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    Les Pires
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    chas
    chas

    37 abonnés 180 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 janvier 2023
    Le titre ne ment pas : pour le casting d’un film à tourner dans un quartier d’une banlieue chti l’équipe de réalisation a choisi les personnalités adolescentes les plus rétives, les plus difficiles, les plus blessées, les plus vibrantes.
    Garçons et filles très crédibles vont se révéler magnifiques en tant qu’acteurs.
    Les pires sont les meilleurs.
    La formule est facile bien que l’intensité des échanges porte à utiliser des mots absolus.
    L’œuvre riche, modeste et ambitieuse aurait pu être édifiante… pas du tout.
    L’acteur qui joue le metteur en scène organise le tournage et porte un regard sans surplomb sur une jeunesse butée et tendre. Sa bonne volonté parfois maladroite est bousculée, sans que la générosité du film ne tombe dans la mièvrerie.
    Dans le genre film dans le film, nous sommes amenés à nous demander sans cesse où s’arrête la réalité. Les réalisatrices de ce docu-fiction n’hésitent pas à poser l’éternelle question de ce qui doit être montré de la cité Picasso où celui qui a donné son nom à tant de lieux périphériques n’aurait pas eu besoin de déstructurer le tableau à peindre là bas, c’est fait.
    Elles n’insistent pas quand une séquence dévoile une entrée dégradée, un mur qui part en lambeaux, c’est qu’il y a tant à montrer pendant une heure quarante : l’expression des émotions, la pudeur, l’impudeur, le poids des mots… et les parents dans tout ça ? Qui parle, qui peut parler ?
    super calçon
    super calçon

    1 critique Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 7 janvier 2023
    Film tres embarrassent et tres dérangeant personnellement je n'est pas trouvé nécessaire certaine cene de plus l'image que donne le film des cartier de france est entièrement fausse tout le monde dans les cartier ne parle pas comme ca ou on cette attitude je ne voit pas non plus le bute de ce film a par rabaisser les jeunes ou meme les cartier
    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    133 abonnés 1 621 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 mai 2023
    Quand le cinéma se regarde droit dans les yeux, se tourne en ridicule et met le doigt là où ça peut faire mal !!! C’est le sujet de « Les pires ».
    Une équipe de tournage tourne un film social dans un quartier HLM, et voulant être au plus près de la réalité, caste et recrute des jeunes du quartier. Pour faire le plus réel possible, les autres jeunes du quartier dit du réalisateur qu’il a recruté les pires. Ce qui pose déjà la question du cinéma social collant à la réalité, il est déjà bien moqué par ce choix scénaristique. Ensuite, l’équipe de tournage est aussi ridiculisé bien souvent à son tour. C’est une mise en abyme maline du cinéma, une expérience novatrice qui a enchanté mon fils de 14 ans ½. Voir des jeunes de son âge dont une partie est proche du public de son collège l’a fasciné. Ils sont tellement vrais que l’on a l’impression d’assister à un vrai making off du film, alors que ce sont de jeunes comédiens amateurs portant avec force des dialogues ciselés. La jeune Mallory Wanecque a accumulé les prix, elle qui a été repérée à la sortie d’un collège, devrait voir sa carrière décollée. Tout comme Timéo Mahaut qui fait tellement penser à Benoit Magimel à ses débuts. Ces jeunes délurés et effrontés éclaboussent la toile. Et c’est aussi le sujet du film : montrer comment cette expérience va modifier le présent de ces jeunes et surtout donner du souffle à leur futur.
    Le prix « Un certain regard » de Cannes lui sied tellement bien ; à l’image du regard que les deux réalisatrices portent sur leur art.
    TOUT-UN-CINEMA.BLOGSPOT.COM
    Uchroniqueur
    Uchroniqueur

