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Jose de la Peña
7 abonnés
13 critiques
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5,0
Publiée le 29 novembre 2021
Avec une référence claire au cinéma de la fin des années 70 et du début des années 80 du siècle dernier, avec pour exemple des héros urbains et marginaux comme El Vaquilla, Daniel Monzón réalise un film qui est avant tout une histoire d'amour et qui donne raison, peut-être sans le vouloir, aux beaux films, ceux dont on se souvient et dont on se souvient, ceux qui ont réussi à pincer un peu le cœur.
Raconté avec beaucoup de verve, avec un réalisme qui, pour ceux d'entre nous qui ont été jeunes et se souviennent de cette époque, provoque presque la douleur, l'angoisse et aussi, pourquoi pas, une nostalgie des temps passés, pas meilleurs, mais vécus, qui est vraiment effrayante.
Monzón est soutenu par des acteurs qui excellent dans leurs rôles (magnifique, stellaire Begoña Vargas), un design de production plus que brillant, une histoire magnifique du non moins magnifique écrivain Javier Cercas, à qui les adaptations cinématographiques semblent très bien convenir (Soldados de Salamina est une référence dans notre cinéma récent).
Les scènes d'action sont filmées à un très haut niveau, la bande sonore qui accompagne l'histoire est celle de nos vies, parfaitement choisie, avec un Gérone (ce n'était pas encore Gérone) en arrière-plan de l'histoire qui semble aussi authentique que l'ensemble du film en général.
Las Leyes de la Frontera dépasse en soi tout film hommage ou tentative de récupération d'un sous-genre disparu et qui, en son temps, avait son public. C'est une histoire d'amour, une très belle histoire en effet.
Une impeccable reconstitution de l’Espagne de 1978 (date donnée par les actualités TV du moment entendues à plusieurs reprises en fond sonore : publication de la constitution, mort de Jean-Paul I, et élection de Jean-Paul II). Le film donne l'impression qu’il a été tourné à cette époque : la façon de filmer, la qualité d’image, les décors, accessoires (automobiles, ameublement, électroménager, etc.), et costumes, tout donne un aspect "vintage" à ce film ! Un grand retour dans le passé, un saut vertigineux dans le rétro, on regretterait presque (presque … faut pas exagérer) les pantalons pattes-d'èph' ! :-) Mise en scène est classique, distribution réussie (Marcos Ruiz, jeune acteur à suivre !), et jeu des acteurs excellent. Le scénario linéaire et souvent attendu du début du film imprime d'abord un rythme lent, le réalisateur prend le temps d'explorer les rapports entre les différents personnages de façon fouillée, quasi naturaliste, montrant les rouages amicaux ou conflictuels, familiaux, et amoureux. C'est un peu long à mettre en place, et aurait mérité quelques coupures. Mais le rythme s'accélère progressivement au dernier tiers du film et le réalisateur nous surprend par des retournements successifs inattendus et étonnants : la réaction du père de Nacho (Marcos Ruiz) pour aider son fils est magnifique et d'une grande sobriété, l'attitude du flic procédurier étonnante, etc. ; Le final, reprenant la première scène du film, est surprenant, et émouvant.
Je me suis ennuyé au bout d'une heure, je me suis dit, tout ça pour ça… il ne se passe rien Et en fait une fois que l'on s'est bien attachés aux personnages, tout est en place, notre destin est dans l'engrenage. Et ça a fini par me bouleverser Très beau film donc.
Un démarrage un peu poussif avant que le film éclate et nous scotche dans notre fauteuil, une histoire banale, entre parcours initiatique et descente aux enfers, mais transcendé par le savoir-faire du réalisateur et par la présence magique (le mot n'est pas vain) de la très belle Begoña Vargas. Le réalisateur ne résiste pas à la tentation d'inclure les scènes obligées des thrillers du genre mais à sa façon et c'est ainsi que nous avons une spoiler: course automobile intelligente et surtout une scène de braquage de banque d'anthologie ! La direction d'acteur est parfaite, la musique aussi. Un petit "hic" quand même, j'avoue ne pas avoir compris spoiler: pourquoi l'inspecteur changeait brusquement d'avis quant à la culpabilité de Nacho ? si quelqu'un veut m'expliquer ? Un excellent thriller réalisé avec talent, le genre de film qu'on aimerait voir plus souvent.
