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    Egō
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    Christoblog
    Christoblog

    837 abonnés 1 686 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 avril 2022
    Grand vainqueur du Festival de Gérardmer 2022, ce film finlandais se place dans ce qui est en train de devenir une tendance lourde : l'épouvante nordique un peu barrée. Récemment, l'islandais (et poétique) Lamb, puis le norvégien (et alambiqué) Les innocents, ont montré le chemin d'un surnaturel profondément ancré dans le quotidien.

    Ici, la réalisatrice Hanna Bergholm prend toutefois un chemin un petit peu différent en présentant la tableau d'une famille presque trop parfaite : la mère a un goût particulièrement kitsch en matière de décoration (du rose, du verre, des coeurs), elle tient un blog, et exerce une pression psychologique infernale sur sa fille de onze ans qui prépare un concours de gymnastique.

    Evidemment ce monde parfait et sucré s'avère rapidement tordu : la mère a un amant et l'inconscient de la petite fille Tinja va revêtir plusieurs formes inquiétantes et assez réussies. Le film n'est pas avare de jumpscares, mais aussi de visions formelles d'une grande beauté, le tout assez concis et ramassé pour préserver l'intérêt de Ego jusqu'à la fin.

    Je conseille donc plutôt ce film bien écrit (la dernière partie est assez surprenante), servi par l'interprétation impressionnante de la jeune Siiri Solalina. J'ai pu voir le film en Blu-ray et apprécier encore plus la qualité de la belle photographie du film.
    Frédéric M.
    Frédéric M.

    194 abonnés 1 867 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 mai 2022
    Un excellent film d'épouvante sans prétention. Un très bon jeu d'acteur (surtout l'héroine). Pas de jumpscare, une atmosphère étrange et un peu décalé. Le film mérite ses récompenses
    Anna_
    Anna_

    28 abonnés 743 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 mai 2022
    Ego a remporté le grand prix du festival Gerardmer 2022.
    Tinja : une adolescente de 12 ans qui voudrait s'affirmer et vivre une vie des filles de son âge mais qui s'efface face à la pression exercée par sa mère.
    Maman : publie des articles sur des blog pour montrer sa vie parfaite, avec sa famille parfaite. Elle exerce un perfectionnisme malsain sur sa fille.
    Tero : le frère, inexistant aux yeux de sa mère qui n'a de coeur que pour "sa petite princesse".
    Papa : encore plus inexistant que Tero. Il n'a aucune relation avec sa fille, c'est tout juste s'ils se parlent. Même l'amant a un rôle plus important que lui.

    Tinja va faire éclore une créature qui petit à petit va lui ressembler physiquement et représentera son côté sombre en extériorisant les colères de la petite fille.

    La mère et la fille tiennent à elle deux le film.
    Gérard Delteil
    Gérard Delteil

    209 abonnés 1 920 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 octobre 2022
    Un film d'une rare finesse qui fait une part beaucoup plus belle à la psychologie qu'à l'horreur. La classification "horreur" est donc malvenue et en donne une fausse idée. Nous sommes dans le domaine du conte allégorique sur le passage de la soumission d'une adolescente à sa révolte contre une mère tyrannique et égocentrique. Le regard de la réalisatrice sur une famille scandinave aseptisée en apparence est féroce. Une réussite superbe.
    RedArrow
    RedArrow

    1 681 abonnés 1 538 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 mai 2022
    Après une malheureuse rencontre avec un volatile, une jeune fille ramène un œuf dans sa chambre pour s'en occuper. Ce dernier grossit dans des proportions inattendues et éclot en donnant naissance à une créature des plus étranges...

    En tant que fable métaphorique, il faut bien avouer que "Ego" est un film extrêmement malin par sa manière très élaborée d'assimiler un florilège de troubles psychologiques (et même parfois physiques) d'une héroïne de cet âge à son concept d'oeuf fantastique et de son surprenant contenu. Bien sûr, à travers les énormes fissures qui craquèlent la coquille caricaturale de sa famille modèle, les frustrations d'un syndrome de fille parfaite sont les plus évidentes mais "Ego" ne limite jamais le champ des maux qui habitent l'enfant à cela, s'amusant à distordre son spectre d'exploration parfois à son plus large avec les affres universels propres à l'aube de la puberté pour ensuite mieux se concentrer sur une faille plus spécifique comme par exemple la peur d'épouser par mimétisme les traits d'un modèle que la jeune fille réalise déviant. En cela, "Ego" tire invariablement de très belles idées pour matérialiser et faire vivre à l'écran un kaléidoscope de souffrances sous des aspects inattendus, notamment par un rapport gémellaire qu'il institue assez rapidement et des effets de reflets déformants (ou de répétition) tout au long de son récit. À l'instar de la qualité de l'interprétation (le duo mère-fille est épatant), la mise en scène est bien entendu partie prenante dans cette réussite, tout autant d'un point de vue de l'univers très coloré et lumineux qu'elle instaure comme un cocon de perfection familiale illusoire que par l'horreur concrète qu'elle y répand rapidement par sa couverture fantastique en vue d'en faire une réponse violente à une douleur trop longtemps étouffée derrière le mur des apparences.