    153 abonnés 2 376 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 mai 2023
    'Les Pires', comédie dramatique sociale française de Lise Akoka et Romane Guéret, sortie en 2022. Film récompensé du prix 'Un certain regard' au Festival de Cannes 2022. Un traitement original pour ce film très "nord de la France" tourné dans la banlieue de Boulogne sur Mer avec de jeunes acteurs dont le film met en scène le casting, pour le film. Une mise en abîme originale et de jeunes acteurs talentueux. Une réalisation qui alterne de beaux cadres et des scènes filmées caméra au poing en plans serrés. Un montage assez haché, qui demande à rentrer dans le film. Portraits touchants de jeunes ados des milieux populaires. Un pseudo-documentaire sympathique. Le film a été récompensé du prix 'Un certain regard' au Festival de Cannes 2022.
    Anton75
    Anton75

    25 abonnés 74 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 23 décembre 2022
    Sur le papier, cette première œuvre de deux jeunes réalisatrices avait tout pour figurer parmi "les pires" films qu'on n'ait jamais vus (misérabilisme, instrumentalisation, caricature, complaisance, "movie in progess" vu 100 fois, "tournage dans le tournage" vu le double...). Mais lorsque la dernière image se fige, 1h49 plus tard, sur le visage radieux et baigné de larmes du jeune Ryan (l'incroyable Timéo Mahaut), on se dit qu'on vient de vivre un sacré moment de cinéma. Les jeunes acteurs sont prodigieux, et certaines scènes (le baiser filmé entre Lily et Jessy, l'envolée des colombes dans la cité, la déclaration d'amour de Lily au preneur de son, la scène finale, dont on ne sait pas si elle filmée ou vécue) vont rester dans les mémoires de tout cinéphile, tant elles sont délicates et inspirées. Vraiment une excellente surprise !
    Adelme d'Otrante
    Adelme d'Otrante

    175 abonnés 1 137 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 décembre 2022
    La Nuit Américaine à Boulogne-Sur-Mer avec un Truffaut qui parle français comme un flamand qui pose sa caméra dans une cité portant le nom d'un peintre (ou d'une voiture). Jolie mise en abîme pour cette première œuvre fougueuse où de jeunes enfants des classes populaires sont embauchés dans un film pour jouer avec leur propre histoire. La frontière entre la fiction et la réalité sordide et lumineuse à la fois étant en permanence rendue floue par le jeu naturaliste et plus vrai que nature de jeunes comédiens épatants.
    GéDéon
    GéDéon

    85 abonnés 513 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 octobre 2023
    Sorti en 2022, ce long métrage, co-réalisé par Lise Akoka et Romane Gueret, brosse le portrait de quatre enfants issus d’une cité défavorisée de Boulogne-sur-Mer. Sur le fond, la photographie d’une jeunesse fragilisée socialement et psychologiquement reste efficace mais sans surprise. Pouvant presque s’apparenter à un documentaire, l’analyse a déjà été maintes fois proposée au cinéma. Heureusement, sur la forme, ce récit contient une belle originalité avec une mise en abyme des protagonistes recrutés pour tourner un film sur leur propre quartier. Cette double lecture permet de rendre attachant le portrait de ces gamins aux avenirs incertains. Bref, une œuvre un peu bancale mais non dénuée d’intérêt.
    Xtof Xtof
    Xtof Xtof

    1 abonné 1 critique Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 8 décembre 2022
    Un film macronien qui dégrade ses jeunes acteurs en faisant semblant de sortir les mouchoirs. Pour débiles sans goût et sans morale.
    CINÉ FEEL
    CINÉ FEEL

    49 abonnés 209 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 avril 2023
    Une vraie pépite ce premier film ! Une semaine après Charlotte LeBon et Falcon Lake voici un deuxième coup de cœur en découvrant un duo de réalisatrices qu’il faudra suivre : Lise Akoka et Romane Guéret. L’argument semble simple : un tournage de cinéma. On pense avoir déjà tout vu dans ce domaine : Le film dans ke film, l’ambiance nuit américaine…Eh oui, bien sûr on retrouve cela. Sauf qu il s’agit d un film mettant en scène un enfant et deux ados cabossés par la vie, choisis au casting à la grande surprise des habitants de la région ( le nord) puisque ces trois la sont considérés, à tous points de vue comme, “ les pires”. Alors oui, ils ne sont pas toujours aimables mais le scénario et le regard aimant des deux réalisatrices en font des personnages très attachants, incarnés par ces formidables jeunes comédiens. Le plus vertigineux etant qu on ne sait jamais trop à quel moment on est ; dans la fiction ou la réalité ? dans le tournage ou en off ?
    Enfin, saluons l immense talent et la beauté de Johan Heldenbergh, magnifique comédien flamand ( vu entre autres dans Alabama Monroe). Il est bouleversant de bonté et de sensibilité dans le rôle du metteur en scène. Ne vous privez pas de cette pepite qui rend meilleur ….
    Alfredo69
    Alfredo69

