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Yves G.
1 454 abonnés
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1,0
Publiée le 16 janvier 2021
Gu Xi vit seule avec son grand frère, Gu Liang, dans une minuscule cabane de pêcheur dans le nord-est de la Chine. Faute de papier en règles, elle risque de perdre son travail dans l'hôtel qui l'emploie. Et son frère risque de perdre le sien suite à la marée noire qui contamine la pêche. Mais une autre menace moins violente risque de dissoudre le lien indéfectible qui unit la petite sœur à son grand frère : Qingchang, une fille de la haute, dont Gu Liang s'est entiché.
"Grand frère" porte à l'international le titre de "Wisdom Tooth". C'est une référence à la dent de sagesse qui torture Gu Xi et qu'elle finira par extraire elle même avec un couteau effilé. C'est aussi la référence à un passage, à la sortie de l'enfance, à la situation dans laquelle le lent éloignement de son frère la place.
Le thème est assez éculé. Une intrigue confuse sur fond de lutte de gangs et de trafics de faux papiers ne lui apporte guère d'intérêt. Les bords enneigés de la Mer jaune, noyée sous la brume, ne constituent pas le plus euphorisant des écrins.
Il est un fait que la jeunesse partage des problématiques proches en Chine comme ailleurs. Ce film réussit à nous faire partager les émotions des personnages, la nature ambigüe des relations qu'ils entretiennent. Grâce à ce film, nous comprenons que la Chine n'échappe pas à une forme d'attente et de désespérance de la jeunesse. Ce n'est pas une Chine fière d'être le géant économique que l'on connait qui est montrée ici, servi par une subtile lumière de bout du monde, c'est un lieu qui s'est vidé de sa culture et de ses habitants tandis que sévit la marée noire et la corruption. Il est évident qu'il y a un lien entre cette marée noire simplement esquissée à travers ses conséquences et la neige qui soudain emplit l'écran, mais aussi entre une cassette qu'on dévide et rembobine et les intermittences du cœur d'une jeune femme. Un film chinois (Diary of a nurse) en 1957 évoquait également une jeunesse chinoise et leurs relations difficiles mais on mesure en les comparant combien les illusions, ici comme ailleurs, ont été perdues par toute une génération. Donc à voir !
Nul de chez nul , aucun iontéret . Scenario inconsisitant, inexistant, plus que confus...Les sentiments des uns et des autres sont automatiques , sans aucune finesse , la Chine est totalement absente , seul élément qui aurait pu nous interesser..Fuyez , ne vous laissez pas avoir...
De magnifiques acteurs dans un environnement épuré et lumineux. Jeux de regards. Beaucoup d'émotions dans cette belle histoire d'amour, intimement mêlée à une intrigue policière. La fin reste évasive et subjective. Attendons son prochain film.
Un film dont le titre original signifie "dent de sagesse" et qui aurait dû s'appeler "Petite sœur" et non "Grand frère" : l'histoire somme toute assez classique de la petite sœur (une bonne vingtaine d'années, quand même) qui supporte mal la relation amoureuse qui se noue entre un grand frère qu'elle adore et une jeune fille de retour d'un séjour en Corée. On est en 1999, dans le nord de la Chine, une région où chinois et coréens cohabitent, et se greffent là-dessus une marée noire ainsi qu'une histoire policière guère compréhensible. Il faut dire que tout est vu du point de vue de la "petite sœur" et que le spectateur n'est donc pas censé en savoir plus que cette dernière. On est souvent dans de beaux paysages enneigés et la jeune Lu Celeste, l'interprète de la "petite sœur", est une belle découverte. Toutefois, on aurait aimé comprendre un peu plus ce qui se passe !
Situé juste avant l'an 2000, Grand frère nous plonge dans une Chine sans signes visibles de modernité (portables, internet), assez familière en définitive, avec sa météo grise, ses dérives environnementales et ses collusions mafieuses. Le film est en partie un thriller, dont a d'ailleurs du mal à saisir tous les tenants et aboutissants, mais c'est loin d'être l'aspect le plus intéressant. Plus captivante est l'atmosphère provinciale et déshéritée de cet endroit du nord-est de la Chine (lieu de naissance du réalisateur Liang Ming) et de la relation fusionnelle entre un frère et une sœur qui ne peuvent que compter sur eux-mêmes avant l'irruption d'une jeune femme pour former un triangle amoureux. Le film se place souvent du côté de la sœur, de loin le personnage le plus fascinant et le plus compréhensible dans le récit, interprété magistralement par Lu Celeste. Par ailleurs, malgré ses non-dits et ses trous narratifs, Grand frère surprend agréablement par sa mise en scène, avec une qualité indéniable dans les cadrages et un esthétisme qui ne va jamais jusqu'à l'afféterie. A mi-chemin entre le réalisme et l'onirisme, le film joue avec une certaine dextérité entre les pleins et les déliés, donnant la possibilité au spectateur de se faufiler dans ses interstices pour créer sa propre vision des choses. Malgré quelques frustrations quant à la compréhension globale de son intrigue, le long-métrage possède une cohérence dans ses partis pris qui forcent, sinon l'adhésion, du moins l'attention.