Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Olivier Barlet
299 abonnés
396 critiques
Suivre son activité
2,0
Publiée le 4 août 2021
A l'heure des textos et des sites de rencontre, le film est centré sur le langage, mais ce flot de paroles est marqué par les incertitudes, reflet des solitudes et des désillusions. Le discours amoureux prend la plus grande place, non sans renoncer à l'efficacité d'une mise en scène savamment éclairée et les liens établis par la bande originale de Rone, une musique tantôt électronique tantôt organique, violoncelle et piano. Elle remplit les non-dits mais vient aussi donner une texture aux paysages. Incarné par Makita Samba, Camille, qui "compense sa frustration professionnelle par une activité sexuelle intense" (dixit) est au rond-point des intrigues et des désirs de ces trentenaires (Lucie Zhang incarne quant à elle la part asiatique de la diversité). Echappe-t-il au rôle racisé ? Le scénario se garde certes d'évoquer sa couleur de peau. Elle est cependant à l'écran, car la rareté des acteurs noirs dans le cinéma français fait que la partition color-blind n'existe pas. Ce n'est jamais indifférent. Cela peut être un geste politique, mais si le stéréotype s'en mêle, on retourne aux vieux schémas. Même si sa couleur a la fonction d'un masque à faire tomber, que son rôle soit celui d'un Don Juan est donc loin d'être neutre, ne manquant pas d'évoquer la supposée hypersexualité africaine. Chacun est bien à sa place dans cette Carte du Tendre qui ne dérange en rien les imaginaires. Pire, en banalisant le cliché, il le renforce. (compte-rendu du festival de Cannes sur Africultures)
Bien déçue. Le plus mauvais Audiard, alors que je le place assez haut parmi mes réalisateurs préférés. L'ambiance n'y est pas. Les dialogues sont plats, je me suis ennuyée et j'attendais la fin avec la certitude que rien y ferait, je n'étais pas sous le charme habituel. Le décor m'est ultra familier, tenter de reconnaître les rues m'a servi de passe temps. Les images sont belles et le quartier est le principal personnage servant de prétexte au film. Ces histoires d'amour et de sexe dont le sens est obscur semblent peindre un microcosme qui a déjà fini de vivre. Audiard n'a rien à dire, il meuble avec des jolis plans d'archi et de cul en noir et blanc.
Je m’étonnerai toujours et je finis par m’en méfier aussi de ces réalisateurs qui trouvent que ça fait chic de tourner de nos jours en noir et blanc. Et ça apporte quoi ? Rien. Mais quand en sus le réalisateur porte un nom et est reconnu, que son film est en compétition au Festival de Cannes, c’est l’assurance d’une couverture médiatique de bon aloi. Mais pour le spectateur lambda et surtout le cinéphile averti visé comme cœur de cible parmi le public, il y a quoi ? Oh, un petit vestige du style et du genre cinématographique d’Eric Rohmer. Deux femmes qui virevoltent tour à tour ou simultanément autour d’un même homme, à moins que ce ne soit le contraire. C’était la marque des scénarios d’Eric Rohmer qui adorait ça mais il en faisait autre chose, faisant intervenir davantage un hasard déstabilisant et jouant de la morale, y mettant et décrivant de la complexité dans les relations. Rien de tout ça ici. Elles sont sympathiques ces deux femmes, intelligentes, mignonnes, charmantes. Plein les yeux. Leur nudité servie et resservie sur un plateau pour dessert ! C’est quelque peu gênant car trop c’est trop. Surtout que pour le reste, le scénario est somme toute assez vide de rebonds, de réflexions, de retournements de situation. Il y en a, sinon à quoi bon, mais assez peu et surtout sans entrain, sans rythme, de manière assez plate. On risque de ne conserver en mémoire que ces scènes de nu intégral. Ce n’est pas la plus jolie image de la complexité avec laquelle se créent les relations amoureuses et ça interroge sur le sens du propos.
