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    La Dixième victime
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    Kalie
    Kalie

    62 abonnés 967 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 août 2013
    Ce film d’anticipation du genre chasse à l’homme est un lointain cousin des « Prix du danger », « Running Man », « Hunger Games » et j’en passe. Cependant, ce long-métrage italien est très déroutant. D’abord à cause de son côté délirant, de ses scènes saugrenues (Mastroianni et ses pilules lacrymales « pour faire vrai » en grand maître des adorateurs du soleil face à des néo-réalistes, les musiciens installés sur des cubes en plein air), son ambiance rétro-futuriste très années 60, ses décors et costumes kitschissimes, ses gadgets improbables comme les téléphones, sa musique de supermarché. Le look vieillot de cette société futuriste est vraiment bizarre.
    A Genève, un gros ordinateur distribue les rôles parmi les volontaires de la Chasse : chasseur ou proie. Le chasseur a l’avantage d’être renseigné sur sa cible. Alors que la victime n’a qu’une notification de son statut. Le but est de canaliser l’agressivité de chacun en autorisant des tueries sur la voie publique pour éviter les massacres de masse (les guerres). Ainsi, les gens s’entretuent au pistolet dans l’indifférence générale. Le vainqueur n’a qu’à exhiber sa carte pour recevoir les félicitations. Dix victoires signifient la richesse et la gloire. Attention, les erreurs de cibles sont punies de trente ans de prison. Tout cela est parfaitement régi par le Ministère de la Chasse (avec son guichet de retrait des gains, sa zone d’entraînement pour chasseurs). Un détail amusant, en Italie où se déroule l’action, il y a des lieux interdits de tuer (écoles, restaurants etc.). En revanche des duels à mort entre gladiateurs sont organisés lors de fêtes privées. Beaucoup d’éléments dans cette société du futur sont originaux. Mais, ils sont souvent suggérés, juste mentionnés dans les dialogues. Ainsi, afin d'éviter de confier ses vieux à l’Etat (pour être euthanasiés ?), on les déguise en jeunes ou on les cache. Le sexe n’est plus un tabou mais se pratique mécaniquement sans émotions. L’épouse pouvant regarder les ébats de son mari sans aucune gêne. Particularité italienne, le divorce est interdit. A noter que les BD tels les comics sont considérées comme le top de la littérature ! Les centres de relaxation sont des bordels aseptisés où une prostituée peut vous raconter des contes pour enfants…
    Le film est centré sur les personnages incarnés par Ursula Andress, une chasseuse américaine (neuf victoires au compteur) et Marcello Mastroianni, la proie italienne (six victoires). Afin de maximiser leurs gains, chacun va signer un contrat publicitaire. Des moyens énormes sont en jeu pour mettre en scène la mort du perdant. On peut y voir une dérive de la téléréalité. Vers la fin, les meurtres filmés au milieu d’un spot publicitaire pour une marque de thé valent le détour. On quitte l’anticipation avec la relation amoureuse entre les deux acteurs. Car le film est aussi une comédie romantique italienne dans la pure tradition. J’avoue que le mélange est assez perturbant. Pour conclure, je dirais que cet OVNI cinématographique est à voir au moins par curiosité. A mon avis, de par sa profondeur et son originalité, il marque plus les esprits que les films cités plus haut, souvent calibrés pour satisfaire le plus grand nombre. Voilà une œuvre dont je ne suis pas prêt d’oublier malgré mon scepticisme du départ.
    Plume231
    Plume231

    3 935 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 7 avril 2013
    Une comédie d'anticipation (enfin plus une comédie car le seul sujet qui par rapport à aujourd'hui apparaisse vraiment traiter avec pertinence c'est celui de l'omniprésence de la publicité et il est à peine évoqué ; bien que l'on peut penser, phénomène qui a et aura une fâcheuse tendance à s'accentuer avec Internet, qu'il aborde aussi la banalisation inquiétante de la vie humaine mais là c'est trop contrôlé dans l'histoire pour être prémonitoire !!!) distrayante grâce au duo de charme formé par Marcello Mastroianni et Ursula Andress et à un cachet très sixties dans la mise en scène mais qui souffre considérablement d'un manque flagrant de rythme et d'un scénario qui s'étire parfois trop en longueur.
    Thomas Roavina
    Thomas Roavina

