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FaRem
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3,0
Publiée le 1 juillet 2022
"Ali & Ava", c'est l'histoire d'une relation humaine entre deux personnes bien entourées, mais pourtant très seules. Tout les oppose et pas simplement leurs styles musicaux, car entre leurs différences culturelles et sociales, ils n'avaient pas beaucoup de chances de se croiser et de s'apprécier, mais ce chauffeur de taxi et cette assistante scolaire vont tout de suite bien s'entendre. Si leurs proches ne voient pas forcément ce rapprochement d'un bon œil, leurs propres blessures passées sont probablement le plus gros frein à l'épanouissement de leur relation. Proche du drame social avec cette immersion dans les quartiers difficiles qui baignent dans le communautarisme, Clio Barnard propose un film plein de charme et de délicatesse. Je n'ai pas tout aimé, mais les scènes entre Claire Rushbrook et Adeel Akhtar sont géniales. On a l'impression de voir des adolescents qui flirtent pour la première fois. Ava, qui est plus âgée, est très touchante quand elle se montre fragile et épanouie face à cette tendresse qu'elle n'avait plus connue depuis longtemps. Le plus gros défaut du film est que l'on ne profite pas assez des deux. C'est frustrant, mais l'ensemble est charmant et attendrissant.
Native du Yorkshire, Clio Barnard a puissamment marqué son territoire dès son premier long-métrage de fiction, Le géant égoïste. Ali & Ava, son troisième film, se situe parfaitement dans la ligne du cinéma social anglais, y ajoutant une couleur séduisante de comédie romantique. Ali, d'origine bangladaise, aime l'électro et le rap ; Ava, de descendance irlandaise, préfère le folk et la country. Incompatibles, ces deux-là ? Bien sûr que non même si leur entourage n'est pas très chaud pour le mélange et s'ils sortent l'un et l'autre d'une situation maritale douloureuse. Ali & Ava, qui mise beaucoup sur la musique, toutes les musiques, pour cimenter le lien entre ses deux protagonistes, n'est pas un film immédiatement harmonieux. C'est même l'inverse avec des scènes qui se chevauchent et un rythme saccadé, au point de friser le chaos (technique ?). Mais heureusement, dans sa progression, le récit trouve davantage de sérénité et bénéficie surtout d'une interprétation parfaite et du regard bienveillant posé par la réalisatrice sur deux âmes pas si éloignées et finalement esseulées, en dépit de la large communauté qui les entoure et les aime. Ali & Ava n'a pas la séduction facile et peut même agacer par la mobilité frénétique de sa caméra et son refus de donner plus du temps à chacune des scènes. L'énergie déployée compense le côté un peu convenu de l'histoire d'amour (ne le sont-elles pas toutes ?) et permet au film de ne pas décevoir.
Cette immersion dans les quartiers modestes d'une petite ville sur fond social n'est évidemment pas sans rappeler la tradition du genre très britannique. Le film débute comme une amitié homme-femme, déjà un paramètre compliqué et ce encore moins envisageable quand on est une irlandaise blanche et blonde cinquantenaire et un homme d'origine pakistanaise plus jeune. Leur tolérance les amène à écouter la musique de l'autre, et par la même occasion le spectateur a droit à une B.O. très éclectique plutôt réjouissante à défaut d'être toujours très bon. Mais comme si tout ça n'était pas suffisant, voici que toutes les cases se cochent au fur et à mesure, la fille mère, la femme battue, et la fille battue, la séparation taboue au sein d'un couple, la fille bipolaire... etc... TOUT y passe ! La cahier des charges aura été rarement aussi bien suivi, à la lettre à un point si scolaire que ça nous gâche un peu l'ensemble. Heureusement il y a aussi cette musique qui donne du peps, et surtout un couple épatant de justesse, en osmose, aux petites étincelles de folies et d'espoir auquel on croit fort. Un bon moment néanmoins à conseiller. Site : Selenie
Dans une ambiance à la Ken Loach, tournée à Bradford, voilà une comédie romantique improbable, imaginée et mise en scène par C. Barnard, dont le Géant égoïste nous avait tapé dans l'œil il y a quelques années. La confrontation entre les deux univers musicaux des protagonistes - le rap métal pakistanais et le folk irlandais avait tout pour clacher. Mais filmés avec délicatesse, ces deux être esseulés, coincés dans des vies familiales cabossées et contraintes, vont conjuguer leurs énergies au lieu de s'épuiser à lutter contre les moulins à vent. Une pépite atypique so british. Cinéma AP - février 2022
Ali (Adeel Akhtar) vient du Pakistan. Passionné de musique, cet ancien DJ ronge son frein en assurant la maintenance de quelques logements bon marché qui appartiennent à sa famille. Sa femme Runa est sur le point de le quitter ; mais il a obtenu d’elle qu’elle maintienne encore pour quelque temps l’illusion de leur union afin de donner le change à sa famille, très présente. Ava (Claire Rushbrook) est assistante scolaire. La cinquantaine, d’origine irlandaise, elle vient de perdre son mari. Elle veille jalousement sur ses deux enfants, désormais majeurs, et sur ses petits-enfants. Ali et Ava habitent Bradford, dans le nord minier et pluvieux de l’Angleterre, à quelques blocs de distance l’un de l’autre. Les hasards de la vie les feront se rencontrer.
