Les Vedettes : les secrets du tournage

Cinq ans après le succès de son premier long métrage La Folle Histoire de Max et Léon (1 228 382 entrées en 2016), le Palmashow revient au cinéma sous la houlette de leur réalisateur Jonathan Barré : "On vient tous les trois de Montfort-l’Amaury et on se connaît depuis 2005. À l’époque, je faisais des sketchs dans mon coin : j’avais commencé par me mettre moi-même en scène et je me trouvais nul !"

"Je cherchais donc des gens à mettre en scène et je maniais un peu la caméra. De leur côté, Grégoire et David avaient commencé la scène et la vidéo : ils venaient de louper un sketch et ils avaient besoin de quelqu’un pour le tourner de nouveau. Je m’y suis collé ! Depuis, on n’a jamais cessé de travailler ensemble", explique le metteur en scène.

A l'instar de Super-héros malgré lui, prévu pour le 9 février mais avancée au 2, Les Vedettes a également profité d'une vague de reports pour avancer sa date de sortie. Il débarque ainsi le 9 février au lieu du 16.

Jonathan Barré, Grégoire Ludig et David Marsais cherchaient un sujet pour leur deuxième long métrage depuis 2016, sans succès. Le cinéaste se rappelle : "On était un peu déprimés. J’ai donc fouillé mon ordinateur, où je garde des bouts d’idées pouvant servir un jour ou l’autre, et je suis tombé sur ce type qui mémorise les prix d’appareils électroménagers aux États-Unis. Les garçons ont tout de suite été emballés ! C’était une idée totalement absurde, appartenant à un univers parallèle, qui les a enthousiasmé."

A l'origine, il y avait un point sur lequel tout le monde était d’accord, y compris les producteurs : le projet était trop axé sur le karaoké. Jonathan Barré se rappelle : "L’aboutissement de l’histoire était un concert dans le bar et on suivait l’organisation du karaoké qui ne correspondait pas à la promesse initiale du film. On perdait totalement l’univers des jeux."

"Sinon, le film s’est écrit très vite : on est passé d’une situation où on n’avait pas d’idée pendant quatre ans à une écriture fulgurante entre septembre et janvier ! Même quand on a lancé la production, on a réécrit pas mal de scènes, et il y a eu de nombreux échanges entre les garçons et moi car on était dans l’urgence de faire le film qui avait été retardé à cause du COVID."

Côté mise en scène, Jonathan Barré voulait faire du "Kervern et Delépine version pop !". Le cinéaste précise : "Par exemple, je souhaitais faire du karaoké et de la ZAC des espaces joyeux : on a installé un fond de coucher de soleil très kitsch avec des néons dans le karaoké. Il fallait vraiment que ces décors baignent dans une ambiance pop pour ne pas verser dans une atmosphère caricaturalement sombre et triste. D’autre part, mon challenge était de réussir les jeux télé au cinéma qui, le plus souvent, sont ratés. Il était essentiel qu’on n’ait pas l’impression de regarder une émission de télévision."

A l'inverse de La Folle Histoire de Max et Léon, où il y avait un défilé de guests, Jonathan Barré, Grégoire Ludig et David Marsais voulaient que le casting des Vedettes soit majoritairement composé d'inconnus ou presque. Le metteur en scène raconte :

"Par exemple, on souhaitait confier le rôle du producteur télé à Julien Pestel et, pour le présentateur, on a fait pas mal de castings – avant de penser à celui qui joue l’animateur télé dans nos sketchs ! D’ailleurs, plusieurs de nos amis se sont automatiquement « auto-castés » ! Pour le père de David, on a eu un peu de mal, mais les garçons ont pensé à mon parrain qui n’avait jamais tourné auparavant."