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Val Ciné
1 critique
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4,5
Publiée le 18 septembre 2024
Très beau film, à voir absolument pour les acteurs, tous formidables, en particulier les deux jeunes femmes, Josefa Heinsius (une révélation, magnifique) et Lilith Grasmug (déjà remarquée dans Foudre) que Claire Burger filme au plus près, avec tendresse et intelligence. Bande son entêtante signée Rebeka Warrior.
Langue étrangère au singulier, pourquoi...? C'est un voyage d'étude de langue allemande. Fanny (Lilith Grasmug) vit à Strasbourg. Elle rejoind sa correspondance, Lena (Josefa Heinsius) à Leipzig. Toutes les deux vont apprendre à se connaître ; étrange, elles s' écrivaient et semblent peu se connaitre. La langue allemand va être le moteur de leur rapprochement intime.
Fanny (Lilith Grasmug, l’héroïne habitée par la grâce de "Foudre") est lycéenne. Elle part en Allemagne à Leipzig chez sa correspondante allemande, Lena. Les deux adolescentes sont aussi dissemblables que possible. La brune Fanny est timide ; la blonde Lena est extravertie et militante.
Tout est inscrit dans ce titre polysémique. "Langue étrangère" renvoie d’abord à une expérience, aussi traumatisante qu’excitante, que beaucoup d’adolescents ont vécue : le séjour linguistique dans un pays étranger, dont on ne possède que quelques rudiments scolaires de la langue, loin de ses parents pour la première fois de sa vie, dans un foyer étranger dont les us et les coutumes sont inconnus, l’occasion de quelques timides transgressions (la première cigarette, la première cuite….). "Langue étrangère" renvoie à un autre registre que la bande annonce spoile : l’attirance homosexuelle de Fanny pour sa correspondante et l’occasion de premières et timides expérimentations.
À ce cahier des charges déjà bien rempli se rajoutent encore quelques strates au risque de la surcharge : les grandes questions politiques qui mobilisent la jeunesse (la lutte contre le réchauffement climatique, la mobilisation anti-fasciste….) et la relation ados-parents ici incarnés par deux stars allemande et française, Nina Hoss, à contre-emploi dans un registre auquel cette immense actrice ne nous avait pas habitués, et Chiara Mastroianni dont je trouve qu’en vieillissant, elle se « deneuvise » de plus en plus, pour le meilleur et pour le pire.
J’avais beaucoup aimé les précédents films de Claire Burger, "C’est ça l’amour" en 2018 et, plus encore, "Party Girl" en 2013 co-réalisé avec Maria Amachoukeli. Je n’ai pas été déçu par ce "Langue étrangère", ardent et bien écrit, dont le scénario, dont on aurait pu craindre qu’il fasse du surplace, réussit à créer de la tension autour d’un mystère qui se dissipe lentement.
Un film inintéressant, qui ne raconte pas grand chose et qui le raconte mal. Sans parler des problèmes de narration, le film traite très mal l'aspect politique qui ne sert uniquement de prétexte à l'union de ces deux filles, toutefois interprétées avec justesse. Ajoutons à cela d'autre éléments inaboutis, et vous avez "langue étrangère".
J'ai beaucoup aimé ce film qui aborde la rencontre de 2 adolescentes, l'une de Strasbourg et l'autre de Leipzig, par l'intermédiaire de leurs études en langue étrangère. Le comportement de la française reflète un mal-être dont les parents sont loin d'être responsables. Elle se comporte comme une black bloc négative envers eux, n'ayant pas encore trouvé une voie sensée à laquelle se vouer. Le comportement de l'allemande est beaucoup plus sain, ses objectifs fururs sont humanistes, bien qu'elle vive dans un univers familial perturbé. Toutes deux vont se lier d'amour progressivement , lors de cet échange de 2 fois un mois, l'un en Allemagne et l'autre en France. Claire Burger nous fait entrevoir la montée des partis extrémistes, le besoin d'agir face aux décisions gouvernementales en matière de non-respect de la personne et en matière de sauvegarde des intérêts financiers,... dans le milieu étudiant, tant sur Strasbourg que sur Leipzig. Dans cet univers, elles vont trouver la force, à deux, d'agir en s'appuyant sur leur imaginaire. Pour une société plus juste, la voie des black bloc fait sens.
