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Bertrand Barbaud
201 abonnés
395 critiques
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0,5
Publiée le 25 décembre 2021
Pauvre Louis Garrel. Le public risque fort de peu apprécier les piètres qualités esthétiques et les leçons de morale à deux balles de "La Croisade". On baigne ici dans le conformisme le plus niais où de jeunes bobos parisiens assènent des leçons d'écologie et de savoir vivre à des parents idiots et totalement indignes. Le film est si plat qu'on s'étonne qu'il émane de la plume de Jean-Claude Carrière. Polluant, inutile, rébarbatif, lourdingue, cette "Croisade" cumule toutes les tares de son époque.
Comme c'est mignon tout plein ! Des grands bourgeois qui s'acoquinent avec des gens de couleur (hou !), pour sauver la planète (ah !)... La forme eut pu être une très bonne idée, mais ça sent le film à la va-vite de confinement, une œuvre bobo au possible bien-pensante, avec ses séquences totalement hors de propos (mais il faut bien montrer qu'on est Black Lives Matter, hein ?!) avec une scène surréaliste de deux ado noires fixées par un policier et qui expliquent que les policiers ça n'aime pas les Noirs et ça les tue, sans aucune raison... Non, je ne rêve pas. Et d'autres trucs encore, assez mauvais. Des leçons sur la planète pour débiles. Sauver la planète pour les Nuls, quoi. Et pourtant, pas mal de bonnes idées et d'inventions narratives, un jeu plaisant (on croit presque à un reportage familial parfois) avec une Laëtitia Casta absolument délicieuse, Garrel est bien aussi, et des situations rocambolesques parfois très amusantes (surtout au début).
66 minutes ! Pour son nouveau film, Louis Garrel fait dans le minimaliste. A l’heure où les longs métrages méritent souvent amplement leur qualificatif, une comédie d’une petite heure fait figure de miniature. Abel et Marianne découvrent que leur fils Joseph, 13 ans, a vendu en douce leurs objets les plus précieux. Ils comprennent rapidement que Joseph n’est pas le seul, ils sont des centaines d’enfants à travers le monde associés pour financer un mystérieux projet. Ils se sont donné pour mission de sauver la planète. Ce film a fait partie de la section éphémère Le cinéma pour le climat du Festival de Cannes 2021… Ephémère, c’est le mot. Très vite vu et aussi vite oublié. Le plus surprenant ici, c’est que le nom du regretté scénariste Jean-Claude Carrière soit au générique. Il n’a sans doute pas eu le temps de terminer le boulot. Car le moins qu’on puisse dire c’est que c’est indigent. L’idée de départ est pourtant originale est assez poétique. Mais ça tient une ½ heure, puis tout se délite, tout s’étiole et, en devenant un grand n’importe quoi génère un ennui profond allant jusqu’au désintérêt. On arrive à ce paradoxe d’attendre impatiemment la fin de cette grosse heure de cinéma. Même le concept d’une mer en plein Sahara n’est pas nouveau. Dès 1890, Ferdinand de Lesseps (qui a construit le canal de Suez) est allé au Sénat pour proposer de faire entrer la Méditerranée dans le désert algérien pour créer une mer intérieure. Ce projet avait deux buts : refroidir le climat et créer des terres cultivables. Jules Verne a écrit un livre inspiré de ce projet qui s’intitule L’Invasion de la mer. Il y a également l’histoire de la Salton Sea en Californie, où un barrage s’était effondré et l’eau s’était écoulée dans le désert, créant naturellement une mer intérieure. Aujourd’hui encore, Il y a des géographes, des géologues, des ingénieurs, qui ont des idées de ce type, a priori farfelues au départ mais qui sont peut-être géniales et faisables pour l’écologie globale. Alors pourquoi pas ? Le problème ici vient du manque patent de moyen pour un film fabriqué et tourné avec des bouts de ficelles durant le 1er confinement. Pour la 1ère fois, - apprend-on de source sûre – Louis Garrel tourne avec une caméra à l’épaule… et ça se voit au point que j’ai regretté ne pas avoir pris ma dose de Primpéran avent la séance. On ne peut pas tout prévoir. Côté casting, le jeune Joseph Engel, comme ses copines Julia Boème et Ilinka Lony sont à peu près supportables. Laetitia Casta, ne doit sûrement pas sa présence à son talent, mais au fait qu’elle est la compagne de Louis Garrel et qu’en fin de compte en temps de confinement, c’est quand même plus commode de faire tourner ses proches. Même la musique de Grégoire Hetzel ne nous sort pas de la torpeur. C’est raté.
