Tic tac, tic tac, je ne connaissais rien du sujet.
Tic tac, tic tac, je m’attendais à autre chose quand j’appris qu’il y avait différents horaires dans cette petite ville suisse du XIXème siècle : un horaire pour la fabrique, un horaire pour la gare, un horaire pour la municipalité…
Tic tac, tic tac, je m’étais dit que tous ces gens allaient établir un horaire unique.
Tic tac, tic tac, le balancier des montres m’a ensuqué.
Tic tac, tic tac, « Désordres » est à éviter après une journée physiquement harassante.
Tic tac, tic tac, je ne renouvellerai pas l’expérience de le revoir à tête reposée… euh, après une journée paisible.
Tic tac, tic tac, cependant je reconnais au film de Cyril Schäublin une certaine audace dans ses plans, dans sa mise en scène.
On y voit des gens discuter à voix feutrée et polie à l’extérieur ; silhouettes insignifiantes à l’extrémité de l’écran faisant place à une nature écrasante. Comme si la caméra se voulait espionne. La plupart des plans rapprochés sont consacrés aux mécanismes des montres ou horloges. Une bonne idée.
Et tout ce support artistique sert de prétexte pour une idéologie politique qui germe dans l’esprit de quelques ouvrières : l’anarchie.
En conclusion, je ne suis pas client de ce genre de cinéma, toutefois, je m’interdis d’être sévère dans la mesure où j’ai dû lutter pour combattre un sommeil consécutif à une journée physiquement éprouvante. Je manque de lucidité critique. Je n’étais pas dans les meilleures conditions pour suivre ce « Désordres », à la démarche artistique audacieuse et un tantinet hermétique, je le reconnais.