Une œuvre espagnole tout à fait étonnante et réussie, voilà ce qu’on peut avancer concernant ce beau film qu’est « Les Lois de la frontière ». Son premier et gros point fort est l’impeccable reconstitution de l’Espagne de la fin des années 70. A visionner ce film, on croirait qu’il a été tourné à cette époque, du grain de l’image en passant par les décors et costumes mais aussi par la manière dont le film est tourné. C’est un grand saut dans le passé qui réjouit et donnerait presque envie de retourner à cette époque pour fuir la nôtre. Le film agit comme une Madeleine de Proust même pour ceux n’étant pas nés à cette période, ce qui est un tour de force. En effet, parvenir à rendre nostalgique d’une époque révolue un public qui ne l’a pas connue est sacrément ardu. C’est donc un sentiment agréable et puissant que peu de films savent créer et c’est aussi un peu cela la magie du cinéma. Sans oublier la bande originale qui est parfaitement à propos. On a donc droit à une atmosphère rétro et un rendu vintage du meilleur effet, sans que le visuel soit clinquant ou surfait, et surtout qui nous imprègnent tous deux de ces années de manière naturelle.
Ensuite, Daniel Monzon, déjà à l’œuvre sur l’excellent thriller « Cellule 211 » retranscrit ce roman de manière vivante, jamais poussiéreuse. Et l’adaptation qu’il en fait semble parfaitement fidèle et condensée pour le grand écran. On ne ressent pas l’essence littéraire du matériau de base. « Les Lois de la frontière » est difficile à mettre dans une catégorie. Ce n’est pas un défaut mais juste une œuvre qui se situerait davantage à la croisée des genres plutôt qu’une production qu’on qualifierait d’inclassable, et c’est une des raisons pour laquelle elle s’avère souvent surprenante. On s’attendait à un film de braquage à l’ancienne mais ce n’est pas que cela. Car on a droit également à une histoire d’amour contrariée, une relation qui est un peu le cœur du film. Mais ce n’est pas tout car on peut aussi le voir aussi comme une chronique rétro mais c’est avant tout le beau récit d’un adolescent qui va devenir un homme. Un récit qui va prendre de multiples directions et s’affranchir des genres en nous embarquant dans ses virages de manière fluide et justifiée.
« Les Lois de la frontière » c’est donc tout cela à la fois et c’est parfaitement agencé sur plus de deux heures d’une saga qui prend son temps et nous conquiert petit à petit. En effet, même si le film peut sembler long à démarrer et déjouer nos attentes au niveau action et suspense, il rattrape ces manquements par bien d’autres choses. Une justesse de ton, un casting réussi et des rapports entre les personnages fouillés et touchants. On ne sait jamais comment cela va se terminer et le scénario nous joue plus d’un tour. De la réaction du père d’Ignacio envers son fils, magnifique et sobre, à un rebondissement final inattendu, à la fois beau et triste, ce long-métrage sait nous surprendre. Entre tension avec les braquages, le côté évanescent de cette époque parfaitement rendu et tous les atermoiements amicaux, familiaux ou amoureux, cette production est une réussite indéniable qui nous enchante.
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je ne comprend pas les mauvaises critiques, se n'est peut etre pas un chef d'œuvre, mais il est tres bien joué, tout les acteurs sont crédibles, l'histoire est "banale" mais je ne me suis pas ennuyé une minute, et riens que pour cela je le trouve excellent
Un bon film, de bons acteurs, les personnages sont attachants et la fin est émouvante. L'histoire se déroule à la fin des années 70, l'ambiance de cette époque est bien rendue.