    2 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 8 décembre 2022
    Regard honteux sur un milieu visiblement très inconnu aux réalisatrices ! On se demande à quel point elle n'ont pas fait leur propre auto-portrait à travers du personnage du réalisateur dans le film.
    christophe D10
    christophe D10

    16 abonnés 621 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 8 octobre 2023
    Je n’ai pas vraiment adhéré a ce film, la faute surtout a une mise en scène qui m’a passablement ennuyé.
    Les critiques ultra positives me surprennent quelque peu…
    Cinememories
    Cinememories

    481 abonnés 1 465 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 juin 2022
    À l’instar de « Coupez » de Michel Hazanavicius, le duo de cinéastes Lise Akoka et Romane Gueret nous promène dans un autre type de galère. À Boulogne-sur-Mer, des enfants turbulents vont se libérer grâce au cinéma. Pourtant, la note d’intention au 7ème Art est loin d’être aussi pure et magique qu’il n’y paraît. Le fait de nous immerger dans l’envers du décor admettra des fissures qu’il convient de comprendre, afin d’évaluer la portée de ce récit, rempli de cœur et de passion. L’élaboration d’une fiction, et plus précisément d’un drame social dans ce cas, constitue avant tout un choc des cultures ou encore des générations, qui apprennent à se redécouvrir à travers les yeux d’autrui.

    C’est dans une collaboration, à la fois maîtrisée et imprévisible, que Gabriel (Johan Heldenbergh) cherche à sonder l’émotion que son film devra dégager. Bien qu’il préfère filmer le pire du pire, il n’oublie pas ce qui l’anime par-dessus tout. Fraîchement sorti d’un casting sauvage, il entretient des relations nécessaires avec ses comédiens, essentiellement non-professionnels, afin de montrer ce que l’on peut encore édulcorer. Ce n’est pas autant l’esprit de la cité qui en ressort, car tout cela est une affaire de personnages, qui se regardent à travers un miroir, celui du script ou de la mise en scène. Elle peut paraître artificielle dans sa démarche, ou un peu trop intrusive, mais elle touche une certaine authenticité. L’immersion dans un rôle est le début d’une redécouverte de soi, de ce que l’on ignore réellement de son entourage et de nos sentiments, dont on comprend à peine les subtilités.

    Le message d’espoir passe par une belle démonstration de sagesse, là où la frontière de la maturité n’est qu’une illusion, ainsi qu’un autre argument futile, afin que la jeunesse puisse pleinement s’épanouir. Lily (Mallory Wanecques) est emprisonnée dans son élan romantique, à ne pas confondre avec la fille facile. Jessy (Loïc Pech) est le petit délinquant rigolo, mais qui ne mord pas. Maylis (Mélina Vanderplancke) est à contre-courant de tout et son énergie reflète cette rébellion, qui consume sa tranche d’âge, engagée dans le même combat social que le film dépeint. Ryan (Timéo Mahaut) en est l’ambassadeur principal, celui qui devra donner les vrais coups sous la charge émotionnelle, celui qui devra mêler la fiction à sa réalité. Est-il vraiment dans le jeu ? Sont-ils vraiment des caricatures d’eux-mêmes ? L’intrigue s’interroge sans cesse et pousse ces enfants à trouver leur voie, à capituler parfois, mais ils seront toujours tirés vers le haut, grâce à une équipe soudée.

