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    Limbo
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    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 355 abonnés 4 167 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 mai 2022
    Sur une petite île d’Ecosse, un groupe de demandeurs d’asile attend de connaître son statut. Les locaux sont rares et méfiants de ces réfugiés. Parmi eux, Omar, un jeune musicien Syrien constate avec une certaine amertume le décalage culturel avec une population singulièrement loufoque. Pour son second long-métrage, Ben Sharrock raconte avec une ironie cruelle, l’itinéraire de ces hommes au destin incertain. Les sens de lecture sont double à chaque séquence et font de “Limbo” une oeuvre satirique étonnante et unique.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
    Bart Sampson
    Bart Sampson

    339 abonnés 643 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 mai 2022
    Très belle surprise que ce LIMBO, film après lequel je cours depuis deux semaines.
    L’histoire tient en quelques lignes
    Sur une petite île de pêcheurs en Écosse, un groupe de demandeurs d’asile attend de connaitre son sort. Face à des habitants loufoques et des situations ubuesques, chacun s’accroche à la promesse d’une vie meilleure. Parmi eux se trouve Omar, un jeune musicien syrien, qui transporte où qu’il aille l’instrument légué par son grand-père.
    Passés les mots, les images, les dialogues et le jeu des acteurs.
    J’ai adoré le cadrage très photographique (image presque carrée) qui m’a fait parfois penser au style décalé d’un Martin Parr.
    Les dialogues sont également ciselés et nous renvoient une image parfois ironique de la culture occidentale, les migrants pratiquant un anglais directement calqués sur la pop culture (La série « Friends » côtoie « Freddy Mercury » quand leurs « tuteurs » ânonnent une langue administrative à des années lumières de leurs racines.
    Quant aux acteurs ils participent à créer une atmosphère oscillant entre superficialité et a priori des habitants et espoirs et désillusions des demandeurs d’asile.
    En tête Amir El-Masry qui interprète avec beaucoup de sensibilité Omar, un syrien séparé de sa famille et qui n’arrive plus à jouer de son Oud, sans oublier Sidse Babett Knudsen (Me le Premier Ministre dans la série « Borgen ») à contre-emploi dans le rôle d’une fonctionnaire chargée d’apprendre les us et coutumes aux jeunes réfugiés.
    Allez voir « LIMBO » vous en sortirez ému et peut être chamboulé.
    Séances : Limbo - film 2021 - AlloCiné (allocine.fr)
    Bande annonce : LIMBO Bande Annonce VOST (2022, Drame) Amir El-Masry, Vikash Bhai - YouTube
    Min S
    Min S

    57 abonnés 453 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 mai 2022
    Super bon film qui aborde le sujet des réfugiés politiques, les difficultés d'intégration, le déracinement. excelentes touches d'humour.
    Drill
    Drill

    4 abonnés 19 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 mai 2022
    Film incroyable tourné sur un île irlandaise. Tout en finesse et en subtilité.
    Espérons qu'il fasse comprendre aux fans du z que point de salut pour l'Europe sans le sang neuf et vigoureux des migrants. D'où qu'ils viennent !
    Extrador_JM
    Extrador_JM

    1 critique Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 mai 2022
    Super film !
    On plonge directement dans la vie d’Omar, ce jeune réfugié demandant l’asile.
    Touchant et comique avec un humour un peu décalé, on est pris dans cette spirale sans même sans rendre compte.
    Cellulo92
    Cellulo92

    43 abonnés 2 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 mai 2022
    Quel bijou que ce film si singulier par sa poésie, son humour, sa dignité qui suit l'attente absurde de ces réfugiés sur une île aussi dépeuplée que glaciale. Ben Sharrock donne tel un peintre par des séquences aussi mémorables que poignantes une définition de ce qui nous rend humain. On pense à Tati, à Kaurismaki, à Loach mais c'est bien un auteur à part entière qui s'affirme avec ce deuxième film. Ce film est aussi un hommage majestueux aux musiciens
    Dominique Velle
    Dominique Velle

    2 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 mai 2022
    J'ai aimé ce film plein d'humanité et de poésie, mais sans sensiblerie. Les images d'une île perdue d'Ecosse sont magnifiques et les cadrages originaux et esthétiques. Les personnages sont vraiment très attachants même celui de la mère qu'on ne voit jamais mais qu'on entend parler au téléphone avec son fils Omar, syrien exilé qui attend que soit reconnu par les autorités administratives son statut de réfugié.

