Rarement un film ne laisse si « désemparé » à la fin de son visionnage. Ne faisant pas exception à beaucoup de spectateurs, il aura fallu s’y prendre 4 à 5 fois pour que le mystère semble s’éclaircir. Mais là où certains films se perdent dans des scénarios totalement alambiqués ou conceptuels, Mulholland Drive réussit à la perfection d’allier une cohérence globale et des sursauts allégoriques. La profondeur du travail de la psychologie de l’actrice principale, magistralement interprétée par Naomi Watts, associée à la distorsion temporelle proposée par le réalisateur, le souci du détail contrastant avec la Liberté d’interprétation, et l’absence de certitude quant à la signification de certaines scènes surréalistes ou paraissant hors-sujet , en font un OVNI cinématographique. La bande son est magnifique. Un film qui qu’on aime ou qu’on déteste, ou qu’on peut apprendre à aimer au fil des visionnages.
« Mulholand Drive » devait être initialement une série télévisée, David Lynch ayant adoré son travail sur les deux premières saisons de « Twin Peaks » (1990-1991) qui l’avait comblé tant par son succès auprès du public et de la critique que par la recherche narrative et esthétique qu’il avait pu mener à son terme sur 48 épisodes représentant près de 42 heures de métrage. Le temps nécessaire pour que le réalisateur mette en place un univers onirique reflet de ses fantasmes ainsi que l’atmosphère feutrée qu’il affectionne. Univers au sein duquel il se permet toutes les digressions qui lui viennent à l’esprit et développe la psychologie des nombreux personnages fantasques et bizarres dont il aime peupler son cinéma. Le réalisateur qui a depuis la fin de la série en 1991, réalisé « Lost Highway » (1997) et « Une histoire vraie » (1999), propose à la chaîne ABC le pilote de « Mulholand Drive » ayant pour cadre Hollywood, qu’il pense pouvoir être la grande série événement de ce début de nouveau siècle. Mais les choses ne se passent pas comme prévu. Le pilote long de plus de 90 minutes ouvre de multiples pistes qui ne semblent pas pouvoir constituer l’ossature d’une trame solide permettant de tenir en haleine les téléspectateurs sur la durée. Les cadres d’ABC rechignent devant le refus de Lynch d’en dire plus sans engagement ferme de leur part. La porte est donc rapidement close du côté de la chaîne. Survient alors Pierre Edelman (producteur avec Alain Sarde d’« Une histoire vraie »), l’ami français de Lynch venu lui rendre visite à New York et qui pense possible de bâtir un long métrage à partir du pilote. Canal Plus est d’accord pour financer le projet, les films de David Lynch étant très appréciés dans l’Hexagone. David Lynch qui sera seul à l’écriture du scénario, réussit l’exploit de concocter une dernière partie relativement courte qui raccroche les uns aux autres les différents chemins pris par le pilote pour offrir une lecture cohérente de l’intrigue laissant néanmoins le champ libre à toutes les interprétations. Le réalisateur à l’image de son maître Ingmar Bergman, n’aime en effet rien tant que le spectateur ne soit pas passif et participe à se construire son propre film. Un exercice auquel tout le monde s’est prêté avec délectation et qui fait encore aujourd’hui tout le sel du film. Pourtant, si le spectateur est vraiment attentif et fait l’effort d’une réflexion après la vision de « Mulholand Drive », la piste du rêve ou du fantasme déculpabilisant semble plutôt limpide. Depuis, David Lynch goguenard s’est évertué à entretenir la confusion là où il n’y en avait peut-être pas. Mais l’occasion était trop belle, le public étant en demande. Esthétiquement somptueux (photographie de Peter Deming déjà présent sur « Lost Highway ») et musicalement intrigant grâce à la partition lancinante et en sourdine d’Angelo Baladamenti, « Mulholand Drive » sensuel et envoûtant s’ajoute à la liste pas si nombreuse des films introspectifs observant à la loupe les mœurs souvent perverses et cruelles de la Mecque du cinéma (« Sunset Boulevard » de Billy Wilder en 1950, « Les ensorcelés » de