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    Buffalo Bill et les Indiens
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    benoitparis
    benoitparis

    113 abonnés 1 277 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 août 2009
    William Cody, Buffalo Bill, a été le grand ordonnateur de la mise en spectacle de la conquête de l’ouest américain, et en même temps le précurseur du western, de l’entertainment, de l’industrie hollywoodienne. Il n’est pas surprenant qu’il ait inspiré les cinéastes démystificateurs des années 70. « Buffalo Bill et les indiens » a un proche parent européen : « Touche pas à le femme blanche » de Marco Ferreri. Altman fait aussi un film déconstruit, un anti-film de genre. C’est un peu long et déroutant, tout de même très intéressant si on accepte de voir au-delà, ou contre, un spectacle bien calibré et de lire le message politique : le spectacle pour justifier un crime d’ampleur contre les peuples amérindiens et humilier les victimes.
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    272 abonnés 1 645 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 décembre 2013
    Avec une ironie cinglante et quelques traits bien corrosifs, Robert Altman s'applique ici à déboulonner deux mythes et un genre cinématographique, à savoir la figure légendaire de Buffalo Bill, les fondements glorieux d'une nation, les États-Unis, et leur corollaire artistique, le western. Le réalisateur a toujours porté sur son pays un regard critique, tout empreint de dérision, démystifiant par exemple l'armée US dans MASH ou le milieu hollywoodien dans The Player. Sur le thème de la conquête de l'Ouest, il avait déjà oeuvré cinq ans avant ce film, en montrant un envers du décor peu reluisant dans John McCabe (avec Warren Beatty et Julie Christie). Ce Buffalo Bill s'impose encore plus comme un antiwestern avec son héros prétentieux mais pas fute-fute, faux bon tireur, vrai picoleur, entièrement tourné vers le culte des apparences (ah... la jolie perruque) et le business. Un héros de pacotille qui délivre à un public crédule un chapelet de mensonges érigés en vérités historiques. C'est dans ce tableau que Robert Altman excelle, lui conférant une portée métaphorique qui dépasse le propos de John McCabe. La société américaine est une société du spectacle, l'histoire est une mise en scène. Pour épingler cette grande entreprise patriotique de falsification, d'autoglorification et de starification, pas de meilleur symbole que de faire jouer une star, Paul Newman, dans un parfait contre-emploi. Autre bonne idée : établir un deuxième niveau de discours, plus philosophique et mystérieux, par la voix de Burt Lancaster, acteur de poids dans un petit rôle qui n'a rien d'anodin, donnant à la farce générale une tonalité noire intéressante. On retiendra enfin deux scènes : la chasse aux indiens, irrésistiblement piteuse, ainsi que le soliloque de Buffalo Bill face au fantôme muet de Sitting Bull, réflexion éthylique et pathétique sur la grandeur et l'illusion.
    Même s'il souffre d'un rythme un peu nonchalant, Buffalo Bill et les Indiens s'impose comme l'un des meilleurs films d'Altman, par sa drôlerie sarcastique et sa lucidité implacable.
    Acidus
    Acidus

    736 abonnés 3 720 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 22 août 2016
    Dans ce long métrage, Robert Altman s'applique à démonter le mythe de Buffalo Bill. En effet, sa vie fut largement romancée par l'écrivain Ned Buntline dans sa série de romans. Ses aventures, qu'elles tiennent de la légende ou non, ont fait de lui un homme célèbre à son époque et une figure mythique de la conquête de l'Ouest. Le film prend pour cadre le fameux Wild West Show (un spectacle que Buffalo dirige lui-même) et sa collaboration avec Sitting Bull, ancien chef sioux.
    L'objet du film - la déconstruction du mythe entourant Buffalo Bill et la critique des relations entre les indiends et le gouvernement américain - est intéressant de prime abord. Malheureusement, le traitement qui lui ai apporté n'est guère convaincant. Mise à part quelques réflexions et répliques, le scénario manque d'intelligence et de subtilité dans son écriture. De plus, Altman ajoute un ton humoristique que je trouve peu approprié ou tout du moins mal exploité. Dans cette facette, on y retrouve des traces d'un de ses précédents film, "MASH.", en moins lourd et idiot.
    Une réalisation trop académique et des lenteurs à foison finissent par annihiler le peu d'intérêt qu'il restait à cette histoire.
    A l'instar de "MASH" qui avait remporté la palme d'or en 1970, l'ours d'or obtenu par "Buffalo Bill et les indiens" est incompréhensible.
    tomPSGcinema
    tomPSGcinema