Que dire de ce "La Croisade" ? Pour l'anecdote, on relève au générique le nom de Jean-Claude Carrière, talentueux auteur pour Buñuel, notamment (avec étonnement - sauf à confirmer le célèbre "la vieillesse est un naufrage"...). Crédité comme coscénariste (avec LG) de ce bidule... Il fut certes un familier des Garrel, père (Philippe) et fils (Louis), à la fin de sa vie et de son oeuvre scénaristique (voir, avec ce dernier "L'Homme fidèle", en 2018) - il est décédé en février 2021... On constate que ce 3e opus de LG réalisateur dure tout juste un peu plus d'une heure - et d'emblée, on s'en réjouit : l'épreuve sera donc brève. Tant mieux ! Ce brouet bien-pensant a deux vertus : montrer par l'exemple les ravages de la moraline, et de la propagande en découlant, et achever de trouver puant, devant sa caméra, LG, le "ténébreux" (avec supplément tignasse) le plus imbuvable du boboland, en interprète. Vide. On ne trouvera bien sûr aucune filiation, historique et/ou intellectuelle, avec la "Croisade des Enfants" de 1212, où il s'agissait de pauvres hères, jeunes mais adultes, s'étant lancés sur les routes menant en Terre Sainte pieds nus, en haillons et le ventre vide (ce qui condamnait cette entreprise d'"enfants de Dieu"). Là, il s'agit de gamins des beaux quartiers, biberonnés au pathos de Ste-Greta, la madone de l'écologisme façon outre percée !
Un peu de légèreté pour parler de l'urgence climatique, via une comédie ou les enfants font la leçon aux plus grands ? Pourquoi pas après tout, avec la caution de l'immense Jean-Claude Carrière dont c'est le dernier scénario (inachevé ?) cosigné avec Louis Garrel qui en a désormais fini avec son image collante de beau ténébreux intellectuel. La Croisade commence tambour battant avec un couple de bourgeois dont le fils a pillé le "patrimoine" pour la bonne cause écologique. Très drôle et caustique, mais la suite n'a pas la même consistance entre le projet utopique d'enfants aux parents irresponsables et la sidération d'adultes dépassés. On apprécie l'autodérision de Garrel et de Casta qui jouent parfaitement l'incompréhension ou la repentance tardive mais un peu moins le côté décousu de l'affaire qui semble hésiter entre le burlesque et le sérieux pour coller aux aspirations de la génération Greta Thunberg. La durée limitée de La Croisade lui donne un côté "moyen-métrage" qui n'avait pas assez d'idées pour prétendre devenir un long et un aspect bâclé malgré tout, dans le sens où la morale de la chose est assez claire mais se mord un peu la queue. Que la film soit en priorité destiné aux adolescents est probable mais un peu plus de substance et de conviction dans la fiction n'auraient pas déplu aux adultes décontenancés par cette fable schématique et pas exempte de contradictions.
J'ai été déçue., peut être avais je trop d'attente. Le point de départ est bon, le film est original et prometteur. Mais très vite le film s'enlise, on aurait voulu que cela soit plus incisif, plus décalé, plus féroce. L'humour ici est assez convenu, l'histoire devient assez molle. En plus les adultes volent très vite la vedette aux enfants. C'est dommage , l'idée était bonne .
J'y suis allée pour l'affiche (magnifique), pour le casting (excitant) et le pitch (amusant)... je m'y suis ennuyée terriblement. Le film ne sait pas si il est une "satirique" ou "complaisant" avec les bobos. Il aurait suffi de faire un choix. Là le scoop du film c'est que Casta est belle et même à 40 ans et Que Garrel est beau même à 40 ans... un article dans Elle aurait suffi !
Affreux affreux...du début à la fin...tres creux, mal joué ..sujet rées pauvrement abordé ou alors c'est une parodie..bref le plus mauvais film de l'année!
Quelle tristesse ! A la fin de "La croisade", on est là à se demander comment un film qui dure à peine plus d’une heure arrive à passer aussi vite d’un début aussi brillant à une fin qui fait peine, surtout lorsqu’on sait que Jean-Claude Carrière est un des deux scénaristes. En effet, lorsque se termine ce brillant début, on arrive dans un autre film, malheureusement beaucoup moins brillant, un film qui part petit à petit à vau-l’eau, dans un mélange inabouti de comédie qui ne fait pas rire, de film catastrophe de pacotille et de scènes plus ou moins oniriques. Au point qu’on en arriverait presque à se demander si Louis Garrel et Jean-Claude Carrière cherchent vraiment à promouvoir à leur façon les idées écolo ou, au contraire, s’ils ont tête de s’en moquer, alors que, concernant Jean-Claude Carrière, le doute ne devrait pas être permis si on se souvient que, dès 1973, il avait écrit « Le pari », un livre prémonitoire sur le sujet de l’écologie, « Adresses à quelques grands personnages à propos de ce qui nous attend ». Le Festival de Cannes a tranché en faveur du film positivement écolo :" La croisade", qui met en scène Louis Garrel et son épouse Laetitia Casta, a été présenté en séance spéciale lors du Festival de juillet dernier, dans le cadre de la sélection éphémère de films sur l’environnement.
