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landofshit0
274 abonnés
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2,5
Publiée le 26 septembre 2011
Même si la façon de parler d'une légende américaine et surtout a travers lui de parler du fonctionnement d'une nation part d'une donne idée.La construction du film n'en n'est pas moins laborieuse et au final peu captivante,car trop longue pour le peu d'idées développer dans le film.
Ce film est une satire des mythes de l'Ouest américains et de la naissance du show-business. Malheureusement, la mise en scène manque de vigueur. Il se passe plein de chose dans le champ de la caméra, mais je me suis franchement ennuyer. L'attaque aurait du être plus crue.
Robert Altman démystifie le mythe américain avec son cynisme habituel avec un peu de tendresse cette fois-ci envers cette troupe de saltimbanques qui font revivre le rêve américain aux spectateurs sans pour autant montrer la réalité, impossible de ne pas voir le parallèle avec Hollywood avec qui le cinéaste a eu des démêlés. Dans le rôle de Buffalo Bill l'ivrogne et le bonimenteur, Paul Newman est irrésistible et rempli de charme. Comme d'habitude la mise en scène est très naturaliste, éloignée des personnages ce qui gêne souvent mais n'empêche pas de voir le film comme un bon spectacle, vu en coulisses.
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2,5
Publiée le 25 janvier 2011
Robert Altman s'empare de la lègende au moment le moins glorieux de sa carrière! Certes, grâce à son cirque et son spectacle de l'Ouest qu'il prèsente à travers le monde, il connait une immense notoriètè! Pourtant, Buffalo Bill n'est devenu qu'une sorte de pantin qui, reprèsentation après reprèsentation, montre une vision idyllique de l'Ouest sauvage! Paul Newman avait dèjà interprètè plusieurs figures emblèmatiques de l'Ouest et son Buffalo Bill n'est pourtant pas ce que l'on peut appeler une figure emblèmatique! Altman porte un regard amer sur cette lègende et met en avant le point de vue des Indiens sur ce qu'a ètè la conquête de l'Ouest! Rècompensè par l'Ours d'or de Berlin en 1976, il est amusant de constater que le film prèsente une des dernières lègendes de l'Ouest et que c'est aussi le dernier western interprètè par Newman! Son interprètation de Buffalo montre surtout un alcoolique qui vit sur ses lègendes passèes! Malheureusement, "Buffalo Bill and the Indians" est produit par Dino De Laurentis qui dècide de ne pas respecter les choix artistiques de Altman pour remonter le film en lui faisant subir des coupes drastiques...
Cinq ans après « M.A.S.H. », lun de ses plus gros succès tant critique que commercial, et ayant enchaîné plusieurs films entre les deux, Robert Altman tourne « Buffalo Bill et les Indiens » en en reprenant le même schéma narratif : parodier un genre codifié ici le film de guerre, là le Western en utilisant une troupe dacteurs basée en un lieu fixe et clos lhôpital de guerre ou le cirque de Buffalo Bill. La production na pas lésiné sur les moyens, permettant au cinéaste daligner Paul Newman, Burt Lancaster, Géraldine Chaplin et le jeune Harvey Keitel. En revanche, et malgré cela, le film ne décolle jamais. Narrant les aventures de Buffalo Bill lorsquil monta son cirque, et ses différentes attractions, sportives ou loufoques, ainsi que ses relations avec le chef indien Sitting Bull, ce long-métrage tombe vite dans la farce et frôle souvent le grotesque. Cest dommage, dautant plus que lon en identifie rapidement le problème majeur : dès louverture du film, Altman semble ne sintéresser à aucun de ses personnages et refuse même catégoriquement de les présenter au spectateur, préférant de loin un acte de distanciation assez hautain et totalement superficiel dans sa soi-disant recherche de la pose dauteur. Sil essaie de se rattraper dans la seconde partie, cest malheureusement trop tard, et le spectateur, à linstar des indiens de Sitting Bull, sest évaporé dans la nuit étoilée.
"Buffalo Bill et les Indiens" est l’occasion pour Robert Altman de réaliser une sorte de remise en question de l’industrie du spectacle, via la représentation de l’affrontement entre Sitting Bull et Buffalo Bill cherchant à l’engager pour son spectacle. Le chef indien sera ainsi d’abord confronté à un mépris insidieux, puis à un racisme franc, les hommes blanc l’entourant ne le voyant qu’en sous-homme ou amuseur public (« Ladies, gentlemen and Indians! »). Cette caricature ne manque pas d’humour et propose une véritable réflexion dramatique ; néanmoins, certaines longueurs amenuisent le potentiel de ce film qui ne s’impose jamais vraiment de manière flamboyante, malgré le talent de l’équipe.
