Histoire d'enquêtes et d'obsessions, Park Chan-Wook nous propose une mise en scène soignée, mais pour un film au déroulé trop souvent déroutant et exagérément complexe pour nous embarquer réellement dans ce récit de plus de 2h.
Ou à trop vouloir en faire un exercice de style, on en perd la véracité des sentiments.
L'histoire prend son temps pour se mettre en place, doucement, subrepticement, puis le tension se met en place, tout aussi lancinante, puis les rebondissements et les révélations qui s'accumulent de plus en plus tout ça grâce à un scénario une fois de plus implacable, dense et complexe mais sans jamais perdre le fil pour le spectateur. On reconnaît dans ce récit alambiqué mais linéaire le style très coréen des thrillers machiavéliques, et le penchant pour les amours non moins compliquées du réalisateur. Par contre, le réalisateur surprend cette fois avec une économie de scènes plus ou moins chocs, cela n'empêche pas le réalisateur d'instiller des passages d'une sensualité non feinte et subtile. L'intrigue sur le fond fini un peu par nous perdre vers la fin, notamment sur les tenants et aboutissants, sur le pourquoi du comment des actions de cette épouse mante religieuse. Mais Park Chan-Wook nous tient en haleine de bout en bout grâce à une réalisation toujours aussi stimulante et créative jouant avec le temps et le montage de façon judicieuse. A voit et à conseiller. Site : Selenie
Il ne sera bien heureusement plus possible de faire un chef d'œuvre intemporel qu'un film comme Old boy qui a lui seul a permis au cinéma sud coréen d'être celui qu'il est aujourd'hui, ce film était et est toujours ce qu'on pourrait appeler le pur dépassement de fonction. Donc forcément nous ne pourrons jamais voir mieux de ce réalisateur mais tout comme son avant dernier, Mademoselle, sa récompense de meilleur réalisateur (ils appellent ce "prix de la mise en scène" est loin d'être usurpé lui qui aurait dû avoir la palme d'or avec le 1er film précité. Si on aime Hitchcock et je ne vois pas comment un cinéphile ou quelqu'un aimant seulement un tantinet le cinéma ne pourrait pas se régaler devant Décision to leave. A une époque où le cinéma a une influence et une affluence qui s'amenuise malheureusement de plus en plus, qu'est-ce qu'il est bon de voir enfin un film à la hauteur dans une salle de cinéma. Ne cherchez pas à comprendre le pourquoi du comment de ... Allez le voir!!!!
Avec Park Chan-Wook, un réalisateur qui adore se regarder filmer, avec Kim Ji-Yong, un directeur de la photographie chevronné, "Decision to leave" bénéficie d’une très belle image et d’une mise en scène de qualité, mais c’est avec la façon prétentieuse de raconter une histoire somme toute banale, en la délayant en plus jusqu’à plus soif, que tout s’écroule, quand bien même la distribution fait tout son possible, sans vraiment y arriver, pour faire passer la pilule.
Park Chan Wook réalise un film flamboyant mais dans lequel il est difficile de se retrouver. Si les scènes sont souvent impressionnantes, les personnages ont plus de mal à être développé, on comprend mal l'attrait de ces deux êtres, ainsi que leurs motivations. On reste épaté par certains passages, dont un final marquant, mais on aurait aimé des personnages plus travaillés
L'intrigue policière du film semble être évidente mais plus la trame se déroule, plus la complexité du récit se révèle. Coupable, victime, passion, raison tout s'entremêle.. Le film résonne d'hommages à l'oeuvre d'Alfred Hitchcock mais avec une patte unique au réalisateur Coréen qui maîtrise l'esthétique et la sensualité de ses personnages comme personne. Je recommande
Le film est sublime dans sa photographie et lumière avec des prises de vues innovantes et une façon de filmer la nature très singulière à Park Chan-Wook que ce soit en milieu urbain, à la montagne ou à la mer. Les émotions ressenties par les protagonistes sont prenantes aux tripes et les détails méritent d'aller voir et revoir ce nouveau projet du maître de la vengeance.
Chaque film de Park Can Wook semble n'avoir aucun rapport avec les précédents. Ce réalisateur coréen, loin d'explorer toujours le même sillon, explore des genres différents et c'est tzant mieux. Régalé par son précédent opus "Mademoiselle", foisonnat de surprises scénaristiques et de trouvailles visuelles, je venais voir "Decision to leave" en toute confiance,malgré des échos cannois mitigés. Las ! Très vite, une torpeur s'est emparée de moi et ne m'a pas quittée pendant ces loooooongues 2h18. La situation vite mise en place (un flic rencontre la femme d'un homme trouvé mort au bas d'une montagne ; très vite, son instinct lui dit qu'elle, une chinoise immigrée, est coupable de ce qu'il pense être un meurtre ; mais il se sent aussi attiré par elle, et elle aussi. Manipulation, amour vrai ?), ça patine sec et on n'arrive pas vraiment à s'attacher à l'un ou l'autre des personnages. Alors, oui, bien sûr, Pak Chan Wook sait filmer, mais c'est vain, parce que le film ne raconte rien. C'est un film noir avec des motifs qu'on a déjà vus 50 fois ailleurs, mais qui ne renouvelle aucun de ces motifs, si ce n'est, peut-être, à la fin, mais comme on est déjà largué par l'ennui depuis longtemps, c'est trop tard. La seule bonne decision to leave, devrait être celle du spectateur, de quitter la salle au lieu de s'infliger ce pensum languissant.
Park Chan-Wook est de retour avec Decision to leave, présenté cette année au festival de Cannes. Cette funeste romance entre un policier et une suspect dans une enquête de meurtre permet au réalisateur coréen de déployer son immense talent de mise en scène. Son style est reconnaissable entre mille : le réalisateur manie le mouvement comme personne. Palette chromatique parfois rugueuse, parfois veloutée. L’intrigue de Decision to leave se déploie au sommet des montagnes et au bord de la mer. De Basic Instinct, il conserve l’érotisme de cette liaison interdite, sans hésiter à lui faire prendre une tournure plus romantique. Entre le tueur et l’amoureux, qui est le plus dangereux ? (lire la suite sur cultureauxtrousses.com)