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Cinemadourg
772 abonnés
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3,5
Publiée le 25 juin 2022
Adapté d'une nouvelle d'Emma Braslavsky, ce film allemand est une belle surprise romantico-fantastique. Dans un futur imaginaire proche, et afin de récolter un peu d'argent pour son projet, une scientifique accepte de participer à un essai de trois semaines avec un humanoïde programmé pour son bonheur. D'abord totalement décontenancée par ce robot charmant et charmeur, elle va petit à petit réaliser que l'on peut ressentir de l'attachement pour une machine... Un léger ton en dessous du superbe "Her" de 2014 avec Joaquin Phoenix (dans un style approchant), cette comédie futuriste ne manque pas d'attrait, portée par le tandem très attachant Maren Eggert / Dan Stevens. On plonge dans cette histoire originale avec curiosité et gourmandise, afin de comprendre comment une telle relation humano-cyborg peut éventuellement fonctionner. Le ton est léger, subtil, amusant et un brin mélancolique. J'ai beaucoup aimé la réflexion profonde et adroite de cette oeuvre : jusqu'où est prêt à aller l'être humain dans sa quête du bonheur absolu ? Avec un peu plus d'audace, ce long-métrage aurait tout simplement pu être brillant ! Très très agréable. Site CINEMADOURG.free.fr
Ce film parle de la solitude. Mettant au jour une solitude vue comme quelque chose de négatif dans la société : la femme dans le film, Alma, est célibataire, chercheuse (comme par hasard, métier solitaire par excellence). Si ce n'est pas un drame pour elle, la société la pousse tout de même à combler ce vide supposé. Dans cette projection futuriste, comment les êtres humains cherchent en permanence à pallier à leur solitude ? Par paresse de la confrontation avec autrui. La résistance qu'éprouve Alma est celle de l'envie de l'autre par désir plus que par besoin.
Ce film est vraiment très beau, très bien filmé, incroyablement bien incarné par les acteurs et actrices, tout cela dans une touche typiquement germanique/nordique. On y trouve un bouillonnement de questions et de poésie sur la vie et les rapports humains. Une réinvention de la comédie romantique.
Si elle manque un peu de punch, cette comédie mélancolique possède bien des atouts. Une écriture ciselé et précise au service d'une réflexion sur ce qui constitue une relation humaine, sa part d'invisible, d'irrationnel. Comme dans bien des films qui mettent en scène des robots, on est interrogé sur notre nature profondes, notre besoin d'échanges, et la part de solitude dans nos sociétés ultra Modernes. La technologie toute perfectionné qu'elle soit, ne saurait combler tous les désirs. Le couple vedette est parfait, et chacun possède un côté pince sans rire, qui a fait mon bonheur
« I’m your man » de la réalisatrice allemande Maria Schrader (2022). Alma (Maren Eggert), une scientifique spécialisée dans l’écriture cunéiforme, est chargée par l’Université d’expertiser pendant 3 semaines Tom (Dan Stevens), un robot à l’apparence humaine parfaite, spécialement programmé pour correspondre à sa définition d’un homme idéal afin de la rendre heureuse et de rendre le monde meilleur. La prise en mains est délicate, Tom sortant les clichés du « parfait lover charmant/charmeur, que Alma déteste. Progressivement Tom va changer ses algorithmes en termes de paroles et d’attitudes et Alma frustrée par la sortie imminente par une équipe argentine d’un article sur un sujet qu’elle étudiait depuis 3 ans, va de son côté remettre en question sa vie de chercheuse scientifique pure. L’analyse des bases de l’amour avec les souvenirs qui s’y attachent est assez fine. La question de la mort et de Dieu est éludée car Tom sait qu’il n’est qu’une machine et qu’il sera recyclé/reprogrammé. Les réactions de Tom face au père d’Alma qui présente un Alzheimer sont shuntées… mais le film tient bien la route avec des moments bluffant. Si Alma écrira un rapport défavorable pour que de tels humanoïdes puissent avoir le statut de compagnon, le droit de se marier… même si elle admet que « vivre sans Tom n’est plus une vie » et qu’il a modifié sa définition du bonheur, elle craint que ces « humanoïdes » trop parfaits rendent l’humanité obsolète et le sens de la vie stéréotypé. Un film qui répond au film allemand « Her » de Spike Jonze (2014) dans lequel un ingénieur tombait amoureux de l’intelligence artificielle qui lui permettait d’écrire des lettres. Ici on va au-delà puisque les « humanoïdes » semblent capables d’avoir de réels sentiments ? Tous les acteurs sont superbes et ce film qui comporte des passages amusants reste profond posant la question de l’amour et surtout du bonheur en particulier dans le contexte de la solitude des grandes villes telles que Berlin.