    766 abonnés 3 323 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 17 octobre 2012
    S’il est vrai que l’histoire peut paraître originale à la base et que Paul Newman nous offre une très belle prestation dans le rôle de Buffalo Bill, je ne pourrais pas dire que son sujet soit très bien traité. Buffalo Bill est montrer comme étant un homme présentant un show sur le Far-West, mais le problème c’est que son spectacle n’a vraiment pas grand-chose de divertissant. Robert Altman m’aura donc quelque peu déçu – même si sa mise en scène n’est pas dénuer de qualités – par le biais de ce western qui se voulait être à la base amusant, ce qui n’est pas trop le cas au final.
    AMCHI
    AMCHI

    5 910 abonnés 5 936 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Le casting est de choix et l'interprétation sans faille notamment Paul Newman très impressionnant dans la peau d'un Buffalo Bill alcoolique, râleur et arrogant mais malheureusement le film est très lent et ennuyeux. Je m'attendais à du grand cinéma avec un tel casting et Robert Altman à la caméra.
    Starwealther
    Starwealther

    77 abonnés 1 231 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 26 septembre 2007
    Pas grand chose à dire, je ne comprends pas ce que Altman a fait. Pourtant, "Le Privé" était un film parfait celui est, par contre, un pur navet.????????
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 16 octobre 2011
    Le cynisme habituel de Robert Altman se teinte ici de tendresse. Cette savoureuse entreprise de démolition du mythe américain accouche en effet d’une figure émouvante : celle d’un imposteur professionnel (l’immense Paul Newman), qui va ne cesser de s’effriter au cours du récit. Le film conjugue avec bonheur fable satirique, chronique d’une petite troupe de saltimbanques et critique politique (le révisionnisme américain). Sans oublier une mise en abîme du récit propre au cinéaste (le truculent Burt Lancaster, à la fois narrateur omniscient et créateur dépassé par sa créature) ; une mise en abîme qui se fait ici critique acerbe de l’usine à rêves hollywoodienne, à travers le spectacle de Buffalo Bill, véritable machine à propager le mensonge. Altman trouve avec ce film l’équilibre précieux entre comédie et drame, narration flottante et arc dramatique, hommage et réflexion sur le genre, discours politique et pamphlet humaniste. Ce n’est pas toujours le cas avec lui, mais il faut reconnaître que lorsque ça marche, le plaisir est immense.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 200 abonnés 4 182 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 novembre 2024
    Réalisé entre « Nashville » (1975) et « Trois femmes » (1977), « Buffalo Bill et les Indiens » (1976) se situe au cœur de la décennie magique de la filmographie de Robert Altman qui depuis la déflagration que fut « M.A.S.H » (Palme d’or à Cannes en 1970) a réussi à séduire tout autant la critique que le public avec son cinéma si particulier, heureux et improbable mariage entre divertissement et éveil des consciences. Ses scénarios aux intrigues distanciées (ses détracteurs plus sévères diront relâchées) réunissant sur la toile moult personnages aux destins pas forcément en lien les uns avec les autres, aboutissent à l’exposition toujours iconoclaste, parfois foutraque, souvent drolatique mais aussi touchante ou naïve des contradictions de la société américaine observée sous différents angles.
    Pour délivrer au spectateur l’image qu’il se fait de son pays qu’il aime profondément selon l’adage bien connu : « qui aime bien châtie bien », Altman recourt aux multiples genres du cinéma hollywoodien ( la conquête spatiale pour « Countdown », le film de guerre pour « M.A.S.H », le western pour « John McCabe », le film noir pour « Le Privé », la comédie musicale pour « Nashville », le film d’anticipation pour « The Quintet » ou encore la charge contre Hollywood pour « The Player » ) qu’il malmène, déstructure parfois à la limite de la caricature afin de montrer comment Hollywood et le monde du spectacle de manière plus générale se sont mis au service des institutions pour façonner l’image que la nation entend donner d’elle-même sur la scène internationale mais aussi tendre un miroir reluisant ou au minimum acceptable à sa population.
    Avec « Buffalo Bill et les Indiens » financé par le producteur italien Dino de Laurentiis, Altman prend un véritable risque en posant sa caméra durant plus de deux heures sans jamais en sortir au beau milieu de l’enceinte où Buffalo Bill et sa troupe rôdent leur spectacle devenu très populaire qui voyagera tout d’abord à travers les Etats-Unis avant de prendre en 1889 la direction de l’Europe. Buffalo Bill (1846-1917) est sans aucun doute la plus célèbre légende de l’Ouest, personnage souvent contesté mais demeuré indétrônable à travers les décennies qui se sont écoulées. Soldat pendant la guerre de Sécession, le jeune William Frederick Cody participe ensuite comme éclaireur aux guerres indiennes puis à la naissance du Pony Express. Tueur de bisons pour alimenter en nourriture les ouvriers des chemins de fer du Kansas Pacific Railway, il est surnommé Buffalo Bill.