    25 abonnés 348 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 31 mars 2007
    "La decima victima" est une comédie plus ou moins futuriste qu'il faut voir au second degré. Se basant sur un sujet innovateur et trés peu exploré, la Dixième victime aurait pu être fascinant tant le sujet prête à la création d'un monde imaginaire. D'origine italienne, les dialogues sont plus criés que parlés, Marcello Mastroianni est toujours formidable dans ce rôle où il ne se prend pas au sérieux une seconde et la trés sensuelle Ursulla Andress (célèbre JamesBondGirl) s'en sort pas mal, même si c'est plus sa plastique qui est mise en avant. J'en viens à présent a l'histoire elle même qui est plutôt décevante. Balançant entre comédie et thriller pendant un bon moment, "La decima victima" ne convainc jamais. Son idée de départ n'est pas soutenue, le film préfère se perdre dans des délires abordables mais pas spécialement marrant. C'est surtout le manque de rythme et les gros trou blanc qui désavantagent le film d'Elio Petri. Seul la fin est plaisante et délirante à souhait car le burlesque est maîtrisé.
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 973 abonnés 12 478 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 octobre 2010
    La distorsion par rapport au prèsent est un peu plus nette dans des oeuvres mèconnues comme "La decima vittima" (inspirè d'un roman de Sheckley) d'Elio Petri, qui souligne, dans ce sujet de science-fiction, la possibilitè de donner une hypothèse du futur en agrandissant, en dilatant les dèfauts de la rèalitè contemporaine! Petri ètait un critique acerbe de la sociètè italienne contemporaine, venu à la rèalisation à partir de l'animation de cinè-clubs et de la critique cinèmatographique, qui inscrit sa contestation dans un univers de pure fiction! Cela est particulièrement sensible dans ce film fantastique plein de rèfèrences à l'actualitè jouè par un duo plein de charme: Ursula Andress et Marcello Mastroainni...
    Yannickcinéphile
    Yannickcinéphile

    2 443 abonnés 4 467 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 juillet 2024
    Un film comme on en fera plus, tant pour le meilleur que pour le pire ! Pour cela que j’apprécie le cinéma de cette époque, c’est toujours surprenant. En bien ou en mal ! La 10e victime commence sur un synopsis hyper classique (enfin pas pour l’époque, mais depuis c’est pléthorique !), et on s’attend donc à un récit devenu un peu banal avec le temps. Sauf que l’approche est complètement déconcertante ! On est dans une comédie totalement kitsh mais assumée comme telle ! Sincèrement, le métrage a beaucoup de défauts. Ses meurtres pas du tout crédibles (pas de sang, les cadavres respirent ou clignent des yeux !), ses longueurs (l’ouverture dure 3 plombes, il y a des scènes qui trainouillent et des répétitions), sa dimension dystopique qui paraîtra sans doute trop faiblement esquissée et surtout sa fin. Quel dommage d’avoir ajouté ces 5 mn au véritable final. Ok, c’est pour rester dans le ton du film, mais ça gâche beaucoup de sa portée et de son ironie. Dommage.
    Si l’on met ça de côté, il reste cependant des qualités aussi. Déjà le duo Andress-Mastroianni fonctionne super bien. Les deux acteurs sont vraiment complices, lui est excellent en héros flegmatique, elle est magnifique (à mon avis le rôle où elle crève le plus l’écran), et leur chassé-croisé est très sympathique. Le film s’appuie quasi-unilatéralement sur leur duo, et il fait bien car faut avouer que sans eux le film aurait sûrement été aussi peu digeste qu’un Jésus Franco ! Ils sont très bons, et ils évoluent aussi dans un décor très réussi. Le film dégage une ambiance pop pleine de référence, c’est totalement vintage, mais ça reste très efficace. Le mélange futuriste-antique, l’esthétique des costumes, la bande son loufoque à souhait sur les fusillades qui se terminent cependant par des meurtres, le métrage dégage une forme d’ironie malsaine, de joyeux bazar morbide, sans complètement l’assumé (il n’y a pas de sang) mais assez pour créer un contraste saisissant. Quant à l’histoire, de mon point de vue elle esquisse plein de pistes hyper intéressantes sur le futur, et elle se montre souvent grinçante, distillant avec intelligence (c'est-à-dire discrétion) ses références troubles à la société décrépite du film. Pour autant, comme je l’ai dit, on ne pourra nier les lenteurs, le côté délirant de la fin qui en fait beaucoup trop et nuit à une intrigue qui, même dans sa dimension « romance », car ce film est surtout une romance, est sincèrement assez plaisante à suivre.
    Pour ma part La 10e victime doit être surtout vu comme une comédie romantique vaguement sf et vaguement dystopique. Le film a étonnamment peu vieilli, surtout car déjà à l’époque il mélangeait le passé et le futur, dans une sorte de gloubi boulga difficilement situable chronologiquement. A mon sens, à découvrir, surtout si vous voulez voir Ursula Andress au top de sa forme et Mastroianni en tueur improbable. 3
    JR Les Iffs
    JR Les Iffs

