Bad Dreams (Come True... On réalise que mis bout-à-bout, ces deux titres résument l'entièreté du film. Wow, trop surréaliste pour nous, on doit rêver) est un petit film de festival ultra mal distribué en France, et dont on ignorait l'existence jusqu'à avant-hier (merci les podcasts de la Team Jumpscare), alors que d'ordinaire on pense racler tout ce qui passe dans ce domaine (chaque jour, une leçon d'humilité). Pour tout avouer, heureusement qu'il y avait le podcast pour expliquer le film : on n'a rien compris (à part les grandes lignes, à savoir une gamine qui fait des cauchemars dans lesquels se cache un mystérieux bonhomme de dos, qui attend que la caméra se colle à lui pour faire un bon vieux jumpscare répétitif). Alors donc, il ne fallait pas voir une banale histoire de gamine qui est poursuivie par un Freddy remixé à la David Lynch (le plan où l'on a terminé de décrocher : le "palmier-humain", à savoir un "bas d'homme" classique, surmonté par une multitude de guibolles qui font un joli palmier qui agite ses petons... On imagine la facture de chaussettes), mais plutôt
un passage à l'âge adulte (le début des règles imagé par le sang qui coule de la bouche du vampire, à la fin
), la terreur enfantine de ne pas être aidé par les adultes (et surtout pas ses parents, aux abonnés absents), la technologie à la ramasse sur les problèmes de santé et psy des jeunes gens... Bref, on est passé à côté d'absolument tout, sans le vouloir le moins du monde, mais peut-être bêtement coincé dans une posture braquée sur l'esthétisme mal-aimable (filtre gris-bleu insupportable, omniprésence des écrans, répétitions des rêves qui se ressemblent avec ce jumpscare final usé et usant, et surtout des scènes psychédéliques où subjectivement, on a pensé s'être paumé au Musée Guggenheim : "Mais qu'eeeeest-ce que je regarde, là ?"). Heureusement, donc, qu'on a écouté l'émission radio qui le décrypte, car on n'a pas franchement passé un chouette moment devant ces plans oniriques lynchiens. Mais parce que ce film est complètement oublié depuis, et qu'il trouvera forcément son public parmi les curieux qui oseront mettre le casque-à-rêves : allez le voir, on ne sait jamais. Peut-être que le palmier-humain sans chaussettes sera votre révélation psychanalytique.