Je ne sais pas ce qu'il en est pour vous, mais je commence à me lasser d'être poussé par les critiques vers des films qui s'avèrent être d'une grande médiocrité. Prenez "Ali & Ava" de l'anglaise Clio Barnard : en 2013, on avait bien aimé "Le géant égoïste" son premier film, malgré quelques défauts dont on espérait qu'elle arriverait à les gommer dans les suivants ; 5 ans plus tard, on continuait à avoir de l'espoir en elle après avoir vu "Dark river", même s'il était moins réussi que le premier. Avec "Ali & Ava", son 3ème film, l'espoir semble mort concernant Clio Barnard. En effet, il n'y a pratiquement rien à sauver dans ce film : le scénario est on ne peut plus convenu, ne proposant aucune surprise, le montage n'est pas une grande réussite, et, surtout, c'est tourné avec les pieds, avec une image très laide du début à la fin. Et, malgré tout, on continue de comparer Clio Barnard à Ken Loach, ce qui est aussi pertinent que la comparaison faite sans arrêt entre Hong Sang Soo et Eric Rohmer. Il y a quand même une bonne idée dans "Ali & Ava" : montrer l'évolution du temps en montrant régulièrement celle de la lune. Et puis, on entend, malheureusement chantée faux, "Dirty old town", la magnifique chanson d'Ewan MacColl et "Baby you've been on my mind", de et par Bob Dylan. Toutefois, cela ne suffit pas à sauver le film !