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1,0
Publiée le 1 mai 2021
Le thème est intéressant et ça aurait dû marcher mais ça n'a pas marché. C'est un peu comme Little Big Man mais c'est loin d'être aussi divertissant. Bien que le cirque du Far West suscite quelques moments divertissants par exemple les cascades de rodéo il ne peut pas sauver le film d'être prétentieux et ennuyeux. Les principaux Amérindiens sont ironiquement si unidimensionnels et en bois que j'ai pensé qu'Altman faisait peut-être une remarque sarcastique sur les Indiens. L'idéologie est ouvertement unilatérale à l'encontre des nouveaux Américains décrivant les Indiens comme nobles tout en ignorant commodément leur côté sombre par exemple les tactiques de torture odieuses que la plupart des tribus infligeaient à leurs ennemis captifs y compris à d'autres membres de la tribu afin d'entraver leur condition dans l'au-delà. Par exemple ils arrachaient les yeux de leurs ennemis ou mutilaient leurs organes génitaux afin qu'ils ne puissent soi-disant pas voir ou copuler dans l'au-delà. C'est tellement vertueux je pourrais supporter cette perspective déséquilibrée si le film lui-même était divertissant mais ce n'est guère le cas...
Cinéaste atypique, Robert Altman s'est attaqué à différents genres différents, mais régulièrement on peut retrouver dans certains de ces films un regard critique sur son pays des USA, que ce soit l'armée dans "MASH" ou "Streamers" ou le milieu hollywoodien dans "The Player". Avec "Buffalo Bill", il démystifie à la fois un personnage fort de l’Amérique mais aussi il jette un regard froid et cynique sur les bases de son pays.
Et en effet, Altman nous présente un Buffalo Bill alcoolique, mauvais tireur, mauvais cavalier, prétentieux et qui s'est forgé lui-même sa légende. Le cinéaste américain se concentre vraiment sur le personnage de Buffalo Bill qui prépare son "Wild West Show" avec lequel il va sillonner le monde. Il trouve même le moyen de convier le chef sioux Sitting Bull à participer à son spectacle.
Tout en nous faisant suivre la déchéance de Buffalo Bill, il s'attaque aussi aux fondations de son pays et aux légendes toutes faites auxquels on peut croire naïvement, ici par l'intermédiaire du monde du spectacle. Il s'attaque aussi au patriotisme aveugle et le traitement des indiens. Altman nous intéresse à ce personnage outrancier mais pathétique dans sa chute. De plus il bénéficie d'une excellente composition de Paul Newman.
Altman ne manque pas non plus d'humour et dose plutôt bien les différents genres qu'il aborde. De plus, Buffalo Bill bénéficie d'une belle qualité visuelle et d'un Atlman sublimant les paysages de l'ouest américain.
Néanmoins, il est regrettable que le film contienne quelques longueurs et qu'il y ait cette impression que le scénario n'explore pas tout ce qu'il aborde et se contente parfois d'effleurer le sujet (peut être dû aux coupes que le film a subit). Il gagnera tout de même l'ours d'or à la Berlinale.
Dans l'ensemble un bon Altman même si il n'est pas exempt de tout reproche. Il s'amuse à démystifier une légende américain et d'égratigner son pays au passage. Une leçon d'histoire mensongère, emmené par un grand Paul Newman.
Robert Altman a réalisé des films féroces et cyniques comme M.A.S.H. Dans « Buffalo Bill et les Indiens », la charge est certainement plus subtile et se concentre sur Buffalo Bill joué avec beaucoup de force et de générosité par Paul Newman. L’acteur campe un personnage narcissique et antipathique qui ne supporte pas la concurrence. Une sorte de vieux beau passablement à la ramasse et aux choix discutables. Par contraste, Robert Altman lui oppose le calme et la malice de Sitting Bull. La conquête de l’Ouest se termine et le Far West va progressivement devenir un mythe qui se construit sur le mensonge et le déni (du massacre des Indiens) ; il s’agit donc d’une relecture de l’histoire. Buffalo Bill va entrer l’histoire en façonnant sa propre légende. Avec un peu d’avance sur son temps, Robert Altman nous explique qu’il faut séparer le héros de son œuvre (pas vraiment glorieuse dans le cas présent). Buffalo Bill ne vaut pas mieux que Custer, Billy the Kid et tant d’autres pseudo-légendes. Retrouvez mon amour du Far West dans le roman WHITE FINGERS : LA PISTE SYSKIYOU - Eds VERONE - TOME 1).
C'est souvent difficile de digérer les films d'Altman, je me mets à la place du spectateur lambda qui avait envie de s’engloutir un bon western ça doit pas être évident... La trame, le récit et le scénario sont loin d'être conventionnels, le spectateur n'est jamais dans sa zone de confort mais c'est aussi ça qui fait l'intérêt de ses films... Si on connait ce postulat de départ, typique de presque tous les films d'Altman, je pense qu'on appréhende le film bien plus aisément et on peut alors aussi profiter pleinement de l'extraordinaire qualité de l'ambiance, des décors, des costumes, de la photo, des acteurs, du réalisme et des différents niveaux de lecture de l’œuvre.
Ce n'est pas parce que vous avez de grands acteurs une pointure en tant que réalisateur que le film est excellent : en voici la preuve ! Ce n'est ici pas l'histoire de Buffalo Bill mais bien un spectacle de Buffalo Bill et rien d'autre et c'est dommage. A part pour voir Paul Newman en cinquantenaire bien conservé je ne vois pas l'intérêt de ce film mis à part (il faut le reconnaître) les costumes et les toiles en arrière-plan (avec souvent les caricatures de Buffalo Bill). Ce film est bien peu aidé par les comédiens-indiens très ahuri....