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    Limbo
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    Peter Franckson
    Peter Franckson

    52 abonnés 1 153 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 28 février 2023
    C’est l’histoire d’Omar, réfugié syrien que l’état britannique a cantonné (avec d’autres réfugiés) dans les Hébrides Extérieures ou Western Isles (sur North et South Uist) au nord-ouest de l’Ecosse, îles constituées de landes et balayées par le vent, en attendant une réponse à leur demande d’asile et sans avoir le droit de travailler. Ce lieu est qualifié de limbes (endroit, selon la religion chrétienne, où attendent les âmes des Justes avant la venue du Christ ou les âmes des enfants non baptisés) par le réalisateur car c’est le royaume de l’absurde. Malheureusement, n’est pas Eugène Ionesco (1909-1994) qui veut et l’acteur égyptien Amir El-Masry qui joue Omar, au visage impassible, n’est pas Buster Keaton (1895-1966). Malgré un sujet politique intéressant (volonté délibéré du gouvernement de décourager les migrants afin qu’ils retournent dans leur pays), le film, au ton décalé mais qui n’entraine même pas un sourire, accumule les défauts : trop long (1h44), trop lent, soporifique, sans trame narrative, où se succèdent des scènes ( spoiler: Omar transportant l’oud de son père, la main dans le plâtre, regardant la série « Friends » à la télévision avec un Afghan, facteur écoutant de l’opéra en faisant sa tournée, rassemblement d’agneaux dans la neige, achat de sumac dans une boutique tenue par un Pakistanais pour faire une recette de sa mère
    ) filmées en plans fixes et même hors champ ( spoiler: Omar téléphonant à sa mère dans une cabine en haut d’une colline
    ).
    Adelme d'Otrante
    Adelme d'Otrante

    175 abonnés 1 137 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 décembre 2022
    Une petite île de pêcheurs en Ecosse avec son centre de rétention et ses migrants entre espoir et résignation. Film4, sans doute la meilleure boîte de production britannique, nous offre une petite merveille de cinéma absurde et émouvant à la fois sur un sujet où les écueils sont nombreux mais tous évités ici avec une grâce infinie. Et une mise en scène et une esthétique superbes, cubiques, qui enferment ces pauvres candidats à l'exil dans une prison mentale et physique permanente. Et de nous montrer que derrière ce mot "migrant" que nous connaissons beaucoup depuis la crise syrienne il y a des hommes, des vies et des rêves. Un film drôle et touchant.
    ffred
    ffred

    1 692 abonnés 4 014 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 novembre 2022
    Voilà un très joli premier long métrage d’un jeune écossais, Ben Sharrock, dont la sortie est passée totalement inaperçue. Et c’est bien dommage car voilà un bien beau film aussi réussi sur la forme que sur le fond. Le quotidien de quelques réfugiés attendant un droit d’asile, perdus sur une ile isolée et froide au large de l’Ecosse. Une mise en scène minimaliste pour une histoire aussi touchante que souvent très drôle (et même souvent loufoque et absurde). Les acteurs, tous inconnus, sont formidables. Le jeune Amir El-Masry rend son personnage terriblement émouvant mais c’est son partenaire, Vikash Bhai, qui nous tirera le plus les larmes aux yeux. Le tout est fait avec beaucoup de subtilité, un grand tact et une tonne d’humanité. On en sort, après avoir bien ri et pleuré, le cœur gros, plein de mélancolie mais aussi plein d’espoir. Une vraie bonne surprise pour un film a découvrir.
    Cormac F.
    Cormac F.

    7 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 octobre 2022
    Superbe film, faut le montrer dans toutes les écoles pour expliquer le miséré des immigrées. Les conditions qui vivre sont atroce. Superbe paysage, donnant vraiment envie de voir ces Iles d'Ecosse!
    dolomabu
    dolomabu

    1 abonné 25 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 septembre 2022
    Film en 4/3. Assez déroutant mais avec des scènes ubuesques. Le sujet traité de l'immigration, Phénomène de société actuelle, résolu par des absurdités administratives. A voir.
    Loïck G.
    Loïck G.