Vincente Minelli en 1952, « Le grand couteau » de Robert Aldrich en 1954, « Barton Fink » des frères Coen en 1991 ou encore « The player » de Robert Altman en 1992). S’étalent sur l’écran les deux faces du rêve hollywoodien dans leurs versions positive et négative avec toute la part de rêve, de frustration mais aussi d'humiliation et de de corruption que doivent affronter les aspirantes au succès formidablement interprétées par Naomi Watts et Laura Harris. Comme Billy Wilder qui avait invité Buster Keaton, Erich Von Stroheim, Cecil B. DeMille et Anna Q Nilsson pour évoquer aux côtés de Gloria Swanson les stars déchues du muet passées de l’autre côté du miroir, David Lynch a fait appel à Ann Miller, Lee Grant, James Karen et Chad Everett qu’il a judicieusement placés à différents endroits de l’intrigue. Ayant ses admirateurs inconditionnels et ses détracteurs invétérés mais ne laissant jamais indifférent, « Mulholand Drive » est sans doute l’archétype de ce qui fait la singularité et le prix du cinéma de Lynch qui malheureusement ne tourne plus pour le grand écran depuis l’insuccès notoire de « Inland Empire » en 2006.
Vraiment dommage pour une première partie extrêmement prometteuse pleine de mystère, et une deuxième partie de film qui part en vrille avec une relation destructrice entre les deux actrices et un grand n'importe quoi, grosse déception.
Sans nul doute, le plus beau film du monde. Dans ce film beau et cruel, Lynch explore l'inconscient, les fantasmes et les désirs secrets, avec une profondeur sans limites. La musique d'Angelo Badalamenti vient couronner ce joyau cinématographique.
Mouai, c'est pas le pire film au monde, mais ça casse pas des briques. C'est un film où on comprend l'idée du réalisateur qu'à la fin. Mais pleins d'éléments inutiles sont présents et font de ce film un navé même si il est idolâtré par des cinéastes bourgeois se pensant supérieur aux autres. On pourrait clairement dire que dans ce film il y a de la science fiction de par les différentes dimensions/aspects représentés dans le film (boite bleu). C'est quand même bien déjanté mais surtout très trèèès LENT, regardez l'introduction du film (danse avec une mamy) vous comprendrez déjà que le réalisateur part dans son délire et ce n'est que l'introduction...
2h30 de ma vie perdue a regarder ce film. Même en connaissant le twist final, je ne comprend pas comment on peut se satisfaire de cette fin. On me l'a vivement recommandé sur internet et je ne suivrai plus jamais une recommandation venue de n'importe qui. Entre scènes complètements inutiles, dialogues sans queue ni tête et scénario presque inexistant, j'ai essayé de donner a ce film sa chance jusqu'à la dernière minute. En résumé, ce "chef d'œuvre" comme l'appellent certains, n'est qu'un film pour hipster, pour des gens qui aiment la masturbation intellectuelle et qui veulent se sentir supérieur car ils ont compris au bout du 50ème visionnage. Evitez de faire la même erreur que moi et fuyez!
A la première vision, Lynch nous égare... on se croit d'abord dans un thriller d'action, assez classique. Des tueurs, une fugitive, des policiers américains... Et puis on peine à suivre le déroulement de l'intrigue et au final, on ne comprend plus rien et, on se dit que ce n'est pas très grave, on se laisse porter par l'esthétique des images, jusqu'au choc final. Il faudra y revenir et y revenir encore, lire bien des articles sur le sujet pour saisir la solidité de la construction de cette oeuvre dans laquelle rien n'est le fait du hasard. Mulholland Drive est un film qu'il faut voir et revoir sans être jamais certain d'en avoir saisis toutes les subtilités, ou plutôt en étant certain de ne pas avoir tout saisi. Tous les acteurs jouent avec beaucoup de justesse des rôles pourtant déroutants. Mais la révélation de ce film est d'abord la sublime Naomi Watts. Quelle actrice ! Elle passe avec aisance d'un rôle à l'autre, aussi époustouflante dans le personnage de la pétillante et sympathique Betty que dans celui de l'hystérique et inquiétante Diane.