Dialogues d’une pauvreté affligeante .. et le reste aussi hélas Vivez l’écologie au quotidien dans votre vie c’est mieux et plus utile. Le seul intérêt du film pour les mecs : le tee shirt transparent de L.Casta au réveil qui laisse apparaître sa belle plastique mammaire...
Avant-première au Festival de Cannes, Louis Garrel et Laetitia Casta, couple heureux à la vie comme dans le film, reçoivent dix minutes d'applaudissements chaleureux en fin de séance, mais dès que l'on sort de la salle, ces mêmes centaines de gens dithyrambiques deux secondes plus tôt font à présent résonner les nombreux escaliers de critiques acerbes, et sur le parvis, les discussions entre spectateurs descendent en flèche le film et son réalisateur. On est assez peu friands de ce genre "d'ovation par politesse"... Pour notre part, on n'a pas détesté ce La Croisade principalement grâce à son discours écolo très fort, tourné vers la nouvelle génération (on sent que le petit Azel que le couple a vu naître en pleine pandémie quelques mois plus tôt y est pour quelque chose... Vraiment, un combat très sincère), et avec sa note d'humour agréable au début du film (quand les enfants vendent les objets de luxe des parents, et que ces derniers ne le remarquent même pas : un uppercut dans les dents pour la société de surconsommation). Cependant, on ne pourra pas défendre le film sur sa réalisation brouillonne (même pour un "premier"), sur son discours tellement enflammé qu'il dérape par moments et en devient incohérent (les gamins qui piquent une crise pour une petite lampe allumée, mais branchent et tournent le volume de la chaîne Hi-Fi à fond ? Sérieusement ?), jusqu'au final qui part un peu à l'Ouest avec sa congrégation d'enfants qui veulent déplacer les océans...spoiler: et y arrivent . On préfère mettre cela sur le compte de l'utopie idéaliste (un rêve) plutôt que de commencer à lister toutes les impossibilités que cette fin suppose (notre crayon y passerait complètement). La durée ultra-courte du film (1h07) permet à Louis Garrel de faire son "premier" avec un discours qu'on retient à coup sûr, même s'il est très maladroit, il reste vraiment sincère. On lui souhaite à l'avenir de tomber sur des publics aussi honnêtes que son film.
Indécente scorie bobo-showbiz réussissant l'exploit en 1h00 de recycler tous les poncifs inoffensifs de l'écologie selon le Bloc Bourgeois. c'est à dire déploratif, lacrymal et dépolitisé à l'extreme. et avec un aller-retour -Avion en Afrique pour une scene de 2min. La presse Macrono-bien pensante elle, ya vu une fable comme pour mieux masquer l'innocuité de sa propre vision du péril climatique et communier dans une meme autosatisfaction communautariste. .
Abel (Louis Garrel) et Marianne (Laëtitia Casta) vivent dans un appartement cossu du très bourgeois septième arrondissement parisien. Il découvre un beau jour que Joseph, leur fils unique, âgé de treize ans à peine, a vendu plusieurs de leurs biens : la petite robe Dior de Marianne, les montres de collection d’Abel, les plus vieilles bouteilles de leur cave. Pressé de questions, Joseph leur dévoile le pot-aux-roses : ces ventes permettent de financer le projet qu’il met en œuvre avec des centaines de camarades de son âge, en France et à l’étranger : créer au cœur de l’Afrique une immense mer intérieure pour y freiner la désertification.
Louis Garrel, assisté de Jean-Claude Carrère qui mourra avant d’en voir l’aboutissement, a co-signé ce scénario furieusement dans l’air (pollué) du temps et en a assuré seul la réalisation. L’idée en est simple sinon simpliste et résonne avec l’actualité de la génération Thunberg : face à des adultes irresponsables qui n’ont pas pris la mesure du danger que fait peser sur nous le réchauffement climatique, les enfants doivent se mobiliser en utilisant l’expertise scientifique disponible et les moyens démultipliés que les réseaux sociaux leur offrent.
Le résultat est un peu simpliste lui aussi. La faute en est peut-être au format ultra-bref choisi : le film dure soixante-six minutes seulement, un format qui le rapproche du moyen sinon du court métrage. Certes, sa première scène est savoureuse – à condition que le plaisir qu’on prend à la découvrir n’ait pas été éventé par sa bande-annonce – mais le reste du film est un peu mièvre. Et les premiers émois adolescents du jeune Joseph n’apportent rien de neuf ni d’intéressant au sujet. Seul lot de consolation : Laëtitia Casta dont on cherche en vain dans le visage ou dans le port altier la moindre imperfection et dont la sollicitude maternelle qu’elle déploie à l’égard de son fils laisse penser que, non contente d’être la plus belle femme au monde, elle est peut-être aussi la mère la plus aimante.