    On y fait la belle part aux rôles secondaires, les assistants, régisseurs et autres techniciens, qui accompagnent les comédiens jusqu’au bout du projet. « Les Pires » évoque ce en quoi le cinéma exige, par son cadrage et toutes sortes d’artifices émotionnelles, afin que son sujet puisse vivre. Mais au-delà de cette formalité, une poésie règne dans son contre-champ. Ce premier long-métrage est habile par sa direction d’acteur et son atmosphère à la frontière du documentaire. Il existe alors un espace où l’intimité peut entrer en scène, mais il s’agira de mesurer toutes les limites à travers le regard d’une jeunesse, pleine d’espoirs et de promesses. La sensibilité du cinéaste, et des réalisatrices par extension, rappelle malignement cette fraternité que l’on égare souvent au fil d’une conversation, mais que l’on peut récupérer et garder longtemps avec soi, pourvu que l’on accepte nos démons et que l’on embrasse pleinement nos caprices.
    laurent aroles
    laurent aroles

    3 abonnés 23 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 décembre 2022
    L’intrigue est parfois difficile à suivre. Le scénario ressemble en effet aux poupées russes qui, toutes semblables différent par leur taille pour s’emboîter et ne faire qu’une.Ces vies entremêlées entre une fiction et une réalité,dans laquelle ce labyrinthe ne nous permet pas d’accéder, vous saisissent de façon frontale
    On doit s’interroger ,comme le personnage de l’animatrice de quartier sur la finalité de cette fiction puisqu'il s’agit bien d’une fiction.Certes, on est touché par le quotidien de ces personnes mais ,il y une forme de voyeurisme et d’exploitation de la misère qui pose question.
    Le cinéma néo -réaliste a ouvert la voie depuis longtemps, par opposition aux péplums et aux téléphones blancs à la réalité sociale face à la fiction. Mais le contexte est aujourd’hui différent.
    S’il s’agissait d’un documentaire sur la cité Picasso cela ne gênerait pas.
    Mais là, on a pris des gamins, en grande difficulté sociale,fragiles parfois psychologiquement , qui l’espace d’un tournage vont être transportés dans un autre monde, pour retourner ensuite, à leur quotidien sans que l’on sache quel est l’impact réel de cette expérience.
    .En effet, aujourd'hui, beaucoup d’adolescents fantasment sur la célébrité facile, portée par les médias et les réseaux sociaux. Donc forcément j’espère que ces gamins seront suivis après le rêve du tournage et accompagnés.
    Au plan cinématographique, ce film ne manque pas d’intérêt mais faire un film social est un exercice périlleux surtout quand fiction et réalité veulent s’entremeler.Les frères Dardennnes que j’affectionne tout particulièrement on raté Tori et Loquita car il était impossible de croire aux personnages en dépit même du talent des jeunes interprètes. Dans les pires la réalité est saisie au vif même si elle se mêle à la fiction mais comme le dit un autre personnage pourquoi ne pas avoir évoqué la réussite de l’équipe sportive. En conclusion chacun se fera son opinion car le film mérite d’être vu.
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    7 172 abonnés 7 494 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 novembre 2024
    Boulogne-Sur-Mer, dans le nord de la France, un tournage se prépare dans la cité HLM Picasso. A cette occasion, un casting sauvage y a lieu et 4 ados sont choisis pour jouer dans le film. Sur place, c’est l’incompréhension, tout le monde s’étonne, pourquoi n’avoir pris que “les pires” ?

    Le film peut être vu comme un prolongement à leur court-métrage Chasse royale (2016) où il était là aussi question d’un casting sauvage. Pour leur premier long-métrage, les réalisatrices Lise Akoka & Romane Gueret nous plongent en plein coeur d’un quartier populaire des Hauts-de-France et ce qui frappe en premier lieu, c’est la façon avec laquelle on s’y retrouve de plein fouet. Avec une approche hyperréaliste, filmée de façon chirurgicale et quasi documentaire, on ne sait jamais si ce que l’on est en train de voir, est de l’improvisation ou si tout est écrit au millimètre.

    Les Pires (2022) est une immersion, un film dans un film où l’on suit le tournage de ce dernier, pas à pas, avec d’un côté, des professionnels et de l’autre, des amateurs qui doivent jouer la comédie. Et ce qui bluffe, c’est la façon avec laquelle les réalisatrices ont su capter cette instantanéité et cette spontanéité qui émanent de leurs jeunes acteurs.