Un(e) jeune trentenaire en 2020, ça se cherche au taf, ça se cherche un appart et ça se cherche en amour en baisant avec différents partenaires. Alors qu'un jeune trentenaire en 1990... ben c'était pareil sauf qu'il n'avait pas de portable, ni d'accès au net et à ses services très chauds en ligne et qu'on l'aurait filmé en couleurs (pas forcément saisi la plus value du n/b ici). Pas déplaisant, pas très inspiré non plus, loin d'être le meilleur Audiard. Accessoirement, en cette période "mee too", je reste perplexe face au traitement très inégal des actrices à l'écran, toutes candidates au passage obligatoire du nu frontal et de celui de l'acteur principal qui a toujours le temps d'enfiler un calebard ou de recouvrir pudiquement d'un drap son anatomie intime après l'acte sexuel...
Je reviens assez déçu de la projection des « Olympiades »,le dernier film de Jacques Audiard. Est-ce que j’anticipais trop ce film en y projetant des émotions qu’il ne m’a pas offertes ? Rien à dire sur la photographie, l’usage du noir et blanc, tout est maîtrisé. Les acteurs jouent plutôt bien, sauf des poses un peu trop théâtrales à mon goût. Non, le soucis c’est la saveur très artificielle du film qui au plus dramatique propose une version « HLM 2021 » des Liaisons Dangereuses, et qui jamais ne m’a convaincu - on aurait dit un reportage photo noir et blanc de "M, le Magazine du Monde" - si tant est que l’intention de Jacques Audiard soit de nous faire pénétrer dans la vie intime de la génération des 20/30 ans. Circonstance atténuante pour ma critique, je connais bien cette génération que je fréquente et je ne la trouve absolument pas représentée dans son énergie positive et la complexité de ses sentiments. Audiard nous présente ici un trio de jeunes urbains qui ne galèrent pas vraiment, qui ne couchent pas vraiment qui n’ont pas d’idéologie…. on s’ennuyait ferme avec ma complice de salle obscure au bout de 30 minutes. Soit il voulait nous dire quelque chose en dépeignant ces trois personnages, mais alors je me demande bien quoi ???? Soit la jeunesse d’aujourd’ hui est symbolisée par ces 3 profils et il est complètement à côté de la plaque.
Les acteurs sont bien , l'image noir et blanc belle. Passé ces deux bon points , ces histoires d'amour après leur mise en action assez réussies deviennent très quelconque et fait vraiment tomber l’intérêt de ce film.
Décidément, j'ai l'impression d'être toujours déçu ses derniers temps ... c'est dommage car il y a du potentiel mais le film ne tient pas ses promesses selon moi. Les acteurs sont bons dans l'ensemble, de ce côté là rien à redire. J'ai bien aimé aussi la BO et la photographie mais pour le reste, il faut l'avouer, Jacques Audiard est passé à côté de quelque chose. Trop de choses irréalistes et mal faites, ce qui est paradoxal vu le sujet abordé. Et puis ça traîne en longueur, c'est répétitif, on s'ennuie, tout est cousu de fil blanc quasiment dès le départ ... Tout n'est pas à mettre à la poubelle mais on pouvait clairement s'attendre à mieux surtout de la part d'un réalisateur de cette envergure. Je ne sais pas si c'est le cinéma français ou le cinéma de manière générale qui a baissé ses dernières années mais je trouve ça réellement frustrant. Voilà voilà, maintenant c'est à vous. 11/20.
Film mineur dans la filmo d'Audiard qui nous a qd même réalisé qques-uns des meilleurs films des années 2000. Ca se regarde assez facilement, mise en scène léchée, rien à dire, mais rien de véritablement émouvant non plus. Je n'ai jamais été spécialement touché par ces personnages qu'on regarde d'un œil extérieur, en se moquant un peu de ce qui peut bien leur arriver (et qui est somme toute très banal).
Très déçu par ce film que j'attendais avec impatience. Je l'ai trouvé niais, réduisant les relations humaines à des clichés qui perdent ce qui fait l'intérêt de ce genre de récits. Il y a beaucoup de choses, sûrement trop pour pouvoir en tirer quelque chose d'intéressant. Les images sont belles, la musique entraînante mais ça n'a pas suffit. La fin donne vraiment envie de sortir vite de la salle.
