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Hotinhere
570 abonnés
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3,0
Publiée le 19 octobre 2023
Chronique sensible et vibrante (mais un peu vaine) d’un tournage de film avec des jeunes cassos sans repère d’un quartier populaire du Pas-de-Calais, interprétés par des jeunes acteurs d’un naturel déconcertant.
Timéo Mahaut est incroyable. Voilà, on peut remballer notre critique, tout est dit. Non, il faudrait encore dire que le portrait des banlieues et des banlieusards est toujours aussi fort quand il touche à des enfants. Voici donc qu'on parle de ces gamins qui jonglent (mal) entre leurs deux parents séparés, disparus, qui font de la taule et des enfants sans trop réfléchir, s'aiment et se détestent bruyamment, bref : Les Pires... mais les pires pour qui ? Pour ceux qui ne prendraient pas le temps de les connaître, de comprendre leurs problèmes, de se pencher sur leur histoire et sur leur potentiel, ce que fait le réalisateur fictif de cette intrigue de tournage qui donne le beau rôle à ces gamins à problèmes, un peu en écho avec ce que font les deux réalisatrices Lise Akoka et Romane Gueret, offrant des rôles en or à ces acteurs qui n'en sont pas, ce qui crie de vérité à chaque plan. Les pétages de plomb font mal, les gros mots sidérants que connaît (et maîtrise) déjà parfaitement cet enfant sont une stupéfaction pour notre part (qu'a-t-il vécu, pour connaître ce langage ordurier ? A-t-il déjà été un enfant insouciant, dans sa vie ?), la violence des disputes qui dégénèrent sait s'opposer à l'amour et l'amitié qui règne parfois (le duo de jeunes parents paumés, elle en taule et lui enchaînant les bêtises, nous a touché), le quotidien de ces enfants et ados qui sont mis d'emblée sur le banc des remplaçants, dans une société qui les pensent toujours "les pires"... Voilà tout ce qu'on découvre dans ce joli film, violent dans les mots et dans les contextes sociaux qu'il montre, mais sachant trouver le rayon de soleil dans l'ombre sale créée par ces bâtiments trop hauts et insalubres, sachant prouver que des Timéo Mahaut se cachent dans ces cités et sont très loin d'être "les pires"...
Sincérité, authenticité, crudité et onirisme sont les adjectifs qui nous viennent à l’esprit à la suite du visionnage de ce film, sorte de documentaire fiction sur le tournage d’un long-métrage dans un quartier défavorisé de Boulogne-sur-Mer. Entre casting sauvage et mise en abyme, « Les pires » sonne comme un état des lieux de ces cités délaissées, mais avec des gens qui y (sur)vivent dont certains personnages clichés certes, mais ô combien sensibles et attachants à l’instar de Ryan, cet enfant enragé que la vie n’a pas épargné, tout comme Lily, Lolita grande gueule au cœur pur, véritables révélations et bouffées d’oxygène voire d’adrénaline de ce métrage vériste !
Pour leur premier long-métrage, Lise Akoka et Romane Guéret, à l’origine spécialistes des castings d’enfants, ont pensé leur récit sous la forme d’une mise en abyme. Elles racontent ainsi l’histoire d’une équipe de tournage débarquant dans une cité populaire du nord de la France afin de tourner un film inspiré de la vie des gens. Ce dispositif intelligent et astucieux leur permet de prendre du recul sur le milieu du cinéma – beaucoup de séquences se moquent des « tics de parisiens » de l’équipe de tournage – tout en conservant l’émotion et la pureté de jeu de jeunes actrices et acteurs absolument bouleversants (Mallory Wanecque, Timéo Mahaut, Loïc Pech). Et renouvelant ainsi avec malice le genre du cinéma social. Les pires dégage une grande émotion, esquissant des personnages attachants, avec lesquels on aurait bien aimé rester un peu plus longtemps après le générique de fin. Prix Un certain regard au Festival de Cannes 2022.
Vu avec mes ados. Ils ont beaucoup aimé. Moi je ne sais pas trop, je suis un peu mitigé. Peut être touché par la sincérité dans le jeu de jeunes acteur amateurs. Je le conseille vivement !
Excellent film, rare de trouver une telle humanité servie par une écriture et une image percutante dans leur retenue et des acteurs si juste dans leurs émotions et la candeur qu'ils transmettent. A voir!
Bon casting dans ce film assez mineur et plaisant. Tout d'abord, le plaisir de retrouver le phrasé flamand de Johan Heldenbergh (Alabama Monroe notamment). La jeune actrice est presque top belle et pétillante pour être vraie, mais elle a une vraie présence. Pour le reste, on se dit que le film sur le film est sans doute plus pertinent que le film en train de se faire.
