Derniers Avis : Mulholland Drive - Page 28

avis au cinéphiles, waouw. Les autres passez votre chemin.

Je ne vous le cacherai pas, Mulholland Drive est dense, très dense, d'une densité sidérante et telle que sa compréhension m'a échappé. Quelques explications plus tard, me voici peu à peu en train d'en saisir l'incroyable richesse, et au moins une parcelle du talent de David Lynch. Tout d'abord, pas besoin d'éclairage pour saisir à quel point le réalisateur filme avec brio, alternant avec éclat des scènes de genres disparates. Ensuite, lorsque, avec ou sans aide, vous découvrez tous les rouages de son scénario en glanant quelques informations confirmées par le livre, vous découvrez du même coup l'immensité du talent du réalisateur qui brouille les pistes de manière admirable, et présente une intrigue aux diverses interprétations. Et même après cela, vous vous rappelez encore combien Mulholland Drive est un film profond, critique des diktats hétérosexistes, mise à nu du vrai Hollywood, pas toujours si rose qu'il n'y parait, et magnifique élégie, traitant de l'amour, de la vengeance et de la haine comme aucun auparavant. Un film de rêve, de tous points de vue.

THIS IS THE FILM !
"Mulholland Drive" aurait pu être la meilleure série de tous les temps, dépassant même "Twin Peaks", mais les producteurs en ont décidé autrement, et David Lynch nous offre à la place le meilleur film de tous les temps – à mon sens en tout cas. D'une beauté folle, ce long-métrage aux interprétations multiples est transcendé par ses deux fabuleuses actrices qui forment un couple parfait. D'ailleurs, Naomi Watts, au jeu spontané et débordant de charme, obtient sans doute ici son plus beau rôle. Le film est en outre parsemé d'immenses moments de cinéma, dans lesquels le réalisateur débride sa créativité. Les mouvements de caméra sont somptueux, les gros plans sur des yeux embués de larmes ou les zooms et travellings vers les visages transportant le spectateur vers à l'intérieur de la psyché des personnages. La scène du Club Silencio est en soi un grandiose tour de force lynchien. Mais "Mulholland Drive", c'est aussi l'une des plus belles scènes d'amour jamais filmées, avec une Naomi Watts passionnée répétant « I love you » comme un mantra, le merveilleux "Love Theme" en fond sonore. Quant à la musique, qu'elle soit d'Angelo Badalamenti ou d'autres auteurs, elle est toujours somptueuse et permet de faire basculer l'atmosphère d'instants doux et magiques à des scènes franchement angoissantes, exquises de drôlerie ou tristes à pleurer. On peut regretter que la première intrigue qui devait constituer la série ne soit pas menée à son terme et que certains personnages soient seulement ébauchés, mais la nouvelle fin qu'apporte Lynch est tellement magistrale qu'il faudrait être rabat-joie pour se plaindre. Je donnerais beaucoup pour avoir l'occasion de revoir cette perle pour la première fois. Pas une semaine ne passe sans que je pense à ce fabuleux chef-d’œuvre...

Je viens de voir ce film à la télévision. Je l'avais vu au cinéma, à l'époque, mais je n'avais rien compris.
Je suis d'accord avec Zoheir: Betty et Rita sont la même personne. Lorsqu'elle est en studio, Adam dit ''C'est la fille'', il est clair qu'elle a des sentiments pour lui. D'ailleurs remarquez bien, ce n'est pas Betty que Adam identifie, mais la comédienne blonde sur scène à ce moment-là. Je crois qu'Adam a voulu protéger Betty. Mais Adam n'a plus de sentiments pour Betty, il ne se retourne plus et Betty quitte le studio, ébranlée. Betty développe un mécanisme de défense psychologique en imaginant une relation avec Rita. Un indice qui ne trompe pas sur les problèmes psychologiques de Betty, ce sont les hallucinations qu'elle a lorsqu'elle voit la clé bleue.

Mon David Lynch préféré, l'ambiance glauque est présente comme dans ces habitudes, mais ici plus "compréhensible" sur ce scénario qui tient parfaitement la route ("Inland empire", "Lost highway" etc... c'est une toute autre histoire, qui eux, sont plus "space"). On est vraiment emballé par cette relation entre ces deux jolies femmes qui jouent à merveille jusqu'au final... qu'on vous laisse découvrir.
Impressionnante réalisation sur un thème...qu'on vous laisse deviner.
Une perle cinématographique où la concentration est de rigueur pour le savourer pleinement.

