N° de visa : 160061
Quand on pense que le titre original de ce film mexicain n’est autre que Perdidos en la noche, j’aimerais qu’on m’explique pourquoi les distributeurs – l’obscure Panama Production -, ont préféré une traduction anglaise à une française. Je vais vous le dire, parce que ça fait « film américain » et qu’ils ont pensé que ce serait plus vendeur que Perdus dans la nuit. C’est la 1ère fois que je vois un film d’Amat Escalante, et franchement, ces deux heures ne m’ont pas franchement donné l’envie de renouveler l’expérience. Dans une petite ville du Mexique, Emiliano recherche les responsables de la disparition de sa mère. Activiste écologiste, elle s’opposait à l’industrie minière locale. Ne recevant aucune aide de la police ou du système judiciaire, ses recherches le mènent à la riche famille Aldama. Verdict : le film dure 120 minutes et il y a une bonne heure en trop… c’est vous dire.
Donc, le titre nous parle de nuit. La grosse majorité se déroule de jour ??? Ça partait plutôt bien comme un thriller politique… mais très vite ce sujet est abandonné au profit – si je puis dire -, d’une sorte d’errance du jeune héros, d’une brève histoire d’amour assez crue et sans intérêt, avant qu’il ne s’incruste dans une famille riche dont je n’ai pas vraiment compris le fonctionnement. D’ailleurs, je ne suis pas le seul, car visiblement, Emiliano, a l’air aussi paumé que moi. En tout cas, ils habitent une très belle maison près d’un lac. Un détail pour le spectateur lambda que je suis, mais pas pour Escalante qui estime que la maison soit près d’un plan d’eau rajoutait du mystère à l’histoire. (??? bis). Quant à la fin du film, (???,,, ter). Je n’ai rien compris. Mais y avait-il quelque chose à comprendre, je n’en suis pas si sûr. Donc tout ça est fumeux à souhait, d’un ennui sidéral et on se demande comment le cinéma mexicain peut dépenser ses maigres deniers dans ce type de film, sinon en se fiant à la réputation flatteuse du cinéaste. Un Oscar de la confusion.
Le héros est campé par un jeune débutant, Juan Daniel García Treviño… et ça se voit. Peu de présence, pas de charisme, sans intérêt. Ester Expósito, Barbara Mori, Fernando Bonilla, complètent le haut de l’affiche. Un monument de vanité, un modèle de néant, une montagne d’ennui… bref, un film à éviter si vous n’aviez pas compris mon point de vue ma foi très mesuré. Certains parlent de thriller à combustion lente… Le bel euphémisme que voilà, car on attend la mise à feu pendant deux heures… Bernique !