Derniers Avis : Langue étrangère - Page 3

Dans Langue Étrangère, Claire Burger (C’est ça l’amour, Party Grils) confirme son talent immense pour filmer avec justesse et tendresse la nouvelle génération. Cette plongée dans la psychologie de deux jeunes adolescentes en plein éveil amoureux et politique nous raconte le monde à travers leurs yeux et crée un véritable trait d’union entre parents et ados.

Un très beau film sur la construction adolescente, la naissance du désir, le rêve de l’engagement. Et la musique est dingue !

Dans le cadre d'un échange linguistique, Fanny, 17 ans, quitte Strasbourg pour Leipzig pour rencontrer Lenna. Fanny est harcelée. Qui va-t-elle rencontrer comme correspondante?
Lenna, au départ très hostile, va vite découvrir que, bien que très différentes, elles ont beaucoup à appendre l'une de l'autre.
Beaucoup de sujets sont traités dans ce film, et s'il n'avait pas été une pleine réussite, on aurait pu n'y voir qu'un étalage.
Face au harcèlement scolaire, aux peurs dues à la monté des populismes, de la catastrophe écologique prévisible, du manque d'écoute dans les relations parents-enfants, qui auraient pu engendrer un sentiment d'impuissance, Claire Berger oppose la construction de la jeunesse, ses fulgurances et ses combats et bien sûr, le besoin de culture.
Elle semble nous dire que la construction européenne, l'engagement politique doivent être vécus dans nos chairs, dans nos émotions.
Au delà des peurs sociétales, les deux jeunes filles partagent aussi la peur de vieillir et de devenir lâches comme le sont leurs parents.
Ce film, magnifique, permet d'appréhender le grand bouleversement que l'on vit quand on découvre le monde. Vieillir, c'est tenir compte en de la complexité, et donc d'accepter les compromis ; être jeune, c'est être révolté et enthousiaste, même si on ne sait pas toujours maîtriser tout cela.
Le monde, en tout cas, a besoin de l'enthousiasme de la jeunesse.
Sur la forme, le film aussi m'a beaucoup plu.
Tout d'abord, la bande-son habille très justement l'environnement de la jeunesse avec les musiques de Rebecca Warrior, comme inspirée de la musique de Bach, mais aussi d'Altin Gün.
Les dialogues se baladent habilement entre les deux langues et on appréciera les moments choisis pour échanger en Allemand ou en Français.
L'image et très belle avec des passages oniriques où les couleurs varient du vert au bleu, comme par une diffraction des lumières.
Enfin, le casting est parfaitement réussi avec la découverte des deux jeunes actrices et la présence des deux mères Nina Hoss et Chiara Mastroiani.
Ce film est l'une des grandes découvertes de l'année.

À 17 ans, Fanny rencontre enfin Lena sa correspondante allemande. Cet échange vient à point nommé pour la jeune adolescente en difficulté dans son lycée. Sa rencontre avec Lena, confiante, engagée, vient déclencher un trouble profond chez Fanny. Une histoire magnifique, des personnages bien cernés, complexes. Coup de cœur.

vu en avant-première. très bon film sur la place et l'avenir des jeunes dans notre société. Rythme soutenu : on ne s ennuie pas ! Réalisation et acteurs top !

Un film sincère souvent touchant mais dont le récit souffre de nombreuses maladaresse narratives. Les séquences personnelles sont plutôt bien écrites mais Claire Burger a du mal à autour developper un récit cohérent (souvent ponctué par des scènes manquant de crédibilité).

C'est un sentiment d'inabouti qui l'emporte avec malgré tout des qualités à commencer par la direction d'acteur.ice et le très bon jeu des deux jeunes comédiennes.

Ces dernières années de nombreux films ont été réalisés, qui évoquaient l'homosexualité chez les jeunes. On peut citer entre autres "My sommer of love" de Pawlikowski, les roseaux sauvages de Téchiné ou encore La vie d'Adèle de Kechiche... Langue étrangère est plus décousu que la plupart des films traitant le sujet. Il y a en effet beaucoup de blabla auxquels s'adonnent les familles respectives des deux jeunes adolescentes et dont on se passerait volontiers. Des longueurs où l'on attend en vain un ressort dramatique qui arrive à pas lents sans réelle conviction. On ne sait pas si le film veut s'attarder sur Strasbourg, le parlement, l'idée que se font les Allemands de leur voisin français, les revendications des jeunes... Sans doute sur tout ça tout, en même temps ! Le rapport entre les deux jeunes filles semble stéréotypé comme le bavardage des parents ou les réactions par trop excessives des adolescentes. Une impression de fourre-tout qui ne permet pas vraiment de s'installer dans une histoire d'amour. La rébellion des adolescentes est figurée par les manifestations dans la rue, black bloc, etc.mais cela n'ajoute aucune émotion à l'ensemble qui demeure un peu plat et convenu.