"Las leyes de la frontera" est le troisième roman de Javier Cercas a être adapté en film après "Soldados de Salamina" par David Trueba en 2003 et "El móvil" par Manuel Martín Cuenca en 2017. L'histoire se déroule pendant l'été 1978 au cours duquel Nacho, un adolescent sans ami qui est harcelé par une bande d'idiots, fait la rencontre du charismatique Zarco et de son amie Tere. Ces derniers, qui sont un peu plus âgés, viennent d'un milieu défavorisé au contraire de Nacho. Pour vivre ou plutôt survivre, ils volent et font des trafics en tout genre. Nacho n'est pas stupide, il comprend leur intention comme quand l'un des membres de la bande pose des questions sur le propriétaire de la salle de jeux, mais il rentre dans leur jeu, car il le veut bien. Le jeune Nacho va tout simplement craquer pour la belle Tere et va trainer avec eux notamment pour être auprès d'elle même si cela implique de prendre part à des activités illégales et dangereuses. "Las leyes de la frontera", c'est l'histoire d'un jeune qui va découvrir et apprendre la vie. Il n'y a aucune glorification dans ce qu'ils font. Ce sont des jeunes qui jouent avec le feu en connaissant les risques. Ils ont tous leurs raisons pour faire ça et la plupart n'ont rien à perdre. Une sorte de film sur le passage à l'âge adulte sur fond de drame social et de romance. Un mélange des genres qui fonctionne particulièrement bien. L'insouciance de ces jeunes, la superbe reproduction d'époque et son ambiance nostalgique, cette histoire d'amour avec la superbe Begoña Vargas font de ce "Las leyes de la frontera" un très bon film avec beaucoup de charme et des personnages que l'on apprend à apprécier. Bonne surprise.
Un très bon film qui prend son temps pour nous emporter dans son histoire. On pense un peu à Romanzo Criminale il y a un peu le même souffle épique et les rapports entre les personnages. La réalisation est très soignée dans la reconstitution de l Espagne des années 70 .
Ne retenez qu'un vrai travail de mise en scène, et oubliez le scénario d'une affolante prévisibilité. Le doublage VF n'aide pas à se convaincre de la qualité de cette production, mais il ne pardonne à lui-seul ce sentiment d'une ennuyeuse narration.
Un très bon film , qui prouve la qualité de D. Monzon comme un réalisateur espagnol qui compte, après son déjà très réussi " El nino" . Une magnifique reconstitution des 70's en Espagne , la pré-movida, la fin de Franco, un groupe de petits voyous qui fait les 400 coups , Un peu comme si Truffaut revisitait l'histoire de Mesrine. Tout cela dan la province catalane de Gerona , très joliment filmée. Un beau budget pour une belle reconstitution .Le film est une adaptation d'un roman du meilleur écrivain espagnol de la jeune génération, Javier Cercas, qui s'inspire souvent de la réalité pour écrire des romans détonants , déroutants , originaux et qui donnent à réfléchir. Ici le roman , puis le film s'inspire de la vraie vie d'un petit voyou gitan. A noter le très bon jeu de l'actrice principale lumineuse et pleine de charme Begona Vargas , que l'on reverra certainement.
Réalisé comme un vieux film des années 70, cette histoire de jeune garçon amoureux transi, embrigadé dans une bande de bad boys est d'une ringardise étouffante. On se faufile dans des rues étroites, on vit des braquages d'amateurs (banques, pharmacies, station-essence,...), on découvre des bars à putes glauques, on assiste à des courses-poursuites dans des R12 qui se déplacent comme dans les films de DE FUNES! Au secours! 2 heures interminables!
J'ai bien aimé ce film, le debut est un peu lent, mais apres il y a du suspense. spoiler: Tout se passe à Gérone, en 1978. Un ado tombe amoureux d'une femme qui va le poussé à faire des choses dont peut etre il regrettera? . J'ai beaucoup aimé l'actrice dans le film. Je l'ai trouvé magnifique a l'écran et surtout jouant super bien. un bon 3,5/5 pour ma part ;) Merci Netflix
Que de souvenirs les années 70 80 toute mon adolescence Les acteurs sont excellent et nous font revivre l'ambiance de cette période Ce film est une pépite très bon film espagnol
Très très beau film, j'ai très peu de choses à lui reprocher (quelques longueurs sur certaines scènes, et encore... c'est ce qui permet de poser l'ambiance et prépare les scènes violentes ou suprenantes). Les décors sont tops (allez faire un tour à Girona, et pas Gijona, comme l'écrit une critique), les acteurs globalement très bons, l'ambiance années 70 / délinquance très bien rendue, et les scènes d'action comme les scènes touchantes bien tournées. J'ai été scotché à la fin, comme pas mal de monde j'imagine. A voir évidemment en VO, avec le délire des 2 langues (le catalan pour les riches, le castillan pour les pauvres). Merci à Javier Cercas également, grand auteur moderne à l'origine de cette belle histoire.