    L’Amérique devenu les Etats-Unis ont compris avec l’avènement de la Révolution Industrielle en Angleterre que l’entrée dans le XXème siècle devait leur permettre de dominer le monde industriel alors en pleine expansion. L’écriture de la bannière étoilée ne s’étant pas effectuée de manière très glorieuse, il est vite apparu aux yeux des autorités et magnats qui les subventionnent que l’histoire récente devait être quelque peu réinventée si le nouveau peuple de ce nouveau et vaste pays voulait s’ériger en modèle à suivre. Buffalo Bill repéré dès 1869 par l’écrivain journaliste Ned Buntline (Burt Lancaster dans le film) fut progressivement érigé en icône emblématique de la bravoure et de l’esprit de conquête des valeureux pionniers. Modèle façonné à partir des années 1880 avec le Wild West Show qui écrit et diffuse la légende d’un Ouest largement fantasmé presque aussitôt repris par le cinéma naissant.
    C’est John Ford qui en 1962 dans « L’homme qui tua Liberty Valance » fait dire à un de ses personnages journaliste : « Si la légende est plus belle que l’histoire, imprimez la légende ». Altman avec la causticité qui est la sienne prend à rebours la maxime de Ford, en dévoilant au spectateur la réalité moins glorieuse qui se cache derrière la légende. Donc Buffalo Bill parmi sa troupe entièrement dévouée, outre un formidable showman se montre également et surtout un redoutable businessman.
    Le réalisateur a choisi à dessein Paul Newman lui aussi icône de son temps qui accepte de saborder sa propre image pour incarner un Buffalo Bill multi-dimensionnel, coureur de jupons invétéré énamouré à la vue de la moindre petite cantatrice italienne au rabais venue tenter sa chance dans son show, alcoolique notoire devenu tireur médiocre avec le temps tout comme un cavalier un peu rouillé dont la magnifique chevelure dorée prend naissance dans la colle d’un toupet. Mais aussi un meneur de revue très conscient des responsabilités financières qui lui incombent, doté d’un entregent et d’une intelligence des situations lui permettant de rebondir face aux déconvenues multiples qui rythment la vie d’un spectacle ambulant. L’humaniste qu’était Robert Altman sait bien sûr poser un regard féroce sur ce qui le révolte mais aussi s’attendrir sur cet homme devant faire face à une destinée qu’il n'avait sans doute pas choisie et qui a fini par le dévorer, prisonnier qu’il était de son image.
    Le scénario écrit en collaboration avec son disciple Alan Rudolph, futur réalisateur de talent, a pris le parti de placer le récit au moment où Bill a négocié avec l’armée le rachat de Sitting Bull (Frank Kaquitts) chef sioux rescapé de Little Big Horn, devenu un obstacle pour la réputation d’invincibilité de l’armée yankee. Derrière les petites facéties qui rythment la vie d’une troupe s’immisce donc la question indienne qui par la présence mutique de Sitting Bull sème le trouble dans le public comme au sein des employés où des voix dissonantes comme celle de la fameuse tireuse Annie Oakley (Géraldine Chaplin) et encore plus lors de la visite impromptue du Président des Etats-Unis Grover Cleveland qui restera sourd aux modestes revendications du chef indien déjà sacrifié dans l’esprit du dirigeant.
    Le constat est implacable mais peut-il entre être autrement après tout ce qu’a généré une conquête qui par essence ne peut jamais être pacifique ? Robert Altman s’est courageusement posé la question de ce dilemme insoluble qui touche au plus profond de la nature humaine sans y vraiment y apporter de réponse. Dino Di Laurentiis était bien sûr furieux par le choix d’Altman de ne pas proposer une structure narrative plus élaborée pour un film plutôt long pour l’époque et donc fatalement voué à l’échec financier. Ce qui n’a pas manqué d’arriver. Mais Altman n’a rien cédé dont la ténacité doit être saluée pour avoir mené à bien ce film visuellement somptueux certes imparfait car pas toujours lisible dans ses attendus mais qui pourtant livre une clef évidente de la spécificité de l’esprit américain qui demeure encore souvent un mystère pour les élites européennes. En revanche Robert Altman et Paul Newman étaient eux parfaitement conscients de ce qu’ils allaient porter à l’écran. Bravo pour cette tentative méritoire.
    gregbox51
    gregbox51