    Ne manquait surtout pas la première scène où Sidse Babett Knudsen (la célèbre première ministre du Danemark dans Borgen) fait un numéro inénarrable devant des réfugiés médusés.
    Nico zadig
    Nico zadig

    4 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 mai 2022
    Au moment ou les vagues de réfugiés sont de plus en plus fortes et douloureuses, LIMBO nous fait partager l’existence d'un groupe de réfugiés dans une ile perdue du Nord de l’Écosse pendant la saison hivernale. Chacun d'eux porte ses espoirs, sa confiance en un avenir incertain, ils sont placés là dan l'attente d'une réponse d'acceptation et de régularisation de leur présence au Royaume-Uni.
    Le metteur en scène, particulièrement doué Ben Sharrock pour rendre l’atmosphère lourde et pesante de cette attente utilise un format 1/33 pour rendre l'effet d'emprisonnement plus sensible. La bande son des bruitages renforce les sensation d'hiver, souffle du vent, de la tempête ou de la pluie; Il nous donne a voir de très belles scènes pleines de profondeur et d'émotion, sans jamais être démonstratif, mai il touche au cœur du spectateur.
    Deux scènes à signaler, la rencontre magique et improbable du héro en tête a tête avec son frère, resté en Syrie et les questions sur le bien fondé de partir ou rester quand il y a la guerre civile…
    Et évidemment la scène de début du film formidable de drôlerie grâce à l’interprétation délirante de Sidse Babett Knudsen.
    On comprend que le film ait été sélectionné au Festival de Cannes 2020 malheureusement annulé en présentiel et les plus grands festivals du monde par ses qualités esthétiques, émotionnelles et de profondeurs humaines…
    Cliffhangertwit
    Cliffhangertwit

    154 abonnés 10 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 mai 2022
    La force de Limbo est que dans une créativité cinématographique folle, il montre sans jamais donner la leçon, il s’appuie sur le factuel et le naturalisme pour faire passer avec encore plus de force ses messages. Autant de leçons pour les prédicateurs de haine qui évoquent des invasions, pour qualifier ce qui n’est pas autre chose qu’un sauvetage vital…
    Cinememories
    Cinememories

    481 abonnés 1 465 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 mai 2022
    L’immigration est une affaire qui continue de préoccuper les pays d’accueil, qui n’ont pas le temps ni les moyens de gérer les vagues d’arrivée, qui se cumulent sans cesse. Ben Sharrock, qui s’est déjà familiarisé avec des camps de réfugiés, a pour idée de rendre le portrait de ces personnes accessibles. Il est ici pour parler d’humains, derrière des statuts sociaux, qui ne correspondent qu’à des critères politiques qu’ils sont obligés de porter. L’étiquette porte ainsi atteinte à la véritable personnalité de ces voyageurs inattendus, que l’on préférera protéger ou diaboliser. Un simple regard sur la situation pourrait ainsi dévoiler l’envers du décor, dans une démarche qui ne manque pas d’humour et d’humanité.

    Rendez-vous dans les îles Uists, aux abords de l’Écosse, là où l’horizon est une mer de nuages ou alors de plaines sauvages. C’est dans ce genre de lieu qu’Omar (Amir El-Masry), ainsi que d’autres réfugiés, attendent leur demande d’asile, afin de pouvoir se projeter vers un nouvel avenir. C’est alors que commence la lente errance du jeune syrien, immobile, toute comme le reste du décor. Il a beau se promener ou chercher un moyen de s’évader par les écrans, c’est toujours vers son propre passé qu’on le ramène. Il ne s’agit pas uniquement de faire comprendre que de couper les liens avec sa famille est difficile, et pourtant, c’est une fatalité à laquelle il devra faire face, si l’on accède à sa demande. Omar est prêt à marcher plusieurs bornes, sous la menace de la pluie pour se réconforter sa mère ou se réconforter lui-même sur son autonomie. Il doit donc en faire le deuil, malgré ses efforts qui le poussent à ramener tout ce qu’il peut de chez lui, que ce soit une recette familiale ou un instrument de musique.

