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    Los delincuentes
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Los delincuentes" et de son tournage !

    Une histoire vraie ?

    En Argentine, un salarié nommé meilleur employé de banque a volé trois millions de dollars de l’argent qu’il était censé protéger. Il a été arrêté quelques semaines plus tard au Paraguay avec sa maîtresse et envoyé en prison. L’argent n’a jamais refait surface. Après quelques années de détention, il a été assigné à résidence, mais comme sa dernière adresse était celle de son ex-femme, il a dû purger sa peine de deux ans avec cette dernière : "Rien de tout cela n’a directement inspiré cette histoire, mais j’ai pensé à ce type lors de l’écriture du scénario, en essayant d’imaginer son existence, le fait d’avoir fait prendre un tel tournant à sa vie."

    "Il a dû beaucoup souffrir au travail pour prendre une telle décision. Il y a aussi un vieux film argentin, L’Affaire de Buenos Aires d’Hugo Fregonese, qui utilise cette idée d’employés qui volent de l’argent à leur boulot pour cesser de travailler et être libres. J’ai baptisé Morán en pensant à ce personnage, qui s’appelait aussi Morán, mais les deux films n’ont que cela en commun. C’est un lien ténu avec le vieux cinéma argentin. Mes précédents films étaient en quelque sorte coupés de l’histoire du cinéma argentin et je n’étais pas à l’aise avec cela. Alors dans ce film-ci, je voulais dialoguer avec notre propre histoire cinématographique", confie Rodrigo Moreno.

    2 collègues

    Román et Morán sont collègues, mais ils sont très différents dans la vie. Rodrigo Moreno précise : "Mes initiales sont R et M. Román et Morán pourraient être compris comme les deux hémisphères de ma personnalité. Il y a toujours une lutte intérieure, pour obéir ou se rebeller, pour vivre sous la pression des obligations ou prendre des risques et se ,laisser aller à l’aventure. Je crois que d’une certaine manière les deux personnages représentent, peut-être dans une lecture trop psychanalytique, cet éternel combat intérieur. Mais si vous voyez le film, il est facile de savoir où je me situe."

    2 styles différents

    Dans Los delincuentes, les scènes de banque à Buenos Aires et celles de la vie à la campagne en dehors de la ville sont très différentes. Rodrigo Moreno voulait filmer le centre-ville en utilisant la structure et le style d’un film documentaire, pour avoir à intervenir le moins possible sur la rue et pouvoir saisir nos personnages noyés dans la foule. Le metteur en scène se remémore : "La présence de la ville est réelle, tangible, comme si cette histoire se déroulait vraiment dans ce contexte surpeuplé de véhicules et d’une foule massive."

    "Le contraste avec les paysages verdoyants de Córdoba est à la fois évident et essentiel. Ce paysage apparaît comme libérateur, par opposition à la dégradation morose qu’offre la vie professionnelle. Nous avons utilisé des contre-jours naturels, des peaux sans maquillage, des chemins de terre parcourus par des voitures cabossées et la paisible présence de reflets dans différents cours d’eau et lacs. Cela est lié à l’idée de tirer le meilleur parti de l’environnement naturel d’une part, et d’avoir un décor qui permette la production du film d’autre part."

    "En ce sens, la dimension de la production est intimement liée à ma façon de travailler et donc à mon esthétique. Je travaille avec une équipe de quinze à vingt personnes, juste avec le matériel technique nécessaire."

    Une bête sinistre

    La banque est représentée comme une bête sinistre d’un autre temps et d’un autre lieu, alors que l’histoire se déroule de nos jours. Rodrigo Moreno ne voulait pas filmer la banque et la prison de manière réaliste : "C’était donc l’inverse du tournage des scènes de campagne : l’équipe était plus nombreuse que dans les collines, le choix des décors s’est attaché à donner ce filtre intemporel à l’aspect du film, à la façon de le représenter, les acteurs jouent de manière un peu décalée pour renforcer l’impression de raconter une fable."

    "Une fable, pas en termes de morale, mais au sens où elle raconte une histoire qui relève de la fiction. La combinaison de ces différents éléments – documentaire, fable et portrait d’une vie simple dans un environnement naturel – donne l’impression que le film en comprend plusieurs et la sensation du temps qui passe, qui est ici d’environ quatre ans."

    Split-screens

    Rodrigo Moreno a utilisé les split-screens avec parcimonie dans Los delincuentes, mais ils se remarquent et sont employés de manière ingénieuse. L’enjeu pour le réalisateur était de continuer à raconter ce qui le préoccupe dans son travail (vie professionnelle versus loisirs, dépendance versus liberté, routine versus aventure) au sein d'un nouveau contexte formel. Il raconte :

    "Le cinéma a de nouvelles responsabilités depuis qu’il a été relégué au second plan par le phénomène des séries télévisées et des téléfilms : ramener à l’écran la créativité cinématographique d’antan. Le cinéma doit sauver le public de la standardisation et des paresseuses habitudes de visionnage. Mon objectif principal, uniquement motivé par le plaisir et la passion des ressources cinématographiques, était donc de raconter cette longue histoire par la seule grâce du cinéma (utilisation suggestive de la musique, du split-screen, des fondus, etc.)."

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