Non content d’être réalisateur et scénariste de L’Instant présent, Florian Hessique y tient également le rôle principal. C’est la troisième fois pour lui qu’il se trouve devant et derrière la caméra. Un exercice délicat dans lequel il est épaulé par son équipe : « Ça aide beaucoup ! On se comprend rapidement et je peux aussi m’appuyer sur leur expertise ».
Passionné par l’équitation, Florian Hessique s’est tout logiquement tourné vers ce milieu quand il a eu l’idée de L’Instant présent : « j’ai participé à de nombreuses compétitions depuis mes sept ou huit ans. C’est donc rapidement devenu une évidence. » Les chevaux qui apparaissent dans le film sont d’ailleurs ceux du réalisateur : « J’ai un lien très fort avec eux et en particulier avec Iorga, le poney central de l’histoire. Je l’ai eu quand il n’avait que 2 ans. Il en a 25 maintenant. » Le tournage a eu lieu au sein même des écuries où résident ses chevaux à l’année, près de Cholet.
Évoquant la perte de mémoire et la thérapie par l’équitation, L’Instant présent résonne fortement avec le parcours de son réalisateur, dont le père est atteint de la maladie d’Alzheimer depuis plusieurs années : « J’ai découvert l’EHPAD et observé les proches de ces personnes déficientes pour lesquelles il n’y a plus ni passé, ni futur, mais simplement le moment présent. » Bien qu’il ne parle pas d’Alzheimer, le long-métrage tourne toutefois autour d’un personnage victime d’une amnésie quasi totale : « j’ai voulu m’intéresser non pas à ce personnage, mais plutôt à la vie de ceux qui restent. L’oubli est souvent moins douloureux que les souvenirs. »
Florian Hessique explique : « Dans la période que l’on traverse tous actuellement, je trouve qu’il est avant tout important de quitter nos quotidiens pour nous laisser traverser de jolies histoires. J’espère donc que ce film embarquera son public dans cette douce page de vie, à la fois tendre et pleine de nostalgie. »
Pour son premier jour de tournage, Alice Raucoules a connu une expérience mémorable grâce à son partenaire équestre qui l’a tout bonnement propulsée au sol : « Grosse frayeur pour l’équipe mais rien de grave, c’était simplement le bizutage façon Iorga [le nom du cheval, ndlr] (rires) ».