Fanny est une lycéenne victime de harcèlement scolaire dans son école à Strasbourg. Elle part à Leipzig pour quelques semaines dans la famille de sa correspondante allemande. Là-bas, elle découvre un autre univers très politisé et se lie d'amitié avec Lena. Elle lui explique avoir une demi-soeur black bloc dont elle souhaite retrouver la trace. Lena se donne pour mission de l'aider. En salle le 11 septembre.

spoiler: "Langue étrangère" m'a fait l'effet d'un énorme fourre-tout qui tente d'aborder en peu de temps un (trop) grand nombre de sujets. Harcèlement scolaire, politisation de la jeunesse, mythomanie chronique, relation aux parents, mensonges familiaux, découverte de la sexualité, découverte de l'amour lesbien, black blocs et milieux anarchistes etc etc j'ai vécu cette séance comme une véritable overdose. Je suis persuadé que la réalisatrice aurait pu diviser en différents films ou différentes histoires son intrigue. J'ai dû mal à trouver crédible ces personnages tant on m'assomme d'informations. Mention spéciale pour la musique qui permet de donner du rythme.

Vu en avant-première au Klub Metz. Un regard juste sur les relations parents-enfants, sans hystérie inutile. Claire Burger confirme son talent de réalisatrice. Josefa est une belle découverte pour un premier rôle : très prometteur pour l'avenir ! Seconds rôles adultes convaincants.

Bluffant, j'ai adoré, je ne laisse pas souvent d'avis, mais je tenais à en émettre un pour ce film ! Les deux jeunes actrices forment un super duo, le scénario est très touchant et sincère, tout comme le jeu. Un beau message d'espoir pour le futur à travers leurs combats, y compris personnels. Un peu déconcertant ; assez pour faire bouger les consiences ! Bravo !

Film vu en avant première à lui suivi d'une discussion avec la réalisatrice et une des actrices.
Histoire touchante et réaliste. Belle romance lesbienne, où la sexualité n'est pas un sujet. Personnages complexes avec leurs défauts.

Même si de prime abord je m'attendais à autre chose , genre rencontre Erasmus , le film de Claire Burger n'en est pas moins inintéressant puisque elle prends là le pouls de la Jeunesse Européenne et soulève les questions du Militantisme et aussi de la Désobéissance Civique !
Lilith Grasmug et Josefa Heinsius sont très juste dans leurs rôles respectifs accompagnées d'actrices confirmées en la personne de Chiara Mastroianni et Nina Hoss !

Découvert en avant-première dans une salle pleine venue découvrir le nouveau long-métrage de Claire Burger en sa présence.
Un film tendre, drôle, riche, à la photographie douce aux tons pastels qui met en valeur deux jeunes actrices de talent interprétant des personnages complexes.
Ce récit sur un amour initiatique et sur une jeunesse qui lutte est accompagné par une bande originale signée Rebeka Warrior ce qui ne gâche rien.

Film très intense et humain, on y retrouve la douceur de l'adolescence et le violence des combats à mener pour le futur le tout sur une B.O. incroyable !

A priori, dans un jugement lapidaire, Langue étrangère pourrait ressembler à un énième film d'apprentissage, transfrontalier celui-ci, entre Leipzig en Strasbourg. Ce n'est pas faux mais un peu incomplet tout de même car la finesse d'écriture du long-métrage n’apparaît que progressivement, alors même que ses deux personnages principaux d'adolescentes évoluent de manière significative, au fil d'un récit qui garde certains éléments sous le pied, avec un certain aplomb. C'est vrai, qu'en revanche, les personnages d'adultes et notamment de mères, sont nettement moins bien rédigés et il faut bien le talent conjugué de Nina Hoss et de Chiara Mastroianni pour ne pas les qualifier de "fades". Mais cette amitié franco-allemande a du répondant, non pas parce qu'elle aborde un certain nombre de sujets dans l'air du temps, mais parce qu'elle évoque avec une belle sensibilité à la fois la confusion et la révolte d'une nouvelle génération contre les parents, coupables d'embourgeoisement, en particulier, et contre la société, qui a négligé de préparer un avenir pour la planète, en général. On a beau flirter parfois avec les clichés inhérents aux "grands" sujets du moment, racisme et environnement, par exemple, leur traitement par Claire Burger dans Langue étrangère ne manque certainement pas de conviction, sans pour autant imposer de quelconques leçons.