Vu 2 fois et sans avoir lu les explications sur internet je n'aurais rien compris. C'est impossible de comprendre ce film dès la 1ère vision. Ceux qui adorent ce film c'est leur choix mais sortir du cinéma en se disant j'ai rien compris. Je me souviens la 1ère fois qu'il est passé à la télé sur Canal plus on a eu droit juste après le film à un reportage pour expliquer le film. Non merci.
Les acteurs jouent vraiment bien. La structure du film est ingénieuse, même si elle est déconcertante dans un premier temps, elle crée un défi intéressant qui challenge le cerveau. Ce film est a voir comme une énigme a résoudre, d'ailleurs le réalisateur donne 10 clés pour mieux comprendre le film et "Retour à Mulholland Drive" un documentaire sur le film vous donnera la réponse complète.
Vu le 17/01/2022. Près de 2 mois après avoir vu ce film, je rédige enfin ce commentaire qui vaudra ce qu'il vaut. Dans un premier temps, je n'ai pas beaucoup apprécié le film avec ces scènes alambiquées qui tombent dans n'importe quel ordre entre elles, sans lien (au premier abord) entre elles. Par exemple celle ou Justin Theroux se retrouve face à des gars de la mafia pour choisir une candidate pour son film et où il se barre en saccageant la voiture). Le film est compliquée à suivre et en fin de film, j'avais une idée de ce qu'il pouvait signifier. Ensuite j’ai été voir sur plusieurs sites expliquant clairement le film et là j'ai dit "ah oui, c’est du lourd", le genre de film que j'aime bien car il fait triturer les méninges. Bon malheureusement pour moi, j'ai raté la scène initiale (celle avec un oreiller rouge et le couple de petits vieux) sur la première minute, j'ai commencé mon visionnage quand Rita (Laura Harring) est dans la voiture. Et la scène d'ouverture a une grande importance donc déjà ça partait mal pour mon cerveau. En fait il faudrait que je le revois une seconde fois maintenant que je connais les subtilités et la finalité (un peu comme "Shutter Island" en fait). Après j'avais surtout entendu parler de ce film via la scène très hot entre Rita et Betty (Naomi Watts) et c’est vrai que je n'ai pas été déçu, ni par la pastique magnifique de Harring ni par l'intensité et la sensualité de cette scène entre les deux femmes. De même à un moment donné, Betty embrasse un homme (Chad Everett) lors d'un essai pour obtenir un rôle et j'ai trouvé aussi ça très sensuel malgré la différence d'age flagrante entre les deux. Voilà dans l'ensemble un film très compliqué à comprendre (même si on a un indice qui revient plusieurs fois au cours du film nous indiquant que tout cela n'est qu'un rêve) mais qui vaut pas la magnifique interprétation des deux actrices.
J'ai bien aimé. Le film est un véritable jeu de piste qui est bien rythmé... C'est un peu dommage pour la fin, qui aurait pu être un peu plus convaincante. Je recommande.
alors celui là, jai détesté partir du milieu. pourquoi ? parce qu'il n'y a aucune explication ni trame au sujet de départ. c'est archi confus , insignifiant, des scènes bric en broc qui m'ont ennuyé à mourir, aucune intrigue alléchante, et je me doutais que ça allait finir dans aucune explication. je déteste tous ces films là. une perte de temps pour moi. aucun plaisir . j'espère que pour AlloCiné mon explication du pourquoi je n'ai pas aimé est claire pour être publiée.