Comment dire... Je suis allé voir ce film Captives, attiré par le casting d'actrices aimées (Balasko, Bouquet, Moreau, Thierry, Foïs) : grosse déception ! Les actrices n'y sont pour rien dans ce désastre. Il faudrait attribuer ce ratage à une absence de mise en scène et à un scénario squelettique.
L'idée de départ était pourtant séduisante de nous faire entrer dans l'univers carcéral des hospices de "folles", à la Salpêtrière de Paris en cette fin du XIXe siècle, et d'y découvrir les sévices endurés par ces aliénées "Captives" d'un système patriarcal et bien-pensant.
L'action se déroule peu de temps après les "expérimentations" du professeur Charcot, avant même qu'on parle de psychiatrie. Les seuls "traitements" infligés à ces recluses se résumant à des privations, douches glacées, camisole de force et autres types de contention ...
Les patientes les "plus calmes" étaient placées dans ces prisons pour des symptômes "d'hystérie", d'angoisse, de dépression, de troubles alimentaires, de TOC, de troubles syphilitiques. Sans aucun autre suivi médical que les châtiments et la promiscuité.
( Ce système perdurera jusque dans les années 50, avec l'arrivée des premiers neuroleptiques...)
Bref, le film ne présente qu'une brochette de personnages tous caricaturaux à l'extrême. Les dialogues sont plats, l'image est laide, la lumière est terne, le son est mauvais, les échanges souvent inaudibles. Hélas, seul le jeu de Yolande Moreau apporte une grâce dans ce sinistre spectacle. Je passe sous silence les anachronismes (dents blanches Hollywoodiennes et aisselles épilées de certaines actrices...) quand on connaît le niveau d'hygiène de l'époque ?! Aucun maquilleur sur le plateau ?
Intrigue nulle d'une femme qui recherche sa mère, internée depuis 20 ans, au milieu de 5000 femmes (!) et la retrouve en quelques jours...
Même la fin, l'exfiltration de l'héroïne est grotesque.
En résumé : du cinéma claqué à terre. Dommage.