    Maîtrisée dans sa préparation, l'omelette métaphorique proposée par "Ego" pourrait donc être un met d'exception mais elle va curieusement montrer quelques problèmes d'assaisonnement à la dégustation.
    D'abord, même si l'on en a vanté l'esthétique, l'espèce d'entre-deux entre le réel et l'image d'Épinal dans lequel se situe l'univers du film va parfois le desservir sur le fond, en figeant par exemple une partie des personnages à quelques traits volontairement grotesques pour en faire uniquement des caricatures antipathiques et dont le rôle par leurs excès ou manquements ne se résume qu'à être facilement pointées du doigt (le père et le fils par opposition au duo principal). Outre le fait qu'elles renvoient à l'inverse de l'image de perfection tant désirée par la mère, ces silhouettes grossières d'êtres humains sont avant tout un symptôme du schéma scénaristique finalement assez simpliste dans lequel s'enferme "Ego", sa première partie se contentant d'exposer au plus vite tous les travers assez convenus de l'environnement proche de son héroïne pour ensuite leur faire subir un inévitable déchaînement de fureur refoulée au gré de l'évolution de son œuf et de son contenu. Ne soyons pas totalement injustes, dans la deuxième moitié du film, cette structure narrative dévie parfois de ses rails prévisibles grâce à quelques détours plus inattendus comme la bienveillance d'un adulte là où ne l'aurait pas forcément soupçonnée ou la façon d'aborder la créature dans la réalité de ce petit monde (ce parti pris est néanmoins discutable, on vous laisse le soin d'en juger) mais, dans les grandes lignes de son déroulement , "Ego" a toujours bizarrement un mal fou à créer la surprise malgré les belles trouvailles de son traitement (l'inéluctable face-à-face final et ses conséquences en sont la parfaite illustration).

    À cause du canevas trop rigide sur lequel il se bâtit, "Ego" n'est donc peut-être pas le total OEUFNI tant espéré mais sa manière très bien pensée d'incarner l'esprit sous pression de sa petite héroïne à son postulat fantastique en font malgré tout une fable à la singularité prometteuse et astucieuse. À découvrir.
    Pascal I
    Pascal I

    779 abonnés 4 143 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 juin 2022
    Agréablement surpris par ce drame horrifique. Très métaphorique et à la fois démonstratif, un subtile dosage. Belles prestations et effets scotchant. Scénario sombre et construit, à contre-pied et créatif. Un coup de cœur. 4/5 !
    elriad
    elriad

    441 abonnés 1 870 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 mai 2022
    Décidément le cinéma nordique est passé maître dans l'art des contes horrifiques, en proposant depuis quelques temps des films aux scénarios originaux, assumés et particulièrement dérangeants. C'était le cas de l'Islande avec " Lamb" porté par l'excellente Noomi Rapace, ainsi que la Norvège et son" The innocents". "Ego", finnois, tout aussi troublant, livre un scénario tordu, violent en opposant de nouveau tendresse et cruauté. Le spectateur se laisse happer par cette atmosphère glauque qui fonctionne malgré son histoire totalement barrée. C'est ce qu'on attend du cinéma, être surpris, secoué, interpellé...
    Vinz1
    Vinz1

    189 abonnés 2 458 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 mai 2022
    Ce film finlandais récent vainqueur à Gérardmer, parle d’une famille bien sous tous rapports à l’extérieur, mais dysfonctionnelle si on y regarde de plus près, avec cette mère tyrannique, ce père comme absent car ne réagissant jamais et le fils cadet véritable teigne. Au milieu de tout ça, vit Tinja, forcée par sa mère patineuse sur glace ratée à s’entrainer fort aux barres asymétriques. Heureusement, un jour, elle va trouver un œuf qu’elle va couver et cajoler après son éclosion (d’ailleurs titre original). Pour favoriser encore plus notre immersion, ce long-métrage horrifique prend son temps pour installer son décorum et présenter ses protagonistes sans oublier les moments d’angoisse ou de tension très bien gérés jusqu’à un final bouleversant que seuls les spécialistes de films de genre auront pu voir venir de loin. Ce premier long-métrage de Hanna Bergholm est donc une réussite car, sous forme de métaphore, il met le doigt sur le difficile passage de l’enfance à l’âge adulte. Un bien beau sujet avec un traitement original.
    Objectivons
    Objectivons