Traité avec un certain humour dès la première scène, le sujet déjà traité de multiples fois apporte ainsi un point de vue plus "humain", sans analyse psycho-politique qui aurait alourdi l'ensemble. Les 2 comédiens sont irréprochables, surtout le "robot" interprété avec gourmandise par un anglais bien dans le ton. Une agréable surprise,, même si la fin me laisse un peu perplexe...
Film profond et délicat. C'est bien de notre humanité qu'il s'agit et du sens de la vie. Les deux acteurs principaux sont épatants. Je ne me suis pas ennuyé une seconde.
Une sympathique petite fable sur les humanoïdes face à l'intelligence artificielle ; personne n'en sort vainqueur. Le ton est juste et sans prétention, tout en étant assez philosophique.
Comédie romantique, oui. Feel-good movie, certes. Mais derrière la mécanique assez attendue du scénario (elle est rétive mais elle va finir par céder) se dessinent des interrogations pas si superficielles que ça. Après tout, il y a t'il des aspects de notre psyché qu'ignorent encore les neurosciences ? La réponse qu'apporte le film est : non, pas vraiment. Un film pas si feel good que ça, finalement. Mais ça reste un bonne surprise de cinéma.
Afin d'obtenir des fonds de recherche pour ses études, une scientifique accepte une offre de participer à une expérience pendant trois semaines : elle doit vivre avec un robot humanoïde, créé pour la rendre heureuse. Troublant scénario, ce meetic 2.0,, plausible dans un avenir proche. Plutôt que de rejoindre les rivages du fantastique, Ich bin dein Mensch (difficile à traduire par Je suis ton homme, Mensch n'étant pas Mann) se développe comme une sorte de drame romantique, où les sentiments humains entrent peu ou prou en symbiose avec des algorithmes très sophistiqués. L'humour est léger et bienvenu, la réflexion sur la robotisation programmée de la société n'est qu'esquissée mais le film est plutôt fluide et raisonne intelligemment sans chercher à prendre la tête avec des questionnements éthiques qui ne peuvent qu'être effleurés. Bien écrit et remarquablement interprété (Dan Stevens, plus que parfait en androïde), Ich bin dein Mensch est finalement moins un film d'anticipation qu'une fable sur l'ultra moderne solitude dans les grandes villes et les difficultés à concilier réussite professionnelle et épanouissement dans la sphère privée. A moins, peut-être, de louer un robot conforme en tous points à l'homme (la femme) parfait(e). Le film a été choisi pour représenter l'Allemagne à l'Oscar 2022 du meilleur film international.
Ce film n'a pas du tout déçu mes attentes. Mélange de comédie, de gravité, de poésie et de science-fiction. Dan Steven joue remarquablement bien. On en sort avec des questions fondamentales sur le bonheur et la quête de l'homme idéal. Un film à voir absolument.
Ce film est un petit bijou d'intelligence, de finesse et de drôlerie. En effet, le scénario original et la mise en scène habile, servie par des dialogues ciselés et d'excellents comédiens, entrainent le spectateur dans un monde parallèle entre fiction, rêve et réalité. Les scènes s'enchainent et on s'amuse, on s'étonne et on rit du comique des situations qui naissent de la confrontation de 2 mondes incompatibles, l'humanité et l'intelligence artificielle. Ce film, qui comporte plusieurs niveaux de lecture, est une fable poétique qui interroge sur la complexité des rapports humains, le mystère et l'alchimie de la relation amoureuse, la difficulté à être heureux. Un film léger et frais comme une glace au citron, mais avec un parfum de mélancolie, que vous n'oublierez pas !