Le film dans le film peut avoir ses limites car il amène à observer des êtres de façon très distanciée. Nos deux réalisatrices s'emploient à nous faire toucher du doigt la misère sociale dans une ville du Nord sans véritablement nous donner l'espoir qu'existe une porte de sortie honorable pour ces jeunes qu'elles regardent à la loupe. Je veux bien reconnaître qu'on est touché par le jeune Ryan (pour son jeu .. et ses larmes), séduit par la flamme de Lily, ému par les doutes de Mayliss, .. et, une fois sorti de la salle, que nous en reste-t-il ? Le message porté par ce film - si message il y a - n'est pas limpide. Qu'en chaque être il y aurait le champ d'un "possible" ? .. Admettons. Mais pourquoi compliquer le propos.
Assez déçu, je ne m'attendais pas à ça! Ce film n'a pas de message à faire passer, il est un peu brouillon. Touchants, les deux principaux acteurs nous attendrissent quelque peu. Le final sur la colombophilie tombe comme un "cheveu sur la soupe"!
Photo solaire et un peu d'humour pour ce film sur un tournage avec des pistes intéressantes sur la fiction dans sa portée et sa conception mais peu exploitées. L'émotion advient surtout dans le parcours de gamins malheureux reprenant confiance en eux grâce au jeu.
Trois ados et un enfant difficiles, issus d'un quartier défavorisé de Boulogne-sur-Mer, sont choisis pour êtres acteurs d'un film. Les pires, selon certains qui se posent la question, d'ailleurs incidente, de l'image que peuvent renvoyer de leur quartier ces enfants que les co-réalisatrices Lise Akoka et Romane Gueret savent néanmoins rendrent attachants. L'une d'entre eux, la dénommée Mallory Wanecque, crève l'écran et je n'ai pas souvenir depuis Sara Forestier dans "L'esquive", vingt ans auparavant, d'avoir vu dans un registre analogue une gamine aussi tonique et rayonnante. On n'a plus qu'à lui souhaiter une carrière aussi réussie que celle de l'héroine de Kechiche. Sur l'intérêt et les qualités du film, au-delà de la parfaite direction d'acteur(trice)s dont bénéficient les jeunes comédien(nes)s amateur(trice)s, je suis plus circonspect. C'est une mise en abyme où un cinéaste essaie d'obtenir de ses acteurs de fortune la même authenticité que les autrices du film. De fait, le sujet pose la question de savoir jusqu'où un cinéaste peut aller pour obtenir d'acteur non professionnels, qui plus est des enfants, la vérité qu'il cherche. Et en cette période de Me Too, dans une des scènes emblématiques du film, les réalisatrices évoquent avec tact comment se risquer à tourner une scène impudique, pas déplacée pour autant, avec des mineurs. C'est une scène touchante où l'adolescent vantard, si prompt à parler de ses succès auprès des filles, semble bien moins à l'aise que sa jeune partenaire. La confusion que les autrices entretiennent sciemment avec ce procédé du film dans le film n'est ni nouveau ni vraiment intéressant. Ce sont les limites de leur oeuvre. Ce sont l'énergie et la brutalité qui émanent des jeunes acteurs que l'on retient avant tout, au-delà de tout sujet.
Avec ce genre de film sociétal, il y aura ceux qui disent que c'est un bon film montrant les difficultés d'un quartier d'une ville du nord de la France et il y aura ceux qui critiqueront le film négativement en disant qu'encore une fois on discrédite le Nord en faisant penser que l'on y trouve que des cassos. Il faut alors se placer en dehors de ces considérations pour évaluer le film. Et là, nous avons un film dramatique montrant les misères familiales , sociales, financières de grands nombres de coin de France et il en ressort beaucoup de tristesse et de désespoir. On termine ce film avec beaucoup de pessimisme.
Je n'ai pas accroché à ce film. Je n'ai pas du tout compris à quoi voulait en venir les réalisatrices. Choisir des jeunes de cités sinistrées pour leur faire jouer leurs propres rôles en pire, pas sûr que ça les ait tiré vers le haut. Le seul intérêt est d'avoir montrer la misère sociale ou plutôt familiale dans certains départements français. Pour info, espérance de vie en bonne santé dans le Pas de Calais, 50 ans pour les femmes et 55 pour les hommes. Bon, espérons au moins que cela leur aura rapporter un peu d'argent. Encore plus incompréhensible, la scène de la fin avec l'envolée des pigeons. Bref, 2 étoiles pour l'aspect documentaire.
Un bon docu fiction, retraçant la période d un tournage qui se situe dans le Nord de la france mettant en scènes des jeunes acteurs qui n ont pas une vie simple la jeune fille assez solitaire, qui a vécu un drame, la mort de son frère à cause d une longue maladie, et un petit qui vit avec sa sœur,car sa mère était atteinte d une maladie mentale, assez bagarreur. Le tournage ne va se passer sans heurt. Le film dépeint les difficultés sociales que rencontre les gens du Nord avec une misère sociale et une exclusion totale de la société. On est très touché de l histoire de la jeune fille qui va grâce à ce tournage renouer avec la vie et les affres de l amour contrarie. Un bon premier long métrage pour ses 2 realisatrice même s il y a des maladresses de mise en scène.