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    Inexorable
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Inexorable" et de son tournage !

    Entre home invasion et giallo...

    Inexorable a été conçu par Fabrice Du Welz comme un home invasion dans la lignée des thrillers sexuels des années 90 : Basic Instinct, JF partagerait appartement, La Main sur le berceau« ces films pleins de tensions sexuelles que j’adorais. Je voulais que l’on soit happé, que le spectateur plonge dans ce vortex, qu’il se noie dans les mensonges de Benoît Poelvoorde. » Visuellement, le réalisateur voulait réinterpréter le giallo (polar horrifique italien des années 70) et le film gothique, « même si le film reste très réaliste ».

    … Et Chabrol et Duvivier

    Pour Fabrice Du Welz, Inexorable marque « la fin d’un cycle ». Réalisé en réaction à son précédent long-métrage, Adoration, il s’est plus préoccupé de la dramaturgie, tout en privilégiant l’efficacité : « L’idée de base, c’était de prendre le spectateur à la gorge, dès le début très chabrolien, très réaliste, et de ne plus desserrer l’étreinte. » Voici le temps des assassins de Julien Duvivier l’a aussi beaucoup influencé. « J’ai préparé en amont mes séquences en collaboration avec mon chef opérateur et mon chef déco, en travaillant un mood board plein de références visuelles, avec mes thèmes sur le mensonge, le secret, le huis-clos, et l’idée d’une mise en scène épurée, géométrique. »

    L’enfance

    Après les enfants mystérieux de Vinyan et les deux adolescents d’Adoration, voici la jeune fille mystérieuse d’Inexorable. Pour le réalisateur, l’enfance est un thème éminemment cinématographique. « Je suis très nostalgique de mon enfance, j'ai été très marqué par les films et la musique que j'ai découverts adolescent, comme La Maison du diableMassacre à la tronçonneuse ou L’Exorciste. On ne s’en remet pas… »

    Une relation compliquée

    Après AdorationFabrice Du Welz dirige une nouvelle fois son compatriote Benoît Poelvoorde : « je suis en amour pour Benoît Poelvoorde, c’est un acteur qui m’électrise. » Pourtant les choses avaient mal commencé entre les deux hommes. Le réalisateur avait rencontré pour la première fois Poelvoorde dans un bistro quand il avait 16 ans. Le comédien venait de tourner C’est arrivé près de chez vous : « Ce fut comme un coup de foudre. J’étais médusé, qui était ce mec ? Puis, j’ai vu ses films au fil des années. Je fréquente certains de ses amis proches. » Du Welz lui avait proposé le rôle principal de Calvaire puis avait réitéré l’offre pour ses films suivants mais l’acteur avait décliné à chaque fois. Pour Adoration, il avait fini par accepter pour rendre service au producteur Vincent Tavier. La collaboration entre le metteur en scène et le comédien a été orageuse : « ça a pété très fort entre nous, il y a eu des moments parfois tendus entre nous, mais c’est parce nous sommes tous les deux hyperactifs, nous avons une énergie différente, qui se cannibalise sur un plateau. […] Nous nous sommes rabibochés, je lui ai proposé Inexorable et je lui ai dit que c’était vraiment lui que je voulais filmer. C’est - je l’espère - le début d’une longue collaboration avec Benoît, car pour moi, il a la dimension d’un Jean Gabin, d’un Michel Simon. C’est un géant. »

    Un comédien insaisissable

    De l’aveu de Fabrice Du Welz, diriger Benoît Poelvoorde n’est pas de tout repos : « On ne sait jamais comment Benoît arrive le matin, il peut être de très bonne humeur ou dans un état épouvantable… Parfois, il ne vient pas, et d’autres fois, il dit qu’il ne vient pas et il débarque ! La difficulté, c’est que certains jours sont plus difficiles que d’autres. » Une imprévisibilité qui rend toutefois le tournage excitant : « Tu dois alors être absolument créatif, t’adapter à tout. J’adore ! »

    Pellicule

    À l’instar de ses précédents films, le réalisateur a choisi de tourner en pellicule, plus précisément en Super 16.

    La photographie

    S’il a longtemps tourné avec le directeur de la photographie Benoît DebieFabrice Du Welz a trouvé un nouveau collaborateur fidèle en la personne de Manuel Dacosse, avec lequel il a travaillé sur Alléluia et Adoration. « Manu est ma deuxième compagne : j’ai divorcé de Benoît Debie, chef opérateur de mes premiers films, et j’ai épousé en secondes noces Manu (rires). Nous sommes très heureux en ménage, on se comprend, ça va vite, il expérimente. Il sculpte la lumière et je lui mets beaucoup de contraintes. »

    Un graphiste renommé

    Les génériques de début et de fin ont été réalisés par le graphiste franco-japonais Tom Kan. On lui doit notamment le générique mémorable d’Enter the Void de Gaspar Noé et la conception graphique des logos de titres de films comme Good TimeMatrix Reloaded et Lux Æterna. Il a également travaillé sur des concept boards pour Speed Racer et Cloud AtlasFabrice Du Welz le compare à Saul Bass.

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