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    Le Silence de la mer
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    3,7
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    41 critiques spectateurs

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    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    269 abonnés 1 640 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 novembre 2014
    Le court roman éponyme de Vercors, oeuvre phare de la "Résistance intérieure" et chef-d'oeuvre littéraire, donne une matière magnifique au premier long-métrage de Jean-Pierre Melville (qui avait seulement réalisé auparavant un court-métrage : 24 h de la vie d'un clown). On retrouve à l'écran, fidèlement rendue, la beauté immensément amère du roman : ce mélange d'illusion et de désillusion, d'espoir idéaliste et de lucidité déchirante, ce grand quelque chose de digne et de brisé qui reste longtemps en soi après la lecture du livre. Melville donne du corps et de l'âme à des scènes d'intérieur qui se répètent quasi immuablement : deux personnes muettes, assises près d'un feu de cheminée ; le bruit d'un balancier d'horloge ; un officier allemand, habillé en civil, debout, qui monologue posément sur une fraternité rêvée entre l'Allemagne et la France, sur les arts de ces deux pays, et conclut chaque soirée par la même phrase : "Je vous souhaite une bonne nuit." Sans réponse. Howard Vernon trouve ici le rôle de sa vie, tout en classe froide et noblesse d'âme. Il est poignant. Et les liens tacites qui se créent entre les trois personnages principaux (respect, admiration, amour...) transcendent par leur subtilité et leur intensité l'austérité du contexte. Le seul point faible du film, c'est sa réalisation. Melville a tourné en moins de trente jours, avec un petit budget, en zappant le CNC. Des conditions qui seront proches de celles de la Nouvelle Vague, mais au final sans la liberté et l'inventivité stylistiques qui lui seront liées. La réalisation est hélas un peu raide, très classique (avec flash back et narration en voix off), et manifeste parfois une théâtralité appuyée dans ses effets (visuels et sonores). Melville ne s'est probablement pas assez dégagé de l'oeuvre littéraire pour faire pleinement du cinéma. La facture formelle du film a vieilli. Mais le fond de cette tragédie intime et silencieuse reste très fort.
    lilybelle91
    lilybelle91

    63 abonnés 914 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 mai 2013
    Un beau film sur la tolérance et le respect des différences, mêmes si le procédé narratif n'est pas évident et que le style à terriblement vieillit ! Un bon classique !!!
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 13 janvier 2013
    Le tic-tac de l'horloge et la musique sont deux éléments incessants et minutieusement étudiés. La version de 2004, toute aussi intéressante, a été réalisée dans le but de plaire à un public : il y plus d'action etc.. En revanche, la version de Melville, se déroulant presque tout le temps en huis-clos, se veut plus fidèle à la nouvelle de Vercors.Film à voir pour les amoureux de littérature.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 22 novembre 2012
    Si la Guerre devait nous inspirer une bruit, le silence serait certainement le dernier à être cité. Nous pourrions citer des bombardements, des cris, des tirs, des pleurs, ... Mais le silence, non. Le silence s'apparente plutôt à des moments de calme intense, où le Mal n'est qu'à venir. Nous nous souvenons tous des silencieuses matinées pluvieuses qui annonçaient une terrible tempête. "Le Silence de la Mer" de Jean-Pierre Melville exploite avec brio le silence comme facteur d'émotion, comme seul et unique tremplin vers l'ébranlement du moi. Car si Werner von Ebrennac, soldat SS amoureux de la France venant loger chez l'habitant, se livre à de longs monologues interminables sur son enfance, sa vie en Allemagne et son amour pour la culture française, ce n'est pas pour toucher le spectateur, mais pour briser la glace imposée par le mépris de ses logeurs. Un mépris qui est progressivement en proie à l'habitude et à l'attachement qu'ont les humains les uns envers les autres lorsqu'ils vivent en communauté.