Clio Barnard est une réalisatrice britannique dont le cinéma s’inscrit dans la veine naturaliste des Ken Loach, Jake Garvin ("Hector"), Francis Lee ("Seule la terre"), Paddy Considine ("Tyrannosaur"), Gaby Dellal ("Une belle journée"), etc. "Le Géant égoïste" en 2013 puis "Dark River" en 2017 avaient révélé son talent. Elle ne le force pas dans ce troisième film un peu trop convenu, qui zigzague entre comédie romantique et film social.
On sait par avance ce qu’il adviendra des deux héros, de l’attraction qu’ils éprouvent l’un pour l’autre, des obstacles qu’ils devront dépasser, Ali avec sa famille indienne conservatrice, Ava avec son fils qui a hérité d’un père néo-nazi sa colère et sa violence.
"Ali & Ava" est sorti une semaine seulement après "Ils sont vivants" qui mettait en scène un couple similaire. Le personnage de Béatrice, comme celui d’Ava, devait vaincre les préjugés de sa famille pour faire accepter Mokhtar, le réfugié iranien dont elle était tombée amoureuse. Ce hasard de calendrier a desservi "Ali & Ava" qui est déjà quasiment disparu des écrans une semaine plus tard.
"Ali & Ava" qui a obtenu 7 nominations aux British Independent Film Awards 2021 (2 victoires) est un drame romantique britannique qui fait du bien. En effet même si l'histoire est simple, le film doit beaucoup à son tandem Adeel Akhtar et Claire Rushbrook très fusionnelle à l'écran dans une histoire pleine de sincérité qui évoque le mélange des cultures, la tolérance, l'amour et la rédemption de deux êtres brisés par la vie.
Un film social réaliste à la manière de Ken Loach mais plus solaire, plus optimiste où le futur peut s'imaginer en souriant. Bradford est une ville située dans le Yorkshire de l'Ouest en Angleterre, où diverses communautés se côtoient mais sans se mêler vraiment. On se croise, on s'aborde mais on a chacun sa vie. Des gens avec des "bonnes gueules", des gens de tous les jours, des gens qu'on aimerait inviter pour mieux les connaître. Des personnalités, des histoires, des ruptures et des cassures. Ali croise Ava. Ils ont chacun des blessures de vie qu'on découvre peu à peu, qu'on comprend. Ali si surprenant qui décontenance par son activité débordante et créative. Ava si touchante si chaleureuse qui charme de son calme et attention portée aux autres. On ressent une complicité spontanée entre Ali et Ava. Beaucoup trop de choses semblent les séparer et pourtant tout doit leur permettre de se reconnaître pour s'épanouir ensemble. Une séduction tout en sensibilité. A retenir la bande son et les super scènes truculentes d'Ali debout sur sa voiture. C'est un film lumineux qui fait du bien. Il y a tant d'espoir. On les aime d'amour ces deux là et ça fait plein de chaleur dans le cœur.
Ava est assistante scolaire et s’occupe de Sofia. Ali lui la raccompagne chez elle. Un jour, Ali et Ava vont se rencontrer grâce à Sofia. Une rencontre humaine profonde et intense où les blessures du passé seront leur premier point commun. Un film tendre et joli porté les comédiens Adeel Akhtar et Claire Rushbrook.
Ce film relate la rencontre amoureuse à BRADFORD en Angleterre entre ALI d’origine pakistanaise et AVA d’origine irlandaise. La réalisatrice a fait un portrait très attachant de ces deux personnages complètement différents. Le film fait un peu penser aux films de KEN LOACH par son côté social et humaniste. La réalisation de ce film sur cette rencontre romantique est réussie et la musique tient une grande place dans ce film entre le RAP, Folk et BOB DYLAN.
