Une enfant trouve un oeuf dans les bois, elle le couve, un jour il éclot... Egō raconte l'histoire d'une jeune gymnaste (Siiri Solaninna) qui va développer un dédoublement de personnalité pour faire face à une mère toxique (Sophia Heikkilä), un beau film fantastique nordique avec un scénario retors et une photo superbe.
Un film "d'horreur" finlandais basé sur l'esthétisme et le métaphorique, plus dans l'élégance horrifique que dans le scare-jump traditionnel. La spoiler: métamorphose progressive de la créature , pour le côté sombre d'une ado mal dans sa peau, permet de représenter concrètement des notions abstraites comme la colère ou la pression psychologique, quand elle est opposée à la vie instagramable pleine de lumière et de dents blanches d'une famille parfaite (sur les réseaux sociaux). Il est difficile de faire un film-métaphorique et Ego y parvient de façon simple et accessible, ce qui lui permet de se distinguer des autres films du genre (sans pour autant être une claque scénaristique ou visuelle).
Une bestiole protéiforme et maléfique va faire voler en éclat le quotidien d'une famille dissimulée sous des apparats parfaits. Pas ouf comme scénario, d'autant plus quand les ficelles utilisées sont celles qu'on a déjà vues mille et une fois. Histoire de rattraper le coup, la bestiole est censée symboliser le retour de cette horreur qu'on refoule tous en nous, particulièrement celle de la jeune héroïne du film, par ailleurs peu convaincante. Mais la réalisation digne d'un mauvais téléfilm, vient saboter cette tentative assez grossière de symbolisation. À éviter...
Parfois on a vraiment du mal à comprendre les réactions et les choix d’un jury qui délivre le palmarès d’un festival. C’est récurrent, peu importe la manifestaton, et il est vrai que c’est la compilation d’avis ou la synthèse (voire le compromis) de minimum une demi-douzaine de personnes. Et souvent, dans ce type de cas, on regarde les autres films en compétition et on se demande si les membres de tel ou tel jury ont vraiment les yeux en face des trous ou s’ils ne sont pas artistiquement corrompus tant l’expression de leur vote est incompréhensible. C’est le cas cette année du festival du film fantastique de Gérardmer qui a pourtant par le passé fait découvrir des films immenses et célèbres devenus des classiques. De « Cube » à « It follows » ou de « L’Orphelinat » à « Scream » en passant par « Bienvenue à Gattaca », on ne les compte plus. Mais il y eu aussi des œuvres moins connues mais tout aussi réussies comme « Morse », « Isolation » et « Ghostland ». Et on ne cite que les récipiendaires du Grand Prix, comme cette année a pu le recevoir le film finlandais « Ego ». Et s’il est plutôt original vu de loin, il flirte tellement souvent avec le ridicule qu’on demeure circonspect. Il n’a rien d’extraordinaire et surtout il dame le pion à des compétiteurs de la trempe de l’excellent film norvégien et gagnant évident et présumé « The Innocents », de l’extrême mais immense taïwanais « The Sadness » ou même devant les sympathiques film espagnol « Abuela » et britannique « The Cursed ». À n’y rien comprendre. Et on ne trouve pas « Ego » bête et partiellement raté à cause de son histoire proche de la fable ou de sa créature improbable car l’excellent film islandais « Lamb » et son bébé agneau nous avait subjugué dans un genre similaire. Non, juste qu’ici plein de choses sonnent faux, que la créature est vraiment ratée et qu’on ne sait pas vraiment où veut en venir la cinéaste.
