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    Désordres
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    Laurent R
    Laurent R

    4 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 avril 2023
    Excellent
    Juste excellemment sombre et froid comme nos politiciens libéraux en rêveraient pour leurs grands profits .
    Dans cet univers Orwellien de 1984 l'humanité y est décentré. UN grand réalisateur nous révèle tous ses talents
    Regine C.C
    Regine C.C

    35 abonnés 226 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 avril 2023
    FIlm s'apparentant plutôt à une pièce de théâtre où l'on débat sur des idées philosophiques : lla notion de temps y est le thème majeur. D'où le choix comme cadre, une usine d'horlogerie. ET c'est par ce biais que l'auteur est amené à traiter de politique . "Le temps, c'est de l'argent" et sans argent, vous n'avez pas de droit......
    Bref, film à eviter si vous n'avez pas envie de vous torturer les méninges.
    Sinon prendre un bon café avant la seance.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 056 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 avril 2023
    Désordres est un événement cinématographique. Cyril Schäublin parvient à parler du monde ouvrier de manière assez inédite en utilisant le rapport au temps. C'est là que c'est fabuleux parce qu'on va s'intéresser à des ouvrières dans une usine de montres, dans une ville où une guerre temporelle est menée être les partisans de l'heure de l’Église, l'heure locale, l'heure du télégraphe, l'heure de l'usine, le tout baignant dans le léger bruit du tic tac des horloges. Et qui dit ouvrières à la fin du XIXe siècle, dit performances chronométrées et donc des stratagèmes pour gagner du temps, pour gagner quelques centimes de plus, pour pouvoir vivre un peu.
    L'omniprésence du temps est vraiment le point central du film, on ne compte pas les gros plans sur les montres, qu'on fabrique, qu'on démonte, dont on chronomètre la fabrication... Notons aussi ces plans sur la monnaie qui s'échange... Mettant le temps et l'argent sur un pied d'égalité au niveau de la mise en scène, pour illustrer la métaphore bien connue : le temps c'est de l'argent.

    L'autre élément important du film, c'est la photographie (une sorte d'avant garde des NFT pour les plus jeunes qui ne voient pas ce que c'est). Le film commence sur une scène où des femmes (les cousines de Kropotkine) prennent la pose. Et encore une fois c'est brillant comme idée, car la photo ce n'est pas instantané à l'époque, il faut poser pendant 20 secondes. Déjà une occasion de nous faire entendre le cliquetis de la mécanique des horloges. Mais surtout, la photo immortalise, elle sort du temps et j'ai envie de dire : comme le cinéma.
    Une des cousines raconte que Kropotkine était amoureux de quelqu'un de déjà mort dont il possède une photographie. Les ouvrières s'échangent des photos de meneurs anarchistes parfois eux aussi déjà morts. Et si dans le film la photo en tant qu'objet est vu comme une marchandise, elle est également montrée comme un outil émancipateur qui permet de sortir de la logique capitaliste de la rentabilité pour s'inscrire dans la durée, même après la mort. Surtout je dirais qu'il y a une égalité, une égalité entre l'anarchiste et le roi, dont les photos coutent le même prix (sauf si on se rend compte qu'il y a un intérêt tout particulier pour une photo, bien évidemment, il n'y a pas de petits profits).

    Tout ça pour dire que c'est bien évidemment un film qui va épouser les thèses anarchistes, qui va montrer l'absurdité de chronométrer un travail de précision tel que celui de monter une montre. On voit dans le mouvement ouvrier s'organiser petit à petit, organiser des caisses de grève pour l'international, travailler la solidarité entre tous les travailleurs, tout en refusant le cirque bourgeois du nationalisme et la vénération de celui-ci.
    Notons le chant magnifique des anarchistes à leur kermesse, seul moment musical du film.

    Et si le film fonctionne si bien c'est parce que Cyril Schäublin filme le travail, on voit vraiment les ouvrières assembler les montres. La mise en scène est un travail d'orfèvre puisqu'à chaque fois la composition est magnifiquement bien travaillée pour avoir plusieurs choses à regarder dans le plan, le contre-maître, les ouvrières au travail, la signalétique quasiment dystopique... J'adore ce plan où Kropotkine va émettre un télégramme, où on voit des dizaines de personnes faire la queue, avec le petit écriteau avec marqué qu'il faut être bref, car le temps est précieux. C'est absurde... et ça l'est d'autant plus que le film est lent. Tout est lent... On est vraiment en Suisse.

    D'ailleurs vu qu'on est en Suisse, le passage du français à l'allemand de manière naturelle dans les conversations, ça rajoute vraiment de l'authenticité.

    Notons aussi que Cyril Schäublin se fait un malin plaisir à montrer comment la bourgeoisie se défend face aux anarchistes, comment elle est sournoise derrière son verni démocratique.

    Puis forcément il y a une sortie de crise à cette logique temporelle, à cette logique de rentabilité et quelle sortie de crise ! Peut-être la plus belle qui soit : une femme qui explique dans les moindres détails son métier à un homme, l'homme qui sourit... et qui dit qu'il comprend... (menteur) et là l'horloge s'arrête... L'amour ne répond pas encore à la logique capitaliste.