    325 abonnés 2 951 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 29 mai 2022
    Un film étrange, que j’ai regardé en connaissance de cause vu le synopsis, et aussi parce qu’il est suédois, mais je ne m’attendais pas à cette histoire assez plate au finale, ni à la manière dont elle se termine.
    𝓂𝒶𝓉 𓆈 𝒽𝒾𝓈
    𝓂𝒶𝓉 𓆈 𝒽𝒾𝓈

    145 abonnés 1 143 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 16 mai 2022
    Cette production finlandaise m'a pas emballé. Le jeu d'acteur est bon certes, mais l'histoire... C'est un peu poussé non ? Mais disons pourquoi pas ! J'aime originalité. Mais ici, je sais pas, j'ai trouvé le scénario trop étrange avec un petit air de déjà vu mais sans l'être trop non plus pour son côté finlandais. Je les regardais jusqu'à la fin car le rythme n'était pas trop mauvais. Loin du navet mais je n'ai quand même pas accroché.
    Roub E.
    Roub E.

    999 abonnés 5 025 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 octobre 2022
    Une jeune adolescente trouve un œuf qu’elle va conserver dans sa chambre et voir éclore un monstre avec lequel elle va développer une relation fusionnelle. Ego c’est un film d’horreur dans un cadre familial ou l’on sent chez le personnage de Tinja le besoin de « tuer la mère ». Et franchement on ne peut que l’encourager à le faire, car dans les nombreux films que j’ai vu j’ai rarement été confronté à une génitrice aussi détestable. Ce personnage de mère peut dans sa description paraître un enchaînement de caricature mais il est joué de manière tellement convaincante par son actrice, est elle est tellement bien caractérisée à l’écran qu’elle apparaît terriblement crédible. Un personnage finalement bien plus monstrueux que le produit de l’œuf. Ego c’est un conte horrifique moderne, sanglant et gluant qui laisse des traces chez son spectateur.
    Audrey L
    Audrey L

    654 abonnés 2 596 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 juillet 2022
    Lauréat du Grand Prix du festival de Gerardmer 2022, Ego a de quoi faire plaisir aux amateurs du genre horrifique, malgré son histoire très simple et aux lointains airs de déjà-vu. Ego compte d'abord sur sa bestiole, et de ce côté-ci, c'est carton-plein. Faite à l'ancienne (comprenez "à la main", et non pas par les soins d'un ordinateur), évolutive (vous aurez plusieurs occasions d'être écœuré différemment), avec un premier design qui est notre préféré (on l'a trouvé dérangeant à souhait, avec spoiler: ses grands yeux qui vous sondent, ses grands doigts crochus aux phalanges proéminentes, son bec émaillé de dents arrachées, ses plumes maladives...
    tout ce qu'on aime), et surtout avec quelques scènes d'épouvante bien construites. On repense à cette scène où spoiler: la fillette dort dans son lit, et où l'on voit dans le reflet du miroir la créature ramper à ses pieds en gémissant,
    un petit moment malsain juste ce qu'il faut. Bien évidemment, l'intrigue de l'enfant qui s'entiche d'une créature qui détruit tout autour d'elle mais qui la défend, on l'a vu un milliard de fois, de même qu'on a compris le twist final dès qu'on a vu l'aspect humanoïde de cet oisillon (mais cela n'enlève rien à l'intelligence de ce twist, c'est aussi la fin que l'on voulait voir). Mais là où Ego nous a surpris agréablement, c'est avec le personnage de la mère, atroce, qui force son enfant à persévérer dans la gymnastique acrobatique malgré son peu de talent (elle rate ses réceptions), qui la met en scène sur les réseaux sociaux, qui n'a aucune attention pour elle. On ne savait pas comment l'intrigue allait traiter son personnage lors du final, et l'on peut dire que l'on a été surpris : spoiler: quand elle assiste impuissante à la vampirisation de sa fille par la créature qui finit de se transformer en sosie parfait de cette dernière, on voit la mère lever les yeux vers ce nouveau sosie qui l'appelle "Maman"...et (pour notre part, en tout cas) on lit dans son regard "Et toi, tu sais les finir, les réceptions ?". Une pensée horrible nous a effleurée : le vrai monstre, c'est cette mère. Peut-être est-on parti en sur-interprétation d'après ce regard (il nous en faut peu), mais c'est cette fin qui nous plaît décidément le plus, avec ce petit doigt d'honneur à la pauvre gamine totalement gratuit, inattendu, et terriblement cynique.
    Si l'intrigue d'Ego n'a rien de novateur dans le fond, qu'il tombe parfois dans le piège de la scène à sursaut un peu bébête (la facilité actuelle), il est loin de laisser tomber son spectateur, en proposant une créature faite main très bien finie, dont la première version nous a fasciné autant que dégoûté, en n'étant pas avare en scènes malsaines (sans excès, juste ce qu'il faut), et en concluant son film de façon solide : avec un twist prévisible mais efficace, et surtout un doigt d'honneur ultra-cynique auquel on veut absolument croire.
    Artriste
    Artriste

