Tout ce qu’on est prêt à faire pour ses gosses, quand même ! Celui-ci, je ne l’ai pas regardé - faut quand même pas exagérer, hein ! - , surtout que j’ai été largement surexposé aux radiations des petits épisodes de Pat’Patrouille disponibles sur Netflix. Il y aurait beaucoup à dire sur le changement civilisationnel majeur que constitue pour les enfants la possibilité de regarder des machins comme ‘Pat’Patrouille’, ‘Peppa pig’ ou ‘Grizzly et les lemmings’. plusieurs heures à la suite, et sur le tabagisme télévisuel passif que cette possibilité inflige aux autres mais ce n’est ni le moment ni le lieu. Du peu que j’ai entr’aperçu de ce pur produit de PuppXploiation, quelques constats spontanés me sont venus à l’esprit : 1. c’est un peu moins indigent, visuellement, que les épisodes courts 2. C’est dingue ce que ça doit faire vendre de jouets 3. Il y a un nouveau personnage dans l’équipe 4. Ce personnage va faire vendre encore plus de jouets. Si d’aventure vous voulez qu’on vous foute la paix pendant une heure vingt et que ce qui rend vos journées aussi misérables a la forme d’un enfant de moins de cinq ans, ‘Pat’patrouille, le film’ constitue la solution idéale pour assouvir ce fantasme domestique de silence et de sérénité. Inutile de lui ordonner de ne pas bouger, vous verrez que la petite ordure adhère assez naturellement au canapé. Et puis, Pat’patrouille, s’il n’avait pas la mauvaise idée de vous faire claquer un demi-salaire chez Dreamland pendant les fêtes, reste finalement quelque chose d’assez inoffensif. Qui oserait prétendre qu’il est immoral de montrer aux enfants des petits clébards du service public en tenue de travail, plutôt que des petits clébards en costard qui font de l’argent avec de l’argent ? Mais à transformer tout et n’importe quoi en dessin-animé pour fidéliser la jeune clientèle, un jour, quelqu’un franchira la ligne rouge. Un long-métrage 3D de l’ ne Trotro sortira au cinéma. Et là, ce sera la guerre.