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    Les Cinq Diables
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    Pi c
    Pi c

    42 abonnés 29 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 août 2022
    Étincelant, surprenant et flamboyant!

    Léa Mysius n'en est qu'à son deuxième long métrage et tient déjà ici une œuvre sublime et haletante.
    "Les Cinqs Diables" nous fait découvrir le passé fragmenté de parents qui savent jouer des apparences. Histoire(s) d'amour(s), mensonges, dons particuliers, le film mêlent scénario atypique et paysages français; le tout sublimé par une mise en scène léchée et une pellicule 35mm granuleuse et vivante.
    Des couleurs à la bande sonore, le métrage offre un nouvel air au cinéma francophone. Avec une Adèle E. qui est sensationnelle, capable de passer des rires aux larmes; Sally Dramé (la petite fille) est aussi franchement exceptionnelle, dégage une sincérité remarquable.
    Néanmoins le film souffre de quelques longueurs (oubliable en somme) et d'une complexité et d'un univers qui ne sont peut-être pas accessibles à tous.
    Ça n'empêche que cette œuvre reste (selon moi) sensationnelle, innovante, aux personnages attachants et qui mérite le coup d'œil ne serait-ce que pour le travail de l'image, des décors et des scènes de vies.. qui sont éthérés et épatants.
    velocio
    velocio

    1 303 abonnés 3 135 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 août 2022
    Est-ce le fait que, ayant vu "Ava", on est moins surpris par le langage cinématographique de la réalisatrice, toujours est-il que "Les cinq diables", tout en étant un film tout à fait honorable, apparait en retrait par rapport à ce premier long métrage de Léa Mysius.
    traversay1
    traversay1

    3 572 abonnés 4 861 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 août 2022
    Dans un certain "nouveau" cinéma français, qui n'a pas peur d'oser s'aventurer loin du réalisme et près du fantastique, Léa Mysius, après Ava et avec Les cinq diables, a assurément sa place. Tout en soulignant ses qualités de scénariste pour d'autres (Desplechin, Téchiné, Audiard et Denis à son palmarès), il est indéniable qu'il se passe quelque chose d'étrange et de pénétrant quand elle passe derrière la caméra. Cette manière d'utiliser les décors naturels (des Alpes, en l'occurrence), par exemple, et de créer un climat angoissant digne d'un film de sorcellerie. La fillette des Cinq diables n'est pas l'héroïne d'une énième récit d'apprentissage mais une cousine lointaine des enfants cruels du remarquable film norvégien The Innocents, à ceci près que c'est son attachement fusionnel à sa mère qui importe, au point d'encapsuler les odeurs de sa vie dans des bocaux. Le surnaturel s'invite peu à peu et presque naturellement dans la progression narrative d'un film qui voyage dans le temps et vers un incendie, pour exhaler un parfum de flammes. L"ouvrage n'est pas exempt de défauts, cependant, notamment dans la faible gestion des personnages secondaires masculins (le père, trop peu présent et le grand-père, anecdotique). Ses contempteurs pointeront sans doute le fait que le scénario du film est trop sophistiqué pour une histoire au final presque banale, une fois débarrassée de ses oripeaux mystérieux. Mais ce serait oublier la qualité indéniable de la mise en scène et l'interprétation remarquable d'Adèle Exarchopoulos, Sally Dramé et Swala Emati, toutes très investies.
    Cinememories
    Cinememories

    482 abonnés 1 465 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 juin 2022
    Léa Mysius nous a laissé un souvenir impérissable d’Ava sur la Croisette, avant de revenir avec un récit fantastique qui navigue constamment entre deux pôles. Toujours dans un esprit intimiste et plein de tendresses, elle passe de la vue à l’odorat, qui au lieu de s’éteindre, s’amplifie au profit d’une narration qui prend un bain glacé. Une fine couche graisseuse sépare ainsi le chaud du froid et c’est sur la base de cet élément odorant que l’intrigue convoquera la perspicacité du spectateur. Il n’y a pas de révélations capitales dans le scénario, co-écrit par Paul Guilhaume, où l’on préférera investir l’enquête d’une petite fille, dont l’existence est questionnée par les relations de ses parents et de leur entourage.