Du Lynch pur jus. "Mulholland Drive" est une oeuvre irrégulière avec des passages molassons cotoyant d'autres plus captivants; un début plutôt soft qui s'enchaine par une seconde partie totalement incompréhensible. Comme souvent chez Lynch la lecture de l'analyse d'un de ses films reste plus intéressante que le film lui-même.

"Mulholland Drive" de David Lynch est une expérience tout à fait déroutante, comme le sont la plupart des films de ce réalisateur. Difficile de retrouver les pièces de ce puzzle éclaté dès les premières fois où on se retrouve face à ce film et c'est ce qui rend la vision si intéressante. Notre vision. Lynch nous offre la sienne, si particulière, à propos d'une jeune femme qui souhaite réaliser son rêve : avoir une carrière d'actrice à Hollywood. Une seconde jeune femme va croiser le chemin de la première après un accident de la route qui va la rendre amnésique. L'ambiance qui émane de cette histoire est fascinante, tout comme la beauté des deux actrices principales, blonde et brune qui se complètent et se complaisent dans une relation ambigüe. On se laisse emporter dans une sorte de fantasme où chaque scène est une énigme. David Lynch est comme un chef cuisinier qui nous présente un plat préparé avec des ingrédients rares et nous sommes les personnes qui vont déguster ce plat avec les yeux bandés, en essayant de deviner ce que c'est. Ce qu'on peut dire, c'est que le plat est absolument délicieux et que même si on n'arrive pas à qualifier chaque ingrédient, on prend un plaisir immense et on en voudrait encore. On ne peut qu'applaudir le chef après un tel délice. On ne goûte pas souvent à ce genre de saveurs, mais la rareté rend les choses encore meilleures. Tout cinéphile digne de ce nom doit faire l'expérience "Mulholland Drive".

Je n'ai jamais compris la mention "culte" accrochée à ce film ! Je l'ai vu deux fois et j'ai toujours rien compris ! Et après avoir interrogé TOUTES les personnes que je connais qui l'ont vu (et j'insiste sur le "TOUTES"), AUCUNE d'elle n'a compris ! Donc comment peut-on considérer un film comme culte si personne le comprend ?!?!
Alors oui, esthétiquement et musicalement, le film est magnifique, et les acteurs bons, mais au final, j'ai eu l'impression de perdre mon temps.
En bref, je le conseille uniquement à ceux qui sont fan du style David Lynch et pour qui avoir une histoire qui se tient et compréhensible n'est pas important...

Un pur chef d'oeuvre, mon premier David Lynch mais pas mon dernier . Un scénario d'une extréme qualité, des scéne culte comme spoiler: les scéne du restaurant et du silensio
. Que dire de plus ?

5/5

Un film qu'il est bon d'avoir vu deux fois au minimun pour bien cerner sa logique et son histoire. Lorsque j'avais vu il y a peu près un an le film pour la première fois je me souvient avoir été intrigué par ce film qui est exceptionnellement bien réalisé, joué et monté. Je me souvient également que avoir été comme rarement marqué par la tournure que prend le film dans les 30 dernières, ce tourbillon des sens, où tout nos repères que l'on pensait avoir sur le film au vu des 2 premières heures sont mit à (très rude) épreuve. J'avais été donc à la fois intrigué et un peu deçu par la fin du film. Mais l'aura de mystère qui entoure le film m'avais poussé à me renseigner grace aux nombreux forums d'internautes planchant sur le film et une nouvelle vision du film que je n'avait pas cerné m'était apparu. J'ai donc décidé il y a quelque jours de me replonger dans ce film, dans ce "rêve lynchien" et au bout du deuxième visionnage je peux dire que j'ai assez aisément cerné l'histoire du film mais que de nombreuses clées m'échapent encore. En effet l'histoire en elle-même n'est pas si complexe que cela spoiler: (Betty/Diane est une jeune femme qui entend percer à Hollywood mais se voit refuser le rôle de sa vie par une autres actrice qui deviendra son amante, Camilla/Rita. Mais cette dernière la trompe et rompt avec elle et va se marier avec un réalisateur, se sentant humiliée autant professionnellement que dans se vie privé lors d'une soirée où elle fait face aux questions de la mère du réalisateur qui l'a met devant les nombreux échecs de sa vie Diane décide de faire tuer Camilla qui lui as en quelque sorte volé sa vie et sa carrière. Mais après avoir eu la confirmation du meurtre (la clé bleue) Diane sombre dans la folie et se réinvente une vie complètement différente telle qu'elle l'aurait souhaitée. Ainsi les deux premières heures du film sont un rêve que fait Diane avant de se suicider.
). il est donc plus que necessaire de voir le film plusieurs fois pour vraiment le cerner. Et c'est vraiment lors de cette deuxième vision que l'on voit que en plus d'être sublime visuellement, extrêmement bien interprété et réalisé le film est un chef d'oeuvre tragique et d'une noirceur incroyable. Certainement le meilleur film noir de la decennie 2000, Le plus grand film de David Lynch qui ici pousse le cinéma à ses limites avec une fantastique caracterisation de la dégénérescence de l'âme et également en toile de fond le monde impitoyable de l'industrie du cinéma. Un chef d'oeuvre tout simplement.

