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gleegreyschuck
4 abonnés
15 critiques
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5,0
Publiée le 29 août 2024
Découvert en avant-première dans une salle pleine venue découvrir le nouveau long-métrage de Claire Burger en sa présence. Un film tendre, drôle, riche, à la photographie douce aux tons pastels qui met en valeur deux jeunes actrices de talent interprétant des personnages complexes. Ce récit sur un amour initiatique et sur une jeunesse qui lutte est accompagné par une bande originale signée Rebeka Warrior ce qui ne gâche rien.
Film très intense et humain, on y retrouve la douceur de l'adolescence et le violence des combats à mener pour le futur le tout sur une B.O. incroyable !
A priori, dans un jugement lapidaire, Langue étrangère pourrait ressembler à un énième film d'apprentissage, transfrontalier celui-ci, entre Leipzig en Strasbourg. Ce n'est pas faux mais un peu incomplet tout de même car la finesse d'écriture du long-métrage n’apparaît que progressivement, alors même que ses deux personnages principaux d'adolescentes évoluent de manière significative, au fil d'un récit qui garde certains éléments sous le pied, avec un certain aplomb. C'est vrai, qu'en revanche, les personnages d'adultes et notamment de mères, sont nettement moins bien rédigés et il faut bien le talent conjugué de Nina Hoss et de Chiara Mastroianni pour ne pas les qualifier de "fades". Mais cette amitié franco-allemande a du répondant, non pas parce qu'elle aborde un certain nombre de sujets dans l'air du temps, mais parce qu'elle évoque avec une belle sensibilité à la fois la confusion et la révolte d'une nouvelle génération contre les parents, coupables d'embourgeoisement, en particulier, et contre la société, qui a négligé de préparer un avenir pour la planète, en général. On a beau flirter parfois avec les clichés inhérents aux "grands" sujets du moment, racisme et environnement, par exemple, leur traitement par Claire Burger dans Langue étrangère ne manque certainement pas de conviction, sans pour autant imposer de quelconques leçons.
Entre crise d ados et prise de position politique, on ne sait plus vraiment quel est le bon fil conducteur, comme si le metteur en scène ne voulait pas choisir