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    Le Silence de la mer
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    3,7
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    inspecteur morvandieu
    inspecteur morvandieu

    37 abonnés 2 380 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 avril 2024
    Ce huis-clos à trois prsonnages, tourné dans l'immédiate après-guerre, est une parabole de l'Occupation. L'attitude silencieuse des deux personnages français, un oncle et sa nièce, face à l'officier allemand qui a réquisitionné une des pièces de leur maison correspond à la soumission digne et acceptable (par opposition bien sûr à l'esprit de collaboration) des vaincus face à aux nouveaux maîtres.
    Pour autant, le général allemand joué par Howard vernon ne symbolise pas la barbarie nazie ou la présence criminelle allemande. Au contraire, Von Ebrennac est un francophile sensible, amoureux de l'estimable culture française. Vercors, l'auteur du drame que Jean-Pierre Melville met en scène, invoque tout au long du film, par l'intermédiaire du monologue de l'officier, le rapprochement intellectuel et culturel possible entre la France et l'Allemagne (de l'après-guerre s'entend). L'attachement progressif et non-dit entre l'occupant indésirable et la jeune fille française augure, de façon symbolique, d'un espoir de paix et de réconciliation entre deux pays aux cultures complémentaires selon Vercors, aujourd'hui plus facilement imaginables.
    La mise en scène narrative de Melville est d'une sobriété exemplaire et rejoint parfois, bien que ce soit ici le sujet qui l'exige, une certaine rigueur bressonienne.
    3francs-6sous
    3francs-6sous

    1 abonné 91 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 novembre 2022
    J'ai lutté contre le sommeil, comme ce nazis lutte contre le silence. Melville interroge les composants de son film pour nous les communiquer sous une forme littéraire. Le rythme, le cadrage, le mouvement, le silence, le texte et le jeu d'acteur ne sont plus au service d'effets cinématographiques, mais du langage littéraire. L'on peut ainsi communiquer différemment que par l'émotion, au spectateur, au moyen de l'intellect. C'est effectivement tout le propos que la nouvelle vague va reprendre et faire évoluer à leur sauce..
    Melville partage son amour pour la France et la honte de l'occupation par un ennemi lui-même amoureux de la France. Il faut reconnaître à Melville qu'il fut très avant-gardiste sur ce film, tant sur le point formel que sur le contenu.
    mazou31
    mazou31

    95 abonnés 1 281 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 août 2022
    Adaptation quasi littérale de la nouvelle éponyme de Vercors qui fut un des plus grands écrivains clandestins de l'Occupation. On peut trouver le film austère et ennuyeux ou l'admirer pour son respect pour les messages sous-jacents de l'écrivain. Je penche vers la seconde option mais l'œuvre fait partie de ces films chargés de tant d'histoire qu'elle ne peut être soumise à une quelconque critique.
    Hotinhere
    Hotinhere

    555 abonnés 4 963 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 27 octobre 2021
    Adaptant un roman de Vercors, Melville signe un drame de guerre au scénario pas inintéressant, mais au résultat très austère, ennuyant et manquant de rythme en raison d’une narration trop littéraire. Nickel cependant comme film de chevet.
    Yves G.
    Yves G.

    1 464 abonnés 3 489 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 mai 2020
    Pendant l'Occupation, un vieil homme et sa nièce doivent héberger à leur domicile un officier allemand. Ils ne peuvent faire barrage à cette décision qu'ils rejettent de toute leur âme. Mais ils manifestent leur réprobation en opposant à leur hôte pourtant exquis un silence obstiné.

    "Le Silence de la mer" est un court roman publié en 1942 par Vercors - de son vrai nom Jean Bruller - dans la clandestinité aux Editions de Minuit qu'il venait de fonder. Son sujet est connu, profondément anti-cinématographique : un officier allemand échoue à faire sortir de leur silence les deux Français qui l'accueillent contraints et forcés chez eux pendant l'Occupation.

    Le jeune Jean-Pierre Melville, qui a combattu dans les Forces françaises libres, décide de l'adapter. Il n'a pas d'argent, pas de carte professionnelle ; les droits ont été achetés par Louis Jouvet. Mais qu'importe ! Melville s'entête, obtient l'accord oral de Vercors - qui lui prêtera sa maison pour y tourner son film - récupère des pellicules au marché noir.

    Le film de Melville est très fidèle au livre. Il a, comme lui, la même solennité qui, aujourd'hui, nous apparaîtra un peu sentencieuse. L'Allemand n'est pas une brute ; c'est au contraire un esthète qui parle un français parfait, s'enthousiasme pour la culture française, troque son uniforme pour un élégant complet croisé pour gommer la distance qui le sépare de ses hôtes. L'oncle peine à cacher l'estime grandissante qu'il lui porte ; la nièce a encore plus de mal à taire son attirance.

