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Estonius
3 290 abonnés
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2,0
Publiée le 17 août 2023
C'est une manie, dès qu'il est question d'espionnage, il faut qu'on nous en ajoute en termes de confusion. Et là je dois dire qu'ils ont mis le paquet, non seulement l'enjeu ne se dévoile que tardivement, mais on est obligé de se taper un désordre chronologique impossible à suivre (oui j'ai écrit impossible). L'autre défaut du film est son manichéisme outrancier : méchants soviétiques, gentils américains (avec citation de Reagan) et polonais avec un cœur gros comme ça ! Un peu de sens des nuances aurait été bienvenu… et ne parlons pas des facilités de scénarios et autre embrouillaminis. Quand au point fort du film je n'en ai vue qu'un, l'interprétation de Bill Pullman. (quant à Lotte Verbeek, on va dire qu'elle a un visage intéressant)
Même si ce thriller reste très classique dans sa forme et parfois trop didactique dans son propos, il gagne son pari grâce à un casting convaincant, un scénario solide et une habile incursion d'une anecdote fictive au sein d'un contexte historique particulièrement cinématographique par sa perpétuelle tension. Notons que l'encart de l'épilogue nous en rappelle la terrifiante contemporanéité...
Ce qu’on attend d’un bon film d’espionnage. Ni plus, ni moins. Une bonne idée originale, un scénario bien ficelé, des personnages crédibles. Ça reste un peu superficiel et mériterait quelques développements supplémentaires mais encore une fois l’essentiel est la.
Un film d'espionnage un peu trop lent et trop embrouillé pour être vraiment passionnant. Par contre la reconstitution d'époque et l'interprétation de Bill Pullman sont impeccables.
Alors que la crise des missiles de Cuba place États-Unis et URSS au bord du gouffre fin 1962, un match d'échecs se déroule à Varsovie entre un grand maître soviétique et un génie des mathématiques, appelé à la dernière minute pour remplacer le joueur américain qui vient d'être mystérieusement assassiné.
J'adore les films d'espionnage aux histoires à tiroirs, sur fond de Guerre froide, avec des agents de la CIA courageux, des officiers soviétiques cruels et des espionnes du KGB vénéneuses (j'espère que cet élément ne me classera pas définitivement dans la classe des machistes sexistes). Si "L'espion qui venait du froid" constitue à mes yeux LE chef d'oeuvre indépassable, "Sens unique", "L'Affaire Farewell" ou "La Taupe" comptent au nombre de mes films préférés depuis que j'ai l'âge d'aller au cinéma.
Dans ces conditions, j'étais un client tout désigné pour regarder pendant le confinement la dernière production Netflix sur ce thème. Les scénaristes ont imaginé une partie d'échecs en pleine crise des missiles de Cuba. Ce choix, sans lien avec la réalité historique, n'a pour seule utilité que de relier deux arcs narratifs : celui de la confrontation américano-soviétique à Cuba et celui d'une partie d'échecs au meilleur des cinq manches.
Hélas, le procédé fait long feu. Une fois qu'une équipe de la CIA est allée récupérer dans un rade new-yorkais l'alcoolique joueur d'échecs interprété par Bill Pullman, une fois que le match commence dans un immense hôtel stalinien de Varsovie, l'intrigue fait du surplace. Tourné sous la direction d'un réalisateur polonais, le film se sent obligé de rendre un hommage appuyé au courage de la Pologne, écrasée sous la botte soviétique durant la Guerre froide. Comme de bien entendu, l'histoire connaît quelques rebondissements. Tel personnage se révèle agent double ; tel autre manifeste un courage et une abnégation inattendus. Mais on perd vite tout intérêt dans son dénouement.
Autrement plus convaincant était en 2014 "Le Prodige", le film consacré à Bobby Fischer, interprété par Tobby Maguire, qui affronta Boris Spassky en 1972 à Reykjavik dans un match d'anthologie qui résumait à lui seul le bras de fer américano-soviétique de la Guerre froide.
Malgré une section échec peu crédible (le vieux retraité alcoolique qui réussi à se hisser au top niveau, l'adversaire qui se rend compte sur un mouvement de pièce qu'il est battu : "ohhh je l'ai pas vu venir" alors que leur cerveau balaye des centaines de combinaisons), l'histoire de cet agent secret malgré lui est sympa à suivre dans le contexte historique des missiles de Cuba. Avec un épilogue de 2019 pour signaler que USA et Russie ont rompu le traité de non prolifération des armes nucléaires...