    Avec une plastique simple mais efficace, ce film transporte le spectateur dans une autre dimension, une autre époque. Une époque de doute, de peur, mais aussi de réelle fragmentation entre dominé et dominant. Parlant d'optimisme, de mariage, d'amour et d'amitié, sur fond d'un théâtre bien sanglant où la violence est renvoyée dans un hors-champ que l'on ne sait que trop présent. Pour son premier film, Melville signe ici l'un des plus beaux chefs-d'oeuvres de l'Histoire du Cinéma. Certes, les monologues rendent le film lent et parfois pesant, mais l'atmosphère qui règne dans ce film est maîtresse et transporte littéralement le spectateur dans la Guerre - et dans le silence morbide de celle-ci.
    il_Ricordo
    il_Ricordo

    104 abonnés 407 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 août 2012
    Ce premier film de Melville, réalisé sans moyens, est l’éblouissante adaptation du bref récit de Vercors. On plonge véritablement dans cette histoire, et au fur et à mesure que le film se déroule sous nos yeux, c’est comme si l’on nageait dans le roman. Cette impression est due non pas tant à la fidélité de Melville pour le texte de Vercors, qu’au style particulièrement austère et sans ornements, emprunté directement au livre. Une narration simple, des cadrages basiques, une interprétation tranquille et sans ajout d’événements auxiliaires. Ainsi, il est dommage que Melville se soit servi par moments d’une musique trop encombrante, plutôt que de se contenter d’un confinement nécessaire au récit et de mettre en valeur la scène splendide où l’officier joue un prélude de Bach à l’harmonium. Les quelques flash-backs qui servent le film sont eux aussi importuns et détruisent l’unité d’espace si chère et si précieuse à cette atmosphère confinée et hivernale. Par ailleurs, donner au personnage de l’officier allemand une dimension humaine inhibe une partie de son intérêt, qui était d’être véritablement un spectre, une apparition brutale d’une conscience insoupçonnée chez les Allemands.
    A cet égard pourtant, le film est une réussite : Quand l’officier arrive dans la maison du narrateur, il est couvert d’un uniforme de la haine et de la violence. A ce vêtement terrifiant s’oppose l’arme la plus efficace que les occupés pussent montrer : le silence de leur mépris.
    Au fur et à mesure que les soirées passent, ils découvrent chez leur hôte involontaire un esprit et une délicatesse invisibles, si ce n’est dans ses manières affectées. Officier par accident, dans le hasard meurtrier de la guerre, il est musicien et aspire à une union des peuples dans l’âme de la culture. La culture doit unir les peuples, et pourtant l’on se bat. De cette absurdité, l’officier – dont on ne connaîtra jamais le nom, se fait le plus farouche détracteur. C’est d’une communion particulière, et née dans de mauvaises conditions, que s’établie un lien entre les Français et l’Allemand.
    Sobre, sans prétention, à l’image de l’œuvre réputée inadaptable de Vercors, Le Silence de la mer au Cinéma n’aurait pas pu être différent, souffrir d’ornements qui n’auraient fait que détruire la simplicité merveilleuse du récit. Dénué d’action et rempli de sens, il s’agit d’une rêverie troublante que berce le tic-tac imperturbable d’une vieille horloge, et la voix monotone du narrateur, perdu dans ses souvenirs.
    Polobreitner
    Polobreitner