    123 abonnés 2 032 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 novembre 2022
    Film horrifique venu des pays nordiques réalisé par Hanna Bergholm, dont c'est le premier long-métrage, Egō est une belle petite découverte malgré quelques faiblesses. L'histoire nous fait suivre Tinja, une jeune fille couvée, voir carrément oppressée par sa mère obnubilée par l'image de famille parfaite qu'elle renvoie à travers son blog, qui va découvrir un œuf duquel va éclore une étrange créature. Ce scénario est agréable à suivre, d'autant plus que sa durée est assez courte vu que l’œuvre dure moins d'une heure et demie. Cela permet de ne pas perdre de temps et de rentrer rapidement dans le vif du sujet. Un sujet malheureusement pas très bien exploité concernant la critique du paraître. Cependant, l'intrigue principale est prenante car on ne sait pas vers quoi elle va évoluer. De plus, ce récit est dérangeant et s'éloigne des films d'horreur traditionnels en prenant le contre-pied des codes du genre et en ne tombant pas dans la surenchère de gore même s'il en comporte. Du côté des personnages on retiendra surtout le rôle interprété par Siiri Solalinna dont le visage juvénile capte toute l'attention. La mère incarnée par Sophia Heikkilä tient également une place importante, les autres membres de la famille ayant plus de mal à s'en faire une. Le film se concentre avant tout sur la relation mère-fille et celle entre l'adolescente et son nouveau compagnon à plumes. L'ensemble est réalisé de façon assez hasardeuse mais se rattrape sur son visuel entre une photographie lumineuse et colorée qui tranche avec le propos et des effets-spéciaux dans l'ensemble convaincants. Une esthétique qui offre quelques jolis plans marquants. L'atmosphère singulière est elle assurée par une b.o. assez discrète, supplantée par l'ambiance sonore particulièrement travaillée. Reste une fin très sèche, sans réelle résolution ni explications, nous laissant un peu sur notre faim. Au final, malgré ses défauts, Egō est un film méritant d'être regardé car il se démarque des autres productions du genre en possédant sa propre identité.
    I'm A Rocket Man
    I'm A Rocket Man

    301 abonnés 3 166 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 mars 2023
    Oh oui... j'ai hésité longtemps à regarder ce film car je pensais qu'il allait être bizarre mais en fait pas du tout mais pire que tout il est géant ! Flippant, tordu, bien construit et franchement j'ai passé un super moment devant 'Ego' ! La naissance de la créature, sa relation étrange avec l'enfant, sa façon de mimer ce qu'elle fait jusqu'à lui ressembler... tout faire froid dans le dos et on retient son souffle jusqu'à la fin... qui est à la hauteur au passage ! Le twist final est parfait et on finit sur une bien belle note ! Bravo à Tinja & Alli qui m'ont comblé de bonheur !
    Dx M.
    Dx M.

    69 abonnés 803 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 septembre 2022
    Conte horrifique très intéressant... L histoire est vraiment originale... L ambiance est décalée et on surjoue énormément la hypernormalité de cette famille modèle Finlandaise... La créature est intéressante car elle représente la part d alter ego de notre héroïne qui a sur le dos le poid et le surmoi de sa mère perfectionniste... Le film traite également du passage à l adolescence et de la recherche de qui nous sommes... La fin est bien réussie dans le sens où la normalité forcée perd contre l anormalité naturelle... Bref une bonne petite surprise...
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