Je ne sais pas ce qu'il en est pour vous, mais je commence à me lasser d'être poussé par les critiques vers des films qui s'avèrent être d'une grande médiocrité. Prenez "Ali & Ava" de l'anglaise Clio Barnard : en 2013, on avait bien aimé "Le géant égoïste" son premier film, malgré quelques défauts dont on espérait qu'elle arriverait à les gommer dans les suivants ; 5 ans plus tard, on continuait à avoir de l'espoir en elle après avoir vu "Dark river", même s'il était moins réussi que le premier. Avec "Ali & Ava", son 3ème film, l'espoir semble mort concernant Clio Barnard. En effet, il n'y a pratiquement rien à sauver dans ce film : le scénario est on ne peut plus convenu, ne proposant aucune surprise, le montage n'est pas une grande réussite, et, surtout, c'est tourné avec les pieds, avec une image très laide du début à la fin. Et, malgré tout, on continue de comparer Clio Barnard à Ken Loach, ce qui est aussi pertinent que la comparaison faite sans arrêt entre Hong Sang Soo et Eric Rohmer. Il y a quand même une bonne idée dans "Ali & Ava" : montrer l'évolution du temps en montrant régulièrement celle de la lune. Et puis, on entend, malheureusement chantée faux, "Dirty old town", la magnifique chanson d'Ewan MacColl et "Baby you've been on my mind", de et par Bob Dylan. Toutefois, cela ne suffit pas à sauver le film !
Pas rentré dedans du tout. Faut dire que j'y allais à reculons ma femme étant lectrice trop crédule des critiques Télérama et adepte des films de Loach. Images sautillantes et mal éclairées. Personnages peu avenants pour ne pas dire moches (sauf la belle femme délaissée..et qu'on voit fort peu). Décor sinistre de cette Angleterre industrielle. Bref...
Pas si courant de voir un tableau des classes défavorisées anglaises sous forme de feel-good movie ! On est ici bien loin des films de Ken Loach.
Porté par deux interprètes formidables, Ali & Ava confirme le talent incroyable de Clio Barnard, qui parvient à faire émerger d'intenses émotions d'un background terriblement réaliste.
Le film évite tous les clichés misérabilistes pour tisser une fine trame narrative dans laquelle peut éclore la bulle de sensibilité qui entoure les deux personnages principaux. La réalisatrice réussit formidablement à dessiner une ambiance en quelques plans : feux d'artifice, plan sur la ville, pluie sur un vélum, intérieur confiné. Les larmes viennent souvent aux yeux, sans qu'à aucun moment la sensiblerie ne pointe le bout de son nez.
J'ai beaucoup apprécié la façon dont le personnage d'Ali évolue au fil du film : d'abord très drôle, voire burlesque, puis de plus en plus intérieur au fur et à mesure que ses sentiments évoluent, comme la musique qu'il écoute passe progressivement du rap au folk.
L'amour épaissit et assombrit ces deux-là, en même temps qu'il les remplit. C'est très beau.
Un film pétri de bons sentiments, à la bienveillance salvatrice, mais au sentiment de déjà-vu prononcé. "Ali & Ava" peut susciter de l'enthousiasme, c'est légitime. Mais également ce sentiment d'un conformisme scénaristique qu'est l'éclatement des classes sociales.
Présenté à la Quinzaine des Réalisateurs et en compétition aux BAFTA, “Ali & Ava” est le nouveau film de Clio Barnard qui avait déjà ému la croisette avec “Le géant égoïste”. Dans ce dernier long-métrage, le cinéaste met en scène une histoire d’amour entre un DJ pakistanais séparé et une irlandaise assistante scolaire veuve et déjà grand-mère. Alors que tout semble les opposer, les deux âmes esseulées vont entamer une relation amicale au rythme de la musique rock, folk, country et même du rap. On pense bien sûr à “Tous les autres s’appellent Ali” de Rainer Werner Fassbinder, mais ici ce sont surtout les différences culturelles et identitaires qui imprègnent chacun de leurs échanges. Malgré toute la bienveillance du scénario, la romance se veut trop prévisible et la mise en scène manque d’énergie pour vraiment stimuler. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Ce film n’est pas très détendant par la musique qu'on entend qui est très spéciale et assourdissante et le milieu très différent entre les 2 amoureux, le contexte social qui les sépare ...