Un film tout à fait correct et même prenant sur le sujet des relations franco allemandes entre deux lesbiennes qui se découvrent.....bien joué, bien filmé, fin et même attachant
A vu « Langue étrangère » de la réalisatrice Claire Burger. Film en deux parties où chacune se déroule dans un pays différent. Léna (Josefa Heinsius) est une adolescente de Leipzig (ex Allemande de l’Est) qui reçoit sa correspondante française Fanny (Lillith Grasmug), de Strasbourg. L’autre moitié du film verra la famille de Fanny recevoir Léna. Même si la première partie est plus intéressante et plus aboutie, la construction scénaristique est intéressante. Chaque adolescente a autant de mal à communiquer avec sa famille, est dans la même incompréhension de la société qui l’entoure entre autre à cause de la montée de l’extrême droite et la crise climatique anxiogène, mais surtout n’a aucune envie de participer à cet échange extra-scolaire. «Ma correspondante ne me correspond pas » dit Fanny à sa mère dès le début du film avant que petit à petit les deux jeunes filles s’apprivoisent et se découvrent beaucoup de points communs. Sociologiquement le film est très bien construit et les deux cellules familiales sont décrites avec justesse et particulièrement les deux mères (Nina Hoss la mère allemande et Chiara Mastroianni la mère française) qui vivent à des centaines de kilomètres le même désarroi. La musique électro donne du peps, là où il y a des longueurs et des répétitions car la réalisatrice se laisse submerger par son sujet foisonnant et a du mal à canaliser le tout par des digressions trop nombreuses. La réalisation est fluide à défaut d’être originale. Mais c’est surtout le duo fantastique d’actrices qui tient le film et l’intérêt de bout en bout. Josefa Heinsius avec son regard bleu dur et perçant est magnétique et son accent français a un charme fou. Lilith Grasmus se distingue avec les honneurs avec un rôle difficile et ingrat. Un sujet original et peu traité, 4 comédiennes intenses qui jouent en français et en allemand, des dialogues bien vus (« les français parlent du couple franco-allemand, et les allemands parlent de l’amitié franco-allemande » « Tu veux faire ta coco mais avant tout tu es une petite bourge »…) Un bon petit moment de cinéma.
Très beau film tout en sensibilité. On se laisse dès le début embarquer dans les tourments de Fanny. De très bonnes interprétations et une mise en scène sobre
"Langue étrangère" en compétition cette année à la Berlinale (sélection officielle) est un drame romantique avec des qualités. En effet ,la réalisatrice Claire Burger livre aux spectateurs une chronique sensible mais imparfaite sur l'adolescence en explorant des thèmes intéressants (L'amour au féminin, la montée de l'extrémisme politique, le militantisme politique, l'histoire de l'Allemagne et la maladie mentale) avec au passage un casting intéressant (Chiara Mastroianni, Nina Hoss et les révélations féminines de ce film Lilith Grasmug et Josefa Heinsius).
Un road trip dans le mal-être adolescent Le film aborde plusieurs sujets sociétaux : le harcèlement, les familles dysfonctionnelles, la violence en réaction à la passivité politique, la montée de l’extrême droite en Europe, et surtout le mal-être adolescent. Fanny, étudiante alsacienne, part un mois en Allemagne dans un dispositif de correspondance. Elle rencontre Lena et sa mère récemment séparée. La relation entre les deux jeunes filles, dans un premier temps distante puis de plus en plus fusionnelle, sera le centre du film. Lilith Grasmug (aperçue notamment dans « les passagers de la nuit ») et Josefa Heinsius qui les interprètent sont géniales non-dits et de pudeur émotionnelle. De caractères profondément différents, elles arriveront à se comprendre et entretenir un rapport qui évoluera tout au long du film jusqu’à une fin émouvante. A noter les scènes « oniriques » (rêves ou trips) parfaitement réussies dans la fluidité de la réalisation et la musicalité du jeu des comédiens.
Film avec une colorimétrie particulièrement jolie. De nombreux sujets sont abordés, tel que la mythomanie, les "black bloc" tout en nous transportant dans une histoire de correspondance lesbienne passionnante. Cependant, les sujets sont un peu (trop) présent ne laissant plus place à l'histoire principale. De plus, le montage est "cut" (les plans s'enchaînent vites) nous stimulant.
Le film tente d'aborder de nombreuses questions, mais en fin de compte, il ne traite rien, tout est superficiel. L'histoire n'est pas bien construite, les événements s'enchaînent de manière forcée.
(SPOILER) Ce qui aurait pu être une belle histoire lesbienne est détruit par des représentations politiques manichéens (en particulier les black blocs) et des personnages clichés.
« Langue étrangère » est un film qui touche. Claire Burger parle d’une jeunesse d’aujourd’hui d’une manière très juste, complexe, intelligent et beau. La BO de Rebekka Warrior est merveilleuse. Faut absolument voir ce film.