    40 abonnés 1 035 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 2 février 2012
    Super, un film sans scénario, où les personnages tournent en rond en disant n'importe-quoi ! Ici, pas de début ni de fin, aucune question à se poser, juste "admirer" la vie d'une troupe de théâtre avec son patron mégalo-dépressif ! Comme c'est admirable, et comme c'est............. inutile !!
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 187 abonnés 5 190 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 9 décembre 2022
    Au delà des idéologies indiens-cowboys, le film qui présente un spectacle a un aspect vieillot qui est assez repoussant. Le spectacle en lui-même ne donne pas envie non plus.
    C'est le style du film qui ne va pas. Certes on ne s'attend pas à un western, mais quand on voit ça on a envie d'y retourner à grandes enjambées.
    cinono1
    cinono1

    309 abonnés 2 064 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 juillet 2023
    Robert Altman aimait a se moquer de l'Amérique grâce à ses talents de satiriste. Buffalo Bill Et Les indiens en est une preuve comme Mash pouvait l'être pour la guerre et The Player pour Hollywood. Il s'emploie ici à dénoncer la société du spectacle via une attraction censé relater les exploits de la conquête de l'ouest. Altman, à travers le personnage de Buffalo Bill, se moque de l'arrogance et de la fierté de ses personnages qui reecrivent l'histoire à leur convenance. Paul Newman est exceptionnel dans le rôle titre et montre combien il pouvait être drôle. Dans ce film, seuls les indiens sont en contact avec les éléments quand les autres s'exhibent leur trop plein. La satire est un peu trop appuyé et souffre de quelques longueurs mais cela reste une belle réussite
    bobmorane63
    bobmorane63