On a donc une petite fille dans une famille d’apparence parfaite dont la mère aime à filmer la vie idyllique et la poster sur les réseaux. Elle exerce un perfectionnisme malsain sur sa gymnaste de fille qui va trouver un œuf dans la forêt. Elle va le couver laissant éclore une créature mi-oiseau mi-humaine devenant de plus en plus dangereuse. Ok. Pourquoi pas. Sauf que finalement on ne comprend pas trop le bienfondé de ladite créature que ce soit au niveau horrifique comme métaphorique. Ce double maléfique semble incarner la frustration de la petite et ses peurs mais comme tout le monde voit la chose, elle semble réelle et n’est pas dans sa tête. On sent une critique maladroite et peu fine de la course à la performance dans le sport ici, du transfert qu’un adulte peut faire sur son enfant ou encore du vernis des apparences. Mais si ce n’est cela, une direction artistique originale (la maison de cette famille rose bonbon est proprette et se place comme un drôle de décorum pour un film d’horreur) et quelques scènes bien dégueulasses mais gratuites (outre la créature et son côté gluant, on a par exemple la jeune fille qui se fait vomir pour que ladite créature puisse manger ses rejets gastriques...), on est franchement dubitatif devant ce film d’horreur mutant. Il vire d’ailleurs au body horror à la Cronenberg mais ne fait jamais peur et ne provoque aucune émotion quelconque. Et son déroulé finalement très programmatique et ses acteurs qui ne jouent pas très justes finissent d’achever notre incompréhension devant le prix glané par ce film prétentieux et dispensable.
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"Pahanhautoja" commence avec une sorte de portrait de la famille parfaite. Tout le monde semble heureux, mais la vérité est tout autre. Tinja est une préadolescente qui tente de gagner le cœur de sa mère. Elle se donne corps et âme dans la gymnastique pour faire plaisir à sa mère, qui la pousse dans ses retranchements. Cette dernière était patineuse jusqu'à une blessure au genou et semble vivre ses rêves par procuration. Pour ne pas la décevoir et avoir une relation mère-fille avec elle, Tinja va même jusqu'à accepter d'être dans la confidence d'un lourd secret qui pourrait faire voler en éclats leur famille. Ce n'est pas tout puisque la jeune fille va avoir son propre secret avec cet œuf qu'elle va trouver et couver jusqu'à son éclosion... "Pahanhautoja" est un drame horrifique métaphorique qui aborde plusieurs sujets notamment liés à l'adolescence à travers cette "transformation". Le scénario manque un peu de subtilité pour notamment semer le doute, mais l'ambiance et l'étrangeté de la situation prennent le pas sur les faiblesses qu'il peut avoir. Sur le fond, ce n'est pas un film très pertinent, mais l'ensemble est plaisant et original.
Production scandinave assez inattendue et courageuse dans son incursion décomplexée et volontaire dans un style horrifique organique, qui rappelle parfois le body-horror cher à Cronenberg. Mais on est ici davantage dans une charge virulente du culte des apparences que dans l'exploration du rapport au corps. L'aspect critique ne manquera pas de s'avérer quelque peu programmatique dans la narration mais l'ensemble est suffisamment original, intrigant et malaisant pour garder son spectateur interloqué!
Encore un film dont on ne comprendra jamais la fin. Un film bizarre qui nous donne l'impression d'avoir perdu notre temps. Un film tourné à Helsinki en Suède...
Les effets spéciaux sont réussies et les acteurs sont bien dans leur rôle de psycho rigide et le scénario est bien ficelé on regarde jusqu'au bout pour voir comment cette histoire va finir.
Une atmosphère inquiétante pour ce joli film d'épouvante rudement bien ficelé. Un film de monstre très bien maîtrisé, flippant à souhait. Un petit bijou de l'horreur.
