Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Olivier Barlet
299 abonnés
396 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 27 octobre 2021
Ce film baigné de musique, qui se veut enflammé, rock et déjanté, décape ce qui restait encore de clichés sur le Maroc urbain. Il lorgne volontiers sur le cinéma de genre et ne manque pas de beauté jusque dans ses effets déchaînés. Ses traits de lumière compensent ainsi son infinie noirceur. (lire l'intégralité de la critique sur le site d'Africultures)
Casablanca est un personnage à part entière dans Zanka Contact. Très Rock'n'roll, irrévérencieuse et provocatrice. C'est cas de rebelles. Comme les deux personnages principaux du premier film d'Ismaël El Iraki, une prostituée et un musicien has been. Leur rencontre va provoquer des étincelles et électriser tout un tas d'autres protagonistes qui ne leur veulent pas nécessairement du bien. Il y a un côté western (tajine ?) dans les dernières minutes de Zanka Contact, ne serait-ce que pour ses paysages désertiques, mais il s'agit aussi d'un thriller urbain, d'un drame, d'une comédie et peut-être encore davantage d'un film musical où l'on entend aussi bien du Heavy Metal que des chansons orientales. Il serait tentant de parler d'OVNI, dans la meilleure acception du terme, vu la multitude de genres abordés, les ruptures fréquentes de ton et la mise en scène explosive mais l'ensemble est quand même singulièrement foutraque et sa durée est excessive, plus de 2 heures au cours desquelles quelques coupes auraient donné encore plus de rythme à un film dont on peut louer sans conteste la folle énergie. Impossible par ailleurs de passer sous silence la prestation majuscule de Khansa Batma, rockeuse de son état et dont les premiers pas à l'écran sont tonitruants. La blague très peu politiquement correcte qu'elle raconte au début du film dans un taxi, avec la conviction qu'elle y met, devrait plaire à tous les amateurs du cinéma de Tarantino.
J'ai reçu ce film totalement au premier degré. J'ai ri , j'ai vibré, j'ai tremblé, eu envi de pleurer. J'en sors le cœur gonflé d'émotions . Un film rock entre Tarantino et Titanic . Des acteurs sublimes d'humanité et de liberté. Une réalisation inventive et percutante . Je n'ai aucune objectivité , j'ai adoré !!
Excellent film, plein d'énergie, on prend une bouffée de vitalité. Malgré les maladresses c'est un film qu'il faut absolument voir pour retrouver ce qu'est le cinéma, de l'envie.
Il est difficile de qualifier ce film, tellement il est à la croisée de plusieurs genres. Entre la comédie romantique, le drame psychologique et le rodéo urbain construit comme un film de Tarantino (pour le début). Des acteurs et surtout une actrice magnétique est magnifique, très sensuelle. Et surtout beaucoup d'humour qui apporte une légèreté comme une bonne vieille série américaine. Très spécial, quoi. Pour autant, c'est un film suffisamment profond sur les personnages, leurs errances et leurs drames intimes.
Excellent film, on ne sent pas le temps passer, des scènes grandioses. De la tension, de l'amour, de la violence, tout très bien dosé. Je recommande à 100%
Un film à part...Attention au synopsis d'allociné, on ne voit le désert que cinq minutes, moi qui m'attendait à un road trip ??? Le film est avant tout urbain (Casablanca, sans hélas beaucoup d'extérieurs) et psychologique...Il est basé sur une histoire entre une prostituée et un musicien déchu à cause de la drogue...Le film revisite le passé de ces deux protagonistes, qui explique en fait leur rencontre....C'est âpre, sexué (sans images) et permet de parler de la condition féminine des prostituées, qui sont avant tout chose des femmes...La fin en western, et en chanson permet de sortir de l'ombre le destin de ces femmes méprisées à tort, bien souvent....parfois polar, parfois musical, parfois western, parfois romantique, ou violent, le film n'est dans aucun registre et touche à tout.... Les personnages sont forts et peu conventionnels, l'histoire humanise les spectateurs, mais la forme du film pêche un peu, ainsi que la profondeur des sentiments, exprimée seulement par les dialogues.....Ce n'est pas un chef d'oeuvre, mais cela mérite le détour, surtout pour les esprits curieux.....
