Le réalisateur Majid Majidi a été le premier réalisateur iranien à avoir été nommé aux Oscars dans la catégorie du meilleur film étranger pour son film Les Enfants du ciel en 1999.
À l’instar du Père, Les Enfants du ciel et La Couleur du paradis, Majid Majidi s’intéresse une nouvelle fois au thème de l’enfance : « En tant que réalisateur, les enfants m’inspirent vraiment : leur passion, leur singularité, leur imagination et leur liberté les autorisent à vivre des aventures. Ils entrevoient ce que les adultes ne sont plus en mesure de voir et font preuve d’un courage que les adultes n’ont plus. Je ne me lasserai jamais de les filmer, ni de m’amuser avec eux sur les tournages. »
Pour trouver les jeunes interprètes du film, 3000 auditions ont été effectuées pendant plus de 4 mois. Certains, comme Shamila Shirzad et son frère Abolfazl, sont vraiment des enfants des rues. Ce sont des migrants afghans qui ont frappé le réalisateur par leur naturel et leur énergie. Quant à Rouhollah Zamani, il n’avait jamais joué la comédie auparavant : « C’était un diamant brut, rempli d’énergie. Il voulait donner plus que ce que l’on attendait de lui. Rouhollah a surpassé tout le monde. »
Pour réussir à diriger des enfants, le réalisateur Majid Majidi a instauré avec eux une véritable complicité : « Notre relation évolue vers la confiance. Ils maîtrisent leurs rôles de cette manière car ils n’ont pas peur du tout. Ils veulent être bons et bien faire. Je capte leur sincérité et leur innocence naturellement. » Il leur a laissé également la liberté d’improviser et a adapté le scénario en fonction de ce qu’ils faisaient.
Le réalisateur a privilégié les décors naturels et les lieux publics pour tourner Les Enfants du soleil, afin de donner une touche documentaire au film. Quant au tunnel, décor très important dans le récit, il a dû être construit pour les besoins du tournage, tout comme le réservoir d’eau : « Chaque partie de ce tunnel a été construite séparément pour s’adapter aux mouvements des acteurs et permettre à la caméra de filmer sous différents angles. Il nous a fallu un mois de travail pour en venir à bout. »