Chiant donc... on décroche. Je n'ai vraiment pas adhéré !

Aussi déroutant que magique, Lynch nous sert avec Mulholland Drive une belle leçon de Cinéma, avec un grand C, et également un grand A car il s'agit ici d'une belle œuvre d'art. S'arrêter sur l'incompréhension que provoque le film (principalement dans sa deuxième partie) est une erreur fatale; la vraie question n'est pas de comprendre ce que raconte l'histoire, mais de se demander si l'intérêt réside dans le fait que nous cherchions à la comprendre ou non. David Lynch a-t-il voulu donner un sens à ce film ? Pas forcément, mais au cinéma, oui. Parce que c'est ça aussi le 7ème art (sinon l'art en général), il nous passionne par ce qu'on ne peut pas comprendre. L'inconnu donne tout l'intérêt d'une œuvre, il divise, interroge, interloque et énerve parfois.
De plus, de telles questions laissées en suspend par le jeu d'acteurs, et ici plus particulièrement d'actrices de talent, capables de mêler différents rôles aussi proches que similaires, ne peut que pimenter l'intérêt que nous leur portons.
Une perle cinématographique, comme on en voit rarement et qui gardera son immensité grâce à la rareté de ce genre de films.

Oh bordel, ce film ! J’aime beaucoup les films de Lynch que j’ai pu voir jusqu’à présent, c’est quelqu’un qui me parle, qui expérimente des choses et se permet plein de trucs mais sans jamais oublier le spectateur sur le bord de la route, sans jamais avoir l’air de se foutre de lui. Et dieu sait que bon nombre de gens, sous prétexte de délires incompréhensibles, pourraient justifier n’importe quoi. Mais Lynch lui est bien plus malin que ça, à l’instar de certains films de Refn par exemple, pourtant décriés par le grand public (ben oui, Valhalla Rising ou Only God Forgives ne font pas l’unanimité et de loin), il ne faut pas chercher à comprendre, à sur interpréter, d’abord parce que c’est inutile, et surtout parce que ça nuit à l’expérience. Parce que c’est une expérience de cinéma qui nous est proposée. Et c’est une expérience du tonnerre il faut l’avouer.
Jusqu’à maintenant, le Lynch que j’aimais le plus était Lost Highway, qui m’avait fasciné et dont l’aspect labyrinthique marque une vie. Eh bien Mulholland Dr. c’est pareil mais en mieux. On a un film de pur plaisir, de pure sensation. Déjà il faut dire que c’est très beau, assez simple, sans utiliser de gros effets bien lourds, d’effets spéciaux à la noix ou que sais-je encore, non, ici on a des plans simples, merveilleusement beaux. Il mérite son prix de la mise en scène. Et surtout, Lynch utilise le son à merveille, je vais me répéter mais je trouve qu’il est vraiment doué là-dessus, il arrive à créer une putain d’ambiance avec ça. J’en prends pour exemple la scène où les deux femmes vont trouver Diane à l’appartement, il y a une tension de dingue, et tout ça grâce à la mise en scène et au son, à la musique hypnotique. Tout le film a un pouvoir hypnotique assez phénoménal, quand Naomi Watts passe une audition et joue d’une façon très sexy, le tout en quasi plan fixe qui dure plusieurs minutes, quand ça finit on a l’impression que quelqu’un a claqué des doigts pour nous libérer de son emprise. Mais il y a plein d’autres scènes, la chanson en espagnol dans le night-club, magnifique ; le premier « câlin » des deux personnages, la fin du film et j’en passe. Il y a au moins 4 ou 5 très grandes scènes dans le film.
Finalement, le film est aussi assez passionnant sur son fonctionnement du récit. Au début, on a un nombre importants d’histoires racontées en parallèle, qui n’ont pas forcément de rapport entre elles, et ces histoires sont l’occasion pour le réalisateur de nous faire des trucs complètement fous comme à son habitude, je pense à la scène où un mec est dans une sorte d’hôtel et tabasse son pote, sa voisine et la concierge, sans qu’aucune raison ne nous soit vraiment donnée. On sent qu’il s’amuse à faire ce qu’il veut, et je m’amuse beaucoup avec lui ! Jongler avec tant de facteurs, et arriver à nous fasciner, nous troubler et nous amuser tout en le faisant extrêmement bien et en installant une putain d’ambiance, ça tient presque du miracle.
Après, plus on progresse dans le film et plus on tombe dans la folie et le trip le plus total, si au début on peut encore se repérer, reconnaître des personnages que l’on a déjà croisé, la dernière demi-heure sombre dans une folie réjouissante. C’est un peu comme le retournement vers le milieu de Lost Highway, où Lynch relançait complètement le film, là c’est pareil mais c’est peut-être mieux encore car on sait qu’on approche de la fin, on est d’autant plus troublé que tout ce qu’on a vu depuis le début est relancé. Et voir Naomi Watts dans ce rôle aux multiples facettes, c’est vraiment une bonne actrice, au début elle joue plutôt l’ingénue venue de la campagne qui pense faire carrière en arrivant à Hollywood, et plus on approche de la fin plus elle paraît inquiétante, jusqu’au final (assez grandiose, faut le dire, cet écran noir final, miam).
Je pense que c’est sans doute un de ses premiers grands rôles. Que voulez-vous dire de plus, si ce n’est que j’adore ça, que c’est un excellent moment de cinéma et pour ma part le meilleur film de Lynch. Bon je suis loin d’avoir vu toute sa filmographie, peut-être sera-t-il détrôné, mais honnêtement je ne le pense pas. Grand film. Je suis très content de voir ça en ce moment, après avoir vu des chefs-d’œuvre tels que Laura ou M le Maudit.