    334 abonnés 1 670 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 septembre 2022
    Des « migrants économiques » . C’est ainsi qu’on les nomme et ces réfugiés se demandent bien ce que cela veut dire. Une première touche drôle sur un sujet qui ne l’est pas mais que Ben Sharock traite de manière singulière, en évitant le larmoyant et le misérabilisme, pour simplement faire un constat sur la dignité humaine et le sort que l’on réserve à notre planète. Perdus sur un bout d’île écossaise entre le froid et le vent, quatre réfugiés attendent leur régularisation. C’est Omar, le syrien qui retient l’attention du réalisateur, mais son coup d’œil si perspicace et original fait parfaitement le tour de la situation. Dans un décor qui fait totalement sens et qu’il s’approprie de manière à la fois symbolique et naturaliste. Le cadre est déjà évident, il le rend exceptionnel Sans s’apitoyer donc, mais comme une suite de tableaux reflétant leurs conditions et leurs espoirs. Le sort de l’humanité où la poésie et la dignité s’acoquinent merveilleusement bien. Ben Sharock, à suivre sérieusement ce garçon-là ! AVIS BONUS La rencontre entre le réalisateur et sa comédienne, suivie d'une interview de Amir El-Masry +
    Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
    Critique Facile
    Critique Facile

    93 abonnés 116 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 août 2022
    https://leschroniquesdecliffhanger.com/2022/05/04/limbo-critique/

    Dans Limbo, il nous est montré les identités fortes de ceux qui sont humains avant d’être réfugiés, statut avilissant et dégradant, comme si une suspicion permanente planait au-dessus d’eux. Limbo ne s’apitoie pas, il raconte finement, il montre mais n’est pas lourdement bavard.

    Il est ici question de fuir tout ce qu’on aime, ce qui n’est jamais un choix, et magistralement montré dans la pudeur des rares récits de migration. La force de Limbo est que dans une créativité cinématographique folle, il montre sans jamais donner la leçon, il s’appuie sur le factuel et le naturalisme pour faire passer avec encore plus de force ses messages. Autant de leçons pour les prédicateurs de haine qui évoquent des invasions, pour qualifier ce qui n’est pas autre chose qu’un sauvetage vital…
    Angélique
    Angélique

    9 abonnés 61 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 juillet 2022
    Film très attachant, scènes assez drôles pour "dresser" le bon sauvage , tendres portraits humains pouvant ébranler les pires thuriféraires anti-immigration.
    Sosa
    Sosa

    9 abonnés 370 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 4 juillet 2022
    Jolie par moment, émouvant parfois, ce qui est fort c'est que je me suis autant ennuyé que les personnages, chapeau.
    Laurent Baquiast
    Laurent Baquiast

    1 critique Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 juin 2022
    Ce film est précieux. Il expose a merveille cette condition de réfugié et en particulier le hiatus qu'il y a dans leur situation actuelle chez nous ou ils errent dans l'attente, le désoeuvrement, l'incertitude et leur situation d'avant dans leur pays ou durant leur voyage qui est faite de menace, de violence et de mort. La scene entre Omar et son frere est extrèmement touchante à cet égard. On comprend bien la frustration de ces gens condamné aux limbes alors qu'il sortent d'une situation d'urgence dans laquelle est parfois encore plongé leur famille. J'ai vu ce film hier et j'y pense encore ..
    Après c'est vrai que c'est long et qu'on s'ennuie mais bon ..
    Jipéhel
    Jipéhel

    57 abonnés 268 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 juin 2022
    Déracinés

    L’espagnol Ben Sharrock situe son 1er film en Ecosse pour nous parler d’émigré syriens. Magnifiques 104 minutes souvent déroutantes mais qui gagnent à être découvertes. Sur une petite île de pêcheurs en Écosse, un groupe de demandeurs d’asile attend de connaitre son sort. Face à des habitants loufoques et des situations ubuesques, chacun s’accroche à la promesse d’une vie meilleure. Parmi eux se trouve Omar, un jeune musicien syrien, qui transporte où qu’il aille l’instrument légué par son grand-père. Voilà une approche pour le moins originale du problème de l’immigration. Un drame aux accents loufoques, c’est gonflé et pourtant réussi. Un tout petit film qui a tout d’un grand.
    1er Prix et Prix du Public au Festival du film britannique à Dinard, ce film est très intriguant par son atmosphère et sa manière de traiter un sujet aussi grave. Après avoir étudié l’arabe et les sciences politiques en premier cycle à l’Université d’Édimbourg, notre réalisateur et scénariste écossais a passé un an en Syrie, en 2009, juste avant que tout ne dérape. Pour tourner un court-métrage, il a séjourné dans des camps en travaillant pour une ONG, et c’est là, dit-il, que j’ai été fasciné par l’impact du statut de réfugié sur l’identité d’une personne. Portant, Limbo, n’est pas un film sur la crise migratoire, mais plutôt sur l’identité d’un jeune homme et la difficulté de ce dernier à en faire le deuil. Dans le monde qui est le nôtre, où l’on vit coincés entre les médias de gauche qui s’apitoient sur le sort des réfugiés, et les médias de droite qui jouent sur la peur en les diabolisant, voilà une histoire qui fait du bien et s’évertue à pulvériser un bon nombre de clichés et d’idées préconçues. Chaleureux, drôle et accessible à tous, ce film rend la crise des réfugiés plus proche de nous et humanise les personnages. Et puis l’atmosphère des îles Uists, dans les Hébrides, offre un écrin somptueux de brume et de paysages désertiques à ce drame pas comme les autres. Subtil, délicat, bourré d’un humour mélancolique parfois proche d’un absurde teinté de surréalisme, voilà un moment rare de cinéma, qu’il faut partager.
    Amir El-Masry, star montante britannico-égyptienne, est une véritable révélation. Il est fort bien entouré par Vikash Bhai, Ola Orebiyi, sans oublier la toujours magnifique Sidse Babett Knudsen. On pense parfois à Jacques Tati, à Wes Anderson, à Kaurismäki ou aux tableaux Edward Hooper, durant ce drame à la fois burlesque et amer, mais à coup sûr savoureux. A déguster sans modération.
    Yves G.
    Yves G.

