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Vinz1
133 abonnés
2 324 critiques
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4,0
Publiée le 7 avril 2023
Sincérité, authenticité, crudité et onirisme sont les adjectifs qui nous viennent à l’esprit à la suite du visionnage de ce film, sorte de documentaire fiction sur le tournage d’un long-métrage dans un quartier défavorisé de Boulogne-sur-Mer. Entre casting sauvage et mise en abyme, « Les pires » sonne comme un état des lieux de ces cités délaissées, mais avec des gens qui y (sur)vivent dont certains personnages clichés certes, mais ô combien sensibles et attachants à l’instar de Ryan, cet enfant enragé que la vie n’a pas épargné, tout comme Lily, Lolita grande gueule au cœur pur, véritables révélations et bouffées d’oxygène voire d’adrénaline de ce métrage vériste !
Pour leur premier long-métrage, Lise Akoka et Romane Guéret, à l’origine spécialistes des castings d’enfants, ont pensé leur récit sous la forme d’une mise en abyme. Elles racontent ainsi l’histoire d’une équipe de tournage débarquant dans une cité populaire du nord de la France afin de tourner un film inspiré de la vie des gens. Ce dispositif intelligent et astucieux leur permet de prendre du recul sur le milieu du cinéma – beaucoup de séquences se moquent des « tics de parisiens » de l’équipe de tournage – tout en conservant l’émotion et la pureté de jeu de jeunes actrices et acteurs absolument bouleversants (Mallory Wanecque, Timéo Mahaut, Loïc Pech). Et renouvelant ainsi avec malice le genre du cinéma social. Les pires dégage une grande émotion, esquissant des personnages attachants, avec lesquels on aurait bien aimé rester un peu plus longtemps après le générique de fin. Prix Un certain regard au Festival de Cannes 2022.
Vu avec mes ados. Ils ont beaucoup aimé. Moi je ne sais pas trop, je suis un peu mitigé. Peut être touché par la sincérité dans le jeu de jeunes acteur amateurs. Je le conseille vivement !
Excellent film, rare de trouver une telle humanité servie par une écriture et une image percutante dans leur retenue et des acteurs si juste dans leurs émotions et la candeur qu'ils transmettent. A voir!
Bon casting dans ce film assez mineur et plaisant. Tout d'abord, le plaisir de retrouver le phrasé flamand de Johan Heldenbergh (Alabama Monroe notamment). La jeune actrice est presque top belle et pétillante pour être vraie, mais elle a une vraie présence. Pour le reste, on se dit que le film sur le film est sans doute plus pertinent que le film en train de se faire.
Le film dans le film peut avoir ses limites car il amène à observer des êtres de façon très distanciée. Nos deux réalisatrices s'emploient à nous faire toucher du doigt la misère sociale dans une ville du Nord sans véritablement nous donner l'espoir qu'existe une porte de sortie honorable pour ces jeunes qu'elles regardent à la loupe. Je veux bien reconnaître qu'on est touché par le jeune Ryan (pour son jeu .. et ses larmes), séduit par la flamme de Lily, ému par les doutes de Mayliss, .. et, une fois sorti de la salle, que nous en reste-t-il ? Le message porté par ce film - si message il y a - n'est pas limpide. Qu'en chaque être il y aurait le champ d'un "possible" ? .. Admettons. Mais pourquoi compliquer le propos.
Assez déçu, je ne m'attendais pas à ça! Ce film n'a pas de message à faire passer, il est un peu brouillon. Touchants, les deux principaux acteurs nous attendrissent quelque peu. Le final sur la colombophilie tombe comme un "cheveu sur la soupe"!
Photo solaire et un peu d'humour pour ce film sur un tournage avec des pistes intéressantes sur la fiction dans sa portée et sa conception mais peu exploitées. L'émotion advient surtout dans le parcours de gamins malheureux reprenant confiance en eux grâce au jeu.
Je n’ai pas vraiment adhéré a ce film, la faute surtout a une mise en scène qui m’a passablement ennuyé. Les critiques ultra positives me surprennent quelque peu…
Je n'ai pas accroché à ce film. Je n'ai pas du tout compris à quoi voulait en venir les réalisatrices. Choisir des jeunes de cités sinistrées pour leur faire jouer leurs propres rôles en pire, pas sûr que ça les ait tiré vers le haut. Le seul intérêt est d'avoir montrer la misère sociale ou plutôt familiale dans certains départements français. Pour info, espérance de vie en bonne santé dans le Pas de Calais, 50 ans pour les femmes et 55 pour les hommes. Bon, espérons au moins que cela leur aura rapporter un peu d'argent. Encore plus incompréhensible, la scène de la fin avec l'envolée des pigeons. Bref, 2 étoiles pour l'aspect documentaire.
Trois ados et un enfant difficiles, issus d'un quartier défavorisé de Boulogne-sur-Mer, sont choisis pour êtres acteurs d'un film. Les pires, selon certains qui se posent la question, d'ailleurs incidente, de l'image que peuvent renvoyer de leur quartier ces enfants que les co-réalisatrices Lise Akoka et Romane Gueret savent néanmoins rendrent attachants. L'une d'entre eux, la dénommée Mallory Wanecque, crève l'écran et je n'ai pas souvenir depuis Sara Forestier dans "L'esquive", vingt ans auparavant, d'avoir vu dans un registre analogue une gamine aussi tonique et rayonnante. On n'a plus qu'à lui souhaiter une carrière aussi réussie que celle de l'héroine de Kechiche. Sur l'intérêt et les qualités du film, au-delà de la parfaite direction d'acteur(trice)s dont bénéficient les jeunes comédien(nes)s amateur(trice)s, je suis plus circonspect. C'est une mise en abyme où un cinéaste essaie d'obtenir de ses acteurs de fortune la même authenticité que les autrices du film. De fait, le sujet pose la question de savoir jusqu'où un cinéaste peut aller pour obtenir d'acteur non professionnels, qui plus est des enfants, la vérité qu'il cherche. Et en cette période de Me Too, dans une des scènes emblématiques du film, les réalisatrices évoquent avec tact comment se risquer à tourner une scène impudique, pas déplacée pour autant, avec des mineurs. C'est une scène touchante où l'adolescent vantard, si prompt à parler de ses succès auprès des filles, semble bien moins à l'aise que sa jeune partenaire. La confusion que les autrices entretiennent sciemment avec ce procédé du film dans le film n'est ni nouveau ni vraiment intéressant. Ce sont les limites de leur oeuvre. Ce sont l'énergie et la brutalité qui émanent des jeunes acteurs que l'on retient avant tout, au-delà de tout sujet.