Le film a été présenté à la Semaine Internationale de la Critique au Festival de Cannes 2021.
Olga a été sélectionné dans les festivals suivants :
- Semaine de la Critique, Festival de Cannes 2021 - Prix SACD
- Brussels International Film Festival BRIFF 2021 - Prix du Public et Prix TV BeTV
- Filmfest Hamburg 2021 - Sichtwechsel Film Award
- Alice nella Città 2021 (Rome) - Mention Spéciale
- Premiers Plans 2020 (Angers) - Prix Fondation Visio Scénario de Long Métrage
- Solothurner Filmtage, Upcoming Lab 2017 (Soleure) - Prix Entwicklungsbeiträge SUISSIMAGE und SSA
C’est lors du tournage en 2015 d’un court-métrage documentaire intitulé Hors Scène autour d’un orchestre, dans l’univers des conservatoires, qu’Elie Grappe a rencontré une violoniste ukrainienne arrivée en Suisse juste avant Euromaïdan : « Le trouble avec lequel elle m’a raconté la révolution, et la façon dont les images l’avaient atteinte, m’a profondément touché. J’y ai trouvé la jonction entre les différents motifs qui m’intéressaient pour mon premier long-métrage : filmer la passion d’une adolescente, le corps en action, et mettre face à face son enjeu individuel et des enjeux collectifs. »
Olga explore le lien possible entre frontières géographiques et frontières intimes : « Faire un film sur l’exil, avec une héroïne qui ne se sent pas à sa place, tiraillée entre plusieurs fidélités, et confrontée à une situation géopolitique qui la dépasse. Comment pourra-t-elle concilier son désir personnel avec le cours de l’Histoire ? »
Pleine de sons et en perpétuel mouvement, la gymnastique est un sport très cinégénique. Ce qui intéressait également Elie Grappe, c’était d'en filmer les interstices : « le souffle avant une figure, le regard, les hésitations et les erreurs. Ce sont les moments où l’on perçoit la vulnérabilité des gymnastes, c’est-à-dire leur humanité. Et où on prend conscience des risques qu’elles prennent. »
Euromaïdan est le nom du mouvement populaire qui a secoué l’Ukraine le 21 novembre 2013. Des manifestations pro-européennes ont eu lieu pour contester la décision du gouvernement ukrainien de suspendre les négociations de l’accord d'association avec l'Union européenne au profit d'un accord avec la Russie. Le réalisateur souligne que les manifestants étaient de tous bords politiques et issus de toutes les couches sociales : « Au sein d’une société aussi fracturée, c’était un élan inouï de solidarité ». Il a utilisé uniquement des vidéos prises par les manifestants eux-mêmes : « J’ai été happé par l’intensité, la présence des corps dans ces images, qui traduisent une urgence collective de montrer. »
Les gymnastes sont interprétées par des actrices non-professionnelles, y compris Anastasia Budiashkina qui incarne Olga. « Il fallait chercher à capter la vérité des interprètes : pour cela j’ai choisi des jeunes athlètes d’élites, habituées aux risques des entraînements, à la vie au sein d’un centre et à la spectacularité d’un championnat. Les interprètes d’Olga et Sasha font partie de l’équipe nationale de réserve en Ukraine. Les coachs et plusieurs athlètes – notamment Steffi et Zoé – font partie de l’équipe nationale suisse », dévoile le réalisateur.
L’écriture d’Olga a commencé en 2016. En 2020, le tournage a été interrompu par le coronavirus et s’est finalement achevé neuf mois après son démarrage.