Fils du célèbre Michel Audiard, Jacques Audiard nous fait partager une tranche de vie de 3 femmes et 1 homme dans le 13ème arrondissement de Paris, quartier des Olympiades. Les sentiments entre eux naissent et fanent au gré du vent et du temps, c'est l'occasion pour ces jeunes adultes de prendre conscience que les chemins du coeur sont parfois sinueux et parsemés d'émotions contradictoires et surprenantes. Adapté de la série de BD "Les Intrus", le réalisateur a choisi le noir et blanc pour nous conter cette petite fable sentimentale et sensuelle entre ces 4 parisiens. Même si j'ai plutôt apprécié la légèreté, la fraîcheur et l'insouciance de l'oeuvre, et même si j'ai également beaucoup aimé le sex-appeal de l'actrice Noémie Merlant, mon sentiment final reste mitigé face à ce film manquant un peu de profondeur et de caractère, proposant de plus un scénario un peu décousu. Sympathique dans l'ensemble, mais aussi vite oublié qu'une amourette de printemps. Site CINEMADOURG.free.fr
On a connu Jacques Audiard plus inspiré. Cette bluette dans le quartier des Olympiades à Paris ne présente pas grand intérêt. Le choix du noir et blanc ne m'a pas convaincu; bien au contraire l'idée est plutôt prétentieuse. Plus gênant: les scénaristes ne semblent pas avoir connaissance des tensions entre communautés dans ce quartier, qui à elles seules auraient pu jusifier le film. Malheureusement, ici tout le monde il beau, tout le monde il est gentil, et l'urgence du sujet n'apparaît pas clairement. Dommage pour les acteurs, qui font de leur mieux. A noter tout de même que Noémie Merland (si juste dans La jeune fille en feu) n'est absolument pas à sa place en étudiante attardée. Parfois on a du mal à comprendre ce qui motive les réalisateurs !
Bien que le film ne soit pas totalement raté, on peut se demander ce qu'Audiard est allé faire dans cette galère, si éloignée de son univers habituel.
Le cinéaste n'est d'abord pas très à l'aise avec les scènes et sentiments intimes. Il avoue d'ailleurs dans une interview avoir embauché une "conseillère d'intimité" pour l'aider à tourner les scènes de sexe, qu'il ne sait pas comment filmer. Cela se sent : Les Olympiades "sonne" comme un premier film, maladroit et candide.
Deuxième point faible du film : l'hétérogénéité des récits, qui ne se raccordent que très superficiellement entre eux, laissant dans le script final de nombreuses scories scénaristiques (l'épisode de la grand-mère par exemple, insipide au possible). On peut certainement y voir la conséquence de la genèse du film, tiré de trois histoires différentes de l'auteur Adrian Tomine, et du travail de trois scénaristes différents (Audiard lui-même, Léa Mysius, Céline Sciamma).
Le résultat est donc brinquebalant, non dépourvu de qualités (jolie photographie, mise en scène soignée, portrait original d'un quartier de Paris rarement montré au cinéma), mais globalement plutôt fastidieux dans sa volonté d'embrasser tous les thèmes dans l'air du temps. Le film de jeune adulte à Cannes cette année, c'était décidément Julie en 12 chapitres !
Seul le noir et blanc et la B.O de Rone tentent de sauver ce film dans lequel les rapports humains ont l'air plus faux que nature. Affligeant de niaiserie.
J'attendais totalement autre chose qu'un film sur des couples. Il ne passe rien à part les longues discussions entre garçons et filles qui viennent et qui repartent. Le noir et blanc est totalement prétentieux. Vraiment passable et je vois que je ne suis pas fan de ce style décontracté un peu chic pompeux.
Rien de déshonorant pour ce film qui ne m'a pas emporté, mais qui au bout d'un certain temps m'a ennuyé et désintéressé . Pourtant les acteurs sont bons, mais peut-être que le sujet ne m'a pas convaincu pour que j'y trouve un quelconque intérêt. Dommage.