    Joanne (Adèle Exarchopoulos) est une mère qui vit en suspension, comme maître-nageuse et qui vit donc presque exclusivement au bord de l’eau. Lorsque qu’elle songe à y pénétrer, cela se fait dans des conditions extrêmes, comme pour se laver d’un sentiment de regret, le même qui hante son passé, placardé sur des murs ou exposé comme des trophées qui n’ont rien de plus qu’une valeur sentimentale. Sa fille, Vicky (Sally Drame), entretient une relation fusionnelle avec elle, en l’accompagnant partout, car elle n’est pas prête à perdre sa trace, elle dont l’odorat deviendra l’outil et la passerelle la plus élaborée, afin d’explorer les secrets de sa famille, à une époque où l’amour fraternel et celui de la passion foudroyante avait rassemblé « Les Cinq Diables » sous la même bannière.

    La couverture fantastique apparaît alors comme une illusion, pour que l’on se concentre sur les personnages qui peuplent ce village sournois, qui détourne le regard sur le harcèlement scolaire et qui affiche en permanence une haine sur un drame passé, qu’il est nécessaire de comprendre pour en juger. Les yeux de Vicky viendront alors rapidement croiser ceux de Julia (Swala Emati), sa tante qui revient après des longues années d’exil. Elle s’évade ainsi en concoctant ses bocaux odorants, propres à chacun dans le but d’affiner les personnalités, qui divergent dans un premier temps, mais qui se révèlent peu à peu complémentaire dans la manière dont tout le monde est passé à côté de la vie souhaitée. Jimmy (Moustapha Mbengue), qui est marié à Joanne, n'est pas aussi heureux qu’il le prétend. Lui et sa brigade de pompier se noient dans le karaoké et la mystérieuse Nadine (Daphne Patakia) cache une douleur bien plus profonde derrière ses cicatrices.

    Ensemble, c’est la triste destinée de ces adultes que Vicky découvre avec ses yeux d’enfant. Elle, qui croît peu à peu perdre l’amour de sa mère, devrait parvenir à libérer son esprit pour un geste d’une grande maturité, là où la génération qui la précède se cache derrière un rideau de fer, les éloignant plus encore du bonheur. Ce sont ces souffrances que Mysius cherche à capter et à soulager. Cela sera plus délicat lorsqu’il s’agira de transposer le don de l’héroïne à l’écran, mais le jeu de piste vaut le détour par cette vallée, qui a alimenté la haine et un incendie pendant trop longtemps.
    CinemaxGhinozzi
    CinemaxGhinozzi

    13 abonnés 93 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 mai 2022
    Pour son deuxième long-métrage en tant que réalisatrice, Léa Mysius nous offre une comédie dramatique aux allures horrifiques et fantastiques intitulée Les Cinq Diables. Le pari est osé avec ce film qui mélange les genres, allant parfois jusqu'à trop s'entremêler.
    Le problème du film provient de cette part de fanatastique avec la séquence d'introduction qui nous présente la jeune Vicky avec un sens olfactif sur-développé. Elle va par la suite trouvé spoiler: dans le sac de sa tante un liquide qui dés lors qu'elle le sent, la transporte dans les souvenirs de sa tante.
    Le super-pouvoir de Vicky est donc complètement inutile spoiler: (à part à la fin pour sauver Julia)
    tout comme cette séquence d'introduction : Vicky aurait très bien pu être une enfant "comme les autres". Ce film posséde néanmoins beaucoup de points positifs comme ces quelques screamers : par exemple, spoiler: les regards entre Vicky et Julia qui se croisent sont vraiment effrayants.
    Cette amosphère tendue et pesante est maintenue grâce à la très bonne bande-son de Florencia Di Concilio et paticulièrement la colorimétrie aux teintes très froides qu'on retrouve dans tout le village et aux teintes très chaudes qu'on retrouve dans spoiler: la chambre de Vicky, semblable aux Enfers.
    Par ailleurs, la fin du film m'a beaucoup plu avec cette idée spoiler: qu'il n'y ait pas de réel fin : Julia et Vicky soit dans un cercle vicieux dans lequel elles sont tour à tour le diable de l'autre.
    Le scénario est très travaillé même si certaines choses sont tirées par les cheveux. Étonnamment, on aurait pu s'attendre comme la bande-annonce le laisser présager à une grosse preformance d'Adèle Exarchopoulos mais je trouve que celle qui brille le plus est Swala Emati : ellle est très peu expressive mais son visage et ses yeux dégagent quelque chose d'effrayant. En outre, je garde en tête un plan assez intéressant spoiler: où Vicky porte des lunettes spéciales et, à travers son regard, on découvre le visage de sa mère qui est démultiplié
    : un plan qui est très fort de sens.
    En bref, j'ai bien aimé ce film pour son côté horreur, mais un peu moins pour son côté fantastique. Il demeure néanmoins un gros travail technique et une bande-son très appréciable : une chose que l'on souligne rarement pour un film français.
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