Le film a du mal à se situer entre les parties d'échec et le thriller d'espionnage. Un peu confus dans sa première moitié, il s'éclaircit ensuite. Pour ma part, le contexte historique du conflit de la Baie des cochons ne rend pas le film plus plausible, bien au contraire.
Film très convaincant dans le mise en scène sur fond de crises des missiles cubains. C'est très bien joué, la photographie est remarquable, parfois on est un peu perdu pour savoir qui est qui et qui joue pour qui, mais c'était sans doute comme cela. Belle surprise !
Une histoire tellement incroyable qu'elle pourrait être vrai ! Cette période de la guerre froide dépasse tellement l'imagination, la folie des deux camps, la psychose et la haine des uns et des autres, que tout est possible. Le film au delà de sa petite histoire, nous montre un pan de la grande histoire. Les hommes de l'ombre qui tire les ficelles, les espions, les agents double, la peur, la terreur, et le jeu de pouvoir qui se joue comme sur un jeu d'échec. Très pertinent, le film n'a pas trop de longueur et on se prend vite au jeu, si je puis dire, et on regarde Bill Pullman, se dépêtrer dans ce monde de faux semblants, jusqu'à devenir la pièce centrale de cette partie.
Ce film pas très long, est un bon thriller, bien mené et sans temps mort. Je ne sais pas si le scénario s'inspire de fait réels liés à l'Histoire mais il ajoute (ou invente), à la crise des missiles de 1962, un épisode d'espionnage bien représentatif de la guerre froide avec ses manigances et ses excès où un mathématicien génial sous alcool va jouer un rôle dans la résolution de ce conflit sans parler du clin d'œil au projet Manhattan. Cet homme mériterait d'avoir existé. Pour qui s'intéresse à cette période de l'Histoire, on retrouvera l'ambiance du film de Roger Donaldson "Treize jours" avec grand bonheur dont il complète le propos par un scénario à la sauce John Le Carré.
Bill Pullman est comme d'habitude magistral. Il est tellement impliqué dans ses rôles qu'on dirait qu'il ale diable au corps 😈. Le scénario tient très bien la route et témoigne malheureusement des intrigues politiques toujours utilisées en sous-marin de nos jours. La lutte pour le pouvoir broie tous ceux qui se trouvent d'un côté comme de l'autre. A voir
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3,0
Publiée le 25 juillet 2020
The Coldest Game est un thriller assez décent mais il y avait des défauts vraiment irritants dans les parties du film présentant les échecs. Premièrement l'idée d'un joueur sortant d'une retraite de 20 ans pour défier un grand maître de premier ordre est absurde. C'est l'équivalent de Mike Tyson essayant de prendre un Detoney Wilder entièrement formé avec un préavis de 5 jours. Bill Pullman fait tout pour vous garder engagé. Le film ou plutôt l'histoire est un peu confuse et il y aura certainement de la confusion pour beaucoup. Et bien que Bill Pullman soit un pôle certains pourraient avoir un problème avec le film. Il y a donc des défauts et il y a certaines choses qui pourraient être meilleures. Mais il a aussi quelques points fins et il y a des points d'intrigue intéressants qui se produisent et des personnages et des lieux qui valent la peine d'être regardés. Encore une fois massivement imparfait mais aussi assez divertissant d'une manière étrange...
Tres bon et passionnant thriller. Pendant la crise des missiles de Cuba en 1962, un génie des mathématiques est réquisitionné pour une partie d’échecs opposant les États-Unis et l’URSS et un redoutable jeu d’espionnage. S’inspirant du mythique affrontement entre Fischer et Spassky, en 1972, le long-métrage juxtapose de manière symbolique la joute individuelle et le conflit de deux superpuissances, sur le point de basculer dans la guerre ouverte. Cette production polonaise parvient à transcender les codes du thriller politique, pour offrir quelques réjouissantes embardées.
Un excellent Bill Pullman dans le rôle de Joshua Mansky nous tient en haleine du début à la fin de cette fiction sur le fond historique de la crise des missiles de Cuba et dont l'enseignement, surtout si le film de 2019 a été visionné après le 24 février 2022 (date de l'invasion de l'Ukraine), est que la Russie de Vladimir Poutine commencent à ressembler farouchement à elle de Khrouchtchev... L'angélisme n'est plus de mise