C’est un film embarrassant (embarrassant à critiquer)... On a souri quand le robot prend son bain de pétales de roses, croquant des fraises, buvant une coupe de Champagne, tandis que madame déchiffre ses tablettes de cunéiformes, boudant dans son coin. Mais sans plus. Sans doute s’attendait-on à un film plus léger, plus drôle, dans l’ensemble. On en sort assommé tellement il est truffé de réflexions sur le besoin et le non-besoin humain (la VO en allemand augmente la difficulté) —forcément, l’idée de la confrontation d’une femme et d’un robot est originale pour parler du bonheur et de son contraire. Sans compter divers à-côtés, sujets de dissertation, puisque les deux sont bavards : sur Dieu "plein de gens se mettraient à prier dans un avion qui tombe" ; sur le compagnonnage "il faut avoir un passé si l’on veut avoir un avenir" ; etc. Ce film est une méditation sur notre condition. C’est un livre. Froid, profond, dense, dont on tourne les pages trop vite. —Mais quelle idée ce titre ! Pour info, le puissant "I’m Your Man" chanté par Nick Cave / Leonard Cohen (ou même la chanson de Bon Jovi) n’est pas dans le film, ni n’a de rapport avec lui. A.G.
Il n'y a pas de mal à être heureux et tout le monde a droit au bonheur, mais peut-on se satisfaire d'un bonheur qui ne semble pas sincère ? Pour obtenir des fonds pour ses recherches, Alma accepte de participer à une expérience durant laquelle elle devra vivre pendant quelques semaines avec un robot à l'apparence humaine. Ce dernier, qui est parfaitement développé pour pouvoir tromper n'importe quelle personne, a pour unique but de rendre sa partenaire heureuse. Maria Schrader s'interroge sur la définition du bonheur avec une femme qui a désormais tout pour être heureuse, mais qui reste sur la défensive, ce qui est compréhensible. "I'm Your Man" ne se déroule pas dans un avenir où les gens sont habitués à faire leur vie avec des robots. C'est justement la nature de cette étude pour voir si ces "êtres" pourront vivre une vie normale et même avoir des droits. Dans la continuité, Maria Schrader se penche sur la nature humaine et ce qui définit un humain par rapport à un robot notamment si ces derniers sont capables d'avoir des émotions. "I'm Your Man" est intéressant dans son approche, et ce même si tout n'est pas développé au maximum, mais c'est surtout un film qui fonctionne bien en tant que comédie romantique. Dan Stevens est génial dans la peau de cet humanoïde. Il a totalement la gueule de l'emploi. Ses mimiques et ses réactions sont amusantes au même titre que sa répartie. Toutes les touches d'humour, qui sont très légères, sont très agréables. Bref, c'est vraiment pas mal et c'est surtout porté par un très bon duo.
Ce film allemand basé sur de la science-fiction est en réalité un bon film d’auteur. En effet, l’idée du scénario est très originale. L’histoire de cette jeune femme qui va vivre une expérience de vie avec un compagnon qui est un robot programmé, est très passionnante à suivre et est sujet à de nombreuses réflexions sur la vie et l’amour. Le film bien réalisé et le jeu des acteurs crédible sonnent juste contribuant ainsi à lui donner de la consistance dans son ensemble.
La question pourrait être posée dans l'autre sens, mais, dans "I'm your man", elle se résume en : pour une femme, le compagnon idéal, celui le plus à même de la rendre heureuse, est-il un homme qu'elle pourrait considérer comme étant parfait, sans défaut, donc sans aspérité, apte à satisfaire tous ses désirs ? Alma est une scientifique "pointue", spécialiste en écriture cunéiforme, qui a accepté une expérience un peu particulière : vivre pendant 3 semaines avec Tom, un robot correspondant en principe à son idéal et à l'apparence humaine absolument parfaite. Le film commence par décrire les débuts difficiles de la relation et prend du temps avant d'aborder vraiment la question quasi philosophique évoquée ci-dessus. Bien interprété par Maren Eggert, qu'on a beaucoup vue dans des films de Angela Schanelec et qui a obtenu le Prix d'interprétation féminine lors du Festival de Berlin 2021 pour son interprétation d'Alma, et par le comédien britannique Dan Stevens (.Matthew Crawley dans "Downton abbey") dans le rôle de Tom, "I'm your man" manque parfois un peu de souffle mais arrive à faire réfléchir sur le couple, sur ce qui est important pour le créer, sur ce qui est important pour qu'il dure. On peut se demander, voire s'offusquer, que le titre original, un titre en allemand, "Ich bin dein Mensch", ait été remplacé par un titre en anglais, "I'm your man", et non par un titre en français, par exemple "Je suis ton homme". En fait, l'utilisation de "homme" pour traduire le mot allemand "Mensch" est réductrice. Pas sûr que l'utilisation de "Man" ne le soit pas aussi !