    "Le Silence de la mer" s'autorise quelques échappées belles hors du salon où les trois protagonistes se retrouvent chaque soir : à Paris notamment où dans deux scènes trop explicatives, Werner von Ebrennac comprendra que la collaboration est un leurre. Mais l'essentiel se joue entre ces quatre murs, dans le monologue trop lyrique du jeune homme, qui croit envers et contre tout dans la possibilité d'une Europe allemande, et dans le silence têtu qui l'accueille.
    William Dardeau
    William Dardeau

    32 abonnés 176 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 février 2020
    Le premier film de Jean Pierre Melville a été tourné en 1947 dans des conditions difficiles, et avec des moyens quasi dérisoires. Malgré cela, le film reste gravé dans les mémoires. D'une grande austérité, quasi bressonienne (il y a d'ailleurs eu polémique à ce sujet) , Le silence de la mer est sans doute le film qui en dit le plus sur la résistance à l'occupant nazi. Un oncle d'une soixante d'années et sa nièce sont obligés d"accueillir" un officier allemand dans leur demeure, durant l'occupation. Ils ne lui adresseront jamais la parole, et finiront par le regretter, car l'officier était un francophile, en fait anti-nazi. Tout le futur cinéma de Melville est dans ce premier film: dialogues au minimum, peu de mouvements, gros plans sur les visages. .... Tiré d'un roman a priori inadaptable, Le silence de la mer demeure une oeuvre complexe et novatrice, que tout cinéphile se doit d'avoir vu. Ne pas hésiter à lire l'excellent article sur Wikipédia.
    cinéman
    cinéman

    42 abonnés 806 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 25 juillet 2019
    Ce film lent tourné par Melville dans des conditions rudimentaires ne doit pas être sacralisé pour autant par son message ou son interprétation. Certes c'est une métaphore de l'occupation et un appel à la non-violence, mais l'extrême sobriété du film à tous niveaux (peu de personnages, peu de dialogues, peu de décors…) et son côté huit clos, ont du mal à sortir le spectateur d'un sentiment profond de lenteur et d'ennui.
    Jrk N
    Jrk N

    39 abonnés 239 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 3 novembre 2018
    Personnellement j'apprécie peu le ton littéraire et lugubre des premiers films de Melville. On a l'impression d'entrer dans un mausolée et que Melville nous dit : recueillez-vous manant car le cinéma est grand. Cela ne convient d'ailleurs pas du tout au propos de Melville qui au lieu d'être moral est toujours narratif. Le Silence de la Mer, très mélodramatique, très théâtral ne tient pas bien l'usure du temps et on ne voit pas bien pourquoi il a eu un tel succès en dehors du fait qu'il parlait d'un sujet très sensible en 1949.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 153 abonnés 5 137 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 septembre 2017
    La désillusion d'un homme sur ses propres espérances. La croyance en la beauté et et la bonté des hommes, la fraternité qui peut faire cesser la guerre. Tout cela s'est effondré lorsqu'il a été confronté à la bêtise des idées de son camp. Et face à lui ce mutisme grandiose et magnifique lors des longues soirées d'hiver. Et enfin cette scène où le soldat avant de partir découvre le livre ouvert à une page clé.....
    Film superbe, d'une richesse profonde, où la littérature est sublimée par le cinéma.
    Eselce
    Eselce

    1 396 abonnés 4 238 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 13 septembre 2016
    Les monologues d'un allemand sur ses ressentis, son passé, la France... C'est ennuyeux, aujourd'hui. Et le narrateur qui ne fait que décrire les scènes visibles à l'écran et nous ajoute une deuxième voix sans discussion possible... L'oncle et la nièce font partie du décors. Pendant une heure, ils sont assis. Il fume sa pipe, elle coud. Le silence est pesant. Le son de l'horloge est omniprésent, coupé par les monologues de l'allemand. Heureusement que le film ne dure qu'1h20... C'est déjà bien long et n'offre qu'un intérêt historique plus autour du film et de son réalisateur qu'en son sein. Fade, je n'ai pas du tout aimé.
    Benjamin A
    Benjamin A

    713 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 mars 2016
    Jean-Pierre Grumbach devient Melville une fois qu'il a rejoint la France libre à Londres en 1942, en hommage à l'auteur de Moby Dick. C'est à ce moment-là qu'il découvre la nouvelle de Vercors Le Silence de la Mer, qu'il tournera en 1947 avec très peu de moyens.

    Déjà marquée par la Seconde Guerre mondiale, elle se retrouve au coeur de son premier long-métrage où il met en scène la cohabitation entre un officier allemand féru de culture française et ses deux hôtes français, un vieil homme et sa nièce. Melville tourne son oeuvre comme un huis-clos, où l'on reste une grande partie du temps dans une même pièce, un salon austère et froid où l'allemand évoquera la culture, son amour pour la France, son pays et le rapprochement qu'il souhaite entre la France et l'Allemagne face à deux personnes qui choissisent de rester silencieuses.