    N'y aurait-il donc pas un équilibre entre tout cela ? À travers son oud, il peut espérer retrouver son identité et une voix plus imposante, qui l’intégrerait une fois pour toutes dans une nacelle vers le sommet. Quel est ce sommet ? Il ne faut pas s’attendre à rêver, car la réalité viendra réveiller brutalement des sensations de frustration. Même lorsqu’il semble indispensable de se plier aux démarches pour une demande d’emploi, la triste nouvelle est que le labeur sera le même pour tous, à l’ombre d’une vie normale. Et cette normalité se lit approximativement à travers la série américaine « Friends », où les colocataires cherchent une certaine complicité et un certain confort. Mais dans une imitation hasardeuse des mœurs de la série, ils en viennent à reproduire ce qu’il y a de plus désolant dans la sitcom, où les rires superposés n’existent plus, car c’est bien le silence qui résonne périodiquement dans leur esprit brumeux.

    À l’image d’une grand-mère qui passe avec le drapeau écossais sur son fauteuil, ou encore des éducateurs qui peinent à enseigner la bonne conduite en public ou lors d’entretien d’embauche, le cinéaste espagnol démontre une certaine insouciance et naïveté de la part des locaux. L’exil n’est pas un privilège ni un choix et la majorité justifie ce propos avec une détermination silencieuse. Omar doit se créer une bulle au sein de l’unique cabine téléphonique du coin ou autour d’un feu, pour retrouver un peu d’espoir. « Limbo » en accorde assez à ses personnages, d’une richesse folle, mais qui n’auront pas tous le loisir de séjourner de ce côté-ci de la frontière.
    velocio
    velocio

    1 299 abonnés 3 134 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 avril 2022
    Sérieux et loufoque à la fois, "Limbo" nous invite à une approche inhabituelle des problèmes rencontrés par les réfugiés : sans pour autant gommer le côté tragique de leur situation, l'humour apporte une fraicheur qui, finalement, ne fait que renforcer l'empathie qu'on peut ressentir à leur sujet. Remarquablement interprété, le film, sans aucun doute un des meilleurs de ce début d'année, jouit également d'un excellent montage et d'une photographie somptueuse.
    traversay1
    traversay1

    3 558 abonnés 4 856 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 février 2022
    La première scène de Limbo est singulière et hilarante, de par ses champs/contrechamps. Nous voici au royaume de l'absurde, dans une petite île écossaise où des réfugiés attendent la réponse à leur demande d'asile. Entre temps, ils discutent entre eux, errent dans la lande, téléphonent au pays et se rendent à de ridicules séances de formation. Omar, le personnage principal de Limbo, ne se déplace jamais sans son oud, lui qui était un musicien reconnu, avant sa fuite de Syrie. Le temps est long et le film de Ben Sharrock ne l'élude pas, compensant l'absence d'événements marquants par des cadrages très originaux, une mise en scène fluide, tout en profitant de la splendeur désolée des paysages écossais. Le ton du film oscille entre Kaurismäki et Loach mais c'est la deuxième approche qui prend finalement le dessus, sans perdre de vue le côté incongru de la situation de ces exilés, devenus des citoyens d'un no man's land, dans les limbes, comme l'indique le titre. Cette manière d'aborder le statut des réfugiés, sans trémolos dans la caméra et en ménageant des interstices poétiques et oniriques, donne à Limbo une force tranquille qui privilégie l'humain et sa capacité à résister, ou non, à l'isolement et à la déréliction. Filmer l'attente et la mélancolie qui en découle est une gageure au cinéma, cet art en mouvement. Limbo y parvient sans susciter une once d'ennui et en faisant jaillir l'émotion retenue dans ses splendides derniers instants.
    FaRem
    FaRem

    8 608 abonnés 9 508 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 21 juin 2021
    "Limbo" nous fait suivre le quotidien de plusieurs réfugiés regroupés sur une île écossaise en attendant d'avoir une réponse pour leur demande d'asile. Parmi eux, Omar, un jeune musicien syrien, qui essaie de tuer le temps comme il peut. Là où ils sont, il n'y a rien à faire et surtout ils ne peuvent rien faire tant qu'ils n'ont pas obtenu de réponse. Ben Sharrock a parfaitement réussi à dépeindre cet ennui, car on s'ennuie autant qu'eux... Une monotonie parfaitement représentée, un quotidien morose raconté sur un ton cynique avec des tentatives d'humour vaines. Je suis peut-être passé à côté de quelque chose, ou faire un film ennuyeux pour mieux dépeindre leur ennui était peut-être volontaire, mais je n'ai pas aimé. Un film sinistre et d'une grande tristesse, mais pas dans le sens touchant.
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