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Un visiteur
5,0
Publiée le 20 mars 2008
Programmer un film méconnu de Clint Eastwood, c'est ce que nous propose La Filmothèque du Quartier Latin, cinéma généreux et attachant, à l'image de son patron. Breezy, c'est le prénom de cette ravissante jeune fille éprise d'un quinquagénaire. Elle, femme-enfant à première vue ingénue, et lui faux-solitaire cynique, vont voir leurs coeurs transformés par cette rencontre. Ce couple improbable révèlera toute sa profondeur lorsqu'il acceptera de vivre intensement ce moment à deux. Une réflexion sur le temps qui passe, les bonheurs de la vie et ses rencontres. Délicatement filmés par Eastwood, William Holden est touchant en quinqua désabusé plus tendre qu'il ne laisse le croire et Kay Lenz magnifique de fraîcheur et de malice.
Magnifique. Un des films les moins connus du maître Eastwood et qui pourtant est l'un de ses meilleurs. C'est bourré de charme - celui des seventies, de cette histoire d'amour, de ce couple que tout oppose, mais surtout de l'actrice, à tomber par terre -, de délicatesse, de douceur et de tendresse. C'est beau ce que nous dit Eastwood. Si j'ai été totalement conquis, il y a tout de même un léger détail intervenant à la fin qui est un peu facile. Mais ça ne fait pas le poids face au reste.
Un film léger, très léger un peu comme un conte de fée: un prince, vieux riche un peu grincheux, rencontre et tombe amoureux d'une bergère, une innocente hippie . La bergère apprivoise le grincheux
Mouais regardable mais très daté Si on a envie d'une immersion dans une ambiance seventies côte ouest c'est parfait mais un peu factice Pas le meilleur du grand Clint même si on sent bien sa pâte par moments, Kay Linz est le type même des gonzesses qu'il affectionnait à l'époque.
Sans doute que la morale de l'histoire veut qu'un homme élégant de la 60taine bourgeois aura bien plus de chance de découvrir le bonheur ( l'Amour ) suprême que s'il etait sans un sous , malgrès tout , ses deux acteurs forment une alchimie dévorante qui me permet de penser que ce film est d'un positivisme rare . Merci .
En rupture totale avec la plupart des autres films de Clint Eastwood et l'image qu'il s'est forgée, "Breezy" (1973) est un drame romantique : le récit du début d'une relation amoureuse hors norme et sincère entre un quinquagénaire aisé (William Holden) et une jeune hippie sans attache (Kay Lenz) surnommée Breezy. Loin des clichés habituels, le sujet est traité sans puritanisme ni mievrerie et avec beaucoup de pudeur. En outre, le "choc culturel" entre bourgeois et marginaux est montré sans manichéisme, et sur ce point également le scénario fait preuve d'une subtilité assez rare. Quant à William Holden et Kay Lenz, ils livrent une interprétation magnifique _ leurs rôles respectifs semblent avoir été écrits pour eux. Se situant aux antipodes de ce qu'attendaient la critique et le public, "Breezy" a été le plus gros échec commercial de Clint Eastwood...Il n'en reste pas moins selon moi l'un de ses plus beaux films.
Deuxième film d'Eastwood réalisateur, et peut-être son meilleur. Oeuvre injustement oubliée, Breezy est une comédie dramatique sentimentale sur la différence (d'âge, de milieu social, d'idéal...) magnifiquement filmée, dans une Californie splendide, sur l'une des plus jolies musiques de Michel Legrand. William Holden vieillissant (mais toujours très beau) y trouve un de ses rôles les plus touchants, et Kay Lenz est épatante (dommage que sa carrière n'ait pas décollé depuis). Quelques scènes magiques qu'on n'oublie pas : le chien renversé, l'accident de l'ex-femme, le sauna avec le copain, le dîner improvisé dans la cuisine... Clint Eastwood, dès le début de sa carrière de cinéaste, s'affirme comme un sentimental ; La Route de Madison, 20 ans plus tard, ne surprendra pas les amateurs de Breezy.
Injustice : Breezy chef-d'oeuvre oublié, au profit du très médiocre "Play misty for me", précédente réalisation de Clint. Un oubli à réparer. Vivement la sortie DVD Zone 2 de Breezy !
Est-ce parce que je suis quinquagénaire ? J’ai trouvé le filme plein de charme. Puisqu’on le compare à Sur la route de Madison, le jeu de Kay Lenz est plus spontané que celui de Mery Streep mais néanmoins subtil, les dialogues sont intelligents et soulèvent bien les obstacles aux sentiments que représentent le milieu social et l’âge. Clint Eastwood était déjà un très bon réalisateur. J’ai aimé la peinture de la bourgeoisie californienne et de la jeunesse hippie remettant en cause les dogmes. Mais il n’y a rien de caricatural et finalement Eastwood se penche avec un regard bienveillant avec son style sans fioritures sur ses personnages comme il le fera dans bien d’autres films. Entendre le téléphone sonner m’a rappelé non ma jeunesse mais les épisodes de Colombo ! Belle déco d’époque.
Clint Eastwood, sous son air d'acteur macho, montre ici l'étendue de sa sensibilité à travers une histoire d'amour impossible. Il montre aussi un certain talent à la réalisation, lui qui faisait ses premières armes. Il n'en demeure pas moins quelques ratages dans la réalisation (ex: l'affreux échange au tennis avec des angles de caméra des plus horribles). Un scénario relativement classique, mais merveilleusement mis en lumière par W. Holden, en vieux briscard fatigué et K. Lenz, d'une élégante impertinence. Si l'histoire est sans surprise, le film n'en demeure pas moins une grande réussite passée et qui passe encore malheureusement inaperçue.