    80 abonnés 1 151 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 29 octobre 2017
    C'est vraiment pas fameux. C'est long, et même ennuyeux, bien qu'il y ait de l'action par moment. Un scénario plutôt débile, des dialogues sans saveur, une réalisation terne, restent les décors colorés, les ruines romaines à la fin, et les acteurs sont ici particulièrement nuls, même Mastroianni, ne parlons pas de Ursula Andress. Aucun humour. Et c'est en VO anglais. Un Elio Petri très décevant.
    Estonius
    Estonius

    3 484 abonnés 5 453 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 4 mars 2018
    Une bonne idée de départ, mais mal exploitée à cause d'un scénario se perdant en diversions (genre les spoiler: adorateurs du solei
    l) au lieu d'approfondir les personnages. De plus la réalisation est très molle et sans rythme. La direction d'acteurs déçoit, Mastroianni semblant peu concerné, quant à Andress, sa plastique et son visage sont magnifiques mais elle a l'air de s'en contenter. (les courtes apparitions d'Elsa Martinelli sont d'un tout autre niveau). Reste le kitch des décors et des costumes, quelques bonnes scènes comme spoiler: le club Masoch (bien sage quand même), l'explosion de l’allemand ou les parents planqués derrière une porte coulissante
    . Quant à la fin, plus foireux, tu meurs. Décevant.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Personnellement, je n'ai pas aimé ce film...
    Le sujet de départ étant intéressant et des plus prometteurs, surtout avec la progression actuelle de la violence à la TV et de la bêtifiante télé-réalité.
    Malheureusement, le film est (trop) long à se metttre en place et la qualité artistique du film (mise en scène, interprétation, décors) a énormément veilli.
    Mention spéciale à Marcello Mastroianni, dont le rôle et la nonchalance n'est pas sans rappeller un certain Corto Maltese (oui, la BD d'Hugo Pratt), également italien.
    Freaks101
    Freaks101

    152 abonnés 619 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 novembre 2011
    Dans un style pop typique des 60’s, « la 10eme victime » anticipe le sujet du « Prix du danger » de Boisset presque 20 ans plus tôt. Le film joue sur l’humour noir, voir le cynisme des situations, avant de tourner à la grande farce dans le dernier acte. Même si ce final est très drôle, cela annihile un peu le côté satirique de l’ensemble. En l’état, ça reste une œuvre sympathique, qui parle de certain travers de la société et des médias, travers devenu bien contemporain hélas.
    cylon86
    cylon86

    2 549 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 juillet 2018
    Avec "La dixième victime", Elio Petri nous plonge dans un monde futuriste où un grand jeu de chasse à échelle humaine est organisé. Tour à tour, les participants sont chasseurs ou victimes et doivent survivre à dix rounds pour accéder à la gloire et la fortune. C'est dans ce monde que Caroline Meredith, une américaine, en est à sa dernière chasse. Sa victime est Marcello dont c'est la sixième participation, la première en tant que victime. Payée grassement par une grande marque de thé, Caroline doit s'arranger pour que la mort de Marcello s'effectue devant les caméras. C'est sans compter sur l'astuce du bonhomme et de son pouvoir de séduction... Récit totalement pop nous plongeant dans un monde ensoleillé où les comics sont devenus de la grande littérature et où la publicité est partout, "La dixième victime" a pour lui un sacré postulat de départ, la classe absolue de Marcello Mastroianni et la plastique parfaite d'Ursula Andress. Il est donc dommage que le récit finisse par légèrement tourner en rond, ayant parfois du mal à convaincre sur la durée. Le film n'en demeure pas moins un exercice de style fascinant où l'on tue les gens pour se divertir, critique déjà lucide d'une société qui s'ennuie et qui en demande toujours plus.
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 5 août 2014
    Le coté branché du film c'est transformé les années passant en kitch amusant, pas assez cependant pour faire oublier les faiblesses de la réalisation et du scénario dommage le sujet était précurseur.
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    124 abonnés 2 039 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 août 2020
    Vingt-et-un ans avant Running Man, où Schwarzenegger interprète la « victime » d'une chasse à l'homme télévisée pour le plus grand plaisir dégénéré de foules dystopiennes, c'est Elio Petri qui a apporté sa pierre à ce sous-genre de la SF qui prend un malin plaisir à montrer l'homme enseveli sous les dérives du divertissement populaire.