    25 abonnés 62 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 mars 2012
    Le Silence De La Mer est un film de Jean Pierre Melville adapté du roman de Vercors.
    En 1941 sous l'occupation, un homme âgé et sa nièce sont contraints de loger un officier Allemand. L'homme s'avère délicat et cultivé et croit en son for intérieur qu'un rapprochement entre la France et l'Allemagne grandirait les 2 nations. Il véhicule sa pensée de manière détournée mais habile. Pourtant les habitants opposent à leur locataire un silence déterminé...Jusqu'à ce que ses illusions soient détruites par une réalité tragique...
    Le film de Melville est très narratif, en un sens le vieil oncle coopère plus avec les spectateurs qu'avec son hôte. Ainsi malgré son absence de parole ou presque on partage ses pensées et ses sentiments. Mais une question se pose toujours : pourquoi un tel silence ? Ce silence est en vérité une certaine forme de résistance des habitants. Là où d'autres prennent les armes, leur façon à eux de résister réside dans le refus de toute forme de collaboration. C'est un film assez lent dans lequel chaque parole, chaque instant semble avoir son importance. Il dure 1h24 et pourtant il parait plus long. Le style, comme on n'en fait plus, est très dépouillé et intimiste. Ainsi il ne reste seulement que les réflexions des protagonistes, mises en relief, et les personnages sont à vrai dire tous très travaillés. Il est aussi question de savoir où s'arrête le devoir d'un soldat (cette coupure de presse d'Anatole France énonçant qu'« il est beau qu'un soldat désobéisse à des ordres criminels.»). Torturé par ce dilemme, le soldat Allemand s'en ira finalement résigné sur le front de l'Est, ultime tragédie du film.
    Personnellement je me suis un peu ennuyé tout de même, trop de films dit à "atmosphère" tombent dans ce piège avec le temps (en 1948 tout ce qui existait du cinéma était bien plus lent qu aujourd'hui, je veux bien comprendre que pour paraître lent à l époque...), donc je sais c est fait exprès mais un poil plus de rythme n aurait fait aucun mal en 2012. Ce qu on désignait en 1940 comme une atmosphère apaisante passe aujourd'hui pour de l ennui, question de contexte. Voilà, le film a donc pris un sacré coup de vieux (1948), on sent clairement que c'est d'une autre époque...
    benoitparis
    benoitparis

    109 abonnés 1 277 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 novembre 2010
    Un film qui prouve que l’urgence, le drame historique peuvent générer les œuvres les plus singulières. Dès son premier long métrage Melville démontre sa maîtrise, en faisant de la pauvreté de ses moyens un style, tout en dépouillement et intensité, et en adaptant une œuvre littéraire hantée par la littérature, sans être écrasé par la littérature, en artiste de cinéma. « Le silence de la mer » fait partie de ces quelques films d’autant plus grands qu’ils sont non spectaculaires, avec le minimum d‘effets. Pour incarner le rôle le plus marquant, celui de l’officier allemand cultivé et artiste, prenant conscience qu’il sert la barbarie sans pouvoir se révolter, Melville dispose du comédien le plus hors norme qui soit, ayant joué pour les plus reconnus (Guitry, Fritz Lang, Godard…), comme pour les artisans de la série B (Borderie) et ayant accompagné toute la carrière de la plus emblématique figure du cinéma bis, Jesus Franco, dans le pire comme dans le meilleur. Howard Vernon soit même, étonnant personnage qui a refusé le vedettariat par esprit d’indépendance et qui montre dans ce film un magnifique talent tragique. Vercors, Melville montrent que l’esprit de résistance n’est pas spontanément une volonté de prendre les armes, mais plutôt un refus de se compromettre, de collaborer. Idéalement c’est le refus d’obéissance au pire (idéal que le très estimable officier allemand n’arrive pas à réaliser, c’est toute la tragédie de l’histoire). La Résistance, forme supérieure de désobéissance civique.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 26 mai 2010
    《La silence de la mer》 est un excellent film.Son sujet est émouvant .Il a raconté une histoire d’amour entre une jeune fille française et un jeune homme qui était un officier allemand .Il a requisitionné la maison de ce fille et y a habité .Chaque soir , il a exprimé ses idéaux et sa passion pour la France à ses hōtes qui lui ont toujours répondu un silence avec lequel ils ont représenté leur hostilité à l’occupation allemond .Jour par jour ,un sentiment intense naǐt entre les deux jeunes personnes, mais ,la guerre a tous empēché.L’amour,c’est impossible pour eux.Il y avait moins de dialogues dans ce film .Le silence restait du début du film à la fin du film.Surtout,la jeune fille ,elle n’a rien dit prèsque à cet homme.Quand il voudrait quitter sa maison,sa voiture était en train d’allumer, à ce moment-là,elle n’a pu garder ses sentiments,elle s’est précipitée vers sa voiture,en étant débout devant lui avec plein de larmes ,elle lui a dit seulemen un mot « tu...... ». c’est le seul mot en mēme temps soit le dernier mot qu’elle lui parle .L’homme lui a regardé ,rien n’a dit.Puis,il a quitté en laissant cette fille seul.Il y avait encore beaucoup de détails comme ça pour exprimer les sentiments des personnes.J’apprècie ce réalisateur qui avait reussi à représenter les sentiments au fond du coeur du rōle avec la langue speciale de film .Je ne suis pas prés d’oublier certaines scénes du film.L’ambiance du film était très belle. La musique comme une rivière roulait tout le film .Le paysage était magnifique.Il semble qu’on vive tranquille,mais ,en effet, l’ombre de la guerre a toujours caché dans la vie « tranquille ».Le realisateur a utilisé un mode antithétique qui avait donné une forte impression aux spectateurs et évoqué les sentiments des gens pour aimer la paix.J’aime bien l’actrice.Son jeu est fin et naturel.Elle a reussi à jouer une juene fille naǐf,pure et affecteuse.Elle a exprimé justement la contradiction de ce fille entre ses sentiments et ses idéaux.
    J’ai é
    Ti Nou
    Ti Nou