Mulholand Drive, de David Lynch, est un film séparé en deux parties:

La première nous montre la rencontre entre deux jeunes femmes, une jeune actrice, Betty et la victime d'un accident de la route qui a perdu la mémoire. On assiste alors à leur enquête sur le passé de l'amnésique et sur la tentative de Betty de percer dans le cinéma, contrariées par un complot mafieux. Cette partie comprend aussi bon nombre de scènes apparemment sans rapport.

La deuxième partie correspond au lever de Betty, qui s'appelle désormais Diane, et à la journée qu'elle va vivre. On comprend que la première était un rêve, les éléments de ce rêve alliés à ceux de la réalité vont nous permettre de comprendre l'histoire de Diane...

...Si on s'accroche bien! En effet, il ne s'agit pas ici d'une histoire rationnelle aboutissant à un classique "ce n'était pas vrai" (eXistenZ, Usual suspect...) mais à l'interprétation d'un rêve au sens psychanalitique. Celui-ci n'a donc pas une trame narrative logique mais opère des déplacements de personnages, d'importance, de sens... pour masquer le fameux contenu latent cher à Freud.
Chaque élément de la première partie a donc un sens manifeste pour faire avancer l'histoire du rêve, mais aussi un sens symbolique renseignant sur les pulsions de Diane.

En conclusion, ce film est plus qu'un objet novateur et parfaitement maîtrisé (Lynch a été primé à Cannes), il s'agit d'un des meilleurs scénarios originaux vus au cinémas.

Voilà un film qui mériterait un debriefing par "Ciné Cultures", le gars qui vous emmenait voir des œuvres essentielles pendant le collège. En effet, on ressort de là pour le moins perturbé. Frustré? Probablement, oui. Tout est splendide, les actrices, les mouvements de caméra, la réalisation, la variété des situations, le son, l'ambiance, les décors, on est comme happé par l'œuvre. Mais alors le problème c'est que tout ça est fort complexe, pour ma part j'ai quelquefois du mal à comprendre les films même quand ils ne sont pas trop pointus, mais bon là sur le coup on renonce. Les personnages changent de nom, se retrouvent dans des situations que d'autres occupaient en début de film, en ressortant on ne peut que froncer les sourcils et se gratter la tête. Heureusement il y a le net qui permet de s'éclaircir l'esprit. C'est à ce moment là que l'on prend conscience du chef d’œuvre qu'on a vu, et que forcément on retourne voir. Une fois qu'on a toutes les clés en main, on ne peut que saluer ce film extraordinaire. Pour ma part je pense qu'il est gravé à vie dans mon esprit, c'est le seul film que j'ai creusé à ce point après l'avoir vu. Quelle merveille!