On pourrait comprendre dans un premier temps l'existence de cette créature grotesque dans "Egō" comme l'incarnation des traumatismes et des frustrations subit par cette adolescente à cause d'une trop forte pression/exigence parentale. Celle-ci peut aussi correspondre dans un second temps à une métaphore visuelle : une projection esthétique de cette instance sauvage, siège des pulsions les plus refoulées (souvent retenues, canalisées, ou censurées par l'existence d'autres instances qui lui imposent résistance). Ces descriptions (certes trop théoriques) semblent d'autant plus s'accorder à ce phénomène symbolique de l'éclosion, dont la rendue visuelle n'est possible que grâce à une maîtrise assez élaborée de la mise en scène et une distribution des métaphores visuellement saisissantes qui pourraient s'ouvrir peut-être vers d'autres pistes de réflexion que nous le suggère le premier visionnage. Un tour de force magistral que la réalisatrice Bergholm réussie agréablement bien pour son premier projet cinématographique, sans oublier bien sûr de citer au passage l'excellente performance de son personnage central campé par la jeune Solalinna qui a su captiver toute notre attention. Cependant, le seul bémol est sa deuxième partie qui, à défaut d'être cohérent, risque quand même de vous surprendre dans bien des endroits. En plus du fait que la tendance actuelle voudrait que les femmes soient beaucoup plus mises en avant, tout en réduisant secrètement le patriarcat à un rôle plus secondaire, elle empêche par ricochet le récit (dans ce cas-ci) la possibilité d'explorer de nouvelles perspectives plus attrayantes que ne l'est cette direction (plutôt convenue) dont la réalisatrice finlandaise a bien voulu lui faire prendre. À cet effet, "Egō" de Bergholm prendra une tournure des plus invraisemblables dans son dernier acte (oubliant au passage l'essence de la famille). La faute est sans doute due à une réalisation un peu trop catégorique voire même trop soucieuse dans sa volonté à vouloir tout céder aux femmes tout en rendant à la fois irresponsable et impuissante les hommes. Ce qui nuit, pour certains, la qualité de l'ensemble et pour d'autres une manière intelligente de montrer les conséquences de la fragilité de cet équilibre familial : là où le mal en profite toujours pour grandir en puissance. En adoptant cette lecture qui n'est autre que notre point de vue, on parvient quand même à s'immerger dans ce récit qui, loin d'être parfait, nous aura entraîné dans un monde à la fois fascinant et troublant. À voir absolument !
un bon film de monstre comme on en voit plus beaucoup ! pour un premier long metrage c est plutot une reussite dans le fond comme dans la forme. le propos psychologique est tres bien abordé, le manque de profondeur volontaire de certaons personnages est tres bien utilise par contraste avec la personnalite omnipresente d autres. le bestiaire est tres bien realisé j aime beaucoup l utilisation d animatronics qui apporte un vrai plus par rapport a du tout numerique. meme si des codes d horreurs sont presents, je ne le classerais pas comme tel on est plus dans la curiosité que dans dans le choc. certains perso auraient merités un peu plus de scenes (le pere et l amant) avec le perso principal pour bien demontrer le propos d une difference des effets d une relation toxique et saine sur une adolescente a voir une fois au moins.
un film a l’ambiance assez lourde ou sous couvert d'une famille parfaite l'on a ici droit a tout un univers de travers familial, dont l'origine vient de la mère, de son perfectionnisme malsain et de la pression qu'elle impose a sa famille, notamment a ça fille de 11 ans, histoire d'ajouter quelques complications la fille en question va trouvé un œuf d’où va éclore une créature des plus étrange...
le film est un peu long, mais est très bien porter par le duo mère/fille, l'une que l'on déteste et l'autre que l'on aimerait aider/sauver (extrêmement bien interpréter) les autres personnage sont... meh... oubliables tant peu utile, le seul a s’être attirer ma sympathie est le réparateur de chaise pour ne pas spoiler.
le film fait la par belle au tourment de l’adolescence et de la pressions familiale chez les jeunes filles et pose via son œuf et la créature la questions de savoir "qui est le monstre".
quelques incohérence qui ne gâche pas le film dont le titre est super bien choisie en passant.
C’est vrai qu’on a tous envie qu’un petit œuf devienne aussi gros qu’une machine à laver et on est sûr que ce ne sera pas un mignon petit poussin jaune !! On lorgne du côté d’ET version malpropre. Il vomit et il bave. Et puis on se dirige vers la dualité cygne blanc /cygne noir. J’en dis peut-être un peu trop là. Et au milieu de tout ça une avalanche de scène horrifiques. Et si c’était au final une sorte de « sitcom » de Ozon. Version trash.