    1 455 abonnés 3 482 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 31 mai 2022
    Omar vient de Syrie. Il a demandé l’asile au Royaume-Uni. Dans l’attente de la réponse de l’administration, il a été assigné à résidence sur une île isolée des Hébrides écossaises, avec l’interdiction de travailler. Quelques immigrés partagent son infortune : Fahrad, un Afghan zoroastrien fan de Freddie Mercury, Wasef, un Nigérian qui rêve de jouer pour Arsenal…

    Il y a quelques mois, "Any Day Now" racontait l’interminable attente d’une famille de réfugiés iraniens venus chercher asile en Finlande. Sous les cieux ventés de l’Ecosse (qu’on vient de voir dans L’Ombre d’un mensonge), Limbo traite du même sujet. Si "Any Day Now" avait choisi de raconter par les yeux d’un enfant cet état limbesque, intermédiaire, entre le monde ancien qu’on a quitté et le monde nouveau qu’on espère intégrer, "Limbo" prend un parti différent : celui du cinéma absurde sinon loufoque dans la veine de Kaurismäki, Suleiman, Abel et Gordon.

    C’est ainsi que Limbo débute par une longue saynète où deux formateurs (il faudra attendre le générique de fin pour identifier Sidse Babett Knudsen, l’héroïne de "Borgen") essaient d’expliquer à des immigrés perplexes que le sourire d’une femme ne vaut pas consentement. Puis les longs plans fixes s’enchaînent où l’on voit Omar téléphoner à ses parents depuis une cabine téléphonique, au milieu de la lande déserte. On le voit aussi souvent marcher seul sur une route rectiligne battue par le vent. Il porte un instrument de musique traditionnel, un oud, dont il jouait avec virtuosité en Syrie. On comprend que l’enjeu du film sera de savoir s’il acceptera d’en jouer à nouveau. Enjeu bien mince d’une intrigue étique qui s’étire longuement, sans guère de rebondissements.

    Interrogeant le fossé culturel que rencontrent les demandeurs d’asile, "Limbo" avait tout pour séduire ; mais, en se détournant du groupe pour se focaliser sur le seul Omar, il perd en intérêt et en décrivant sa longue attente, c’est le spectateur qu’il finit par écraser d’ennui.
    vodenit
    vodenit

    28 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 mai 2022
    J'ai beaucoup aimé ce film intimiste mais qui tient plus du drame que de la comédie .
    Personnages tous très attachants, un peu décalés qui nous font toucher du doigt la douleur de l'exil et la déchirure de laisser ses proches au pays
    Sarah H
    Sarah H

    6 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 mai 2022
    J'ai été totalement hâpee par l'ambiance de la bande annonce qui me semblait ultra prometteuse et rafraîchissante. Malheureusement, je ne me souviendrai probablement pas de ce film par ses longueurs (voulues ou pas: c'est chiant), et par le manque de fil conducteur qui montre qu'infine, on ne sait plus pourquoi on est là (comme les protagonistes...).
    jerome S.d.c.
    jerome S.d.c.

    25 abonnés 116 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 mai 2022
    Grande finesse dans la description des destins de migrant, tout cela sans trop de pathos. Reste que le scénario extrêmement léger rend ce film assez plat...
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