    497 abonnés 3 499 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 mai 2010
    Le pari était risqué. Il est réussi haut la main par Jean-Pierre Melville qui, à l'aide d'interprètes exceptionnels donnant vie à cette succession de monologues, parvient à trouver un équilibre délicat entre cinéma et littérature. Une ode à la culture singulière et émouvante.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 2 novembre 2009
    un film très austère,traité avec minutie,précision,fidélité au roman,gravité,profondeur,sobriété...
    La musique omniprésente et désharmonieuse n'ajoute rien au récit,mais plutôt, le déssert,l'apauvrit...
    L'ensemble paraît long et ennuyeux...
    Le remake de Pierre Boutron(2004), est plus intéressant, plus expressif,moins statique...
    BlindTheseus
    BlindTheseus

    299 abonnés 2 566 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 octobre 2009
    Très beau film marquant, avec Howard Vernon.
    haciol
    haciol

    8 abonnés 264 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 8 juillet 2009
    Il faut croire qu'adapter un tel livre relève de l'impossibilité. On ne passe pas un mauvais moment, mais on n'est pas emballé non plus par ce film.
    Photo-cineaste
    Photo-cineaste

    57 abonnés 572 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 19 novembre 2008
    Je n'ai pas mis Zéro étoiles, car c'est Jean-pierre Melville. Mais j'aime pas. C'est long, plat, sans grand scénario, on est loin de bob le flambeur ou du cercle rouge. Justement ce n'est pas le même genre. 2eme film du réalisateur celui-ci est d'un ennuie extrême. Il a bien fait de changer de style par la suite. Ce n'est pas ce film qui fera sa réputation. Si vous ne connaissez pas Jean-pierre Melville. Ne commencez pas par ce film, vous risquez d'être déçut par l'homme et ne pas voir ses véritables perles que sont entre autre bob le flambeur et le cercle rouge.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 7 octobre 2008
    Pas de surprise pour ce film qui retranscrit bien l'ambiance du livre, une bonne performance mais c'est tout de même long.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 19 décembre 2007
    C'est un film émouvant, quoique lent et long, mais cela nous permet d'apprecier plus longtemps le spectacle! Le texte est bien respecté, quand au jeu des acteurs, il est exellent. Les émotions sont, malgré le manque de paroles, très fortes et la phylosohie de Vercors est merveilleusement restituée. Bref, je ne voie pas beaucoup de mauvais points! De plus Thomas Jouannet est plein de charme dans ce film, vous ne trouvez pas? ;)
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