Un violent accident de la circulation provoque dans les rues de Casablanca la rencontre de Larsen Snake, une rock star déchue, et de Nesrine, une prostituée au grand cœur. C’est le coup de foudre immédiat entre ces deux marginaux passablement égratignés par la vie. Mais Nesrine a un maquereau, Saïd, qui n’acceptera pas de sitôt qu’elle lui échappe. D’autant que Nesrine est en dettes auprès d’un influent homme d’affaires qui n’hésitera pas à lâcher son homme de main, Mourad, pour laver (sic) l’affront qu’elle lui a infligé (ceux qui auront vu le film poufferont).
Les films qui nous viennent du Maroc brillent souvent par leur naturalisme. Nabil Ayouch s’est fait le porte-étendard de ce cinéma qui n’a pas froid aux yeux pour critiquer le conservatisme d’une société coincée dans une impossible hypocrisie. Après "Much Loved" et "Razzia", que j’avais l’un et l’autre adorés, son dernier film, "Haut et Fort", sort dès demain en salles. Je courrai le voir.
"Burning Casablanca" est tout aussi abrasif. Mais il ne s’inscrit pas dans cette veine-là. Il s’agit d’un film rock et pop aux influences tarantinesques revendiquées qui tourne même au western dans sa dernière partie, lorsqu’il quitte les ruelles de la médina de Casablanca pour le désert marocain.
Son sujet est naïf : il raconte une histoire d’amour entre deux losers magnifiques sur fond de hard rock. Deux heures sont sans doute trop longues pour un sujet aussi ténu aux rebondissements qui pourront sembler bien artificiels. Mais se dégagent de ce film hors des sentiers battus une énergie communicative et un désir de cinéma qui donnent la banane.
Un hymne à l'amour romantique, parfois destructeur, sur un rythme de thriller, parfois violent, inspiré des western spaghetts. De belles images qui auraient pu être encore plus sensuelles -le couple elle chante et lui, dans son dos, joue de la guitare placée sur son ventre à elle... la photo de l'affiche, les vibrations de guitare... Un premier film très prometteur, sélectionné à Venise, primé à Louxor et ... retenu à Visions d'Afrique 2022
"Bad trip" aurait pu être le titre de ce thriller. "Concert de Larsen Snake" aurait pu être le titre pour ce film à l'ambiance musicale. "Évidence" aurait pu être le titre de cette romance amoureuse. Film Marocain qui surprend, qui déroute, qui aborde le monde de la prostitution et de la drogue. Une image de Casablanca surprenante, le Casa des bas fond. Certaines scènes sont dures, violences physiques ou suggérées. Musique Hard Rock, bande de son intense et de qualité. Les moments d'hallucination sont très forts : des fantasmes, des cauchemars, entre réalité et la peur des souvenirs. Les traumatismes du passé envahissent le présent et perturbent l'éventualité d'un avenir. Rythme effréné, haletant, sous tension, peu d'espace de respiration. On vit dans la peur. Deux personnalités d'acteur et d'actrice très puissantes,une présence exceptionnelle . Ce duo, il y a comme un aimant entre eux pour devenir un couple. Ils ne sont pas juste blessés ou cassés ils sont fracassés. Pourront ils se réparer ensemble ou se détruire ? Ce film est intense et brûlant , en fait son titre Burning Casablanca ( Zanca contact) est le bon car il est celui d'un thriller incendiaire, musical et amoureux.
🎥 Burning Casablanca, 1er film d'Ismaël Iraki, réalisateur marocain engagé, d’une grande sensibilité. l’image est sublime filmée au 35mm. La BO rock est dingue et crée une atmosphère unique pour ce film aux faux airs de Tarantino ou de western. Khansa Batma est envoûtante, sensuelle, forte, drôle. Ahmed hammoud énigmatique, sensible, sur le fil. . Pour faire très résumé : c’est l’histoire d’une rock star déchue, d’une prostituée et de leurs démons. A VOIR