    Et c'est là que le film tire l'une de ses grandes forces, dans la façon dont Melville rend les personnages et enjeux passionnants malgré des scènes répétitives et des péripéties peu présentes. Melville fait confiance aux dialogues et pensées des personnages, tout en se montrant sobre derrière la caméra et, comme il le montrera régulièrement dans la suite de sa carrière à l'image du casse de Le Cercle Rouge, attaché à un certain réalisme. Il nous immerge dans ce salon, donnant l'impression d'être aux côtés des protagonistes et de vivre cette situation si compliquée, où l'amour, les réflexions ou autres pensées/sentiments ne peuvent s'exprimer.

    C'est là aussi que l'oeuvre montre, toute proportion gardée, une certaine limite, si on est immergé dans ce salon, c'est plus comme spectateur et Melville ne fait pas vraiment ressortir toute la force et surtout l'émotion de son récit. Le Silence de la Mer reste intéressant à plus d'un titre, porté en plus par d'impeccables comédiens, mais ne prend jamais une vraie et puissante dimension qui prendrait aux tripes. C'est dommage sans être préjudiciable, Melville montrant tout de même un vrai savoir-faire et mettant bien en avant de nombreux propos et souvent avec intelligence et finesses que ce soit avec des non-dits ou des regards.

    Premier long-métrage de Jean-Pierre Melville, Le Silence de la Mer lui permet d'aborder avec intelligence et finesse une cohabitation franco-allemande où il mettra en avant l'impossibilité de communiquer, d'aimer et tout simplement de s'exprimer, alors que la Guerre se révèle de plus en plus forte et grave.
    Uchroniqueur
    Uchroniqueur

    157 abonnés 2 376 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 décembre 2015
    Premier long métrage de Melville, Le silence de la mer est un film intelligent, un chef-d'oeuvre du cinéma français. Fidèle au roman de Jean Bruller diffusé en 1941 sous le pseudonyme "Vercors". Un film sur la résistance calme, posé, magistral et beau. Un film qui vous lavera le cerveau.
    Gourmetdefilms
    Gourmetdefilms

    59 abonnés 657 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 décembre 2015
    Un joli film avec un très beau fond. La jaquette nous fait penser à un film d'horreur type fantôme marin, et pourquoi la mer puisque nous sommes dans le Dauphiné? Le début en est tout autant effrayant par un quasi huis clos et un quasi monologue, avec 2 acteurs français qui n'ont pas eu de difficultés à apprendre leur texte puisqu'il se résumera à 2 ou 3 répliques de 2 ou 3 mots. Cependant il faut avouer que malgré sa grande naïveté et son officier allemand philanthrope qui ne connait toujours pas l'Allemagne nazie 5 ans après les Sudètes et 4 ans après Guernica, ce film arrive à nous émouvoir. Malgré son aspect sommaire et sa lenteur, on ressent du suspens et on est alors pris par le jeu. La ligne reste patriote et partiale, et bien sure tout les français sont des résistants qui n'adresseront jamais la parole à un allemand et leur témoignent ostensiblement une hostilité. Pourquoi il n'y a pas de sous titre pour les nombreuses scènes en Allemand? et comme la fin est frustrante! Bref un joli film avec un très beau fond, même si ça reste une pure fiction partisane et que l'on aurait pu faire un peu mieux.
    Shannon.D
    Shannon.D

    29 abonnés 168 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 juin 2015
    Un film beau, touchant et relaxant.En effet, il porte bien son titre: c'est le silence du début à la fin.C'est pourquoi on aurait pu s'attendre à un navet lent et sans saveur,mais absolument pas ! Même moi qui aime les films avec de l'action d'habitude, je l'ai trouvé formidable ! Tout n'est que sensation, regards, émotion, poésie et non dénué de philosophie !
    NomdeZeus
    NomdeZeus

    90 abonnés 1 044 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 10 décembre 2014
    Le premier long-métrage de Jean-Pierre Melville traite d'un sujet éminemment personnel pour cet ancien résistant: l'occupation allemande. En choisissant d'adapter le roman éponyme de Vercors quelques années seulement après la guerre, ce jeune réalisateur démontre son besoin de témoigner d'une période à la fois douloureuse et charnière dans son existence. Tourné sans autorisation et avec un budget dérisoire, Le Silence De La Mer peut se targuer d'être un lointain ancêtre des films de la Nouvelle Vague. Cette œuvre humaniste traitant de la naissance des sentiments dans un contexte aussi déshumanisant que la guerre démontre déjà la grande maitrise technique de Melville qui arrive à un résultat satisfaisant malgré le manque évident de moyen. Néanmoins, l'aspect austère de l'intrigue et l'omniprésence de la voix-off rendent le visionnage un peu ennuyeux par moments.
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