    Faisant planer le risque d'une guerre mondiale et donnant à ses personnages le pouvoir sur les masses, La dixième victime sera un exemple pour le cinéma de SF agité par la Guerre froide. Devançant même d'un an le Fahrenheit 451 de Truffaut, il participe à combler le retard accumulé par le cinéma sur le roman en matière d'anticipation réaliste.

    Ce qui fait plaisir quand on le découvre en 2020, c'est de voir qu'il n'est pas seulement un précurseur. Prenant juste ce qu'il faut d'éléments romanesques pour se constituer un contexte de monde globalisé assez décent, le film sort très vite du sentier qu'il bat lui-même en revêtant des niveaux sociaux et culturels inattendus. Il y a par exemple une vraie projection de l'identité nationale dans le faux XXIᵉ siècle imaginé par Petri, permettant même un choc culturel futuriste entre l'homme italien et la femme américaine.

    Dans la famille des défauts, je dirais que le film est un peu instable dans sa représentation des enjeux. Il représente tour à tour des personnages superficiels et rebelles qui ne s'imbriquent pas dans l'idée d'une société rivée à ses écrans. Les décors, aussi bien pensés fussent-ils, prennent alors plutôt des airs de décorations, et l'on peut imaginer qu'en 1965 déjà, les éléments de SF dont il fait usage étaient plus cocasses qu'étonnants. Dans ce cadre, la révélation de l'histoire cachée sous l'histoire est une bouffée d'air frais en même temps qu'un passage malheureusement un peu trop obligé.

    Référence de SF, La dixième victime n'est pas tout à fait comme le reste de ces vieux films cultes qui ont forgé le cinéma d'anticipation et dont on n'a plus cure. Il a quelque chose bien à lui.

    → https://septiemeartetdemi.com/
    ferdinand
    ferdinand

    14 abonnés 452 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 7 février 2015
    Après un démarrage honorable, le film s'enlise complètement jusqu'à en faire souhaiter la fin! Mastroianni fait ce qu'il peut pour s'en tirer, Ursula Andress n'a que son physique ( ce n'est pas peu, certes!!). Le tout fait un nanar dont on peut se passer. Pourquoi ressortir ce film , mystère!
    Skipper Mike
    Skipper Mike

    90 abonnés 650 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 septembre 2014
    "La Dixième Victime" est un film dystopique remarquable de par les idées scénaristiques qu'il propose et l'esthétique futuriste un peu kitch qu'il met en place. L'histoire est très intéressante, traitée avec un ton léger et une insouciance qui font froid dans le dos. Comme il s'agit d'une comédie, le film perd de son côté percutant, ce qui est dommage pour une œuvre traitant de thèmes si fort, mais l'aspect humoristique lui permet aussi de ne jamais tomber dans le ridicule. Ainsi, avec ses personnages bancals et ses décors un peu datés, on obtiendrait sans doute quelque chose de grossièrement pompeux si "La Dixième Victime" se prenait au sérieux. C'est heureusement loin d'être le cas et on assiste donc avec allégresse à cette traque jouissive et ses rebondissements délicieusement excessifs.
    Acidus
    Acidus

    736 abonnés 3 721 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 mai 2015
    Malgré son ancienneté, "La Dixième victime" rappelle grandement ses deux petits frères plus célèbres que sont "Le Prix du danger" (1983) d'Yves Boisset et "Running Man" (1987) de Paul Michael Glaser. Ces trois longs métrages développent le même concept d'une chasse à l'homme légalisée et transformée en jeu. L'univers science-fictionnel de "La Dixième victime" a pris un coup de vieux et est devenu, à l'instar d'un "Barbarella", kitsch à souhait. Malgré son aspect futuriste, le film sent les années 60 tant par les costumes que par la musique de fond. L'intrigue est sympathique et mêle humour et satire sociale. Si l'on fait abstraction d'une fin ratée, "La Dixième victime" est un film honorable et nous fait passer un agréable moment.
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