Plus peut-être que le regard des autres, c'est celui que Frank porte sur lui-même qui est ici scruté par Clint le magnifique. A part son ex femme, chargée à mort par les cocktails et une vendeuse qui laisse échapper une gaffe qu'elle reprend dans un sourire, personne ne juge vraiment sa relation. Au pire, elle étonne l'ami du même âge qui rêve d'horizons sentimentaux nouveaux. Et il faut que ce soit cette même ex, à peine mariée et déjà veuve, qui lui ouvre les yeux dans une confession dont elle n'imagine pas la portée. D'autre part, Eastwood ne met pas vraiment en parallèle le monde superficiel des quinquagénaires friqués et celui des hippies tendance flower power. Car Breezy est tout sauf une allumée nostalgique de Woodstock. Elle refuse la came, respecte autrui en restant propre, et se comporte comme un oiseau volant de branche en branche avec pour seule arme son sourire et une bonne dose de culot. Clint ne donne pas dans l'apologie du peace and love, loin s'en faut. 20 ans avant "Madison", il trouve le ton parfait pour conter cette très belle histoire entre un faux ours et une vraie tourerelle, qui sait se montrer extrêmement mûre et forte sans pour autant renier ses rêves. Et il le conte avec une pudeur et une délicatesse dont beaucoup devraient s'inspirer. L'amour n'est peut-être jamais tout à fait mort, comme certain chien inerte dans un caniveau qui ne demande qu'à revivre.
Quel film. On pourrait le situer entre Love Story et Love with a proper stanger auquel il fait d'ailleurs un petit clin d'oeil. La réalisation est magistrale. La photographie et les cadrages sont soignés à l'extrème. Les acteurs fabuleux en particulier Kay Lenz. Et si le thème n'est pas des plus originaux il est traité avec beaucoup de justesse. Seul bémol William Holdem est tout de même un peu trop vieux pour que ce soit totalement crédible.
Il y a comme ça des fims que l'on n'oublie jamais sans qu'on ait besoin de les revoir, qui nous accompagnent toute notre vie comme une petite musique de Michel Legrand, toute simple. Et pourtant si belle. Histoire d'amour impossible filmé par celui-là même qui, oubliant son art, signerait par la suite tant de films bourrins ou sur commande, jusqu'à retrouver quelque peu cette innocence perdue des 70's avec son autre chef-d'oeuvre Madison County, grâce à la sensibilité inégalable du jeu de Meryl surtout aussi, à qui le vieux Clint la réplique - telle la dernière supplique d'une âme vagissante - reprenant la route là où William Holden l'avait laissée trente ans plus tôt devant sa caméra, tentant de retenir malgré lui le bonheur qui toujours lui échappe... Sommes-nous donc condamnés à mourir de ne pouvoir aimer en âmes libres ? Mais cette âme aurait-elle été aussi bouleversée par cet amour jugé si exceptionnel si celui-ci eut été pérénnisé ? Clint mieux que quiconque peut-être a su traduire cette insoutenable légèreté de l'Amour "pur, qui garde ses mystères" (Sur la Route) au travers du visage d'une jeune actrice inconnue qui, à l'instar d'une Naomi Watts amoureuse éperdue de Mullholand Drive, allait cristalliser toute la détresse, la fragilité d'un amour subliminal, trop libre, trop rêvé pour être vivable plus qu'il ne peut l'être. L'affiche à ce titre, sublime, résume toute la pensée de l'auteur. Comme un générique de Truffaut (La peau douce) sur un air de flûte traversière (de Georges Delerue) ; une grâce éternelle auréole ce film tant universel qu'atemporel, loin de toutes contingence industrielle non exclusivement artistique. Loin de tout battage médiatique. Loin de toute récupération politique... Loin de tout, et pourtant si proche. Quintessence de l'être. Divin de l'âme. Âme flottant tel un nénuphar dans un champ de lotus d'une vallée d'Indochine... Oeuvre inaltérable. Impérissable. Imnarcescible Amour.
Une histoire certes quelques peu reciclée, mais accompagnée d'un scénariste inventif, d'acteurs qui jouent le jeu comme il le faut, et d'un réalisateur qui sait filmer, au final nous avons droit à 1h46 de pur chef d'oeuvre, d'une mise en scéne propre et nette. En bref après son excellent Play Misty For Me et son sublime Hight Plains Drifter, on ne pouvait que s'attendre à un film digne de lui, c'est à dire digne d'un réalisateur qui nous montre ici qu'il peut toucher à n'importe quel genre sans s'y perdre.
Tout simplement le meilleur film de Clint Eastwood, et le plus beau qu'il m'ait été donné de voir. Les acteurs sont magnifiques (où William Holden prouve que les hommes ne sont jamais aussi séduisants qu'entre 50 et 60 ans... Quant à Kay Lenz, elle est un miracle de joliesse et de fraîcheur), les dialogues subtils et spirituels, la musique belle à pleurer. Une merveille d'humanité (l'histoire d'amour, celle du chien Earle alias Love-a-Lot), qui embrasse l'esprit d'une époque poétique qui ne reviendra plus.