    Bien évidemment, le film ne serait pas ce qu’il est sans le talent des comédiens. La réalisation à beau être ce qu’elle est, il faut surtout retenir l’excellence de leurs interprétations, surtout Mallory Wanecque (L'Amour ouf - 2024) brillante dans la peau d’une Lolita de la classe populaire, face à celui qui joue son frère, le tout jeune Timéo Mahaut.

    D’un côté, c’est une excellente mise en abyme (en découvrant les coulisses d’un tournage) et de l’autre, c’est impressionnant de réalisme, difficile de ne pas y rester insensible.

    ● http://bit.ly/CinephileNostalGeek ● http://twitter.com/B_Renger ●
    Jorik V
    Jorik V

    1 267 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 mai 2023
    Au début, on se demande un peu dans quoi on est tombé. « Les Pires » enchaîne les entrevues d’enfants face caméra par ce qui semble être un réalisateur. Documentaire ? Fiction ? Docu-fiction ? Voire même making-of de quelque chose < ? On est un peu perdu et le premier quart d’heure n’est pas franchement emballant. Puis, tout se met petit à petit en place et on comprend que l’on assiste au tournage d’un film, on est plein dans ce qui est presque un sous-genre du septième art : le concept de la mise en abyme ou du film dans le film. Cependant, le long-métrage gardera toujours une ligne de conduite ténue entre le film de fiction et le documentaire enrobé dans cette sorte de best-of de tournage. Non seulement parce que la quasi-totalité des acteurs choisis sont non professionnels mais aussi parce qu’on se demande continuellement si c’est leur vie que l’on filme, un scénario écrit de toute pièces ou un mélange des deux car le long-métrage est agrémenté de scènes de la vie de tous les jours de ses comédiens amateurs et habitants de Boulogne-sur-Mer.

    En cela, voici un premier film peu commun qui nous balade dans une sorte de réalisme trafiqué du meilleur effet. Car, oui, « Les Pires » fait partie de ce type de cinéma à la fois naturaliste et social qui se rapproche donc beaucoup du genre du documentaire, où les frontières entre fiction et réalité sont poreuses. Un cinéma que n’aurait pas renié les frères Dardenne pour le côté ultra réaliste et les acteurs non professionnels (surtout qu’il se déroule dans le Nord de la France), Ken Loach pour l’aspect analyse du microcosme social ou encore le Laurent Cantet de « Entre les murs » pour le travail documentaire sur les enfants. Le film aurait pu être voyeuriste ou misérabiliste en choisissant d’investir une cité désœuvrée du Pas-de-Calais et ses habitants. Il l’est sans le vouloir a quelques reprises mais on sent que ce n’est pas fait exprès et que la majorité du long-métrage tente, à l’inverse, d’humaniser et de donner du baume à cette communauté. Il y a un vrai regard empli de tendresse et d’empathie. Une séquence vers la fin ouvre d’ailleurs intelligemment le débat à ce sujet.

    Sans que l’on s’en rende compte, on s’attache à tous ces personnages, que ce soit l’équipe du film ou à ces enfants et leur famille. On rit avec eux, de leur naturel et de leur gouaille imparable. On est ému aussi par leur désarroi, leurs peurs et leurs douleurs. Tout cela transpire le vrai comme on voit rarement cela au cinéma. Une authenticité dont peu de films peuvent se targuer. Et pour un premier film, on peut dire que le Grand Prix du Jury à la sélection Un Certain Regard à Cannes l’an passé n’a pas été usurpé. Mais que serait « Les Pires » sans cette incroyable distribution d’acteurs non professionnels, des seconds rôles aux quatre premiers. Seul bémol, ils sont tous excellents mais la jeune Mallorry Wanecque vole radicalement la vedette à tous ces petits camarades, avec plus de présence à l’écran, un passif plus fouillé et une énergie qui transpire à travers la pellicule. Elle est magnétique et déséquilibrerait presque le film en phagocytant chaque séquence où elle apparaît. L’oubli impardonnable des Césars du meilleur espoir féminin l’an passé. En tout cas, un bien joli petit film plein de bonnes intentions et au constat social affiné et juste.

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