Après dix années passées dans le coma suite à une chute de cheval, Joshua est de retour sur ses terres, dans l’écurie qu’il fréquentait assidûment à une certaine période de sa vie. Sauf qu’aujourd’hui, il n’en garde plus aucun souvenir. Mario & Alice vont tenter de lui raviver quelques souvenirs…
Déjà le troisième long-métrage pour l’autodidacte Florian Hessique (Le Casse des casses - 2014), qui aime toujours autant se mettre en avant (en s’octroyant le premier rôle, comme dans chacun de ses films). Le réalisateur s’était déjà inspiré de son passé de basketteur avec La Légende (2018), cette fois-ci, il renoue avec l’équitation (qu’il pratiquait étant enfant, il a même participé à quelques compétitions et pour la petite anecdote, se sont ses propres chevaux qui apparaissent dans le film) et nous entraine au cœur d’un drame intimiste à la rencontre d’un jeune homme victime d’une amnésie partielle.
Comme à chaque fois avec les films de Florian Hessique, ce dernier est multi-casquette, au scénario, à la réalisation et à l’interprétation (et comme on n’est jamais mieux servi que par soi-même, il campe toujours le rôle principal). L’ennui, c’est qu’il n’a jamais été un bon acteur et qu’il a tendance à toujours nous rejouer la même participation (comme c’était le cas dans son précédent film, à savoir, un sportif maussade, voir par moment aigri). Son jeu d’acteur ne semble pas vouloir évoluer au fil des ans, comme en atteste sa toute première apparition (à la 8ème minute), avec son regard vitreux de bovin maltraité, on comprend rapidement que ce ne sera pas cette fois-ci qu’on le verra sous un autre angle.
L'instant présent (2021) est un petit film, au budget modeste. Une équipe technique restreinte et seulement… 3 acteurs à l’écran, dans une seule unité de lieu, puisque l’intégralité du film se déroule au même endroit, à savoir une écurie (les bureaux, la grange & le manège). Cette histoire de cavalier victime d’amnésie peine réellement à convaincre, en effet, le film ne dure que 83min et pourtant, on a l’impression que le temps ressentit avoisine les 120min (!) et pour cause, on jurerait que le film a été réalisé sous Tranxene®. Les dialogues y sont insignifiants et les acteurs débitent leur texte sans jamais y croire, si bien que l’ensemble devient incroyablement long et monotone. Certains dialogues sont même d’une connerie abyssale et mièvre, d’ailleurs, afin d’accentuer l’ambiance barbante du film, même la bande originale s’avère sirupeuse. Enfin, faut-il rappeler à Florian Hessique que l’on ne sort pas d’un coma comme après une sieste ? (après un coma de 10ans, la perte de motricité est telle que cela aurait dû contraindre Joshua à une rééducation de plusieurs mois pour pouvoir réapprendre à parler et à marcher, ce qui n’est pas le cas ici puisqu’il évolue avec de simples béquilles).
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