    Chef d’œuvre.
    abcdetc
    abcdetc

    4 abonnés 38 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 avril 2023
    Plus qu'un beau film, Cyril Schäublin nous offre un vrai moment de cinéma. Sans effets spéciaux, ni acrobaties de caméra, ni montage accéléré... ce qui déroutera certains spectateurs déçus du manque de ... spectacle.
    Mais, avec lenteur et minutie, comme les ouvriers horlogers qu'il filme, il nous donne à voir et à comprendre l'émergence de la conscience anarchiste, la force collective, l'espoir d'une alternative. Une bien belle leçon, par petites touches, sans didactisme, ce qui la rend plus facile à recevoir finalement.
    C'est un beau cadeau d'anniversaire pour les 50 ans de l'aventure des LIP, qu'on préfère oublier pour ne plus parler d'autogestion et encore moins d'anarchisme,
    J'ai été particulièrement ému par la scène où la jeune ouvrière décrit tout le processus de fabrication d'une montre. Quel travailleur aujourd'hui peut en faire autant, dans un monde du travail disloqué ?
    Sourire
    Anita1984
    Anita1984

    2 abonnés 2 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 avril 2023
    Un très beau film, minutieux et fascinant qui nous transporte dans un lieu et un pays qu'on connaît mal, et qui fait naître en nous (et avec subtilité) un désir de révolte.
    Kevin M.
    Kevin M.

    7 abonnés 2 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 avril 2023
    une proposition formelle comme on en voit peu, pleine d'intelligence, de sensibilité, d'attention (et aussi d'humour !) - ça fait plaisir de voir le travail de ses horlogers si bien filmé, avec tout l'attention qu'il mérite
    comme dans la première scène, on entend le vent de la révolte souffler : un film salutaire à notre époque !
    Thomas Ordonneau
    Thomas Ordonneau

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 avril 2023
    Un bonheur de sensusalité, de rigueur et de liberté ! Ce film nous ouvre des perspectives infinies sur notre capacité à agir dans le monde.
    grey_egg
    grey_egg

    15 abonnés 31 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 12 avril 2023
    Ce film est un chef d'oeuvre du RIEN : il ne se passe RIEN ! C'est assez extraordinaire d'arriver à montrer, pendant une heure trente, des ouvriers en train de fabriquer des montres, soit-disant pour expliquer la montée de l'anarchisme à la fin du XIXe siècle, rien de plus réglé qu'une montre, donc par anti-thèse l'anarchie serait évoquée en sous - texte ? De plus les cadrages sont les plus improbables qu'il m'ait été donné de voir depuis que j'ai abandonné les courts-métrages du GREC... C'est assez incroyable qu'un tel film arrive sur les écrans. Je pense que c'est une excellente leçon pour les scénaristes, montrer à quel point on n'a aucun élément auquel s'accrocher, pas de protagoniste, pas d'intrigue... C'est donc quelque part un chef d'oeuvre du non-film !
    Eleni
    Eleni

    13 abonnés 58 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 avril 2023
    Film très original sur une période charnière de notre histoire. Le capitalisme industriel démarre tout en douceur, l'idéologie révolutionnaire se cherche. Les prémisses des temps modernes. On sait depuis qui a gagné...
    Pour replonger dans ce temps si particulier, le réalisateur a choisi un traitement d'une rare subtilité. Tout est en symbolique, avec des décalages entre image et propos, un travail étonnant sur les cadrages. Le tout est d'une beauté époustouflante, notamment autour de la mécanique de précision qu'est l'horlogerie... ou bien le pouvoir industriel... ou le pouvoir du temps contrôlé... ?
    Ratafia
    Ratafia

    5 abonnés 62 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 12 avril 2023
    Très très spécial. De superbes plans impressionnistes. Des dialogues d'une mollesse soporifique qui sonnent faux comme dans une mauvaise pièce de théâtre. Un témoignage historique et artisanal digne d'intérêt. Mais le temps semble long à regarder ainsi les aiguilles des breloques.
    Philou F
    Philou F

    1 critique Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 février 2023
    Pour les amateurs de films sociaux avec une dimension de reconstitution historique, ce film est véritable bijou. Soucis du détail, de rendre l'atmosphère (glaciale) de travail dans cette usine de fabrications de montres (sûrement une métaphore de la part du réalisateur suisse), Unrest est un film exceptionnel.
    Henri400coups
    Henri400coups

    4 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 février 2023
    Film très original. On rentre bien dans l'atmosphère, parfois on rit. Et on s'étonne des rapports sociaux dans ce Jura suisse des années 1880
    traversay1
    traversay1

    3 554 abonnés 4 847 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 2 mars 2022
    Le zurichois Cyril Schäublin s'affirme comme un cinéaste singulier avec Unrueh qui avait été précédé du très intrigant Those who are fine. Son premier film était urbain et contemporain, son second est rural, situé dans la vallée de Saint-Imier, aux alentours de 1870. La région est occupée par des fermiers et des usines horlogères, dans l'une desquelles travaille Joséphine, l'une des protagonistes principaux de Unrueh. Cette ouvrière va se laisser tenter par le mouvement anarchiste et rencontrer un certain Piotr Kropotkine, alors en Suisse pour des travaux de cartographie. Mais le scénario, assez diffus et parfois opaque quant à ses intentions, passe au second plan derrière une forme minimaliste où les personnages sont assez souvent à la limite du cadre, tandis que les dialogues, chuchotés, en russe, allemand ou français témoignent d'une extrême placidité, d'une neutralité helvète. Les films de Schäublin ressemblent à des exercices de style, quasi abstraits malgré leur contenu politique. Cette exigence lui ferme l'accès au grand public et peut séduire des cinéphiles attirés par des formes originales. Ou pas.
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