    196 abonnés 1 978 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 juillet 2023
    J'étais pas chaud avant de regarder ce film de Robert Altman avec Paul Newman vu qu'il a connu un échec lors de sa sortie en salles et puis en le visionnant, la première chose qui m'a frappé lors des premières scènes jusqu'au générique final, c'est la qualité de la photographie qui rend belle l'image, alors je me dis pourquoi pas. Le cinéaste Robert Altman decortique le mythe de Buffalo Bill dans sa fin de vie ou il met en scène ses exploits dans un cirque en plein air (enfin, ça y ressemble) mais les choses ne vont pas être facile avec l'arrivée des Indiens qui veulent mettre leurs gloires en lumière et cela ne va pas être de tout repos. J'ai passé un bon moment devant, comment appeler cela? Un Western? Une comédie dramatique? . Enfin bref, Robert Altman s'amuse avec la légende, le mythe, avec des séquences drôles, astucieuses, qui offre un très bon rôle à Paul Newman qui transforme l'essai, des acteurs secondaires dont on voit la participation remarquée de Burt Lancaster mais aussi Géraldine Chaplin, Harvey Keitel ou Shelley Duvall dans un petit rôle. Je le conseille.
    traversay1
    traversay1

    3 644 abonnés 4 876 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 4 août 2016
    Buffalo Bill, cabotin alcoolique, met en place son "Wild West Show" et invite le chef indien Sitting Bull à se joindre au spectacle. Mais ce dernier ne tarde pas à le ridiculiser. On comprend bien le propos d'Altman qui fait subir à la mythologie du western le même traitement qu'à la guerre du Vietnam dans Mash. Mais le film, déconstruit et bancal, n'est pas drôle un seul instant et traîne en longueur. Et des pointures comme Newman, Lancaster ou Keitel semblent ici quelque peu sous-employés.
    vinetodelveccio
    vinetodelveccio

    72 abonnés 802 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 janvier 2015
    Un film drôle et bien ficelé qui dégomme la légende américaine. Altman s'amuse comme un petit fou à déboulonner la statue des légendes de l'ouest qui ont fait l'Amérique. Il nous dépeint un Buffalo Bill imbu de lui-même qui construit sa légende à coup de mensonges éhontés. Le film nous fait suivre le spectacle (réel) monté par Buffalo Bill à la fin du 19ème siècle et, grâce à des petites touches caustiques et un humour grinçant nous montre que l'histoire américaine repose avant tout sur l’esbroufe et la légende et que les USA se sont construits sur des valeurs portées en étendard mais sans grande sincérité, à l'image du monde du show business. Newman est convaincant dans ce rôle peu commun.
    Akamaru
    Akamaru

    3 131 abonnés 4 339 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 8 octobre 2012
    Robert Altman,poil à gratter du Nouvel Hollywood frappait encore avec ce film démystifiant la conquête de l'ouest et ses héros tels que Buffalo Bill.Celui-ci,devenu à 50 ans,le chef d'une troupe itinérante mettant en scène ses exploits et exacerbant la fibre patriotique en même temps que la haine pour les indiens.Altman n'y vas pas avec le dos de la cuillère,et reproche l'attitude de son pays,arrogant et partisan.Pour lui,toute la haine raciale existante prit sa source dès le XIXème siècle.Buffalo Bill est présenté comme un imposteur,un bonimenteur alcoolique qui ne savait pas tirer ni monter à cheval.Paul Newman se la joue presque Actors Studio dans un rôle outrancier qui nécessite pourtant de la subtilité.Cet anti-western filme la troupe en plans larges,avec une large palette de couleurs.La volonté d'Altman d'en faire un objet naturaliste,provoque trop de distanciation avec le spectateur,qui se sent exclu de ce récit en vase clos,où l'on voit l'intransigeance et la bêtise du président de l'époque,Grover Cleveland.De même,les nombreux numéros de cirque finissent par lasser.Le film est trop bancal pour que la charge politique atteigne son but.
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